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Albin Michel
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Quand reviennent les âmes errantes ; drame à trois voix avec choeur
François Cheng
- Albin Michel
- 1 Septembre 2020
- 9782226453815
Dans une forme éminemment originale, François Cheng signe là un drame épique où le destin humain, avec toute la complexité des désirs qui l’habitent, se dévoile comme dans les tragédies antiques.
Quand reviennent les âmes errantes, un singulier échange se noue, et toute la vie vécue, extrêmes douleurs et extrêmes joies mêlées, se trouve éclairée d’une lumière autre, revécue dans une résonnance infinie.Plus rien ne subsiste à part le désir
Pur désir inaccompli
Mûr désir inassouvi… -
« J'ai appris à penser depuis l'ailleurs » nous dit Corinne Atlan. Grande traductrice d'auteurs japonais classiques et contemporains dont Haruki Murakami, elle nous fait partager dans ce récit passionnant sa vision intime d'une ville qu'elle connaît depuis quarante ans. Au fil de promenades et de rencontres, de méditations dans les temples ou les jardins de pierre et de mousse, elle interprète le sens de paysages d'automne où la beauté des érables, ginkgos et chrysanthèmes vient raviver une conscience de l'éphémère au coeur de l'esthétique nippone. Un automne à Kyôto peut se lire aussi bien comme un guide poétique pour arpenter la ville et ses lieux secrets que comme une introduction à la pensée japonaise, à la manière du célèbre Éloge de l'ombre de Tanizaki. Sans occulter les inquiétudes d'aujourd'hui ni les cicatrices de l'Histoire, Corinne Atlan restitue admirablement les instants et leur ombre, les divinités et les fantômes, l'impermanence et la subtilité, les rêveries et la sagesse de l'ancienne capitale impériale.
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Le grand diwan
Ibn 'arabî, Omar Hammami, Patricia Mons
- Albin Michel
- Spiritualités vivantes Poche
- 1 Septembre 2016
- 9782226421180
De l'oeuvre poétique d'Ibn 'Arabî, seul est connu en français son superbe Interprète des désirs, que « le plus grand des maîtres » commenta lui-même. On ignore souvent qu'il a en outre composé deux immenses recueils poétiques ou Dîwâns, pourtant très célèbres dans le monde arabe. C'est du premier d'entre eux, le « Grand Dîwân », que sont extraits les quarante-cinq poèmes traduits et commentés dans ce volume. Poèmes mystiques où se mêlent images cosmiques et descriptions charnelles, où Dieu et l'homme se rapprochent jusqu'à parfois échanger leurs rôles, ils nous initient à une vision du monde par-delà les voiles des conventions sociales et religieuses.
Omar Hammami et Patricia Mons, poètes arabisants, nous donnent les clés de lecture de ces textes envoutants qui méritent pleinement leur place aux côtés des autres oeuvres du grand maître de la mystique andalouse. -
L'auteur des Lettres à un jeune poète, Rainer Maria Rilke (1875-1926), a fait une place particulière dans son oeuvre à la figure de l'ange. Cette anthologie retrace pour la première fois ce saisissant dialogue. Le poète interpelle cet émissaire d'entre deux mondes qui irradie de son mystère les Élégies de Duino et tant de recueils. À travers ses voyages, ses rencontres, ses lectures, Rilke cherche à émanciper l'ange de ses attaches anciennes. Celui-ci s'est éloigné de Dieu ; il murmure aux hommes. C'est sa splendeur et son essence que le poète veut restituer à notre temps.
