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Seghers
-
Le premier recueil de poésie d'Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton." Que trouverez-vous dans ce livre ?
98 poèmes minute.
Qu'est-ce qu'un poème minute ?
C'est un poème instantané (comme une photographie
ou une soupe), souvent en prose, écrit en
un temps compté, entre cinq et sept minutes.
Écrit à toute vitesse pour subjuguer la conscience
de soi et l'étourdir, afin de laisser libre cours
à ce qui traverse l'esprit. C'est une divagation,
sans volonté, sans technique ni logique,
hors de toute préoccupation esthétique et morale.
Si on ne se laisse pas intimider par cette langue de l'enfance
et de l'inconnu, le réel s'offre dans une profondeur nouvelle.
La vitalité du geste délivre une vérité.
Un poème minute est toujours vrai. D'une vérité, peut-être, qu'on ne voudrait pas connaître. D'une vérité qui nous rend - comme toutes les vérités, au fond - vulnérables. "
Entre poèmes en prose, visions et récits oniriques, les textes réunis ici sont de courtes pièces dont les mots, les émotions ou les pensées seraient les protagonistes, des voyages imaginaires débordant d'inventivité, de mystère, de vivacité, de drôlerie ou de beauté. -
Poèmes, fac-similés, photographies, contributions : un ouvrage multiple pour revivre l'expérience du cabinet poétique d'Arthur Teboul." J'ai longtemps rêvé l'existence, au coeur de nos villes et de nos vies, d'un endroit protégé de la clameur du monde, du bruit et de la fureur, où l'on pourrait faire halte un instant. Un endroit au coin de la rue où nous attendrait, derrière son bureau, un poète. On passerait sa porte pour s'asseoir un moment face à lui, le temps qu'il nous écrive un poème. Nul n'aurait besoin de parler, notre seule présence suffirait. On irait là-bas comme on va chez le fleuriste, le coiffeur ou le cordonnier, entre midi et deux ou après le travail. Dans les grandes et les petites occasions. "Le rêve a pris forme. Le 12 mars 2023, au 127, rue de Turenne, à Paris, Arthur Teboul a ouvert un cabinet de poèmes minute, le Déversoir. Pendant une semaine, du matin au soir, il y a accueilli près de 250 visiteurs. Pour chacun d'entre eux, il a écrit un poème, exerçant ce nouveau métier de déverseur, lui donnant sa toute première adresse. L'ensemble de ces poèmes compose la majeure partie de cet ouvrage. Arthur Teboul y poursuit son exploration de l'écriture automatique, mais, cette fois, en présence d'autrui. C'est une des raisons pour lesquelles
L'Adresse, qui donne aussi la parole à ceux qui sont venus au Déversoir, invite à vivre la poésie comme une expérience collective.
" Tant qu'une chose en laquelle vous croyez n'existe pas, tout vous pousse à l'abandonner au néant. Une fois qu'elle a vu le jour ? Rien ne peut lui résister. "Parce que la poésie manque dans notre vie quotidienne, Arthur Teboul a inventé un métier : déverseur. Et son cadre : le Déversoir. Quatre murs, une adresse postale, une plaque en étain devant l'entrée, un bureau, deux chaises, des feuilles, un stylo. Et des rendez-vous. Chaque consultation, d'une quinzaine de minutes, a donné lieu à l'écriture d'un poème. Après une semaine et 236 rencontres, une évidence s'est imposée : un tel métier et un tel endroit méritaient d'exister. De ces 236 rencontres sont nés les 236 poèmes minute réunis ici. Aux visiteurs, quelques mois plus tard, Arthur Teboul a envoyé un message accompagné de vingt-et-une questions.
