À la fin du XIXe siècle, loin d'être uniquement des points d'échanges ou de « transferts » entre les différentes nuances et courants du socialisme européen et américain, les congrès de l'Internationale furent également des lieux d'affirmation et de luttes pour définir ce qu'était le socialisme dans chacun des pays représentés. Ainsi, les dynamiques de mondialisation et de nationalisation des sociétés n'étaient pas antagonistes, mais au contraire s'articulaient et dessinaient des formes d'inter-nationalisme. Ce livre invite à se pencher sur le fonctionnement concret de ces congrès pour y observer les enchevêtrements de différentes formes de l'internationalisme socialiste.
Avec une préface de Jean-Numa Ducange et Blaise Wilfert-Portal.
Pierre Alayrac, normalien et agrégé de sciences économiques et sociales, est doctorant au Centre européen de sociologie et science politique de l'EHESS.
Cet ouvrage ouvre un chapitre insolite et totalement méconnu de l'histoire des relations franco-américaines. Au début de la guerre de Sécession, plus de cent mille Français vivent aux états-Unis. Géographiquement dispersés, idéologiquement divisés et jusque-là réfractaires à l'alliage américain, les Français rompent peu à peu les amarres qui les liaient à la mère patrie pour s'attacher définitivement à leur pays d'adoption. L'expérience de la guerre civile constitue pour eux un terreau propice à l'assimilation.
Cet ouvrage s'intéresse pour la première fois à Mathilde Salomon, une figure singulière dans l'histoire de l'éducation en France. Il explore non seulement la personnalité de celle qui dirigea, à partir de 1883, le Collège Sévigné, premier lycée de France pour les jeunes filles, mais aussi son rapport à sa judéité, sa conception de la laïcité, de l'histoire et son rôle dans les instances et les milieux de l'enseignement pendant des années.
La France du XIXe siècle foisonne de discours multiples - médicaux, religieux, moralistes, littéraires ou pornographiques - qui prennent pour objet la défloration féminine. Faire l'histoire de ces représentations, c'est contribuer à l'histoire du corps, de la sexualité et du genre. Mais les écrits du for privé et les archives judiciaires entrouvrent aussi la porte de l'alcôve conjugale et permettent à l'historien d'accéder aux pratiques sexuelles du XIXe siècle français, pour écrire une histoire du couple et de l'intime.