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La peuplade
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Voyages immobiles et sans boussole, ruelles tressées de lierres qui rattachent la terre au cosmos, Les pas fantômes nous emportent loin sur le chemin des images, des retournements. Cours en friche, murées ou secrètes, tapis perse pensé comme un jardin ouvert sur le monde, on y rencontre ici des oiseaux furtifs, des fleurs spontanées, des arthropodes habités de rêves en fuite.
L'expérience de la maladie et d'un diagnostic vertigineux pendant l'écriture de ce livre ont amené l'auteur à sublimer le dehors sur des sentiers inattendus où, parfois, tout reverdit étonnamment.
Ici le marcheur descend vers l'étage du coeur, ici le regard se dissout dans la ville parcourue, ici s'éveillent les jardins de Tabriz. -
C'est une histoire vraie que la poésie décompose. Un livre du nord. Un livre d'amour. L'histoire d'une poète anthropologue québécoise qui parcourt l'Europe à la recherche des lumières cassées et de sa place dans le monde. Elle y vit un hiver noir, un hiver blanc, un printemps blanc, un printemps noir. Elle y tombe amoureuse trois fois, y compris d'un homme entre la vie et la mort qui perd la mémoire. Au fond des eaux des lacs noirs où elle se baigne dans ces pays de fjords et de fleuves - la Finlande, le Monténégro, l'Albanie - l'accompagne la voix de sa grand-mère, qui remonte d'un siècle de persévérance. Une voix de réconfort, une voix qui enseigne l'art de tricoter les mots et de ne pas perdre les couleurs.
Que, du noir et du blanc, sorte le feu sous les lumières polaires. -
Ceci est un recueil de poésie dont vous êtes l'interprète. Un exercice, une pratique. Tous les rituels sont conviés à se déposer dans le blanc de page. Lire, biffer, composer, inécrire. Comme on prie, médite ou prophétise, pour éprouver les formules jusqu'à ce que la révélation apparaisse.
Fort de trente années à parcourir les routes du monde et les grandes traditions lyriques, Charles Sagalane utilise le murmure des textes sacrés afin d'en distiller une eau-de-vie mystérieusement enivrante.
Ainsi soit Du premier au dernier jour. -
Mouron des champs dit l'histoire de vies dures et empêtrées, de destinées de filles de fermiers, de pauvresses du bout du rang, de mères travailleuses infatigables aux désirs corsetés. Revitalisant brillamment le vocabulaire des parlers populaires, Marie-Hélène Voyer fouille les lieux de vie familiaux où se resserrent l'emprise de la domesticité et la violence de la contention. Cette poésie profonde et tassée comme un pain de mie porte la voix des mortes et met en lumière les encagements du passé.
Mouron des champs, suivi de l'essai Ce peu qui nous fonde, est l'occasion pour la poète de revenir sur la disparition de sa mère, cette femme de cendre qui s'effondre, sur les ombres qui planent depuis l'enfance et sur l'affranchissement que permet l'écriture.
Un souffle d'amour pour apprendre à vivre. -
Les fleurs possèdent cette qualité exceptionnelle d'être adéquates partout, en toutes circonstances et dans tous les décors, et cette aisance à habiter les lieux les distingue de toutes les autres formes de vie. Elles sont si répandues que la plupart passent inaperçues, ce à quoi veut remédier Le marché aux fleurs coupées, en les rendant visible une à une.
Au détour d'un cheminement délicat et immatériel, Sarah-Louise Pelletier-Morin part à la recherche de l'essence de la fleur et confectionne un herbier poétiquement précis aux facettes multiples, tant intimes, biologiques, économiques, historiques que spirituelles. Déconstruisant la métaphore traditionnelle qui associe fleur et femme, elle fait le pari d'une façon autre d'être au monde, esquisse une poésie de soi et de la finitude du vivant. Entre l'humus de nos racines et l'haleine de vie qui nous porte, ce livre impose une écriture qui s'élève dans l'affirmation de sa force fragile. -
Depuis l'enfance, une femme avance, se perd, se métamorphose jusqu'à la disparition, "ses pieds dans le sable, ses cheveux au soleil, ses mains ouvertes, son corps fatigué." L'intimité de sa chambre abandonnée explose de mystère et révèle à voix basse l'histoire de ses joies et de ses douleurs. En un réseau serré d'échos poétiques, Anne Martine Parent intrique silhouettes et fantômes, constellations, forêts, villes de sable et plages en ruines. Les peaux raccommodées de feuilles mortes, les corps féminins trahis et disloqués, qui se défont et se recomposent, deviennent autant de lieux de réparation, d'horizons fulgurants qu'on échafaude en retenant son souffle.