Les réponses se trouvent dans la dernière partie de ce livre. Une voix collective s'y élève qui atteste que ce besoin de poésie est partagé. Une voix qui confirme que quelque chose s'est passé et veut se poursuivre. Décrire cet échange, vous ouvrir la porte du Déversoir et vous y faire entrer, c'est l'enjeu de ce livre. -
Une poésie d'une grande richesse, d'une beauté et d'une vérité saisissantes." Sous l'orage
Il y a notre amour
Noir comme la nuit qui nous oublie
Tu poses l'étoile dans ma bouche pour me nourrir
J'entends l'oiseau et le naufrage
En même temps
L'oiseau et le naufrage
Et nous restons là
Traversés par l'univers à grand fracas "
Redonner leur pouvoir aux mots, accueillir le silence, les contradictions, l'inconnu, l'ouvert. Pour Clara Ysé, la poésie est du côté de la musique, une alliance pour traverser la nuit. -
Un recueil de poésie à l'humour insolite et au ton inclassable.La complexité de l'existence peut se résoudre en une formule simple : il y a les beaux jours et les autres. Julien Baer et Philippe Katerine illuminent l'insondable de nos vies avec une poésie qui se distingue par un humour singulier, une excentricité pleine de flegme.Il y a quelque chose de métaphysique dans l'observation des situations les plus courantes et autres moments fugaces auxquels se livre Julien Baer dans ces poèmes. Par petites touches, il y révèle le paradoxe, l'insolite, l'absurde et ces mondes d'émotions contraires qui, face à la beauté, l'art, l'amour ou la solitude ordinaire de nos destins, se bousculent en nous, souvent en silence.
Les dessins de Philippe Katerine, inventifs, tendres, perspicaces, répondent aux textes et les complètent. Les mots et les images font jaillir la poésie du quotidien avec la justesse et la drôlerie des poètes de la famille des Prévert, Desnos, ceux qui frappent par la clarté de leur vision, leur irrésistible naturel. -
La Rose, l'amour, la poésie - Anthologie
Jeanne Boratav-Barzilai
- Seghers
- 13 Octobre 2024
- 9782232148040
Par sa splendeur, ses formes capiteuses et éphémères, ses miroitements infinis, la rose n'a cessé de fasciner et d'inspirer les poètes.Adorée, célébrée, la rose a été au fil des siècles le symbole de l'amour, du désir, de la beauté, mais aussi celui de la brièveté de la vie, du temps implacable, puis le symbole de l'âme, de la renaissance et du divin. Rose d'amour, rose érotique, rose mystique, rose alchimique, rose noire, fanée ou détachée, rose céleste, vibrante et inaccessible, elle a toujours inspiré et fasciné les poètes, car elle n'a cessé de leur échapper... et de leur parler un langage secret.
Cette anthologie nous invite à contempler, à travers les plus grands poèmes, l'enchantement, la fragilité de la rose, mais aussi à nous laisser cueillir par la beauté, le mystère qu'elle incarne - une splendeur avec laquelle rivalise ici la magie et la puissance incantatoire du langage - en une lumineuse étreinte amoureuse. (J. B.)
" La rose est, comme le souligne avec élégance et sensibilité Jeanne Barzilaï dans son anthologie, le symbole par excellence de la poésie mondiale, dans quelque culture qu'elle fleurisse. " Extrait de la préface de René de Ceccatty -
Une leçon de vie de la grande Maya Angelou croquée avec malice par Géraldine Alibeu, l'une des plus talentueuses illustratrices actuelles." Les fauves rugissants et les animaux gluants ?
Ils ne me font pas peur. Les garçons de ma classe qui tirent sur ma tignasse ?
Ils ne me font pas peur. Être toute seule, le soir, plongée dans le noir ?
Ça ne me fait pas peur du tout. "
À travers les mots d'une petite fille qui n'a pas froid aux yeux, Maya Angelou délivre son secret pour combattre les terreurs infantiles : s'ouvrir aux pouvoirs du rêve et aux forces de l'imagination... Une leçon de vie d'une grande dame des lettres, poète, conteuse et romancière africaine-américaine, figure de la lutte pour les droits civiques.
À lire
en français et
en anglais avec l'enfant
dès 4 ans seul
à partir de 7 ansPrix Poésie des lecteurs de Lire et Faire Lire 2019 -
Le puissant portrait d'une grande poétesse et héroïne russe du XXe siècle.À vingt-trois ans, en 1912, Anna Akhmatova touche à la gloire lorsqu'elle fait paraître son premier recueil,
Le Soir. Elle y exprime l'ambiguïté des relations amoureuses avec un génie singulier, tout en ironie, en retenue qui fera d'elle une idole en Russie. Les recueils suivants affirment sa modernité, et sa popularité, jusqu'à ce que, en 1922, le régime la condamne au silence. Elle sera soumise à la censure jusqu'à sa mort en 1966.
