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Éditions Triptyque
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Femme de peu de durée, l'auteure s'attache à faire l'inventaire d'un monde qui se dérobe sous ses doigts : objets épars et incomplets, restes d'émotions, bouts de récits entendus ou inventés, bribes de conversations.
La poésie de l'inventaire est celle de la liste et du défaut, de l'ascèse et de la fabrication. L'écriture qui demeure se fait alors décompte (inventaire), possibilité (invention) et argument (inventio). -
Théories caraïbes ; poétique du déracinement
Joël Des rosiers
- Éditions Triptyque
- 17 Mai 2012
- 9782890317833
«J'appelle théories caraïbes les groupes d'hommes en larmes, nègres marrons affolés d'amour qui, d'une rive à l'autre, jettent leur langue nationale dans l'eau salée, dans la bouche ouverte, sans fond, de l'abysse.»
«Voilà notre patrie», disent-ils, dans le patois des colonies.
Parole d'eau salée, étrangère à la langue et comme incantatoire, qui ne cesse de la rendre plus profonde, à mi-chemin de l'origine et du monde. Et le poète ajouta:
«Le drapeau va au paysage immonde et notre patois étouffe le tambour.» -
Dans ce recueil de poésie, Victor Bégin explore ce qu'il appelle des « maison-mères », des lieux sûrs, en retrait du tumulte, qui offrent avec soin ce que promettent les refuges, les abris et les sanctuaires. Accueillante et ouverte, la voix poétique nous invite à séjourner dans cet espace construit, parmi des amitiés les plus chères (Sarah, Gabriel, la musique de Jean-Michel Blais et les films d'Hayao Miyazaki), afin de participer à un épanouissement collectif loin des contraintes oppressantes de la ville. De grands voyages se combinent à des moments intimes pour donner naissance à des superhéros qui, tendrement et en toute patience, aiguisent leurs épées jusqu'au moment imprécis où se forme une communauté nouvelle. Dites ami·e et entrez est un livre du recueillement, de la réparation et d'une prise de parole dont la bienveillance ne cache pas ses luttes.
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Cette blessure est un territoire
Belcourt Billy-Ray
- Éditions Triptyque
- Queer
- 3 Septembre 2019
- 9782898010576
On peut imaginer que Billy-Ray Belcourt entend la poésie comme Audre Lorde la concevait, c'est-à-dire comme une « distillation révélatoire de l'expérience », une exploration honnête des sentiments qui se transforment, par l'action du texte, en « terreau fertile pour les idées les plus radicales et les plus audacieuses ». Les sentiments évoqués par Belcourt sont ceux de la queeritude : l'autochtonité et le genderfuck sont exprimés comme une performance souvent ratée par le poète qui ne parvient pas à trouver de corps qui soit compatible avec le sien, à l'ère des applications de rencontre comme Grindr, pour un véritable partage érotique et émotionnel. Changer le monde : voilà le projet dans lequel la poésie de Belcourt, par sa forme autant que par son propos, est engagée activement et frontalement. On peut donc placer Belcourt dans cette lignée de poètes autochtones canadiens tels Virginia Pésémapéo Bordeleau, Beth Brant, Natasha Kanapé Fontaine, Daniel Heath Justice, Leanne Betasamosake Simpson et Gregory Scofield qui, dans leurs oeuvres, formulent l'érotisme comme un aspect de la résistance décoloniale.
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Dans ce livre, Caroline Dawson s'adresse à son fils qui célèbre ses 7 ans, le même âge qu'elle avait lorsqu'elle a immigré au Québec, pour lui raconter tout ce qu'elle a eu l'instinct de taire : l'exil, le racisme, la honte. Avec une écriture soignée cherchant à traverser les frontières entre la poésie et le récit, l'autrice répare la distance qui sépare la réfugiée timorée dans un monde inconnu de ce garçon téméraire, trilingue et amoureux des bestioles. Ce qui est tu bâtit minutieusement de véritables ponts entre les expériences et les générations, de manière à donner en héritage non pas la honte, mais rien de moins que la beauté du monde.
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En 2016, l'activité Des rues et des langues a été présentée au Festival de poésie de Montréal. Cette activité proposait au public une déambulation collective dans le quartier du Plateau Mont-Royal et une lecture de poésie sur la Place Gérald-Godin de certains membres de La Traversée et de poètes invités.