Cette anthologie a été conçue et présentée par Jean Philippe de Tonnac, romancier et essayiste, et Jeanne Wagner, traductrice, spécialiste de l'oeuvre de Rilke. -
« Pourquoi le Persan estime-t-il à tel point ses grands poètes, lesquels ont acquis chez nous une vénération quasi religieuse ? Quelle est la nature de ce rapport intime qui lie le Persan à ses poètes dont les messages investissent tout son être et pénètrent profondément la substance de son âme ? »
C'est à partir de cette interrogation que Daryush Shayegan, l'un des plus importants penseurs iraniens vivants, nous introduit aux cinq grands poètes persans, don't on pourrait presque dire qu'ils ont acquis un statut mythique: Ferdowsî, qui par son Shahnâmeh ou Le livre des rois, refonda l'identité persane en ressuscitant la mémoire de l'Iran antique; Omar Khayyâm qui, libre des croyances religieuses, chercha à saisir l'instant éternel ; Mowlânâ Rûmî, l'un des plus grands mystiques de tous les temps; Sa'dî l'humaniste et « Le maître de la parole », qui forgea la langue persane et son idée de civilité ; et enfin Hâfez, cette « langue de l'invisible » qui brisa avec une rare audace tous les tabous encombrants de la religion légalitaire. Chacun représente une facette de l'âme iranienne toujours vivante, comme en témoigne l'immense succès de ce livre en Iran : neuf réimpressions en deux ans ! -
« Comment écrire quelque chose de nouveau sur l'amour, le sujet le plus galvaudé du monde ? Peut-être en se concentrant sur sa fin. Mais l'amour peut-il finir ? Telle est la question que se posent ici cinq personnages en quête d'amour. Nous allons rire de leur détresse. Nous allons pleurer avec eux. Nous allons les aimer, tous. Car cette histoire, au fond, n'est rien d'autre que la nôtre. »Alexis Michalik
Avec Le Porteur d'histoire, Le Cercle des illusionnistes et Edmond, couronnés par cinq Molières, Alexis Michalik s'est imposé comme l'un des prodiges du théâtre français. Il est également l'auteur d'un premier roman, Loin. -
Bansenshûkai ; 100 poèmes ninja de Yoshimori
Yasutake Fujibayashi
- Albin Michel
- 3 Juin 2013
- 9782226289360
Dans le Japon traditionnel, l'art de la guerre ainsi que les rapports sociaux étaient officiellement régis par le bushidô, le code d'honneur des samouraïs ; mais le bushidô avait un pendant plus secret : l’art du ninjutsu. Les ninja, experts en espionnage et contre-espionnage, s’ils n’étaient pas tenus par le bushidô, n'en possédaient pas moins des valeurs et une tradition qui les distinguaient des simples voleurs. Leur art, invisible autant qu'indispensable, se transmettait au sein d'écoles secrètes et se fondait sur quelques rares manuels écrits en langage codé.
Le Bansenshûkai, rédigé par le maître ninja Fujibashi Yasutake en 1676, est le plus monumental et le plus révéré de ces recueils. Resté secret jusqu’au XXe siècle, il traite des principes éthiques et spirituels du ninjutsu dans ses deux cahiers liminaires qui sont ici traduits, complétés par un autre grand classique de la littérature ninja ancienne, les 100 poèmes de Yoshimori. Avec le Shôninki, paru dans la même collection et également traduit et présenté par Axel Mazuer, le lecteur français a enfin à sa disposition les textes les plus fondamentaux de l’éthique ninja. -
1920. Au Sanatorium de Rueil-Malmaison, Georges Feydeau semble devenir fou. Il prend le personnel médical pour des personnages de son théâtre et de sa vie, et les entraîne dans un vaudeville trépidant. Mais est-il fou ou joue-t-il une dernière pièce pour rire encore et tenter d'échapper à la mort ?Toute la verve et le brio d'Antoine Rault, l'auteur acclamé du Système.
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Helen vit sa vie autant qu'elle la rêve. En rencontrant Paul, à quarante ans passés, elle ouvre une nouvelle page et se lance à l'aventure. Mais elle ne peut s'empêcher de s'inventer une grande passion avec un homme idéal, Robert, star hollywoodienne et sosie de Paul. Jusqu'où son imagination et ses fantasmes vont-ils la mener ? Comment concilier l'amour tel qu'on le vit et l'amour tel qu'on le rêve ?
Une comédie douce-amère d'Antoine Rault, le brillant auteur du Diable rouge. -
Dans Une vie pour l'impossible, Christine Jordis évoquait la haute stature paternelle. Dans Tu n'as pas de coeur... elle convoque trois figures féminines. La grand-mère, une beauté de son temps qui aimait l'amour et collectionna les amants. La mère, «gâtée, trop belle », héroïque, qui se méfiait des hommes. Entre elles, le héros revenu des combats. Deux femmes se déclarant une guerre infernale, luttant chacune avec ses armes : désir amoureux inassouvi pour la première, sévérité implacable pour l'autre, sa fille.