Son oeuvre coïncide avec un siècle de fer et une vie marquée par l'assassinat de ses deux maris, la déportation de son fils, la mort violente de tous ses amis, de Mandelstam à Tsvetaïeva. Anna Akhmatova a chanté les crimes et la souffrance de masse dans des textes splendides, que ses proches doivent apprendre par coeur pour assurer leur pérennité, et permettre ainsi le triomphe de la poésie sur la barbarie.
Si ses poèmes sont des poèmes d'amour, la tragédie collective qu'Anna Akhmatova traverse avec son peuple est le fil rouge de son oeuvre. Une tragédie qu'elle prophétise et traduit tout au long de sa vie... " De cette immense poète, qui est aussi une héroïne, et pour beaucoup une âme soeur, Geneviève Brisac dresse un portrait passionné, plein de vie, de force, de beauté.
***
Ce livre est édité en partenariat avec France Culture.www.radiofrance.fr/franceculturewww.radiofrance.com/les-editions -
" Il était une fois, au début du XXe siècle, en France, un jeune homme très beau, prodigieusement doué pour l'aventure métaphysique et le style : ça s'appelle Une vague de rêves et ça pourrait être écrit ce matin. " (Philippe Sollers) Achevé en juin 1924 et paru en octobre dans le numéro 2 de la revue
Commerce,
Une vague de rêves précède de quelques mois la publication du
Manifeste du surréalisme de Breton. Dans ce texte méconnu, Aragon retrace l'histoire du mouvement, ses premières expériences, sa mise en oeuvre littéraire. Il exprime la fascination que lui inspire l'univers du rêve, les " Rivieras de l'irréel ", les frissons du délire et l'écriture du désastre.
" Exercice d'écriture dont le lyrisme est d'une beauté stupéfiante, le manifeste se déploie dans l'émotion d'images admirables qui, au-delà du témoignage et de la réflexion, laissent deviner l'écrivain à venir. "
Postface de Marie-Thérèse EychartPrécédée d'un extrait d'Aragon parle avec Dominique Arban -
L'anthologie de référence de la poésie surréaliste, de ses origines il y a cent ans, jusqu'aux années 1970.Si le surréalisme a des sources lointaines chez Rimbaud, Nerval ou Lautréamont, puis des sources plus directes chez les dadaïstes, c'est autour de Breton et de ses amis - Soupault, Eluard, Aragon, Desnos - que le mouvement s'organisa vers 1924.
La Révolution surréaliste était née.
Dans tous les pays du monde, le mouvement a eu ses adeptes, ses prodiges. Plusieurs générations de poètes et d'écrivains, de René Char à Julien Gracq, d'Aimé Césaire à Jacques Prévert, d'Antonin Artaud à Joyce Mansour, d'Octavio Paz à Fernando Arrabal, s'engageront dans le sillage de ces initiateurs : même longtemps après avoir pris leurs distances avec le groupe, tous conserveront dans leurs écrits l'empreinte de cette expérience créative débridée.
Cent ans après la parution du premier
Manifeste de Breton, Seghers republie l'anthologie de référence sur la poésie surréaliste, ici illustrée par Stéphane Manel. Maintes fois rééditée, elle rassemble un choix étonnant de poèmes, des années 1920 jusqu'aux années 1960, et restitue, en un seul volume, l'essentiel du message surréaliste. Qu'il soit connaisseur ou néophyte, le lecteur, emporté dans la pleine luxuriance des images, dans le vertigineux délire littéraire, y fera de passionnantes découvertes. -
Je te demande pardon pour t'aimer tout à coup
Vinicius de Moraes
- Seghers
- 5 Septembre 2024
- 9782232147715
Les poésies du " blanc le plus noir du Brésil ", selon ses propres mots, cités par Pierre Barouh dans la chanson " Saravah ".Principalement connu comme l'inventeur de la bossa-nova, avec Antônio Carlos Jobim et João Gilberto, ou l'auteur des chansons et de la pièce de théâtre qui donnèrent naissance au film
Orfeu Negro, Vinícius de Moraes fut tout à la fois parolier et dramaturge, journaliste et critique de cinéma, chanteur et diplomate. Mais il était essentiellement poète - et l'un des plus importants du Brésil au XXe siècle.
