Le Second Empire (1852-1870), bien qu'il s'ouvre sur un coup d'État pour se terminer par une lourde défaite militaire, correspond à une période économique très faste qu'accompagne un développement majeur de la photographie. C'est de la conjonction exceptionnelle entre cette période et ce nouveau media que traite cet essai. La photographie apparaît d'abord comme une nouvelle icône du pouvoir en place comme de l'opposition républicaine. Elle enregistre aussi les facettes des transformations considérables de la société dans le domaine public et privé. Elle contribue ce faisant à l'essor d'une nouvelle économie industrielle et commerciale consumériste avant la lettre. Elle accompagne le progrès scientifique en de nombreux domaines et participe à la vie artistique révélatrice de cette période aussi féerique que fragile.
En 1830, la Grèce obtient son indépendance. L'Empire ottoman aux multiples nationalités est en crise. Les Turcs sont chassés d'Alger. Après les trois Glorieuses, Louis-Philippe Ier hérite de cette conquête qu'il va poursuivre. Le débat colonial est ouvert par la presse et les députés discutent âprement. Pour éteindre le brasier, défendre leurs intérêts, protéger les routes commerciales, garantir la sécurité des chrétiens et soucieuses de maintenir l'équilibre européen, les nations interviennent dans la question de l'Orient. La France se taille alors la part du lion en Afrique du Nord.
Longtemps larvé, l'antagonisme entre le Saint-Siège et l'État français se mua, à partir de 1808, en un duel féroce scandé d'épisodes dramatiques comme l'excommunication de Napoléon ou l'enlèvement de Pie VII. Les contributions réunies dans ce livre s'attachent notamment à interroger la manière dont ces évènements ont été vécus par les catholiques de l'Empire. Quelles motivations ont inspiré leur soumission ou leur résistance ? Quels liens peut-on établir avec les oppositions politiques à Napoléon ? Comment cette crise a nourri les controverses internes au catholicisme ?
Au XIXe siècle, Paris avait encore des aspects bucoliques. Jusqu'au milieu du siècle, des maraîchers cultivaient dans l'enceinte de la capitale et la ville était cernée par deux « arrondissements ruraux », celui de Saint-Denis au nord, et de Sceaux au sud. On produisait de tout autour de Paris. Mais la base de culture était céréalière car la capitale ne devait jamais manquer de pain afin d'éviter les disettes et prévenir les émeutes qui avaient tant marqué les temps révolutionnaires. Les cultivateurs de la Seine ont su résister longtemps à la pression foncière et à l'appel de l'industrie. Cette symbiose ville-campagne peut apparaître comme un modèle de gestion raisonnée de l'environnement, à l'heure où se pose la question des circuits courts de distribution et où les jardins urbains renaissent de façon à remettre le producteur tout près du consommateur.
Dès la fin du Moyen Âge et surtout à partir de la Renaissance, les princes ont contribué, en Europe, à l'essor des arts et de la littérature, par les commandes qu'ils passèrent et la protection qu'ils accordèrent aux artistes et écrivains, ayant bien conscience que l'art était un moyen de valoriser leur action. Napoléon Ier, puis Napoléon III ont eu à coeur d'associer artistes et écrivains à la glorification de leur règne, selon des modalités et des succès variables. Même s'ils ont tenté de contrôler cette production artistique et littéraire, par l'entremise de la censure notamment, ils ont aussi rencontré des opposants parmi les artistes et surtout les écrivains de leur temps, à l'image de Chateaubriand ou Hugo qui eux aussi ont contribué à forger leur légende.
Avec la création des Provinces illyriennes le 14 octobre 1809, Napoléon cherche à contrôler les côtes de l'Adriatique et à fermer les ports de la région aux navires anglais. La France est désormais au contact de l'empire ottoman, ce qui fait des Provinces illyriennes un espace de premier ordre sur le plan stratégique. L'étude de ces provinces ne peut être envisagée sans un arrière-plan géopolitique qui mette en scène les grands empires de la région : russe, autrichien et ottoman.