Au coeur de ce champ de bataille, dominé par les pesantes valeurs bourgeoises de l'époque, qui suscitent la frustration et la haine, une petite fille tente de survivre, s'inventant indéfiniment, se créant ses propres paradis. En un mot, nous dit Christine Jordis : « un enfant peut renaître à l'endroit qu'il a choisi, grâce à l'imaginaire, aux livres et à la lecture. »
Tu n'as pas de coeur..., c'est l'histoire de trois femmes qui se firent longtemps souffrir et un témoignage sur une époque en voie de disparition. -
« Histoire d'une enfance dans la banlieue parisienne des années 50, pas si éloignée des réalités d'aujourd'hui avec sa quête d'amour et de rêveries et toutes les questions autour d'un monde en marche.
Un enfant n'écrit pas de roman et l'adulte que devient cet enfant ne peut que conter son énigme, abouter les vues, les séquences et les bribes du fond remuant de sa légende. » Michèle Cointe
Tissé d'images intactes et d'ombres du passé que l'écriture fait remonter à la mémoire, le récit de Michèle Cointe, où l'enquête, illustrée d'une collection de photos, prend la forme d'une exploration poétique, est avant tout le retour au monde de « l'enfantin » dans ce qu'il a d'unique.
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Lorsque Mona pousse la porte de l'école de danse du vieux Roméo, elle ne sait pas encore qu'elle vient de pénétrer dans le palais des rêves et des mensonges...
Qui sont ces gens qui valsent, virevoltent, tanguent ? Ceux qu'ils prétendent être ou d'autres personnes ? Sont-ils là pour apprendre rumba et samba ou pour vivre une autre vie?... Et Mona, qu'est-elle venue chercher ? Elle-même ou le secret d'Héloïse, qui fut sans doute la compagne de Roméo, le maître de cet étrange lieu ? Patrick Cauvin.
La pièce Héloïse sera créée au théâtre de l'Atelier (Paris) fin janvier 2008, avec Roger Pierre, dans une mise en scène de Patrice Leconte. -
Peut-on passer en une seconde de l'amour à la haine ?En s'abandonnant à Richard, qui l'a conquise avec acharnement, Diane se sent à la fois heureuse et fragile. Lorsqu'elle soupçonne qu'il l'aime moins, l'orgueil l'entraîne à commettre l'irréparable... sans mesurer qu'elle sera la dernière victime de sa machination.Une comédie élégante et cruelle, voilée de tendresse, entre humour et émotion. Un suspense psychologique qui analyse les séismes de la passion amoureuse, et renoue avec les plus belles réussites théâtrales d'Éric-Emmanuel Schmitt, tels ses Petits Crimes conjugaux.La Tectonique des sentiments a été jouée au théâtre Marigny avec Clémentine Célarié, Tcheky Karyo, Annick Alane et Sara Giraudeau dans une mise en scène de l'auteur.
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Automnes ; plus je vieillis, plus je me sens prête à vivre
Christine Jordis
- Albin Michel
- 1 Septembre 2017
- 9782226425645
« La vieillesse », dit-on, comme s'il n'y en avait qu'une ! En réalité, il y en a plusieurs. à chacun de trouver la sienne. Mais la société a posé un chiffre sur vous, comme un dossard sur le dos d'un coureur. Le chiffre fait loi. Vous l'atteignez : vous voilà dans une case ou dans une cage...
Rassurez-vous, tout n'est pas perdu. Vous constituez un marché rentable. On va s'occuper de vous. Vous choyer. Vous solliciter. Les profiteurs sont maintenant lancés à vos trousses, prêts à tout pour vous convaincre et vous vendre leur camelote. Vous voilà prisonniers de l'idéologie ambiante, fin prêts pour la consommation.
Mais le droit à la désobéissance existe. Alors, laissez-là les pièges et les mensonges de la société. Prenez la clé des champs. Vivez votre âge comme vous l'entendez. Non comme une course après la jeunesse qui s'enfuit, mais comme l'apprentissage d'une nouvelle aventure et la poursuite de votre voyage intérieur. En lisant, en rêvant, en vous promenant dans la compagnie des sages.
