Écosociété
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Au-delà de la rareté ; l'anarchisme dans une société d'abondance
Murray Bookchin
- Écosociété
- Retrouvailles
- 19 Janvier 2016
- 9782897192419
Dans ce recueil de textes pionniers (1965-70) qui ont fait sa renommée, Murray Bookchin conjugue sa vision anarchiste et écologiste avec les possibilités prometteuses d'une société d'abondance. Une abondance envisagée non pas sous la forme d'un accès illimité à des biens de consommation pléthoriques, mais bien une par laquelle l'être humain a amplement les moyens de satisfaire ses besoins fondamentaux pour se consacrer à l'assouvissement de ses désirs réels.
S'attelant à esquisser les contours d'une telle société, Bookchin appelle à dépasser l'économie politique marxiste, enracinée dans une ère de pénurie matérielle et soumise aux logiques de la rareté économique. Si les avancées technologiques du XXe siècle ont grandement accru la production, cela s'est fait au profit d'intérêts corporatifs et aux dépens des besoins humains et de la soutenabilité écologique. Et si l'émancipation pouvait jadis sembler passer par un certain productivisme sous l'égide de structures autoritaires, aujourd'hui les outils nécessaires à une auto-organisation de la société ont largement été développés et, combinés avec la perspective écologique, ils ont grandement modifié le paysage révolutionnaire. Les sociétés postindustrielles ont en effet le potentiel de se muer en des sociétés d'abondance favorisant l'accomplissement des potentialités sociales et culturelles latentes dans les écotechnologies. Avant-gardiste, Bookchin défendait en ce sens les énergies renouvelables et des institutions décentralisées.
Lire Bookchin, c'est renouer avec une verve utopique rafraîchissante, qui rappelle avec force que d'autres voies sont envisageables pour le devenir de nos sociétés. "Au-delà de la rareté" est également une lecture incontournable pour comprendre les origines théoriques de l'écologie sociale, concept que cet intellectuel étatsunien a raffiné tout au long de sa vie de militant. -
Ces ondes qui nous entourent ; ce que la science dit sur les dangers des rayonnements électromagnétiques
Martin Blank
- Écosociété
- 5 Avril 2016
- 9782897192501
Et si les téléphones mobiles étaient les nouvelles cigarettes ? Quand il s'agit de discréditer les études scientifiques, les méthodes de l'industrie des télécommunications d'aujourd'hui ressemblent étrangement à celles de l'industrie du tabac d'autrefois. Réagissant à la décision de l'Organisation mondiale de la santé de classer désormais les rayonnements émis par les téléphones cellulaires comme « possiblement cancérogènes », en 2011, l'industrie des télécommunications n'a pas tardé à répliquer qu'il n'existait pas de « preuves concluantes » de la nocivité de ces rayonnements pour les humains, confortant ainsi les autorités dans leur refus d'adopter des normes de sécurité plus sévères.
Lignes électriques, systèmes Wi-Fi, téléphones intelligents, fours à micro-ondes, ampoules électriques et autres objets d'usage courant... Le Dr Martin Blank nous dit pourtant qu'il y a lieu de s'inquiéter, car nous sommes exposés à un bombardement d'ondes comme jamais auparavant dans l'histoire de l'humanité. Dans cet essai percutant, l'auteur fait le point sur les connaissances scientifiques en ce qui concerne les effets biologiques d'une exposition à des rayonnements électromagnétiques non ionisants et non thermiques, et ce, à des niveaux bien en deçà des normes en vigueur. En matière de santé publique, cet expert international est d'avis que le principe de précaution devrait s'imposer.
Avouant qu'il se passerait difficilement de son téléphone intelligent, le Dr Martin Blank reconnaît les bienfaits des nouvelles technologies et montre comment il est possible de s'en protéger tout en continuant d'en bénéficier. Clair, rigoureux et accessible, cet ouvrage est un incontournable pour bien comprendre les enjeux et les intérêts en cause en matière de rayonnement électromagnétique. -
Grains raconte le célèbre procès intenté par la multinationale Monsanto contre un cultivateur de la Saskatchewan. En 1998, le géant des produits chimiques et des biotechnologies accuse Percy Schmeiser d'avoir violé son brevet sur une semence de colza génétiquement modifié : le canola Roundup Ready. Schmeiser prétendait que les graines étaient arrivées dans son champ par contamination aérienne. L'histoire de sa longue résistance - et de sa défaite en Cour suprême du Canada - a fait le tour du monde.
Poussant plus loin l'investigation, Annabel Soutar entraîne le lecteur dans les coulisses de l'agrobusiness en lui faisant vivre « de l'intérieur » les méthodes qu'emploie Monsanto pour introduire ses semences OGM dans les communautés agricoles du Canada et du monde entier. Intimidation, délation, pots-de-vin, campagnes de dénigrement et, bien sûr, poursuites judiciaires sont au menu, pendant que l'État canadien abdique son rôle de surveillance de l'industrie et d'information du public.