Celui que l'on surnommait
poetinha (" petit poète " en portugais) incarne un art de vivre où se mêlent la musique, la littérature, la nuit, la bohème, les amis, et surtout la femme aimée... Son oeuvre poétique, débordante de vitalité, à la fois formellement recherchée et immédiatement accessible, portée par de puissantes images, d'un lyrisme exacerbé et d'une ironie discrète, est fondamentalement une célébration de la passion amoureuse.
" On retrouve dans [ces poésies] les grands thèmes qu'il n'abandonnera jamais : la femme, l'amour et la mort dans un "sentiment étroitement lié à la vie' et cette tendresse pleine de pitié, cette caresse du coeur qui lui sont propres. " (Jean-Georges Rueff)Traduit du portugais (Brésil) par Jean-Georges Rueff -
Poésie du Louvre : Anthologie présentée par 100 auteurs contemporains
Collectif
- Seghers
- Poètes d'aujourd'hui
- 7 Mars 2024
- 9782232147388
Une promenade contemporaine dans le plus beau musée du monde.De Malherbe à Baudelaire, les poètes n'ont cessé de fréquenter le Louvre et d'y trouver une source de contemplation et d'inspiration.
Pour la première fois, le musée a invité plus de cent figures, du monde entier, à concevoir un poème sur et avec la matière du Louvre. OEuvres, lieux, rêves, expériences, souvenirs, visions surgissent en mots dans Poésie du Louvre, comme autant d'invocations des pouvoirs de l'art.
***
" Leurs créations manifestent que le Louvre est multiple, fourmillement, réinvention en permanence, dialogue avec les temps qu'il traverse, mais aussi manifestation du "long et visible cheminement de l'humanité', lieu d'un rassemblement, d'une communauté humaine - celle de la vie en poésie. "
Extrait de la préface de Laurence des Cars -
Une promenade au Louvre comme un rêve éveillé aux portes de l'Europe et de l'Asie par l'un des plus grands poètes arabes vivants.Considéré comme " l'homme qui a renouvelé la poésie arabe " (
The New Yorker), Adonis est un des grands modernisateurs de la langue arabe et de la poésie dans son ensemble. Il entretient avec le concept même de musée une relation ambiguë, tant il cherche à porter l'art vers le futur. Pour la première fois, il consacre une oeuvre intégralement à l'un d'entre eux :
Le Louvre, espace de l'alphabet à venir, poème en sept tableaux, publié ici dans une édition bilingue.
Cheminant dans le département des antiquités orientales du Louvre, Adonis associe les oeuvres à ses propres connaissances et à son imagination pour offrir dans ce texte une extraordinaire plongée en Mésopotamie, au coeur des cités légendaires de Babylone ou de Palmyre.
Le poète y donne voix aux mythes, Gilgamesh et Enkidu, et fait revenir au présent les figures historiques d'Alexandre le Grand et de Nefertiti. Son regard ample, profond, relie en permanence le passé le plus ancien avec notre présent - qui est aussi celui de l'oeuvre d'art - donnant naissance à autant de visions. -
L'édition illustrée et moderne d'une l'anthologie qui consacre le beau sexe.Par cette anthologie, Marcel Béalu nous convie à six siècles de poésie érotique de langue française. De Guillaume Coquillard à René de Obaldia, des dizains licencieux de Clément Marot à l'obscénité débridée de Théophile Gautier, des facéties grivoises de Claude Le Petit, brûlé vif à vingt-trois ans en place de Grève, aux Poésies libres d'Apollinaire, de la grande Louise Labé à la surréaliste Joyce Mansour, plus de cent vingt poètes, hommes et femmes, y célèbrent la volupté.
Classique maintes fois réédité,
La Poésie érotique de Marcel Béalu paraît pour la première fois dans une édition illustrée. À travers ses dessins, Louise Bourgoin donne corps aux visions qu'offrent ces vers. Sous son crayon, l'éros est solaire et spirituel : désir rime avec joie, plaisir avec partage, impudeur avec liberté. Dans un écrin rose comme la chair, l'enfer des bibliothèques prend des allures de paradis. -
La publication d'un trésor qu'on croyait perdu1936. Alors qu'il se consacre principalement à son travail pour la radio, Desnos prend pour habitude de composer un poème chaque soir avant de s'endormir, dans son appartement de la rue Mazarine, entre l'Odéon et les quais de Seine. En 1940, il se relit et recopie soigneusement ces textes au crayon à papier dans quatre cahiers.
