Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Langues
Formats
Le Cri
-
En même temps qu'elle réfléchit à ses rivières nos vies, nos pensées, l'eau avance. Le temps avance. Vers l'embouchure finale. Chaque fois individuelle, chaque fois renouvelée. La réflexion se fait toujours en allant, en marchant. C'est pourquoi le poème est ici « parlé marché ». Pourquoi il dialogue avec l'immobilité de la peinture (Rembrandt, Rubens, Mondrian, de Kooning, van Eyck, Spilliaert, Ensor etc...). Pourquoi il bouscule la philosophie (Descartes, Husserl, Heidegger). Pourquoi il marche joyeusement à travers la barrière des langues (Bruxelles, la Flandre). Pourquoi il réfléchit à l'Europe d'aujourd'hui, belle abstraction sans corps réel. Sans corps sensuel. Pourquoi enfin il se réjouit du goût des nourritures (les huîtres, les moules, la bière, le pain d'épice). Ici le poème réfléchit à la réflexion. Au réfléchissement et au mouvement qui nous emporte vers le large. Quel large ? C'est à venir. À deviner. À devenir.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Darras compose depuis 1988 un long poème en 8 chants, La Maye, dont il donne aujourd'hui le septième. Il a par ailleurs traduit de l'anglais Walt Whitman, Ezra Pound, Samuel Taylor Coleridge, Malcolm Lowry, Ted Hughes, William Carlos Williams, Allen Ginsberg etc. Il a écrit des essais sur la mort, sur la mer, sur le nord et le romantisme. Parmi lesquels Nous sommes tous des romantiques allemands (Calmann-Lévy) et Nous ne sommes pas faits pour la mort (Stock). Il a reçu le prix Apollinaire et le Grand Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son travail. -
La reconquête du tombeau d'Emile Verhaeren ; par Saint Amand, ce radeau
Jacques Darras
- Le Cri
- 12 Août 2021
- 9782871066569
Le très grand poète flamand Émile Verhaeren écrivit ses poèmes en français. Exclusivement. Le pourrait-il ? Le voudrait-il encore ? Son tombeau et son musée sont à Saint-Amand en Flandre, son village natal au bord de l'Escaut. Imaginons - c'est imaginable ! - que l'Europe décide de faire de sa bi-nationalité poétique un modèle, un symbole. Imaginons que l'opération soit conduite sous forme d'une expédition fluviale officielle au départ de Bruxelles. Qu'une « nef des fous » inaugure un voyage commémoratif annuel jusqu'à ce bloc de marbre noir où gît l'auguste dépouille d'Émile. Imaginons que l'histoire de l'Europe religieuse et laïque occidentale tout entière soit invoquée dans cette nouvelle croisade ! Imaginons, ah ! oui, imaginons le dessin coloré, rythmé, dansé de cette bande carnavalesque masquée ! Car nous sommes tous masqués, depuis le temps qu'on nous masque la fin. Car nous dansons tous en traduction sur l'Escaut, sur l'écho du plancher des langues. Car nous habitons un sol liquide fluctuant où nos drapeaux ne flottent qu'entre deux eaux. Qu'entre deux os.
Ce poème dialogué et théâtralisé, conçu comme un « mock epic » fera partie de Les petits affluents de la Maye. La Maye Tome II (nouvelle version). Il est illustré de deux gouaches originales de l'auteur.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1939 dans le Ponthieu près de la Manche, Jacques Darras compose depuis 1988 un long poème en 8 chants, La Maye. Il a créé à Amiens en 1978 la revue in'hui (70 numéros), dont est paru en 2008 un avatar Inuits dans la Jungle (nos 1 et 2). Il est professeur émérite de l'Université de Picardie où il a enseigné la poésie anglo-américaine. Il a traduit Walt Whitman (Grasset, Cahiers Rouges / NRF, Poésie Gallimard), Malcolm Lowry (Grasset, Cahiers Rouges et Folio Denoël), Ezra Pound (collectif, Flammarion), Samuel Taylor Coleridge (NRF Poésie, Gallimard, 2007), William Carlos Williams (Gallimard / La Pléïade, à paraître), Ted Hughes (Gallimard, Du monde entier, 2009) ainsi que de nombreux poètes britanniques et américains contemporains. Il est l'auteur de plusieurs essais dont Nous sommes tous des romantiques allemands. De Dante à Whitman en passant par Iena (Calmann-Lévy, 2005) ; Nous ne sommes pas faits pour la mort (Stock, mars 2006). Il a été le premier Français invité par la BBC à prononcer les Reith Lectures, à l'occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution française (1989). Il a reçu le Prix Apollinaire en 2004 et le Grand Prix de Poésie de l'Académie Française pour l'ensemble de son oeuvre, en 2006. -
