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Éditions Prise de parole
-
Autoportrait v 04 mots
Chiasson Hermenegild
- Éditions Prise de parole
- Récits
- 5 Mai 2014
- 9782894238974
Nous sommes d´éternels indécis devant un immense comptoir de traite. Où sont les refuges, les feux, les campements, les postes, les raccourcis? D'objet en objet, notre regard se déporte, il erre, il s'épuise, et puis nous sortons dans la neige, dans la nuit, dans la mer, dans l'espace à la rencontre de notre étrangeté. Notre vie est une énigme dont nous ne comprenons plus le dilemme. Notre mémoire se serait-elle imbibée à ce point dans la terre de nos malentendus?
MOTS est le quatrième de la série de douze ouvrages, Autoportrait, publiés au rythme d´un par mois en 2014. Chaque ouvrage répond à une consigne singulière et son titre débute par une lettre du prénom de l'auteur.
De ce projet inusité, l'auteur dit «[...] l'armature du texte était de prendre mon nom, qui a douze lettres, de le décomposer sur douze mois. Douze, c'est un chiffre mystique aussi [...].»
À l'image de l'oeuvre que bâtit ce grand créateur depuis 40 ans, Autoportrait nous convie à une aventure profondément originale, protéiforme, qui s'inscrit dans sa manière sans cesse renouvelée de faire l'inventaire des choses autour de lui, même les plus banales, en vue d'en faire rejaillir la grâce, l'émouvante beauté. -
«J'écoute cette voix confondue dans le souffle, ces veines comme une carte géographique projetée sur le visage, cette insistance à se remémorer les menus détails comme une vérification ultime, et je pense à mon père, assis sur son dernier lit, regardant devant lui la longue vie qui fut la sienne, le silence prenant qui envahissait la chambre où il allait décéder une semaine plus tard. Je me dis qu'il est peut-être temps de passer une partie de ma vie à écouter ces histoires, qui n'ont pas plus de direction qu'elles n'ont de sens, mais qui témoignent d'un passage, d'un parcours, d'un trajet, d'une errance si semblable à la mienne, à la nôtre au fond, perdue et retrouvée dans celle des autres.»
« ÉmotionS » est le septième d'une série de douze ouvrages intitulée « Autoportrait », publiés au rythme d'un par mois en 2014. Chaque ouvrage répond à une consigne singulière et son titre débute par une lettre du prénom de l'auteur.
De ce projet inusité, l'auteur dit «[...] l'armature du texte était de prendre mon nom, qui a douze lettres, de le décomposer sur douze mois. Douze, c'est un chiffre mystique aussi [...].» -
Dans «Comptine à rebours», un épisode traumatique vécu durant l'enfance ressurgit dans la conscience d'une jeune femme alors qu'elle tisse une relation amoureuse. Fondé autant sur des expériences vécues que sur des connaissances dans le domaine psychopathologique, Le recueil offre une perspective intime sur un état peu connu, le trouble complexe de stress post-traumatique.
Dans cette oeuvre poignante, à travers des images fortes, troublantes, Sonia Lamontagne rend compte avec lucidité et courage de la réalité psychologique d'une jeune femme aux prises avec les démons de son passé. -
Fièvre de nos mains, : Requiem en saule pleureur, Gymnastique pour un soir d'anguilles, La vie prodigieuse
Rose Després
- Éditions Prise de parole
- BCF
- 30 Septembre 2012
- 9782894238066
« J'ai devancé le cortège qui te portait trop lentement.
Mon sang coule encore vers ton océan, ta souffrance me navigue sur une vague de perles tumultueuses.
Ta rancoeur laisse des cicatrices sur mon cou pendant que toi, le pendu, tu te fixes une place dans le cinéma réincarné. »
Depuis 1982, avec « Fièvre de nos mains », Rose Després bâtit une oeuvre poétique dense qui lui a valu la reconnaissance de ses pairs.
Commentant la parution en 2000 de « La vie prodigieuse », Maurice Raymond affirme que « [l]e lecteur, lisant les recueils à la suite, a nettement l'impression d'assister à la naissance d'une écriture (et d'un poète), du désengluement amniotique à l'affirmation de soi. [...] Spectacle exemplaire s'il en est, affirmant les modalités de l'ordre et de la forme sur celles du chaos, les réalités connexes de l'ouverture et de la liberté sur celles de l'étroitesse et de l'asservissement. » (Éloizes, automne 2001)
Les quatre premiers recueils de Rose Després, ici réunis, sont présentés par David Lonergan. La publication comprend une biobibliographie et un choix de jugements.