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À demi-arbre ou femme, que lui est-il arrivé ? Est-ce le défigurement ou les insectes envahissants qui ont provoqué son sentiment de perte de soi ? Elle est sur le point de craquer, risque de se fendre en son centre. Médecin, hypnothérapeute, chiropraticien sont à son chevet. On la traite, on la bourre de vitamines, on coupe les branches qui frôlent les fils électriques. Pour survivre dans un monde de béton et d'asphalte, elle se tourne vers les autres espèces et réfléchit au soin à accorder au vivant.
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Fin des années 1990, Stéfanie Tremblay prend des milliers de photographies de la scène punk-rock de Jonquière, une petite ville industrielle. Vingt-cinq ans plus tard, devenue artiste visuelle et autrice, elle propose avec Musique un retour poétique sur ses années de jeunesse et de rage, loin des grands centres, bien avant Facebook. C'est un regard féminin sur une histoire adolescente nord-américaine : le machisme du rock, la violence de la drogue et la tristesse des banlieues, mais aussi les amours immenses, la tendresse infinie et le devenir artiste.
Voguant entre les univers de Nan Goldin et de Didier Wampas, la poésie de Stéfanie Tremblay est incisive, drôle, sexuelle et profondément émouvante. -
L'alliage subtil de la poésie et du reportage humaniste. Bienveillant et lumineux.
Très loin sur la côte nord du golfe Saint-Laurent se trouve au milieu du chemin un panneau de signalisation portant le mot FIN : le voyageur doit s'arrêter à cette hauteur. Or, au-delà de la limite de l'asphalte existent sur plusieurs centaines de kilomètres des communautés qui ne sont accessibles que par les airs, l'eau ou la glace, selon les saisons. Fascinée depuis son enfance par le bout de la route 138, Noémie Pomerleau-Cloutier est allée à la rencontre des Coasters - innus, francophones et anglophones -, a enregistré leurs voix pour remailler en poème ces territoires morcelés et ces luttes à finir. La patience du lichen est un témoignage poétique d'une rare envergure, un reportage au grand coeur qui plonge dans l'histoire et l'intimité de cette partie méconnue du Québec.
le reste du monde
n'est pas plus large
que ce qui afflue ici -
Bureau universel des copyrights
Bertrand Laverdure
- La peuplade
- romans
- 15 Décembre 2011
- 9782923530390
Ce roman déluré, s'échafaudant à l'intérieur de ses propres coulisses, met en scène un personnage qui se démembre, qui se démantibule à mesure qu'il tombe dans « le trou du vivant ». Ce livre, c'est le trou, c'est la vie. C'est la seule certitude. Se posséder est impossible : tout semble avoir été programmé, dessiné, décidé d'avance, écrit par un autre que soi. Objets réalistes ou invraisemblables, références littéraires, artistiques et cinématographiques, inondations, débâcles, sauvetages, rafistolages, portes, corridors et salles, « du décor, du décor, du décor et encore du décor ». Tout converge pour déboucher sur le Bureau universel des copyrights, là où l'on apprend que « chaque mot, chaque matière, chaque objet, chaque lettre, chaque parcelle de vie, chaque idée, chaque personnage a son copyright »._x000D_
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Avec ce quatrième roman, Bertrand Laverdure crée l'étonnement. _x000D_ -
Qu'est-ce que le costume ? En son sens restreint, le mot évoque une manière de marquer les différences, d'inscrire une époque, d'exhiber un personnage. De nos jours, le costume c'est la liberté de s'inventer un genre et une forme, une appartenance et une singularité. Dans cette armoire vivante, chaque morceau habille une histoire, embaume de son odeur - sapinage, feu de camp, huile à moteur, effluves corporels. Le vêtir devient un jeu, un exercice de style vestimentaire et littéraire, une démarche partagée et quotidienne. Au fil des pages, l'écrivain tend la main à ses lecteurs pour faire de ce recueil un défilé de tenues qui leur ressemblent. C'est pourquoi s'y tisse une étroite complicité avec l'existence.