En 2017, Délier les lieux proposait à huit poètes d'infiltrer un lieu de leur choix sur le Plateau-Mont-Royal. Les poètes ont partagé leur expérience d'infiltration lors d'une lecture publique dans le cadre de la 18e édition du Festival de poésie de Montréal.
Dans ce collectif, les poètes évoquent des rapports au monde inachevés et troués par l'altérité. Le lieu et la voix accordent et désaccordent les possibilités du poème. À présent, ce livre est une carte entre les mains du public, qui donne à voir une série de reliefs publics et intimes. -
Dans Taverne nationale, les auteurs explorent l'imaginaire éclaté d'une taverne située à Granby, qui est sans doute à l'image de toutes celles qui subsistent encore au Québec. Des voix s'entremêlent : celles des auteurs, celles d'usagers passés et présents, celles de l'histoire, la petite comme la grande. Des genres aussi : la poésie, d'abord, mais aussi la chronique historique, le conte, l'essai, la correspondance. Ce livre constitue les traces d'une relation étrange et fascinante avec le lieu.
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Formes subtiles de la fuite dresse des listes sans hiérarchie, brosse le portrait d'un corps déformé par l'angoisse, et dépeint les murs d'une maison inhabitable. De cendres en incendies, on avance à tâtons dans un univers hostile, peuplé de bruits et de gens sans visage. Le réel est un calcul de probabilités où s'empilent les états et les saisons. La dépression veille, mais le coeur, pourtant, s'obstine à battre encore, d'une cadence déréglée.
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Dans une langue dont le souffle court n'altère jamais la délicatesse, Alizée Goulet observe les troubles alimentaires à partir des brumes qu'ils produisent, dans ce brouillard épais où se mêlent les causes, les symptômes, les effets et les cures. Être ennuagée par la faim, c'est cultiver une position d'attente en habitant les espaces liminaux (sur la rive, au seuil des portes, à la surface des ombres et des os), pour que la souffrance qui voile tout n'arrive pas à troubler l'amour que l'on porte et l'amour que l'on reçoit.
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Avec ce livre, Louise Marois accueille les ruptures que rend possible la poésie. Les sauts temporels sont autant de fractures que de points de suture qui encouragent des dialogues pluriels, imaginaires, aléatoires ou forcés, entre l'enfance et la vie adulte, la famille et l'entourage, l'amante et la nature, la mère et la mort, le lyrisme et l'abstraction, la vérité et la fiction. Feintes, faux systèmes de référents, fables et confidences peuplent cette poésie comme on baisse les armes devant le désordre de la mémoire dans l'espoir que se réconcilient, dans l'inharmonie, toutes les voix qui habitent les souvenirs.
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La cuisine mortuaire
Louise Marois
- Éditions Triptyque
- Triptyque poèmes
- 10 Septembre 2018
- 9782897419974
La cuisine mortuaire fouille une culture d'ouvriers et de ménagères, donne une forme aux dos rompus de fatigue et aux mères qui débarbouillent les visages sales des après-midi passés dans la ruelle, posant les jalons, un
poème à la fois, d'une quête des origines. De quoi serait faite la frontière poreuse entre la poésie et la langue vernaculaire d'un quartier populaire du Montréal des années 1970 ? Au fil de jeux d'enfants tantôt ludiques tantôt cruels, ce sixième livre de Louise Marois trace un autoportrait poético-social adressé à une femme qui « égorge le temps dans [son] poing », qui disparaît lentement, s'absente à elle-même. Le lieu qui les recueille, la fille et la mère, c'est cette cuisine, hantée des bruits de la rue Garnier, pénétrée de la rouille des hangars, inondée de rires gras, où chacune à son bout de table elles s'affairent, où elles manigancent les secrets qui les séparent et les unissent tout à la fois. -
La chaux est l'encre des écrits divins. C'est donc à un Dieu à la main coupée, à ce point humain, que tout poète s'adresse comme limite de tout savoir. Plutôt que de prendre la parole, Joël Des Rosiers a voulu être enveloppé par elle, être porté par elle. La tentation est grande de se tourner vers ses poèmes antérieurs, ses champs de parfums et de sonorités, le gaïac, les savanes, le vétiver. Cela reviendrait à ignorer les traces d'une fulgurance plus ancienne : une terre vivante, une chaleur organique, la chaux, entre délire et prophétie, était entrée en lui dès les premiers jours, dans cet espace du dedans.
