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Seuil (réédition numérique FeniXX)
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Les amandiers sont morts de leurs blessures
Tahar Ben Jelloun
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 22 Juillet 2019
- 9782757882344
Poète autant que romancier, Tahar Ben Jelloun laisse sourdre dans ces pages une voix toute empreinte de son Maroc natal : l'air et le soleil, les odeurs et les musiques, les paysages magiques, majestueux, tragiques parfois, où passent et disparaissent hommes, femmes et enfants... C'est tout un chant de mémoire, libre et pudique, rêveur et mélancolique que ces poèmes font naître. Un chant qui a perdu son innocence et qui s'interroge, aussi, sur l'écriture qui le nourrit, sur la mort, le devenir du monde et des hommes.
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Le dieu de nuit
Jean-Claude Renard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 13 Décembre 2017
- 9782021262261
Toute aventure spirituelle, sollicitée par ce que l'on ne peut désigner que comme mystère, possède la vertu subversive et désaliénante de conduire en permanence celui qui la vit ailleurs que là où il était mené ou plus loin qu'il croyait aller. Il arrive même qu'en remettant tout en cause et qu'en se traduisant par des interrogations beaucoup plus que par des réponses, elle permette d'expérimenter ce qu'elle interroge (ou ce qui l'interroge) plus profondément dans l'absence et dans le silence que dans la présence et dans la parole. Serait-ce que le feu ne se fête que dans la ténèbre et l'absolu que dans le relatif ? L'exode, en effaçant les certitudes, produit en tout cas, au niveau du désir où il prend racine, une métamorphose qui indique à son tour qu'une différence se cherche comme une source dans le désert, que le vide même prodigue une naissance, qu'il n'y a de signification qu'à venir et que seul le risque honore l'éventualité de la joie. De sorte que le même lieu devient un autre lieu et le langage ancien un langage nouveau qui pose sans cesse - dans le mythe et au-delà du mythe à la fois - la question essentielle d'une autre approche du sacré et d'une autre alliance avec lui. J.-C.R.
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Penser à rebours, c'est revenir à la source. D'elle naît l'esprit qui croit couler de soi. L'effort de la chanter à contre-courant vaudrait, à lui seul, la peine de vivre, même si la source n'était pas accessible et combien plus encore pour qui est certain qu'elle l'est ! À celui-ci qu'importe d'être à la mode ? Ce qu'il veut c'est être au commencement. In my beginning is my end : tel est l'argument du discours du poète, incompréhensible par le temps qui court. Et la fin du discours est toujours la même : In my end is my beginning. À qui chercherait le mot de l'énigme au dos de ce livre, une autre méthode est plutôt conseillée qui a fait ses preuves : à savoir, simplement de le lire, hormis le fait que son auteur semble croire que l'homme ne débute pas avec Marx et Freud mais qu'il se crée depuis qu'il se rêve, ce livre est lisible même de ceux qui se font un devoir de rester au courant : ils ne s'en trouveront pas moins raisonnables. À leur opposé, de hardis plongeurs jugeront l'auteur peu pourvu de folie. C'est qu'il est par trop soumis à la raison pour atteindre aux profondeurs de la raison : mais il n'aspire qu'à y perdre pied vers la source.
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Formé de cent soixante douzains de structure identique, ce livre n'est en fait qu'un unique poème que le lecteur lira comme il l'entendra. Ces douzains, détachés du contexte, ont presque tous un sens qui se suffit. Mais le livre, sous divers éclairages, se conçoit aussi comme la continuité faussement brisée d'un récit qui peut être soit le dialogue d'un homme avec sa parole, soit une tragédie de l'amour, ou le fantasme du retour à la mère, ou le travail d'une nouvelle naissance en vue de posséder la vérité dans une âme et un corps. Autant de réponses à la question de Nicodème : Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Réponses qui se complètent entre elles sans être les seules possibles et, à elles toutes, accroissent le sens de l'oeuvre tout en la laissant inachevée. Désormais elle appartient davantage à son lecteur qu'à celui qui crut la faire et qui, le premier, l'a vécue. Il n'en dira rien que ceci : écrite entre Noël et Pâques, elle fut, dans la profondeur de son être, le journal de sa plus grande épreuve orphique et, en un sens, une saison en enfer.
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Toutes les îles sont secrètes
Jean-Claude Renard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782021255232
Les textes rassemblés ici ne sont nommés poèmes que parce qu'ils tentent - sans autre action, ni manière, ni parole apparemment possibles que les leurs - d'explorer quelques-uns des espaces sans nombre du secret. Celui-ci, qui habite l'unicité de toutes les îles : à savoir chaque être et chaque chose, en leur singularité et en leurs relations, ne s'y présente que comme mystère, mais comme mystère éclatant. Aussi, cette lumière de l'obscurité, plus essentielle que toute essence, est-elle cela même dont ce livre essaie d'approcher les traces : d'en donner, par dire, un reflet.