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RENARD, c'est ce peintre qui marche dans la neige. C'est la construction d'une oeuvre, le visage maquillé, une bataille contre la fuite de l'amour.
Un homme s'élance sur la route, l'oreille tendue, prend un bain de lumière, de blanc, peint les espaces à conquérir, puis se replie derrière les tableaux. Dans l'atelier d'hiver, au coeur d'un village imaginé, les paysages se révèlent et les souvenirs se cristallisent. « La peinture est vivante », la solitude, résineuse.
Entre récit et poésie, Simon Philippe Turcot propose une vive déambulation, une réflexion sensible sur la création et l'éloignement dans ce dialogue intérieur qui cherche à retentir jusqu'à l'être aimé. -
Dans la lignée de Cette maison n'est pas la mienne (prix Émile-Nelligan 2009), Mon dinosaure s'ouvre sur plusieurs voix, plusieurs temps et plusieurs modes d'énonciation, où cette fois le père devient le « lieu » d'une véritable fouille, d'une collecte de récits enchâssés, d'une excavation où le passé d'un homme est investi de souvenirs réels autant que de vies imaginaires.Passant du poème lyrique à la prose, de la correspondance au poème narratif, Mon dinosaure est un livre juxtaposant plusieurs programmes de lecture. Ici, des voix et des temps se confondent - celle d'un père tantôt disparu, tantôt reprenant parole, tantôt scripteur -, puis celle d'un fils qui met en scène, en récits et en poèmes plus d'une centaine de souvenirs, de racontars, rappelant que l'histoire d'un homme ne se raconte qu'en parcelles. Métaphore filée de toutes les disparitions, la figure du dinosaure renvoie dès lors au père lointain, que François Turcot ré-assemble méticuleusement.
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47 fiches de dégustation « pour s'inviter dans l'atelier »
47 dates, événements, sorties, rencontres, lancements
47 bouquets d'arômes, du Japon à Saint-Gédéon
47 instantanés pour « graviter autour » et
« respirer avec » la nourriture
47 formes poétiques au goût du jour
47 études de lettres et de papilles pour « trouver un accord »
47 coups de foudre sur la langue
47 révélations de table
L'expérience s'annonce unique - nourrie d'humour, de sagesse et de partage. Un livre destiné au lecteur qui adore la prochaine saveur. -
entre c'est ouvert
Une maison s'offre ouverte, débarrée, prête à accueillir qui veut se réchauffer ou dormir, simplement. Tombent de ce calendrier d'hiver quelques poèmes blancs - avec la neige, les yeux et le soir -, s'enchaînent une série de petites pièces ciselées que Sébastien Dulude a voulu glaciales dans leur forme et chaudes dans leur langue. Les engelures, le vin chaud, les tuyaux gelés, le calorifère, la buée, la tempête : ouvert l'hiver dessine ces images connues de notre imaginaire nordique, de part et d'autre de fenêtres brillantes, au bord desquelles le sujet hésite.
Ces poèmes, délicats mais sonores, obsessivement ficelés, aspirent à confondre beauté et rudesse, chaleur et malaise, dans une intimité teintée d'ambiguïté. -
Après le décès de sa grand-mère, la petite-fille de cinq ans devenue grande revisite la maison beurrée d'images où elle se faisait garder, saute dans l'enfance comme dans des mets chinois. Elle avance dans les coutures et se rappelle l'odeur du pain et du café, les gestes doux, la figure de la famille qui colle et les brassées de couleurs. À mesure qu'est fondé un halo chaleureux, sa grand-mère reste un rire en filigrane, une présence inaccessible sauf par le truchement de ses objets, qui vont des catalogues Sears à la pâte à biscuit, du métier à tisser à la télévision toujours ouverte. Chaque pièce de la maison (et du chalet, et la cour) trace les contours d'une sagesse d'étagère, d'un héritage brillant crème domino.
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Brasser le varech saisit la vulnérabilité et l'étendue des territoires nord-côtiers, refait le chemin des années longues, remuées par le ressac du chagrin et du deuil. Contemplatif et personnel, il se présente comme un nid de nature et de références botaniques. Le code, c'est la flore laurentienne. La clé pour ouvrir la voûte, pour construire son quai, pour réapprendre à parler la langue paternelle.