Avec Chaux, le même poème différent se continue en déjouant toute attente. L'écriture en est plus avide, plus déchiquetée, plus rapace. Plus dévêtue aussi. Si parfois les thèmes s'estompent, c'est pour revenir plus tard, à coups de visions, sous la forme de leitmotiv, affermis, mais non identiques. Le livre est divisé en trois parties : Iles (os du bassin), incarnation intensément marquée par la biologie ; Voiles, pour dire l'inquiétude d'une apparition autant que d'une disparition ; et enfin Batteries, qui clôt la démarche du héros épique au rythme des « tambours furieux ». Ces répétitions, variations, coupures et retours en arrière permettent de retrouver un poème enchanté, un chant indigène. Comme si toute l'oeuvre était placée sous le signe du poudroiement de la chaux.
Depuis l'écriture divine sur les murailles de chaux, tant de poètes ont assumé les enjeux de fécondité de la chaux, mortier humble et universel de l'humanité. Tantôt en se réfugiant dans « une maison solitaire et chaulée » (Pessoa), tantôt en exaltant « les magnificences de la chaux » (Saint-John Perse). La parole passe, de poème en poème. Il y a dans ce livre un moment de vérité où la vocation originale du poète lui est révélée : « Je n'ai plus de souffle », écrit-il dans une sereine indifférence. Foudroyante ellipse, à peine soulevée de l'enfance où l'air manquait, qui célèbre un geste et condense toute la charge éperdue de Chaux. -
Carpe et chienne est l'occasion pour Janis Locas - reconnue déjà pour la vivacité de son écriture dans La maudite Québécoise - de repousser les limites des genres dans une variété de textes parcourant les extrêmes de l'humeur.
Le lecteur traverse en même temps que l'héroïne de singuliers moments de dépression, d'euphorie et de psychose, sans savoir où le mène cette expérience littéraire et humaine aussi déconcertante qu'inédite.
La plus grande partie de ce carnet, rassemblant des textes inclassables qui chevauchent la poésie, le récit et la prose libre, est née durant une période de manie, alors que l'auteure ignorait encore être atteinte de maladie bipolaire. C'est par choix qu' elle a laissé une dimension étrange, parfois chaotique, à la forme finale de l'ouvrage. -
Rapport de stage en milieu urbain
Bertrand Laverdure
- Éditions Triptyque
- 5 Septembre 2014
- 9782890319424
J'ai souffert, c'est banal. Mon stage personnel chez les humains se déroule sans tragédie, pour le moment. Néanmoins, la douleur sans plaie existe, la douleur des craquements post-relationnels existe. En tant que stagiaire perpétuel chez les êtres humains, il m'arrive de commenter, dans le cadre d'un rapport, le kaléidoscope en forme de corps grave de mes passions.
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Le regard compatissant et précis grâce auquel ses livres précédents ont retenu l'attention se retrouve de nouveau dans le troisième recueil de Julie Bruck, Monkey Ranch. Qu'est-ce qui est suffisant, qu'est-ce qui suffira? C'est la question que posent tous les poèmes de ce recueil, qui mettent en scène un mandrill, une femme d'âge moyen, un quartier de Bagdad brisé, un mariage de longue durée et même une cuillère prise avec ce dilemme.
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Le soubresaut d'un homme muré dans son chagrin, au moment de fouiller ses poches en quête de signes vitaux, telle est l'amorce de cette méditation.
Et qu'on me pardonne de vendre la mèche au bout de l'équipée que ce livre déploie, d'éventer le triomphe à l'arrachée de la vie sur la mort, à l'âge où le désir de faire un enfant s'impose comme une orchidée sur la pierre de nos ruines.
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Ici, le poème sonde des paysages de bois cassé où des bêtes agonisent et l'on s'évade par le rêve des décors suffocants de la maison, de la fabrique ;ici, l'écriture naît du rapport à l'autre pour qui et avec qui on invente le désir : ses lieux, sa maison tactile, sa maison de fièvre, de fleurs rares et de mots.
