De Londres à Varsovie, de Lisbonne à Moscou et à Rome, l'épopée napoléonienne et l'embrasement du Vieux continent racontés par les huit meilleurs spécialistes réunis autour du maître Jean Tulard. Une somme, une saga, un régal.
Napoléon a rêvé d'unifier l'Europe. Il l'aura réveillée, éclairée, enflammée et elle l'aura vénéré. Il l'aura dominée et elle l'aura combattu, rejeté, diabolisé. Voici le grand livre d'histoire qui manquait afin de dresser la chronique et le bilan de cette épopée sans précédent. Pour y parvenir, Jean Tulard s'est entouré des meilleurs spécialistes de chaque pays concerné.
Comment, entre 1800 et 1815, de Londres à Varsovie, de Lisbonne à Amsterdam, de Rome à Genève, de Vienne à Moscou, le Vieux Continent a-t-il peu à peu cédé la place à un monde renouvelé ? Et donné, à ses peuples, une conscience inédite de leur commune destinée ? Par-delà le récit détaillé des conquêtes et défaites de la Grande Armée telles qu'elles ont été vécues par les contemporains, c'est le tableau complet de cette mutation inouïe, politique, économique, culturelle, que restitue ce livre à la fois savant et passionnant.
Une somme indispensable sur notre passé pour mieux comprendre notre présent.
Industriel, scientiste, positiviste, mais aussi mystique spiritualiste et occultiste, tel aura été le paradoxal XIX e siècle français dont Guillaume Cuchet se fait ici le médium historique et littéraire. Un tableau sans précédent du choc des croyances. Le xixe siècle a-t-il été ce fameux temps de déclin religieux ? Le rationalisme y triomphait-il autant qu'on l'a dit ? Le positivisme y régnait-il en maître ?
Guillaume Cuchet démontre que le xixe siècle a été une époque d'intenses ferveurs religieuses, à la mesure des bouleversements politiques qu'il a connus, aussi bien à l'intérieur des cultes existants, comme le catholicisme, qu'en dehors. Tout un
New Age précoce de croyances et de pratiques hétérodoxes a rencontré un grand succès, notamment dans les rangs d'une gauche loin d'être entièrement sécularisée. Apparitions mariales, contestation de l'enfer, renouveau du purgatoire, nouvelles conceptions du paradis, culte de la tombe et des morts, définition de nouveaux dogmes comme l'Immaculée Conception ou l'Infaillibilité pontificale, succès des " philosophies religieuses ", vogue des tables tournantes et du spiritisme, essor de la piété " ultramontaine ", sont autant de manifestations de cette effervescence.
À travers toutes ces pratiques pour le moins surprenantes se dessine le visage d'un autre xixe siècle, plus intime et plus complexe, dans lequel croyants et incroyants se ressemblent souvent, là même, parfois, où ils s'opposent le plus.
Un essai détonnant.
Il arrive que l'histoire puisse s'écrire et se lire comme un roman. C'est tout le pari réussi de Frédéric Mounier, dépeignant à l'instar d'une grande fresque populaire ces jours de 1870 où, Paris encerclée, la France sembla condamnée à disparaître. Un immense récit.
1870. Paris confiné. Paris émeutier. Paris encerclé.Paris incendié. Le nouveau pouvoir débordé.L'armée jetée contre la foule. L'insurrection matée.Et toute la France qui vacille...Où va la démocratie ? Les drames d'aujourd'hui font écho aux tragédies d'hier. Le siège de la capitale par les Prussiens, du 18 septembre 1870 au 28 janvier 1871, aura servi de décor à l'un de ces grands déchirements auxquels se livrent les Français. Le combat aura opposé les accoucheurs de la IIIe République aux précurseurs de la Commune. Il aura préfiguré, déjà, l'affrontement contemporain entre les libéraux réformistes et les révolutionnaires radicaux.
C'est cette guerre civile dans la guerre globale dont Frédéric Mounier dresse ici le flamboyant et émouvant récit. À la manière journalistique d'un reporter, cinématographique d'un vidéaste, il nous transporte de scène en scène, de personnage en personnage et nous donne à voir, en direct, les espoirs et les colères, les rêves et les saccages, les enthousiasmes et les malheurs de ce tourbillon sur fond de palais et de barricades, de discours et de harangues, de larmes et de sang. Tout en ressuscitant, femmes ou hommes, célèbres ou anonymes, les politiques, les intellectuels, les artistes, les bourgeois, les ouvriers qui furent les acteurs de cette page essentielle de notre histoire.
Un roman vrai qui se lit d'une traite. Une épopée populaire qui permet à chacune et à chacun de revivre hier comme s'il y était. Une plongée passionnante dans le passé qui éclaire l'actualité.
De la Révolution à la République en passant par l'Empire, le face-à-face entre l'État et l'Église a déterminé l'histoire de France. Redécouvrez à travers les vies de ses protagonistes cette incroyable saga politico-religieuse. Un indispensable.
Voici le grand livre de référence qui manquait à l'histoire du xixe siècle : ce dictionnaire sans précédent rassemble les notices des 524 évêques concordataires nommés entre 1802 et 1905 et des 23 évêques
in partibus ayant exercé en France. Jacques-Olivier Boudon fait ici revivre une des élites de la société française du xixe siècle, les évêques étant à la fois observés dans leur parcours avant l'épiscopat, dans leur action au sein de leur diocèse, mais aussi dans leurs rapports aux différents régimes politiques comme à l'égard de Rome.
Entre le Concordat et la séparation des Églises et de l'État, voici les vies des protagonistes de l'incroyable saga politicoreligieuse de ce siècle.