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Béante donne des yeux dans la nuit. Minuit est l'heure du recueil et la lune est pleine. Empreint d'une désinvolture certaine - « invente la fin comme tu veux » -, ce texte poétique nous plonge au coeur de la mémoire des hommes et de la concrétude des jours. Au contact des marées et des étoiles, des mirages et des ancêtres, l'être humain - ilnu -, ici représenté, voyage du dehors vers le dedans. Entre les moments d'égarement et les moments de lucidité, on veut résoudre les peut-être, apprivoiser les déchéances, trouver une lumière._x000D_
Béante superpose les temps. Jusqu'à la fin de la nuit. -
Attentive à ce qui est vivant, Chantal Neveu contemple librement les éléments natifs : montagnes, arbres, vent, diamants, quarks, gaz et terres, nuages, ciel et neige. L'eau de l'eau de l'eau. Elle convoque ce que nous sommes ensemble - mots et corps adjacents. Ce texte rayonne de tout son éclat, fait voir le monde intime et social au fil des révolutions et des printemps.
Est-ce une idylle ?
Forme brève renversée, La vie radieuse appelle à la mobilisation des coeurs, inclut le hors-champ, invite à créer des concordances et, émancipée, vote ses propres lois en faveur d'une même humanité. C'est un état d'esprit : oublier un tant soit peu l'individu pour plus de mutualité, pour enfin être _ simplement _ totalement _ être. -
Une femme repense l'enfant qu'elle a été, se revoit pousser dans l'ombre, quitter ce monde évanoui. Elle fouille les mots, cherche un horizon, ne serait-ce qu'un visage, qu'une bouche à embrasser. La matière, visible ou invisible, se tient debout puis disparaît.
Je ne suis pas celle que vous croyez porte sur la difficulté d'être, les deuils nécessaires et l'enfance perdue. Pour exister, il faut plus qu'un nom, plus qu'un souffle. Pour vivre, il faut entrer dans le temps, grandir, vieillir, apprendre à tracer l'avenir avec une langue de sable. Voir à composer avec la mort, le silence, les blancs, les fantômes, avec la mémoire comme un cri étouffé, un surgissement. -
Ce qui est là derrière, ce sont les mots du départ. L'amoureux est parti, et il laisse derrière lui une femme qui se remémore ses blessures, les replace dans leur contexte, à chaque regard posé sur un objet. L'appartement, les livres, le piano, le fauteuil violet, la vaisselle, les roches, les signets nous accompagnent dans cette longue traversée. Les portes s'ouvrent et se referment, alors que la femme tricote et se demande si elle n'a pas tout inventé. L'espace résiste, envahi par l'absence. La poussière retombe, s'accumule, mais un rien ravive les souvenirs. Par chance, il y a d'autres présences, les portraits, Marie-H. et son bébé. Par chance, il y a d'autres histoires possibles.
Un texte essentiel pour apprendre à partir et à dépoussiérer les coeurs. -
Tailler l'histoire, remonter les mémoires, observer les courses et les égarements de la fraie : l'écriture de Marie-Andrée Gill est là dans toute sa splendeur. Du haut du rempart devant le lac - le Piekuakami -, elle replonge dans les instants confondants de l'adolescence vécue dans la réserve, à chercher à quoi ressembler, « quoi faire de sa peau ». Par sa poésie délinquante, Marie-Andrée Gill transvase les contrastes qui définissent la communauté ilnue qui l'a vue grandir. Puisque nos morts ne s'envolent pas, elle retrace les cicatrices pour éventuellement laisser passer la lumière, revient au « village qui n'a pas eu le choix ».
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De la terre fertile et tangible d'une enfance agricole ardue, rêveuse et sensuelle, à l'enfermement d'un futur dématérialisé à la suite de la Grande Captation numérique, une femme raconte ses transformations physiques et amoureuses, la persistance de sa nature humaine. Comment conserver la mémoire de l'être et des sensations sur le chemin de la post-humanité ? Comment résister à l'entreprise totalisante à l'oeuvre derrière les machines ? Avec Nous rêvions de robots, quelque part entre Asimov et Volodine, Isabelle Gaudet-Labine propose un récit de science-fiction décliné en poèmes, duquel n'est conservé que le plus précieux, le frisson, la beauté et le secret, pour affirmer l'humain.