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Anthologie de la poesie argentine contemporaine
Garcia Flavia
- Éditions Triptyque
- t poésie
- 31 Mai 2017
- 9782897411176
Quatorze poètes vivants, sept femmes et sept hommes de différentes générations, sont réunis dans cette anthologie de poésie argentine contemporaine. Les saveurs, les couleurs, les sonorités de l'Argentine tout comme les luttes politiques, les enjeux actuels et les grands événements qu'a vécus le pays durant les quarante dernières années sont présents dans la voix de ces poètes.
Il s'agit de voix à la fois originales et uniques. Le regard porté vers l'Europe ou vers l'Argentine profonde, parfois vers le passé, parfois vers le futur, ou encore décidément ancré dans le présent, chacun des poètes puise dans son expérience de vie ; le quotidien, le désarroi, le sentiment d'éloignement tissent le fil conducteur sur lequel s'enchaînent leurs poèmes.
Le lecteur y découvre au fil des pages les thèmes, les préoccupations, le ton de la poésie argentine contemporaine, représentée par ces quatorze voix poétiques : Laura Yasan o Yaki Setton o Alberto Szpunberg o María Belén Aguirre o Jorge Boccanera o Irene Gruss o Sandro Barrella o Elena Anníbali o Fernando Noy o Alicia Genovese o Esteban Moore o Griselda García o Anamaría Mayol o Jorge Aulicino -
Les crapaudines sont des pierres précieuses que l'on croyait issues de la tête du crapaud. Elles sont en réalité des dents fossilisées de squales. Les poèmes qui nous sortent de la tête révèlent une sauvagerie antédiluvienne.
Shakespeare invoque la crapaudine pour mettre en valeur les bénéfices que nous pouvons retirer de l'adversité et de l'exil, le vieux duc rend grâce d'échapper à la cohue, ce qui lui permet de recueillir les voix dans les arbres (dans les forêts du Saguenay et de Finlande), de voir des livres dans les ruisseaux (avec des empreintes d'encre qui flottent sur l'eau - des suminagashi) et aussi d'entendre la leçon des pierres. Le crapaud, c'est une société brutale et cupide, où les hommes se laissent séduire par l'étoffe rouge du langage : ils se prêtent au jeu des façons d'être duquel peuvent surgir des moments de poésie.
Ce recueil se termine avec quelques élégies. -
Simplement se souvenir de l'existence des rivières, des montagnes, de son nom et de son corps qui s'absentent un peu plus chaque jour ; malgré la pluie, elle avance direction Mémoire, franchit la distance qui la sépare des mots abandon, simplicité, au fond d'une barque aussi trouée que l'idée qu'elle se fait de la mort, le rouge de ses joues, sa bouche, cette façon d'entrouvrir l'horizon, de crier dans sa tête : « regardez-moi, enfin j'existe ».
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Cette lumière dans la paume, on ne l'espérait plus. Ces couleurs qui s'étirent sans se perdre. Toutes choses qui, soudain, semblent se connaître entre elles. Une oie blanche sur fond blanc... Et l'on retrouve ses premiers battements de coeur. Il n'y a plus de vitre entre soi et le monde. Un continent qu'on avait cru lointain nous traverse.Dans ce cinquième livre, Joanne Morency explore une voix plus inclusive, passant du sentiment de deuil individuel à l'affranchissement collectif de toutes les séparations qui accablent l'humain.
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une part du monde
met du temps à mourir en moi
l'enseveli
devient laboratoire d'aspirations
des noms adorés se hasardent
fort-de-france le temple
la ligne parfaite des palmes
quand le corps s'incline
à la fenêtre
je vis à l'étranger -
Stand by est le mouvement d'amour d'une voix qui cherche à approcher le corps du père, cerné ici à partir de ses failles et de ses fatigues. Ces moments de désoeuvrement sont recueillis comme de précieux instants où quelque chose se trouve délié et où il devient possible d'infiltrer le silence des hommes. Par le biais de souvenirs, de photos, de fantasmes et de vêtements, la relation filiale se tisse et se détresse dans une tension entre lyrisme et prosaïsme, entre le féminin et le masculin, de même qu'entre le corps et la voix