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« Les mots arrangés en versets ne sont-ils pas tous la Vraie Parole ? En chantant une fleur, la pensée ne s'arrête pas à la fleur, en chantant la lune, la pensée ne se fixe pas sur la lune. Mais la composition suit l'infinie variété des circonstances et se plie à l'état de l'émotion. »
Ainsi s'exprime Saigyô (1118-1190), sans doute le poète le plus révéré du Japon ancien. Les cent quatorze poèmes regroupés ici sont pour la plupart extraits du Sanka shû, « Recueil de la demeure dans la montagne », oeuvre presque millénaire et extrêmement populaire aujourd'hui encore. Les vers habités de ce fils d'une grande famille de guerriers, qui prit l'habit monastique à vingt-trois ans pour se consacrer à la poésie, sont ici proposés en version bilingue, traduits par les poètes Hiromi Tsukui et Abdelwahab Meddeb. Les oeuvres calligraphiques qui accompagnent le texte font rés onner le timbre délicat de cette poésie du corps, de l'esprit, du coeur. -
L'école ou de la vanité considérée comme un mode de gouvernement
Odon Vallet
- Albin Michel
- 1 Avril 2015
- 9782226310293
Entre l'époque où les énarques refusaient les concours en queue-de-pie et se voulaient les technocrates de l'ascèse, et leur actuelle course débraillée vers tous les pouvoirs disponibles, plus de quarante ans ont passé.
L'ENA, l'école la plus célèbre de France, a vieilli sous les ambitions trop bourgeoises. Elle est devenue le paravent de la loi des familles et son directeur rappelle à l'ordre ceux qui prétendent s'élever beaucoup plus haut que leur naissance. Chacun s'agrège à sa sous-caste, dont Odon Vallet dresse l'inventaire avec une ironique jubilation.
Des plus célèbres aux inconnus, les secrets de famille et le rituel des condisciples sont mis au jour. Et le lecteur découvre que l'histoire de l'École est aussi le journal de bord des privilèges de notre société.
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LES POISONS DELECTABLES
J’oubliais rose, orchidée, angélique
Pour la raison, le doute et son doux poivre.
Ici, j’échange un mot, sa certitude
Contre dix fleurs et dix mille parfums.
J’étais si las du nouvel univers
De lendemains, père ivre je mourrais.
Cheval, cheval, il me faut un cheval,
Une prairie, et des chèvres, des chèvres
Pour englouiir les forêts et les mots.
Le forgeron, ses prouesses cosmiques
Dans un seul fer que je forgeais deux fois.
De métal rouge et jaune, de métal,
J’ai tant besoin. D’étoiles, je peux vivre
Et me nourrir d’eaux libres et de feux.
Et me voici qui vole vers le sud
En emportant d‘autres points cardinaux.
Si je dis rose, oubliez ma mémoire. -
Maître de la littérature populaire et précurseur du roman noir, Francis Carco est né à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 3 juillet 1886. Poète, conteur, critique, auteur dramatique et romancier, sa jeunesse s’écoule au milieu de la bohème du Quartier latin et de la butte Montmartre. En 1923, l’Académie française lui décerne le Grand Prix du roman pour l’Homme traqué. En 1937, il est élu membre de l’Académie Goncourt. Il meurt à Paris en 1958.
Francis Carco est « l’écrivain des bas-fonds ». « Les rues obscures, les bars retentissants des appels des sirènes, les navires en partance et les feux dans la nuit » hantent son univers (Katherine Mansfield). Dans le Paris des mauvais garçons et des filles de joie, il a partagé la vie de bohème d’Apollinaire, Max Jacob, Modigliani ou Pierre Mac Orlan.
« Carco est un poète en demi-teintes, il bannit le verbiage, le clinquant, le faux lyrisme. Jusque dans ses poèmes les plus simples, on sent une sorte d'arrière-tremblement, de frémissement. Sa couleur est le gris, celui des murs, des jours, des souvenirs. Ses paysages campagnards ou urbains sont mouillés de pluie. Les bonheurs charnels sont courts et sans lendemain. On voit des bars, des ombres, des pas solitaires, un univers triste et las. Ce sont les amours de rues sans joie comme dans les chansons des chanteuses réalistes, de Damia à Fréhel, mais Carco excelle à jouer des airs tristes et tendres, à composer même sur un air de java. »
Robert Sabatier -
Le livre de l'éternité
Iqbal Mohammad
- Albin Michel
- Spiritualites Vivantes
- 1 Décembre 2014
- 9782226336026
Le Livre de l'eternité (Djâvîd-Nâma) dont nous présentons la première traduction française, a été dédié par Mohammad Iqbal à son fils Djâvîd. Le nom de ce dernier signifie, en persan, « éternel ». Il existe donc une sorte de jeu de mots dans le titre même. Mais il s'agit en fait d'un voyage céleste, dans l'« Éternité retrouvée ». C'est donc à bon droit, croyons-nous, que nous avons gardé cette dénomination à ce long poème qu'on a appelé la « Divine Comédie » de L'Islam.
