La Russie d'aujourd'hui peut-elle redevenir la grande puissance qu'elle a été au temps de l'URSS ?La fin de la guerre froide (1989) et l'effondrement de l'URSS (1991) annonçaient une métamorphose de la relation extérieure de la Russie. Trente ans plus tard, l'invasion de l'Ukraine referme la page de l'histoire qui s'était alors ouverte. Vladimir Poutine a engagé son pays dans un conflit néo-impérial d'un autre âge - une tragédie pour l'Ukraine, un séisme pour l'Europe, un point de bascule pour son pays. Cette guerre dévastatrice, qui illustre l'obsession de puissance du géant russe, aggrave le paradoxe dans lequel celui-ci s'est enfermé. Acteur international de premier plan doté de multiples atouts, il se contente d'être un colosse aux pieds d'argile qui privilégie son pouvoir de nuisance.
L'analyse de son rapport au monde confirme que la Russie se trouve à la croisée des chemins. Que sera-t-elle demain : un État dynamique qui donne la priorité au développement interne ? Ou une puissance en déclin empêtrée dans ses vulnérabilités économiques, démographiques et politiques, aveuglée par la conviction qu'elle est vouée à être un Grand, mais incapable de se donner les moyens de l'être ?
Le présent ouvrage, qui passe en revue l'ensemble de ces problématiques, apparaît comme un puissant instantané des forces et des faiblesses de la Russie gorbatchévienne, eltsinienne et poutinienne, nourri aux meilleures et plus récentes sources internationales. Un livre passionnant et sans équivalent sur un sujet brûlant.
Le grand récit d'une retraite homérique.
Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s'embrase dans un océan de flammes. Après avoir longtemps espéré l'ouverture de négociations avec le tsar, la Grande Armée quitte la capitale ruinée le 19 octobre ; l'Empereur veut écraser l'armée russe et s'installer à Smolensk avant l'arrivée de l'hiver. Mais le froid et la neige sont en avance sur le calendrier. L'hiver russe surprend des troupes épuisées, sous-équipées, mal ravitaillées, embarrassées par leur butin, leurs blessés et leurs malades. La tragique retraite de Russie commence.
Michel Bernard raconte avec une rare maestria l'hallucinant voyage dans l'enfer blanc de la Grande Armée, en suivant l'itinéraire de onze hommes et une femme à travers la plaine enneigée, les collines verglacées, les forêts pétrifiées, au milieu des combats et du harcèlement des cosaques. Il raconte l'histoire de leur lutte quotidienne contre le froid extrême, le blizzard, la faim, la peur, le désespoir. Elle est comédienne ; ils sont officiers, sous-officiers ou soldats, diplomate (Caulaincourt), fonctionnaire et bientôt grand écrivain (Stendhal) ; ils se battent et avancent, passent monts et rivières, d'abord soutenus par le sens du devoir, puis par l'instinct de survie qui fait sauter cadres hiérarchiques, conventions sociales, et jusqu'aux repères moraux. Il n'y a plus d'armée, plus d'ami, mais le désir de s'en sortir, d'en finir avec une épreuve qui dépasse toutes les souffrances connues.
Napoléon est l'un de ces hommes. D'abord désorienté par l'évolution d'une campagne où rien ne s'est passé comme il l'escomptait, il s'efforce de sauver ce qui peut l'être quand s'annonce le désastre. Pour lui et son Empire, c'est le début de la fin ; pour les 20 000 survivants, vieillis, désabusés, l'âme marquée d'inguérissables blessures, " c'est encore la guerre et déjà, irrépressible, le temps du souvenir " (Michel Bernard).
Une histoire de ces ruses de guerre, de 1914 à nos jours.Tout au long de l'histoire de la guerre, les chefs militaires ont cherché à tromper leurs adversaires pour vaincre. Jusqu'à l'époque moderne, la ruse reste relativement simple : elle est essentiellement le fait du " génie " du chef militaire. La révolution industrielle, l'augmentation de la taille des armées, l'accroissement de la mobilité, l'avènement de la troisième dimension ainsi que les premiers pas des technologies de l'information offrent la possibilité de synchroniser de multiples stratagèmes dans le temps et dans l'espace, sur des fronts entiers voire au niveau stratégique. Les opérations de déception - des combinaisons d'actions planifiées et coordonnées visant à tromper l'ennemi pour le faire agir dans la direction souhaitée - naissent alors véritablement. Ces opérations (Bertram, Error, Mincemeat...) deviennent même un " art majeur " lors du second conflit mondial, celles préparant le débarquement de Normandie étant probablement les plus complexes jamais mises en oeuvre. Leur usage perdure ensuite, même si elles sont plus ou moins mises en avant selon les belligérants et les périodes.