Une somme essentielle pour appréhender le xixe siècle et pour comprendre les défis contemporains de l'Église et de sa hiérarchie.
Un indispensable.
L'empereur s'auto-sacrant aura été aussi l'architecte du paysage religieux de la France pendant deux siècles. Une étude sur hier, une leçon pour aujourd'hui.
Napoléon était-il aussi peu religieux que le prétend la légende noire ? A-t-il été cet anticlérical farouche ou ce capucin caché qu'ont alternativement décrié les gardiens du temple révolutionnaire ? Et comment réconcilier le législateur du concordat avec le geôlier du pape ?
Répondant à ces interrogations, retraçant la vie intérieure de l'empereur, montrant les diverses croyances qui l'ont occupé au cours de son existence, Marie Courtemanche lève le voile sur un parcours spirituel qui allait de pair avec une politique réaliste.
Comment, dès son arrivée au pouvoir, il fait de la restauration des relations de l'Église avec l'État sa priorité ; pourquoi il prône la tolérance envers les différents cultes ; en quoi il compose un gouvernement de convictions mêlées afin de rassembler laïcs et catholiques ; et dans quel esprit, à l'approche de la mort, le vainqueur d'Austerlitz se tourne vers les derniers sacrements : telles sont quelques-unes des révélations de cette étude sans précédent.
Voici le portrait de l'enfant le plus terrible des Lumières et du fils adoptif le plus conquérant du Romantisme : croyant et sceptique, libre penseur et conformiste, facilement provocateur et épris de l'infini.
Une somme indispensable.
La correspondance de deux jeunes couples - Amélie et Charles, Emma et Paul - durant " l'année terrible "
révèle ici une véritable carte du tendre en temps de guerre, de séparation des coeurs et des corps. Ces lettres participent à une histoire des émotions et des sentiments au sein d'une famille de la bourgeoise industrielle catholique. Chronique de Paris sous le siège prussien de 1870-1871, ces échanges épistolaires évoquent l'inflation et le climat des affaires, les inventions gastronomiques sur fond de pénurie, les évènements militaires et politiques, les sorties et le cercle des amitiés, l'éducation des enfants, la souffrance de la séparation, l'espérance des retrouvailles. Neuf mois accrochés à l'espoir de nouvelles de leurs épouses réfugiées à Ostende, de lettres apportées en ballons montés aux " assiégés bien-aimés " : c'est le récit souvent ironique, toujours passionné, du combat entre l'angoisse de l'absence et la force persistante de l'affection conjugale et familiale.
Ce livre retrace un riche et douloureux passé resté dans l'oubli : celui de la déportation des familles albanaises en Anatolie durant la deuxième moitié du XIXe siècle, pour avoir abjuré la religion musulmane, à laquelle elles avaient été contraintes de se soumettre sous l'Empire ottoman. Après une terrible persécution, suite aux interventions diplomatiques, grâce à l'écoute et à l'ouverture du Sultan Abdyl-Medjid, un petit nombre, de ceux et celles qui avaient résisté, fut autorisé à rejoindre son pays avec la pleine liberté de professer la religion catholique. Les archives diplomatiques et ecclésiastiques attestent les faits.
Le 19 février 1800, Bonaparte s'installait aux Tuileries. L'ancienne demeure des Bourbons devenait ainsi la résidence offi cielle du Premier consul, devenu empereur des Français en 1804, servant désormais de cadre à la vie quotidienne du chef de l'État, aux grandes décisions politiques et au développement d'une cour qui devait contribuer au prestige du nouveau régime. Incendié pendant la Commune, avant d'être entièrement démoli sous la Troisième République, le palais des Tuileries s'est peu à peu effacé de la mémoire collective. L'édifice fut pourtant le symbole même du pouvoir tout au long du XIXe siècle, notamment au cours de ses quinze premières années. Les embellissements qui y furent conduits avec la collaboration des artistes les plus fameux de leur temps, dont l'arc de triomphe du Carrousel constitue aujourd'hui le principal vestige, en fi rent l'un des bâtiments les plus en vue du Paris napoléonien. C'est donc tout le faste du Premier Empire qui transparaît à travers l'histoire de ce lieu de mémoire à nul autre pareil, que l'auteur retrace en s'appuyant sur une documentation d'une richesse insoupçonnée.
" Ma tante Makrig aurait voulu qu'on me mette à l'école des religieuses catholiques pour que j'apprenne le français. Ma grand-mère, elle, voulait qu'on nous mette toutes les deux, ma soeur et moi, à l'école Mesbourian, que fréquentaient les filles des opulentes et bonnes familles de Scutari. Quant à ma tante Yeranig, elle trouvait, elle, que tout cela n'avait aucun sens, [...] et elle proposait de mettre l'aînée en apprentissage
chez une couturière et de garder provisoirement à la maison la cadette, qui était sage et obéissante. " (Zabel Essayan, Les jardins de Silidhar) À la fin du XIXe siècle, dans l'Empire ottoman fi nissant, les écoles missionnaires françaises sont souvent le choix qui s'impose pour une société s'ouvrant sur l'Europe. Les religieuses françaises, jeunes provinciales pour la plupart, femmes de terrain, prêtes à souffrir pour gagner le ciel et répandre la culture française, répondent à l'appel et se lancent à la conquête des âmes et des coeurs auprès de la minorité chrétienne et parfois juive. Tout un réseau d'enseignement se met ainsi en place dans les grandes métropoles de l'Empire comme dans ses provinces les plus reculées. Le présent ouvrage offre une page oubliée de cette aventure tant de la France missionnaire que des jeunes Arméniennes en voie d'émancipation, dans un monde oriental en pleine mutation, à la veille de sa disparition dans la tragédie du génocide de 1915.