Mohammad Iqbal, poète national du Pakistan, chef spirituel de plusieurs dizaines de millions d'hommes, juriste, philosophe, essayiste, est sans conteste l'un des penseurs de notre temps dont le rayonnement ne cesse de s'accroître. Son génie s'est exercé dans les domaines les plus divers ; il écrivait avec un égal bonheur en ourdou, anglais et persan. -
Licorne
Licorne au corps si doux de femme
Fine tête de demoiselle
Le verbe amour blesse ton âme
Ton rire tremble jusqu'au ciel
Dans les seigles tu dis : je t'aime
J'aime le feu que tu réclames.
Tu pratiques jeux de jeunesse
Licorne folle de mes yeux
Dans les seigles que le jour blesse
Ta voix veinulée qui me veut
Femme qui naît de ma tendresse
Tes jambes nues, ta bouche bleue.
Folle, ma folle je veux croire
À la vérité de ta peau
Tes yeux, tes seins réclament gloire
Ta bouche déchire les mots
Tu marcheras dessus les eaux
Je chevaucherai ta victoire.
Bouche contre bouche au galop
Par les seigles et les forêts
Folle, tous les cris que je te tais
Mes lèvres mouillées de tes mots
Tes mots rouges comme des plaies
Ton rire en moi comme un sanglot. -
Poèmes d'amour de Baudelaire
Jean Royere
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 3 Mai 2019
- 9782705008338
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Résonance de Paris
Jean-Louis Vallas
- Albin Michel (réédition numérique FeniXX)
- 5 Avril 2019
- 9782705006709
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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« ... Il ne faut pas me leurrer. - Et je ne me leurrais pas. Aux heures même où je me grisais complaisamment des mirages de l'esprit, au long cours du Voyage, l'esprit ne cessait pas de percevoir le rappel lancinant des tourments présents.
Ce n'était pas seulement le rêve cosmique que j'étais venu nourrir aux sources de l'Inde somnambule ; j'y avais transporté mes préoccupations d'Europe, le spectre de la guerre qui avait ravagé les champs de l'Occident et qui continuait de rôder autour des ossuaires. Je savais trop que les Erinnyes étaient tapies, au chevet des tombes, d'où montait la fumée rouge du sang répandu. Et j'avais le désir anxieux de leur opposer, comme au terme de la trilogie d'Eschyle, une digue de raison souveraine, qui mît fin au conflit. Elle n'était guère à attendre des impérialismes vainqueurs d'Occident qui entendaient jouir des dépouilles et, gorgés, stupidement n'avaient même point la prudence élémentaire de savoir les garder. Je pensais la trouver dans la révélation qui me fut faite, en 1922, du petit Saint François de l'Inde : Gandhi. Apportait-il, dans les plis de sa bure, le mot libérateur des meurtres à venir, la Non-Violence héroïque qui ne fuit pas, mais résiste, « l'Ahimsa » ? J'avais un tel besoin d'y croire que j'y ai cru passionnément pendant plusieurs années, et j'ai versé, à pleins seaux, cette foi. J'avais la certitude (ah ! je ne m'en dédis pas !) qu'elle seule pouvait être le salut du monde chargé de crimes, de ses crimes passés, de ses crimes futurs...
8 septembre 1940
R. R
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« Voici le poème d'Elisane. Je l'ai chanté pendant des lustres. Elisane, je ne sais plus si je l'ai rencontrée chez les hommes ou adorée chez les anges. Ce que je sais, c'est que je lui devais cet hommage.
Elle est fille de Lespugue, d'Akademios et de Sion. Au long des siècles, elle a été célébrée en des chorégies et des pastorales dont nous avons aimé les tableaux merveilleux.
II y a un chant d'amour qui remonte au Cantique des cantiques. Ayons nous aussi les mots de la tendresse et de la ferveur dans notre bouche, nous n'aurons que plus de lumière dans notre coeur
Ce chant d'Elisane est suivi de poèmes qui m'ont été donnés par surcroît et d'un Chemin de Croix qui témoigne de la grâce ressentie de par l'efficace du Verbe Amour.
En vérité, poésie est amour et c'est en cela qu'elle est immortelle. »