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Le Dilettante
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La plupart des poèmes que propose La Paix des jardins ont été écrits à deux époques : les années 1920 puis les années 1950. Dans la première (il a une vingtaine d'années), ce sont des sortes de romances, où la mélancolie se marie au cocasse et engendre une tonalité particulière, manifestant des parentés avec celles de Toulet, Levet, Laforgue ou Kipling, et où apparaît déjà tout le bric-à-brac imaginaire propre à l'auteur. Les poèmes de la fin (dont celui qui donne le titre au recueil) sont souvent plus graves, et peut-être plus beaux.
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Denis Tillinac, romancier, essayiste et ici poète, nous invite à un cérémonial intime : traverser son Pont des regrets, un bouquet de poèmes qu'il dévide comme les couplets d'une romance villonesque, comme les longues stances d'un blues verlainien. Un recueil qui incite à la flânerie, qu'on lit en douceur, qui nous désaltère comme une source retrouvée, pour sentir là, présente et inentamée, la mémoire vive garante de survie, gardienne du présent.
Éparpillé en proses diverses, mon imaginaire d'écrivain a toujours retrouvé ses ports d'attache dans l'aventure poétique. Souvenirs obsédants, émotions glanées sur le fil de l'instant, songeries idéales, aveux peu glorieux, regrets embrumant des plages de bonheur - me voilà tout entier dans ce kaléidoscope.
Denis Tillinac -
Quoi de plus doux pour apprendre quelqu'un / que de connaître son organe intime. Et le poète William Cliff de prendre le large, en skipper subtil, sur la grande mer des corps virils, d'aller, promeneur solitaire, narine aux vents et mains de sourcier, taillant la route des roideurs et des spasmes, cap sur les visages donnés et les élans offerts au détour de soudaines rencontres. S'engouffrant à perte de corps dans l'obscurité de certaines salles au fumet fétide, aux fauteuils défoncés, mais au voisinage délicieux, accostant aux bars de la nuit pour quelques contacts fugaces, à Philadelphie ou Viña del Mar, New York ou Bruxelles, William Cliff,?beau héros abreuvé d'abjection au fil de poèmes néoélisabéthains, ciselés et d'une délicatesse glorieuse, narre le membre frémissant de l'hôte d'un soir, les cuisses du louveteau, l'orteil de l'amant, les douces muqueuses : car dans la vie on aime que nous happent / certaines choses un peu dégoûtantes / qui nous font sortir de l'ennui ordinaire. Une quête des corps amoureux qui délivre de ce cafard qui encrasse les jours et dont le soleil, dieu de flamme qui sourit aux heureux et frappe ceux qu'il damne, ne nous délivre pas. Plus de vingt-cinq ans après son tombeau de Conrad Detrez, William Cliff fait retour au Dilettante pour un nouveau cahier de poèmes qui tente de prendre aux rets du mètre classique les fuyantes extases de l'amour masculin et de garder encore l'enfance d'un corps promis à la mort : Salut à toi, beauté, que la rue m'a fait voir !
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Superbe oiseau rare que ce poète mystique, ordonnateur d'un langage d'eau, de brise et de palmes qui publia entre 1935 et 1945 six opuscules dont trois chez G.L.M. Né en 1902 et mort inconnu en 1987, ce marin fut aussi diplomate. Je voudrais être comme le camphre, brûler sans laisser de résidu, déclarait Sainte-Croix-Loyseau. En publiant ses oeuvres complètes Le Dilettante extrait avec délicatesse, d'une ombre dense et méticuleusement entretenue, un poète qui n'a souhaité pour lui que la pure flamme d'un chant discret, l'ardeur secrète d'une parole réservée, sans fariboles publiques ni résidu mondain.
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Recueil de 58 poésies lyrique de l'auteur-compositeur du Cirque des Mirages. C'est depuis les outre-fonds des trous les plus infréquentables, tavernes sans néon, vagins avachis, gosiers sans rive, que Yanowski s'adresse à nous, pousse son brame d'histrion des Derniers Temps, déroule ses cantiques à la mort blême et entonne ses odes déchues à la pourriture fastueuse. Fondateur et animateur, avec Fred Parker, du Cirque des Mirages, il nous offre là des textes germés de la scène, nés des planches où il promène, depuis l'amorce du nouveau millénaire, sa face plâtreuse de pierrot suicidaire et ses cambrures alanguies de Des Esseintes de piano-bar. Ouvrez Yanowski, il est de la race des Corbière, des Lautréamont et des Lou Reed, né souffleur de bougies et bourreau des âmes, il vous démaillotera de vos croyances au lendemain.