C'est une histoire de ces ruses de guerre, de 1914 à nos jours que raconte Rémy Hémez au plus près des sources. Une analyse tactique et stratégique rigoureuse qui met également en lumière l'imagination sans limite des combattants lorsqu'il s'agit de tromper leurs ennemis. L'auteur le démontre avec brio : alors que la technologie continue de progresser à un rythme vertigineux, les opérations de déception sont plus essentielles que jamais.
La Russie, une passion gaulienne.Toute sa vie, de Gaulle a eu une certaine idée de la Russie. Née lors de la visite de Nicolas II à Paris en 1896, mûrie pendant la Première Guerre mondiale durant son emprisonnement avec Toukhatchevski, vécue à l'occasion de la guerre polono-soviétique (1919-1920), cette idée a façonné les relations du chef de la France libre avec Staline et les communistes français, puis celles du président de la Ve République avec Khrouchtchev et Brejnev.
La relation particulière entre de Gaulle et la Russie ressemble à un miroir dans lequel se découvrent la personnalité du Général, son rapport à l'Histoire, ses réussites et ses échecs. Alexandre Jevakhoff, privilégiant les sources peu connues et fort de témoignages et de documents inédits (correspondance avec l'amiral de Gaulle, entretiens avec le président Giscard d'Estaing, archives soviétiques et de services de renseignements déclassifiées), brosse avec maestria l'histoire de cette relation intense qui a largement conditionné l'histoire diplomatique des années 1940-1970.
Partant, il donne aux relations entre Charles de Gaulle et la Russie une lecture bien plus ample et plus contrastée que celle admise à ce jour. Que ce soit dans la Russie d'avant 1917 ou dans celle du régime soviétique, inspiré par l'éducation paternelle, de Gaulle a cherché un support et même un renfort pour la grandeur de la France. C'était sans compter sans les spécificités de l'URSS et de ses dirigeants pour lesquels la France représentait un objectif et non un partenaire...
Une synthèse globale par un spécialiste incontesté.On connaît la sentence de Churchill : " La Russie est un rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme. " Son histoire résulte d'une longue construction de plus d'un millénaire, élaborée sous deux dynasties, celles des Riourikides et des Romanov, avant un XXe siècle placé sous l'égide de la " grande révolution d'Octobre ". Cette dernière va générer un projet sociétal, à l'échelle mondiale, prétendant construire une société plus juste, socialiste, et capable de rivaliser avec le monde capitaliste occidental. Jean-Pierre Arrignon, étudiant aussi bien les événements politiques, économiques, militaires, artistiques et culturels qu'architecturaux, décrit avec passion les spécificités de l'édification de ce pays-continent qui, à travers les siècles, a traversé les pires épreuves et a toujours su se reconstruire. Considérant la Russie comme la fille aînée de Constantinople, il rend toute sa place à une dynamique culturelle fondatrice d'une civilisation dont l'Église orthodoxe est l'un des piliers - et la langue russe le cicérone. À travers cette vaste fresque, il s'attache à ce que l'on comprenne la Russie avant de la juger - elle qui reste en effet mal connue et souvent critiquée. À ce que l'on apprenne, aussi, à apprécier ses inépuisables richesses.
Une somme brillante et enlevée, qui fera date.
Pour mieux comprendre un siècle de grandeur, de terreur et de mensonges ! Le Kremlin. Derrière ses murailles de brique rouge, combien la célèbre forteresse moscovite a-t-elle abrité de complots, de crimes et de trahisons ? Depuis la révolution de 1917, elle est le centre et le symbole de l'Empire soviétique fondé par Lénine et Trotski, conforté par Staline, géré par Khrouchtchev et Brejnev, mis à bas par Gorbatchev et restauré, tant bien que mal, par Poutine. Un siècle de grandeur, de terreur et de mensonges !
Combien d'énigmes, d'ombres, d'interrogations et de secrets reste-t-il derrière ses remparts ? Bernard Lecomte mène l'enquête avec brio et livre seize épisodes fracassants et emblématiques de ce monde de feu et de sang, où se côtoient le drame et le romanesque.
" Un panorama qui va de Raspoutine... à Poutine. "
Le Temps.
Un des grands livres sur la Russie tsariste. La Russie sous l'Ancien régime (paru en 1974 aux Etats unis puis en Angleterre) est d'abord une formidable introduction à la civilisation russe, écrite de main de maître par un historien connu pour sa prose limpide et son sens du récit. Fondamentalement différente des pays européens, soumise à des contraintes géographiques fortes, la Russie était caractérisée par la permanence d'un système " patrimonial " : l'État, qu'il soit tsariste ou soviétique, était le propriétaire du pays et de ses habitants.
C'est ensuite un livre à thèse passionnant qui rappelle utilement, que le coup d'État bolchevique de 1917 et le régime totalitaire qui en est issu, n'ont jamais fait " table rase du passé ", mais au contraire, ont bénéficié d'un terreau idéal - celui de l'autocratie tsariste que Pipes raconte et dissèque dans la lignée de L'Empire des tsars de Leroy-Beaulieu. Il semble que l'échec de la Russie à mettre en place un régime véritablement démocratique après la chute du communisme, si l'on compare son destin à celui d'autres pays d'Europe de l'Est, confirme la thèse de départ de Pipes : La Russie n'est pas condamnée à vivre éternellement sous un régime despotique ou semi-despotique, mais son héritage historique rend la rupture définitive d'avec ce dernier particulièrement difficile.