Longtemps, on a ignoré l'existence de ce trésor dont sont tirés les 86 poèmes inédits publiés ici. On y retrouve tout l'univers du poète, sa fantaisie désinvolte, son onirisme, son sens de la provocation, son goût pour la musique... Une découverte majeure, qui porte un nouvel éclairage sur l'oeuvre de Desnos, cet intransigeant combattant de la liberté et de la fraternité, mort à 45 ans, victime de la barbarie nazie. " Feuilleter ces pages rares, déchiffrer les mots, découvrir des vers inconnus, soupçonner une variante ou un développement à tel ou tel poème, pénétrer dans le "laboratoire central', comme disait Max Jacob, d'une oeuvre en devenir, constitue à la fois un plaisir et une joie particulière. Le poète est là, à l'oeuvre. Dans l'ombre. Spectre bienveillant. L'heure de Desnos est revenue. "
Extrait de la préface de Thierry Clermont -
Pétrarque a chanté Laure, Ronsard, Hélène, Lamartine, Elvire ; c'est à Elsa qu'Aragon adresse ses poèmes d'amour, parmi les plus beaux jamais écrits. Mais ici, le lyrisme amoureux est associé au patriotisme, et le poète fait du chant d'amour un acte de résistance.Publié en Suisse en 1942, puis diffusé sous le régime de Vichy grâce à la négligence d'un censeur,
Les Yeux d'Elsa comporte d'innombrables allusions à l'Occupation. À travers l'évocation de la France médiévale, Aragon invite son lecteur à reconnaître les déchirures du présent et à s'engager dans la défense d'un pays dévasté.
Cette édition intègre la préface rédigée en février 1942, ainsi que trois textes en prose : " La leçon de Ribérac ", " La rime en 1940 " et " Sur une définition de la poésie ".
Postface de Lionel Ray. -
Le nonsense délirant de Lewis Carroll et le surréalisme rêveur d'Aragon : un classique d'hier réédité aujourd'hui pour la première fois en bilingue.Si
Les Aventures d'Alice au pays des merveilles est incontestablement le grand texte en prose de Lewis Carroll,
La Chasse au Snark est son pendant poétique. OEuvre emblématique du
nonsense, épopée fabuleuse en huit " crises ", elle offre le récit en vers d'une traque métaphysique... Nul ne sait à quoi ressemble le Snark, mais celui qui le rencontre est littéralement et immédiatement réduit au néant.
Publiée pour la première fois en 1929, aux temps forts du surréalisme, la traduction d'Aragon, respectueuse du quatrain anglais, offre de miraculeuses équivalences aux jeux de mots et sonorités d'origine. Sans doute parce qu'Aragon voyait une " nécessité à traduire même le non-sens ".
" Une traduction remarquable, toujours actuelle, justement parce qu'elle se refuse à polir les aspérités d'un texte dont elle restitue et les saillies, et le sens, et le rythme. Une entreprise qui s'inscrit dans une revendication surréaliste de l'aventure de la pensée. "
Olivier Barbarant (extrait de l'entretien croisé avec Maxime Leroy et Dominique Massonnaud)***
L'endroit rêvé pour un Snark cria l'Homme à la Cloche
Qui débarquait l'équipage avec soin
Soutenant chaque homme à la crête des vagues
Par un doigt pris dans ses cheveux
L'endroit rêvé pour un Snark Ça fait deux fois que je le dis
C'en serait assez pour encourager l'équipage
L'endroit rêvé pour un Snark Ça fait trois fois que je le dis
Ce que je vous dis trois fois est vrai -
Un Américain habité par Paris... Portrait d'" une ville fondée sur la vie ", par E. E. CummingsTout au long de sa vie, E. E. Cummings a été un " étranger habité par Paris ". Loin du pittoresque touristique, la Ville Lumière apparaît à ses yeux comme une alternative à ce qu'il déteste aux États-Unis. Indomptable, authentique, elle offre une introduction parfaite à son approche de la vie comme à la diversité de ses écritures.