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Miroirs d'encre
Michel Beaujour
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Poétique
- 8 Novembre 2018
- 9782021252507
Michel Beaujour postule ici l'existence - en littérature - d'un genre spécifique, regroupant aussi bien les Essais de Montaigne, les Rêveries de Rousseau que L'âge d'homme ou la Règle du jeu de Leiris, les Antimémoires de Malraux, Roland Barthes par Roland Barthes, et d'autres textes moins connus. Il choisit le terme d'autoportrait (« qui ne le satisfait guère ») pour qualifier ce type particulier de discours auquel il reconnaît un certain nombre de caractéristiques, et une cohérence historique.
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Chronique de la vie et de la mort d'Hitler
Christian Liger
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Théâtre
- 13 Décembre 2017
- 9782021278378
La chronique ne retient pas toute l'histoire d'Hitler, de la soupe populaire de Munich au bunker de Berlin, mais elle fixe, en une succession de tableaux, ses instants révélateurs. Ainsi, les événements illustrent ou illuminent poétiquement l'histoire totale.
La chronique théâtrale de Christian Liger est axée sur le thème de la violence et de la mort. Ses moyens d'expression sont le mime et le masque. Elle oppose la somptueuse rhétorique des Nazis, aux visages qu'ils empruntent à l'animalité. Bourreaux et victimes forment un bestiaire tragique, sur lequel règne un couple "trop humain", Hitler et la Mort. -
En une seule vigne
Jean-Claude Renard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 23 Janvier 2019
- 9791036915055
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Il faut de patientes manoeuvres pour l'établissement d'une assise, d'un angle de vue d'où les choses ne soient plus antinomiques et pour que l'apparente dualité : dedans-dehors, moi-l'autre, l'infiniment petit et l'infiniment grand, la substance et l'idée qui la précéda, qui ardemment l'enveloppe, la vie-la mort, redevienne comme l'endroit et l'envers d'une même et somptueuse étoffe qu'on ne se lasse pas en détail de contempler. De là ces démarches pour envisager un état de conscience comme si c'était un paysage extérieur, et l'univers comme s'il n'était qu'un prolongement du dedans. De là le désir d'une main mise sur les images, les imaginations venues des temps lointains, et cette soumission à l'être le plus intérieur, cellule ou géode enfouie dans les charniers de la terre, connaissant sans connaître et voyant sans voir. Dedans et dehors, s'accumulent les saisons, les nuages, les fourmis, les hérons, les villes défaites, le pullulement des germes, le bruit du sang, le bruit du coeur au zénith. S.J.
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L'application des lectrices aux champs
Claude Minière
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 23 Janvier 2019
- 9791036914201
Pour Claude Minière le texte règle une fête barbare dans les cadres de notre culture et serait l'expérience d'un nombreux renversement de l'individualité. Ses textes peuvent se voir comme des opérations de transformations, de recoupements qu'anime un désir de reprise en face de l'émotion ou du sens considérés dans leur aspect d'exposition et de production (d'apparition). Ce sont des effractions dans votre lecture tenue pour un jeu en cours.
Ici l'écriture est rythmée par des courts-circuits et elle est en même temps précipitation (ou multiplication) de nos champs de lecture : une suite de renversements, qui peut prendre alors le nom de ces figures féminines ambiguës (elles lisent / sont à déchiffrer) et insupportablement tranquilles, lectrices. Aussi, avec ces champs qui sont coupés et cependant fonctionnent comme ensemble, le poème est-il à la fois traversée et application.
Claude Minière
Né en octobre 1938, est instituteur en Beauce. Il travaille actuellement à un essai : Le temps entre Nietzsche et Georges Bataille.
Ce volume rassemble des textes écrits entre septembre 1965 et octobre 1967. -
Une petite mer démontée avait jailli par terre, sur le côté, et j'étais emportée sans bouger, une voix parlait, sans mots, résonance intérieure d'une tension nommée dans ce rêve "petite hyène opiniâtre, perpétuelle". Je me réveille, rassurée, amoindrie, essayant de traduire avec des mots la Voix et je la diminue - je n'y puis rien - en message, "Sans ces petites mers soudaines et perfides la joie serait fermée". Je me rendors pour tenter de capter ce dont ces mots n'ont pu être qu'un signe, tout langage crépusculaire longe la vérité, être est-il autre chose qu'un incessant lapsus - Il n'est pas d'autre mot pour définir ce livre, fait de rêves, ou de morceaux de rêves, décrits dans leur logique, fuyante, cassée, nocturne.