Alors que la Russie de " Poutine II " s'enfonce aujourd'hui dans une nouvelle dictature, tous ceux qui s'intéressent à ce pays doivent lire cet ouvrage essentiel.
"Limpide et éloquent"
Le Figaro Histoire "Enfin édité en France"
Le Figaro Littéraire "Le récit est passionnant, mystérieux, comme toujours. Et surtout il éclaire le présent."
Point de vue "Chacun l'aura compris, on tient là, enfin, à l'ouvrage capital dont on ne voit pas qu'à ce jour il ait pu être dépassé"
Les affiches de Normandie "Un portait percutant et acerbe de la Russie d'avant 1917"
Le Temps
Une synthèse originale sur l'histoire russe de la mort de Staline jusqu'à nos jours.
Vladimir Poutine est-il l'homme d'État qui redonnera à la Russie son statut de grande puissance ou n'est-il qu'un dictateur qui rêve d'empire ? La crise économique actuelle pourrait-elle plonger le pays dans un nouveau cycle de violences, un siècle après la révolution de 1917 ? Doit-on voir dans la Russie notre alliée naturelle contre le terrorisme, au risque d'oublier que sa législation a rétabli le délit de blasphème ?
Pour tenter de répondre à ces questions, et bien d'autres, l'auteur entame son récit en mars 1953, alors que Staline est à l'agonie et l'Union soviétique à la croisée des chemins. De Khrouchtchev à Poutine, tous ses successeurs seront des réformateurs qui sentiront sur leur nuque le souffle glacé du Commandeur.
Une histoire enrichie de nombreux textes et documents inédits traduits du russe par l'auteur.
L'histoire bi-séculaire de l'une de ces grandes familles qui contribuèrent à faire l'Europe de la finance, de la politique et de la culture. Une saga franco-russe.La dynastie russe des barons de Gunzburg a tenu une place considérable dans l'Europe du xixe et de la première moitié du xxe siècle tant par ses entreprises économiques que ses activités philanthropiques, son mécénat et ses engagements politiques. En mêlant approche intime et grande histoire, Lorraine de Meaux fait surgir de l'oubli l'une après l'autre les figures emblématiques de cette famille qui joua un rôle de chef de file au sein de la communauté juive de Russie : le rabbin et le banquier, le propriétaire de mines d'or et le chasseur émérite, le savant orientaliste et l'aventurier, le peintre et l'impresario des Ballets russes, le comédien à Hollywood et le résistant de premier plan... Dès le Second Empire, les Gunzburg s'installent dans un fastueux hôtel particulier de la place de l'Etoile et choisissent la France pour seconde patrie. Chacune à sa manière, les générations successives viennent enrichir cette saga entre Russie et France. Et si la fortune leur sourit souvent, elles n'échappent pas à la tragédie, subissant faillite, pogroms et antisémitisme. Des somptueux palais de Saint-Pétersbourg à la Seconde Guerre mondiale, de la révolution de 1917 à la Shoah, succès et épreuves ressuscitent un monde disparu, où se croisent grands-ducs et talmudistes du shtetl, peintres et hommes politiques, écrivains et artistes...
Ce livre rend ainsi pour la première fois aux Gunzburg la dimension qui leur revient aux côtés des grandes familles juives telles que les Ephrussi, les Camondo, les Warburg ou les Rothschild.
Agrégée et docteur en histoire, Lorraine de Meaux est spécialiste de la Russie. Elle a notamment publié La Russie et la tentation de l'Orient, Saint-Pétersbourg. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire
et, en 2017, avec Patrice Gueniffey, Les Couples illustres de l'histoire de France.
Le pouvoir absolu comme fil d'Ariane de l'histoire russe.La Russie ? " Une autocratie tempérée par l'assassinat " selon la formule célèbre prêtée à Astolphe de Custine, auteur de " La Russie en 1839 ". Sauf que cet absolutisme perdure sous le communisme et que l'on en trouve plus que des traces dans l'actuelle Russie poutinienne.
A l'inverse, chaque réformateur qui ne fait pas montre d'une poigne de fer échoue à l'instar de Gorbatchev ou de Boris Eltsine.
D'où le titre de cet ouvrage collectif de prestige qui rassemble la crème des historiens et journalistes de l'Express. Il présente dans des textes enlevés, mais historiquement puisés aux meilleures sources, la personnalité et l'action des dix-huit chefs d'Etat emblématiques de la Russie et de l'URSS depuis Ivan le Terrible - le bien nommé- jusqu'à Vladimir Poutine.