Quarante textes - lettres, articles, poèmes - et dix dessins de la main du poète racontent ici son " Paname ", celui où se rencontrent ses sujets favoris, jamais tout à fait séparés de l'amour, des cycles naturels du jour et des saisons, de l'atmosphère sociale et politique, de l'art et des spectacles.
" S'il fallait choisir le lieu qui, longtemps, a le mieux correspondu à sa conception d'un monde vivable, Paris en serait le nom. Paris aura été son long, son miraculeux printemps. "
Jacques DemarcqTraduit de l'anglais et présenté par Jacques Demarcq -
Les plus beaux poèmes de Nicolás Guillén, grande voix de la poésie hispanique, réunis dans une anthologie bilingue.Nicolás Guillén s'est fait connaître en publiant le recueil
Motivos de son, en 1930. En fusionnant de façon novatrice les thèmes, les sonorités et les rythmes de la musique afro-cubaine avec un langage poétique au classicisme sensuel et inspiré, il suscite l'admiration des écrivains, des critiques, des lecteurs, non seulement à Cuba, mais bientôt sur tout le continent américain.
Ce coup d'éclat l'installe aux yeux du monde comme l'un des meilleurs représentants d'une poésie métisse ou noire. Auteur d'une oeuvre typiquement cubaine, Guillén l'est indubitablement, mais il est surtout un poète à la parole universelle. Au fil des ans, ses élégies, ses poésies, évoquant le destin si violent de tant de nations latino-américaines, se feront de plus en plus sociales et engagées, incitant le peuple à la révolte contre toutes les formes d'injustice.
" Ce qui est admirable dans ces poèmes, cinglants comme des refrains entêtants, c'est le don du rythme, le génie de la prosodie syncopée, le goût du mot juste qui sonne et claque. "Extrait de la préface de Thierry Clermont -
" Un livre incandescent, brûlant d'aimer, brûlé de désir, traquant la flamme, s'il faut, au-delà de la mort... "Ce volume rassemble les poèmes d'amour écrits par Eluard les dix dernières années de sa vie : Une longue réflexion amoureuse, Le Dur Désir de durer,Le temps déborde, Corps mémorable et Le Phénix.Seul
Une longue réflexion amoureuse comporte des poèmes plus anciens, qui éclairent le cheminement et la révélation de l'amour après la séparation d'avec Gala. En 1946, la mort subite de Nusch, " la parfaite ", anéantit le bonheur d'un amour sans limites. Peu à peu, cependant, l'érotisme charnel célébré dans
Corps mémorable sauve Eluard du désespoir. En 1951, un nouvel amour lui inspirera les ultimes poèmes du
Phénix.
" Un livre incandescent " (Jean-Pierre Siméon) -
Le grand livre de la maturité d'Aragon, ce poète courtois égaré au XXe siècleÀ l'été 1963, le couple Aragon-Triolet s'offre un " moment de césure ", une évasion hors de son quotidien de travail, mais aussi des violences de l'Histoire et de la politique. Dans l'élan de son séjour, Aragon fond le récit de leur voyage dans le grand cycle amoureux dont Elsa est l'inspiratrice.
Ainsi, s'il évoque la visite de Delft, d'Amsterdam, d'Eierland, s'il regarde vers Zadkine, Vermeer ou Breughel,
Le Voyage de Hollande rejoue, dans un autre paysage, la tragédie intérieure d'Aragon et l'appel désespéré, d'un lyrisme fou, à une impossible fusion avec l'aimée. Et l'Histoire s'y retrouve aussi : rien n'en met à l'abri.
" Carnet de voyage coulé dans l'ensorcelante invetivité de la versification, ou chant d'une passion "aux confins du temps', Le Voyage de Hollande doit peut-être à ses tonalités multiples et à l'imbrication de ses enjeux de demeurer aujourd'hui un chef-d'oeuvre à peu près méconnu. " Préface d'Olivier Barbarant -
Une introduction passionnante sur une oeuvre américaine devenue mythique." J'avais une machine à écrire dans mon cabinet. Je travaillais à toute allure. Si un patient venait à la porte au milieu d'une phrase, j'écartais d'un coup la machine et j'étais médecin. " W. C. W. C'est bien une première impression de jaillissement, sinon de spontanéité, que laissent les poèmes rassemblés ici. Fixer l'image du monde, le moment qui fuit et vous arrête en même temps, avec sa vitesse et ses sautes de rythme, est la grande affaire de Williams.
