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Les éditions de ta mère
-
ma psy dit que
c'est pas une dépression
c'est une mauvaise passe
qui s'explique par les événements
je voudrais passer à autre chose
sincèrement
je voudrais être heureuse
abracadabra
je vais mieux
c'est juste une mauvaise passe
c'est pas contagieux le suicide de quelqu'un qu'on aime
ça fait juste très très mal -
à l'école tu es
cette fille-là
ta prof d'histoire
ton prof de math
ton prof d'anglais
ta prof de musique
tes amies
ton kick
tout le monde s'étonne
que tu sois pas morte
tu sais pas
quoi leur répondre
À douze ans, on découvre à Camille une tumeur à la moelle épinière. Elle entre alors dans un univers médical opaque et absurde, harnachée à ses parents qui souffrent avec elle, à un âge où elle devrait apprendre à s'éloigner d'eux. Plutôt que d'aller magasiner dans la section Twik du Simons comme les autres filles, elle assistera impuissante à la transformation de son corps, espérant littéralement survivre à la puberté. -
C'est un lieu rond. On y arrive du dessus parce qu'on l'a ressenti. Un jour de trop. Il y a des arbres. Un plan d'eau. Des aires de jeux. De repos. Faut faire le tour. Longer le bord.
Choisir la vie, le vide.
Au parc du last call, on se teste l'espoir, le vouloir, le soi, une épreuve à' fois. -
paraît qu'il faut pas passer devant le four
pendant que le gâteau monte
l'affaire c'est qu'un deux et demie c'est vraiment pas grand
surtout s'il faut que j'évite ma cuisine
qui est aussi mon salon
qui est aussi ma chambre
c'est tellement petit
ça se pourrait pas pour deux personnes
encore moins pour trois -
Douze ans passent
Vite comme douze heures
Dans la peau d'un jeune métis
Mordu de basket
Qui croit en croire
Vite comme se faire des amis
Quand on déménage
Vite comme oublier
Un été de rêve
Qui ressemble à tous les autres
Vite comme faire une chanson
À douze
Ou apprendre
Le sens de la rue
J'habite encore à côté de cette église brûlée
Réaménagée en jardin
À deux minutes de la dompe municipale
De neige
Où je planifie m'initier un jour
Aux sports d'hiver -
Que ceux qui m'aiment me sauvent est une mise à nu lyrique et crue des physiques de la colère et de l'effondrement mental. Tu vas trouver ça bizarre, mais j'avais envie de me rappeler les secousses de ma lente noyade. C'est pas pour faire pitié : nos naufrages sont sûrement différents, mais je sais que la peur, avaler la tasse, entraîner des lifeguards dans la tourmente, ça t'arrive aussi. Entre des chevaux, des chiens, deux autruches, un vampire, des morts pis une couple de chansons d'amour, j'ai découvert que la noyade n'est parfois qu'une plongée nécessaire vers soi. Ouin, je suis rendu là.
-
on attendait la fin du monde
sauf que là
les dinosaures sont arrivés
on s'est réveillé·e·s
un peu tout le monde en même temps
les cheveux dans les airs
le regard en couettes
toute la surface du globe
de Roberval à Rio
habitée de fond en comble par des dinosaures
qui trouvaient déjà leur confort
s'étiraient dans nos bâillements
se blottissaient dans les couvartes de nos grands espaces
comme une première neige
calme et fébrile d'être enfin installée -
Au croisement du recueil de poésie et du magazine de chasse et pêche, Cariacou nous entraîne dans les récits de chasse et les souvenirs de petit homme, de l'odeur du début de l'automne à la solitude d'un novembre mouillé, en passant par les histoires de braconnage et l'allée 58 du Canadian Tire. À lire dans le bois, silencieusement, pour ne pas déranger les chevreuils.
-
ma paume sur le tissu pelucheux du pyjama
un coeur repousse ma main
ça me rassure de savoir que
cette chose startée dans mon ventre
se lasse pas elle de continuer de se faire aller
j'ai fabriqué un coeur qui a le goût de battre
___
Chenous, c'est une histoire de flocons sur des petites langues et de frette au fond du ventre. De la poésie de désordre, de comptoir et de rebord de fenêtre. Chenous, c'est l'histoire d'une débarque. -
Vas-y embarque /
conjugué·e à ta guise /
tous les temps sont bons /
quand on vit dans sa tête /
nous serons tes guides pour la journée /
une journée emplie de fabuleries de pleurs /
de lieux assez petits pour mettre dans ton hamburger /
et de lieux assez grands /
pour mettre dans le hamburger d'un géant. //
La visite sera triste par bouts /
rieuse par d'autres /
c'est la vie on suit le manuel /
on promet rien /
que le siège et le verbe /
pour aller de là à là /
pour ce qui est du reste /
il y a toujours l'amour et le pardon.//
Verdunland est une visite guidée dans un Verdun parallèle et fantasmé, dont on ressort indemne après la lecture. -
Si j'etais un motel j'afficherais jamais complet
Jarry Maude
- Les éditions de ta mère
- 1 Avril 2019
- 9782924670644
si j'étais un motel
j'afficherais jamais complet
sur mon panneau en néon cheap
y aurait toujours au moins
une maudite lettre de brûlée
les gens parleraient de moi en disant
c'est pas neuf neuf le matelas était bof
mais la literie sentait bon
pis au moins c'était propre