À ceux des Congolais, si nombreux parmi les preneurs de paroles et les faiseurs d'opinion, et qui semblent, de toute évidence, avoir définitivement désespéré du Congo, je dis : « Écoutez donc la parole forte du Congo de demain », le Congo de Jocelyne Kajangu, qui aura à peine soixante ans en 2050 et qui, dans son sillage, entraînera des légions de jeunes, avides d'excellence, attachés au travail, ardents à agir, par des actes certes, mais aussi par la parole, par l'écrit, par la pensée, par la fraternité créatrice avec les autres Congolais. Son invitation est claire, et je la fais mienne : « Tous unis pour un Congo meilleur ». Ce Congo-là, écoutons ce qu'elle en dit et faisons donc tous en sorte qu'il advienne demain. (Elikia M'Bokolo, extrait de la préface)
À PROPOS DE L'AUTEURE
Jocelyne Kajangu est née le 29 novembre 1988 à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, où elle fait ses études primaires et secondaires (Humanités scientifiques). Étudiante en Sciences Biomédicales à l'Université Protestante au Congo à Kinshasa. Elle a milité au sein du Conseil des Organisations des Femmes agissant en Synergie (Cofas/Sud-Kivu). Lauréate du Concours National d'Expression Artistique / Poésie (édition 2006), organisé par le Fonds des Nations Unies pour la Population (Unfpa) sur le thème la Promesse d'Égalité. De décembre 2006 à juillet 2007, elle est Team Leader d'un club d'écoute créé par l'organisation Benevolencija oeuvrant à la gestion des conflits et la cohabitation pacifique dans la région des Grands Lacs. Lauréate du Concours National d'orthographe française (édition 2007) organisé par le Centre Interdisciplinaire pour l'Encadrement des Jeunes (C. I. E. J. ), l'Alliance Franco-Congolaise, la Délégation Générale à la Francophonie, l'Ambassade de France et la Monuc. -
Des dizaines de millions de femmes, de filles, d'enfants ont subi et subissent toujours des violences sexuelles atroces, d'une extrême cruauté dans la région des grands lacs qui, depuis plus de deux décennies, a été le théâtre de conflits armés et de guerres civiles.
Celles ou ceux qui ont le courage de témoigner sont encore très peu nombreux.
Les causes de ce fléau sont les affrontements armés, la pauvreté, la déchirure du tissu social dus à la guerre ainsi que le peu de valeur accordé au statut de la femme en général.
De plus, en République démocratique du Congo, il existe encore d'innombrables endroits inaccessibles qui regorgent d'un grand nombre de victimes silencieuses... Tant de drames qui méritent que l'Histoire, tel un témoin, puisse en répondre...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Avocate au Barreau de Kinshasa et poétesse, Bestine Kazadi Ditabala est également présidente d'une ASBL, le Bureau de réflexions et d'études congolais (B.R.E.C.).
À ce titre, elle s'exprime en femme engagée à travers une écriture poétique comme un acte de mémoire, un porte voix de toutes ces Femmes dont la parole leur est confisquée.
Son recueil de poèmes témoigne de sa détermination à lever le voile du silence sur l'impunité des violences sexuelles perpétrées en République démocratique du Congo.
Elle ne veut pas être un complice lâche et utilise sa plume pour lutter contre l'indifférence face à ce Congo en deuil... car toute poésie contribue à changer la vie et, par là même, transformer le monde.
La poétesse qu'elle est veut remuer ses ailes pour apporter un espoir au désespoir, tout simplement en lui rendant son existence.
Elle projette ainsi dans l'univers de sa parole des particules de lumière en un témoignage contre le silence, cette mort prématurée. -
Banlieue rapsodie : motsmaux et cie
Ibrahime K. Sorel
- FeniXX réédition numérique (Le Cri)
- 8 Avril 2016
- 9782402104791
« Il faut réveiller le cri public. » Voltaire « La poésie est facile. La poésie doit être facile. » Paul Éluard « La poésie est Hérésie. Il n'existe pas de poète obéissant. » Alain Bosquet « Le poète n'a droit qu'au génie. Il doit être capable de tout. » Jean Cocteau « La poésie et plus généralement les arts, comme instrument de libération des peuples. » Fodeba Keïta « Et quant aux poètes, ne vois-tu pas qu'ils divaguent dans chaque vallée et qu'ils disent ce qu'ils ne font pas ? » Dieu verset « Les poètes » Saint Coran « La poésie est magie. Surgie du vide intérieur comme un volcan qui émerge du chaos primitif. C'est notre lieu de force. » Aimé Césaire