Dans cette pièce de théâtre documentaire, genre dont elle s'est fait une spécialité, l'auteure entremêle la transcription du procès et ses propres entretiens avec Schmeiser, des avocats, des cultivateurs, des industriels, des chercheurs, des fonctionnaires et des militants. Loin de tout manichéisme, elle met en scène son enquête, ses doutes quant aux véritables mobiles de l'accusé ainsi que son questionnement sur la possibilité de breveter et de privatiser le vivant. -
Décroissance versus développement durable ; débats pour la suite du monde
Collectif
- Écosociété
- Théorie
- 7 Mai 2012
- 9782923165981
Le modèle de société fondé sur le dogme de la croissance économique infinie, s'essouffle. La course effrénée à la productionde richesses matérielles entraîne une dégradation de la biosphère très préoccupante pour la survie des générations futures,sans garantir des conditions de vie décentes aux générations actuelles. Les auteurs de cet ouvrage partagent un même souci d'agir «pour la suite du monde », mais ne s'accordent pas sur les moyens à mettre en oeuvre. Un riche échange et une réflexion entre les défenseurs d'un « développement durable » et ceux d'une « décroissance soutenable ».
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Vert paradoxe ; le piège des solutions écoénergétiques
David Owen
- Écosociété
- 25 Septembre 2013
- 9782897190873
Ampoules fluocompactes, voitures hybrides, trains rapides, frigos Energy Star: la réduction de notre empreinte écologique passe, dit-on, par l'utilisation de technologies moins énergivores. Est-ce bien sûr ? Selon David Owen, cette consommation que l'on souhaiterait «responsable» aggrave en réalité la crise environnementale planétaire.
Tel est le paradoxe des effets rebond: chaque gain d'efficacité apporté par la science et l'industrie se traduit, en bout de ligne, par une consommation énergétique globale surmultipliée. Ainsi le transport aérien, moins énergivore qu'autrefois, est devenu accessible à tout un chacun et a décuplé. Idem pour la climatisation, ce luxe devenu omniprésent. Et l'éclairage de plus en plus économique transforme peu à peu l'obscurité en une denrée rare.
Au fil d'un voyage captivant aux avant-postes du «développement durable», là où s'activent ingénieurs, inventeurs, urbanistes et économistes, l'auteur montre avec humour comment la recherche effrénée d'efficacité trompe nos meilleures intentions, et pourquoi le fait de modifier nos habitudes de consommation ne rendra pas la croissance capitaliste plus viable... à moins peut-être de modifier la plus mauvaise de ces habitudes, qui est la soif de consommation elle-même. -
Les sables bitumeux : la honte du Canada ; comment le pétrole sale détruit la planète
Andrew Nikiforuk
- Écosociété
- 21 Janvier 2014
- 9782897191146
En entrant dans l'ère du bitume dans les années 1990, le Canada a pris un virage pétrolier d'une capacité de destruction sans précédent. Les sables bitumineux de l'Alberta font partie des derniers gisements pétroliers de la planète et les multinationales avides ont foncé tête baissée dans cette extraction, pour satisfaire notre aveugle dépendance. Pourtant, ce dangereux projet énergétique crée un fardeau écologique, social et économique colossal pour le pays et le reste du monde.Le développement exponentiel et non planifié des sables bitumineux donne le vertige : une zone de 140 000 km2 de forêt boréale rasée, qui représente un investissement de plus de 200 milliards de dollars et qui utilise 3 millions de barils d'eau par jour et consomme quotidiennement assez de gaz naturel pour chauffer une ville de 6 millions d'habitants. En effet, les techniques d'exploitations des sables bitumineux, que ce soit à ciel ouvert ou en profondeur, sont un véritable théâtre d'horreur écologique. Des immenses bassins de boues toxiques (130 km2) infiltrent les nappes phréatiques et empoisonnement la rivière Athabasca, la pollution de l'air due au raffineries rend l'air de la campagne albertaine aussi chargé de gaz que celui de la ville de Mexico ; le bilan environnemental des sables bitumineux est catastrophique.À ce bilan écologique s'ajoute une une réglementation aux service des pétrolières et une absence totale de planification de la part des gouvernements provincial et fédéral, faisant de l'Alberta une région livrée en cadeau aux compagnies pétrolières qui ne versent qu'1% de redevances à la province. Les revenus pétroliers, entièrement consacrées aux baisses d'impôt, ne garantissent aucune prospérité à long terme pour le pays tant cet argent est mal géré. De plus, l'exploitation est destinée à alimenter prioritairement la soif de pétrole des États-Unis par pipelines, menaçant sérieusement la souveraineté énergétique du Canada.La croissance déréglée des sables bitumineux fait aujourd'hui du Canada un État pétrolier à la santé démocratique menacée. Nous ne pouvons plus plaider l'ignorance; le temps est venu de regarder le monstre bitumineux en face.«La publication de la version française de l'ouvrage magistral d'Andrew Nikiforuk sur les sables bitumineux constitue un fait marquant dans l'histoire environnementale au Canada. Ce travail exceptionnellement bien documenté demeure d'abord et avant tout un cri du coeur.» Thomas Mulcair, extrait de la préface
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Les champs de bataille ; histoire et défis de l'agriculture biologique au Québec
Roméo Bouchard
- Écosociété
- 9 Avril 2014
- 9782897191306
Malgré son succès d'estime, l'agriculture biologique demeure marginale au Québec. Sa part dans notre panier d'alimentation ne dépasse guère 2 % et ne progresse pas significativement depuis 10 ans. Comment expliquer ce phénomène ? Dans Les champs de bataille, Roméo Bouchard reprend son bâton de pèlerin pour fustiger les politiques agricoles, le monopole syndical et la mainmise de l'industrie sur l'agroalimentaire qui sont selon lui à l'origine de cette stagnation.