Pendant les quarante années qu'il exerce, celui que ses amis appellent " le Doc " rencontre une variété de patients, nombre de mères et d'enfants, des gens du commun auxquels il se montre plus sensible qu'à d'autres. Sans jamais céder au pathos, sa poésie traduit son amour du spectacle qu'offrent la vie, la rue ou la nature.
Traduit de l'anglais et présenté par Jacques Demarcq -
Des écrits inédits de Picabia adressés à sa femme et inspiratrice Gabriële Buffet. L'occasion de redécouvrir le talent d'écriture d'un immense original, un géant parmi les artistes du XXe siècle.J'avais beaucoup de choses à te dire, mais j'ai tout oublié. Ces lettres et ces poèmes, jamais publiés à ce jour, racontent l'amour de Francis Picabia pour sa première femme, Gabriële Buffet. Plus qu'un amour - un lien unique, intemporel, qui permet à l'artiste de se livrer entièrement à celle qui toujours le subjugua par son esprit.
" Quand Francis parle à Gabriële, il n'y a ni passé ni futur. Quand Francis parle à Gabriële, c'est l'éternel vertige d'être vivant dans l'instant, de se tenir en équilibriste dans "la juste indignation du présent'. " Claire Berest
" Picabia est un peintre qui peint en écrivant sur ses toiles. Un écrivain qui écrit en dessinant sur ses poèmes. Ogre en mouvement, éructant tableaux et poèmes. Tout ce qui sort de ses mains devient substance picturale, déflagration poétique. " Anne Berest
Préfaces de Anne et Claire Berest -
Mars 2022 marque la célébration du centenaire de la naissance de Kerouac.Ce recueil publié pour la première fois chez Seghers en 1976 offre une vision complète de son oeuvre poétique.Dans sa poésie pleine de vie et de fougue, peut-être plus que partout ailleurs, Jack Kerouac cherche à s'affranchir des carcans. " On écrit tout ce qui vous vient à l'esprit comme ça vous vient, dit-il, la poésie retourne à son origine, à l'enfant barde, véritablement orale. "
Les textes présentés ici sont une formidable porte d'accès à l'univers poétique de l'auteur de
Sur la route. Drôles, bruts, énigmatiques, ils explorent les failles et les traces de folie causées par l'absurdité de la vie dans la société capitaliste, et parlent de beauté et d'évasion. On y retrouve les grands thèmes de Kerouac, ses obsessions, ses lieux : le haïku, les " saints bouddhistes ", le jazz, l'auto-stop, les comic strips, la Californie, le Mexique, Chinatown, Greenwich Village. Sans oublier : Rimbaud et Verlaine, Genet, Joyce, Ginsberg, James Dean...
" On aurait tort de les négliger, ces vers brûlants de spontanéité, à la verve insolente, et où la musicalité l'emporte souvent sur le sens, révélant un don inouï pour l'improvisation. " (Extrait de la préface de Thierry Clermont.)Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Mikriammos -
René Guy Cadou a 100 ans. À cette occasion, Seghers réédite l'un de ses plus beaux textes.Publié pour la première fois chez Seghers en 1952,
Hélène ou le règne végétal rassemble des poèmes écrits par René Guy Cadou entre 1945 et 1951, année de sa disparition.
Dans ce volume, Cadou apparaît comme le poète de l'amour incarné, présent, solaire, vivant dans l'être aimé, transcendé dans la nature. Pour lui, Hélène est plus qu'une muse : nourrissant son oeuvre d'un ample lyrisme, elle est celle qui sans cesse recrée le poète et le ramène au bonheur." Je parle pour des jeunes gens et pour des hommes de tous âges. Je parle parle de ce qui m'arrive. Je parle du monde absous par sa colère... " Plus de cent ans après la naissance du poète, son message reste universel.
Postface de Jean-François Jacques