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Comment s'adresser au Tout Autre, dont le Nom est au-delà des noms ? Comment être avec Lui à tu et à toi ? Sans le nommer, ce livre le tente. Comme Jacob et Sophia, il est une étape de son auteur dans l'universel singulier des mythes, où l'Inde rejoint le mystère chrétien. Quand le vent se prend en parole, s'incorpore matriciellement, il engendre les individualités théophores, les médiateurs, les proférateurs. Moïse, Élie, témoins de l'homme transfiguré, reçoivent d'un Autre leur droit à la parole. De l'un à l'autre, celle-ci gagne en autonomie. Mais, seul celui qui dit Je, avec une autorité absolue et familière, fonde et définit l'Homme total que notre moi-je, dans son ambiguïté, redoute et désire. La Quête s'achève - et s'accomplit - par-delà le désir et la crainte, au seuil de la Porte nommée, à tort, d'un autre nom.
L'auteur désire que soit remarquée la part faite ici à la part féminine de l'être, à la psyché, comme au lieu de l'expérience spirituelle et de la révélation. C'est une constante dans son oeuvre depuis « Tombeau d'Orphée ». Mais dans « Tu », comme dans les deux poèmes précédents, la conscience du féminin est reconnue pour la sphère proprement religieuse, l'espace humain du divin. -
Comme la poésie, la danse est louvoyante approche, arabesques autour d'un point brûlant : soi-même et, à travers soi, l'univers entier. Elle peut être rituelle, fervente, à l'écoute, à l'orée du réel et de l'irréel. Cette Danse de l'orée, qui obéit à la musique, devient un itinéraire, pour peu que l'on suive un instinct profond tendant à la légèreté. Pourtant, la légèreté, qui est celle des jeunes filles dans La suite berbère, n'est définitivement acquise qu'après le passage dans la caverne initiatrice (car le guerrier danse sa propre mort, dit Don Juan à Carlos Castaneda), qu'après le sommeil dans la crypte où sont rencontrés les ombres et les chiffres, l'envers des choses. Alors, l'enquête du corps enfin libéré, du corps qui cherche les lignes directrices, les courants du fluide, s'achève sur une promesse d'envol, avec la Danse de l'orée où sont atteints des espaces privilégiés et, en eux, l'ivresse de l'élan pur. Simonne Jacquemard, dans ce recueil, a tiré du souvenir des danses collectives avec les femmes de l'Atlas marocain, un enseignement pour elle décisif. Ainsi se trouve résumé, parachevé, ce qui avait été découvert dans Le mariage berbère.
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Mille hourras pour une gueuse
Mohammed Dib
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 23 Octobre 2015
- 9782021263053
Schéhérazade des bas-fonds, selon l'heureuse expression d'un critique, Arfia donne la comédie à de pauvres diables en recréant des épisodes de sa vie au maquis (algérien). Quelle est la part de l'invention et celle du réellement vécu dans ses évocations burlesques et terribles ? Difficile à savoir. Le problème n'est pas là. À ce passé répond le présent. Arfia partage la méchante existence des miséreux qui se rassasient chaque soir de son spectacle. Mais, un soir, tout se confond tragiquement, présent et passé, affabulation et réalité. Qu'est-il arrivé ? Difficile à savoir. Le problème est là. On peut présenter ainsi cette pièce. On pourrait y voir aussi une tentative de théâtre différent, par le fait que la parole y produit les personnages, les événements, qu'elle est le lieu de l'action et de l'Histoire, et non l'inverse comme cela se passe d'habitude. Ce qui importe alors, c'est d'observer comment cette parole se met elle-même en scène en vue d'un sens - pas toujours sûr.
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C'est par la poésie que le romancier Clément Lépidis est venu à la littérature, persuadé que le poème était l'arme de la contestation par excellence. Les premiers poèmes de Cyclones datent de 1955, période noire, selon les mots mêmes de l'auteur qui avoue n'avoir disposé alors que du seul recours au délire poétique, mais à un délire nettement dirigé vers une recherche, très lyrique, de l'absolu. Les Inquiétudes, Les Châteaux, Les Voyages et Les Révoltes traduisent cette démarche que l'écriture automatique vient souvent irriguer. Les Matins verts témoignent de l'intensité du cri, reconnu salvateur, comme un souci d'espoir, le bond si attendu hors du carcan social. En somme : une libération en train d'avoir lieu. Dans son dernier livre, Mille Miller (1981), l'auteur dit ceci : Les voyages, les épopées, les péripéties ne sont rien au regard de l'odyssée intérieure du poète qui n'a besoin d'aucune assistance pour fouler les champs de blé, traverser rivières et fleuves de son imagination débordante. Il est le plus fort, le Voyant, le troisième oeil dont la portée est infinie, qui repousse, refoule loin dans le temps et l'espace, le regard creux du voyeur.
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L'Auteur et ses doubles
Abdelfattah Kilito
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Poétique
- 8 Novembre 2018
- 9782021256192
Le statut de l'auteur dans la tradition arabe classique, à travers de nombreuses anecdotes. « Copyright Electre »