Rendant hommage au travail des pionniers d'une agriculture écologique et de proximité, l'auteur retrace l'évolution de la filière biologique au Québec et expose les défis auxquels doivent faire face les agriculteurs alternatifs d'aujourd'hui. Absence de volonté politique et de moyens financiers adéquats pour soutenir leurs activités, prix inabordable des terres et contraintes rigides de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, imposition de normes sanitaires industrielles et harcèlement des inspecteurs du gouvernement, absence d'organisation corporative pour défendre leurs intérêts, remise en question de l'utilité et de la crédibilité de la certification bio : les agriculteurs artisans, abandonnés à leur sort, ne peuvent décidément compter que sur eux-mêmes.
Dans la foulée du rapport Pronovost, l'ex-président de l'Union paysanne insiste sur l'urgence de faire un choix politique en faveur du bio, la seule agriculture de l'avenir pour notre environnement et notre santé. Il est temps de redonner au paysan la place qu'il n'aurait jamais dû perdre. -
Un écologisme apolitique ? ; débat autour de la transition
Paul Chatterton, Alice Cutler
- Écosociété
- Résilience
- 30 Avril 2013
- 9782897190651
Depuis son lancement en Angleterre au milieu des années 2000, le mouvement des Villes en Transition fait tache d'huile (en France, notamment). Son ambition est de développer la résilience et la viabilité des communautés locales en prévision des énormes défis que poseront inévitablement le pic pétrolier et les changements
climatiques. Sa force tient entre autres à son approche inclusive et participative.
Dans ce court pamphlet, deux militants anglais sympathisants du mouvement, Paul Chatterton et Alice Cutler, proposent une critique constructive de la Transition. Ils soutiennent que la Transition aurait avantage à identifier clairement ses «ennemis» politiques et ainsi renouer avec une approche de confrontation qui caractérise d'ordinaire les mouvements sociaux. Pour les auteur.e.s, il ne faut pas perdre de vue qu'il faut lutter pour
qu'adviennent les changements souhaités.
"Un écologisme apolitique?" a suscité de nombreux débats parmi les militant.e.s de la Transition. La présente édition reproduit d'ailleurs la réponse que Rob Hopkins, auteur du "Manuel de Transition", a faite aux auteur.e.s. -
La transition, c'est maintenant ; choisir aujourd'hui ce que sera demain
Pascal Hébert
- Écosociété
- 5 Novembre 2019
- 9782897194468
Alors que les écosystèmes se dégradent à un rythme sans précédent, on réalise que les humains confondent moyens et fins, argent et richesse, croissance économique et bien-être. Comment mettre l'économie au service du bien commun afin qu'elle opère à l'intérieur des limites planétaires? Par où commencer pour transformer un système qui a institutionnalisé la cupidité?
Au contact de citoyennes et de citoyens issu.e.s de tous les milieux, Laure Waridel trace les chemins d'une réelle transition vers une économie écologique et sociale. Son constat est clair : les solutions sont déjà là, à notre portée. L'auteure identifie les lignes de force qui permettent d'investir autrement, de tendre vers le zéro déchet, de se nourrir autrement, d'habiter le territoire intelligemment et de se mobiliser par tous les moyens. Elle met en lumière de nouveaux paradigmes qui transforment le monde en misant sur la création de liens entre les humains et avec la nature, cette nature que nous habitons et qui nous habite tout autant. On constate alors qu'il est possible de créer une richesse inconnue de la finance: une richesse qui ne ruine pas les bases de la vie sur Terre.
Avec La transition, c'est maintenant, Laure Waridel nous démontre que tout est encore possible. Elle fait la preuve que nous avons tous et toutes un rôle important à jouer, quelle que soit la place que l'on occupe dans la société.
À nous de choisir aujourd'hui ce que sera demain.