Acadienne engagée dans les milieux artistique et culturel de Moncton, ROSE DESPRÉS a remporté le prix Antonine-Maillet /Acadie Vie pour « La vie prodigieuse », et le prix Éloize pour « Si longtemps déjà ». -
Un pepin de pomme sur un poele a bois
Desbiens Patrice
- Éditions Prise de parole
- Poésie
- 7 Novembre 2012
- 9782894238233
Trois recueils donnent toute la mesure du grand Desbiens qui continue d'articuler sa vision déroutante et décapante de notre fin de siècle. Trois recueils où le passé et le présent, l'Ontario natal et le Québec adoptif se heurtent, se répercutent dans une poésie où la tendresse se cherche un abri. C'est un hommage émouvant à la mère, un regard porté sur elle qui chavire. Avec « Un pépin de pomme sur un poêle à bois », Patrice Desbiens a remporté le prix Champlain en 1997.
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Autoportrait v. 08 gestes
Chiasson Hermenegild
- Éditions Prise de parole
- 4 Septembre 2014
- 9782897440022
Sans connaître vraiment la durée du voyage, ni la direction des vents ou la profondeur des eaux, s'enfoncer avec l'espoir d'absorber dans ses yeux toute la masse fluide des cieux et des remous, et de voir apparaître soudain quantité d'aigles dont le vol puissant et serein répandra sa bénédiction sur le silence qui s'installe dans l'éloignement des voix, sur ceux qui de la terre agitent leurs mains, ignorant les termes du contrat à établir.
GesteS » est le huitième d'une série de douze ouvrages intitulée « Autoportrait », publiés au rythme d'un par mois en 2014. Chaque ouvrage répond à une consigne singulière et son titre débute par une lettre du prénom de l'auteur.
Le résultat est ample, chaleureux et tendre. -
« Je ne veux plus de la réalité
parce qu'elle a le goût d'une senteur trop vieille qui m'est arrivée trop jeune. »
Voici une écriture qui ne se cherche pas; elle jaillit de source. Elle est délire en surface, mais sagesse en profondeur - la sagesse de la folie. Des réflexions anecdotiques sur l'amitié, la poésie, la beauté, l'estime, la maladie, la mort, l'éternité sont entremêlées de moments de fabulation aux allures de science-fiction, si bien que le tout acquiert un souffle cosmique. On en retire l'intuition vive d'une manière d'être autrement et étrangement. On y ressent la puissance de la conscience de soi en face à face avec l'aliénation, quelle qu'elle soit. -
Poemes anglais, le pays de personne, la fissure de la fiction
Desbiens Patrice
- Éditions Prise de parole
- BCF
- 12 Novembre 2012
- 9782894235850
Réédition en un volume de trois oeuvres de Patrice Desbiens : «Poèmes anglais», «Le pays de personne» et «La fissure de la fiction».
Ces trois titres marquants retracent l'évolution du poète au tournant décisif des années 80 et 90.
«Poème anglais», paru en 1988, marque la fin de la période où Desbiens vivait et écrivait à Sudbury. Ce recueil marque un point de rupture dans sa relation aigre-douce avec le milieu où s'étaient définitivement révélées sa vocation et sa problématique de poète. Il y intériorise on ne peut plus profondément la condition du francophone minoritaire et la solitude de poète dans une société banalement marchande qui n'a que faire de lui.
«Le pays de personne», paru en 1995, a été écrit à Québec, où Desbiens a vécu de 1988 à 1991 et aussi au début des années 70. Parue à l'origine dans Un pépin de pomme sur un poêle à bois (où elle côtoyait ce dernier recueil ainsi que Grosse guitare rouge), cette oeuvre est celle où son malaise personnel rejoint le malaise collectif québécois tout aussi étroitement que le malaise franco-ontarien. L'amour, l'espoir, la poésie n'y ont pas plus facilement droit de cité.
«La fissure de la fiction», parue en 1997, peut être considérée comme la première grande oeuvre de sa période montréalaise. Sa voix devient plus narrative pour relater une aliénation toujours aussi terriblement familière, incarnée dans le réalisme hallucinatoire d'une quotidienneté cauchemardesque. Le poète aspire au roman, mais se heurte contre l'inéluctabilité de la poésie qui le voue à la solitude, sans pays, sans amour, sans amarre.
L'ouvrage est précédé d'une préface de Jean Marc Larivière, cinéaste et ami de l'auteur, qui fournit une synthèse fort adroite de l'ensemble de son parcours et de ses publications. Riche en balises interprétatives, cette préface est une excellente introduction à l'oeuvre de Desbiens. En postface, on trouvera des extraits de la critique et une biobibliographie détaillée. -
Figure marquante du théâtre québécois et canadien, Brigitte Haentjens publie un deuxième ouvrage solo, un livre visuellement et formellement intrigant. La mise en page découpe comme de la poésie un texte qui se lit pourtant comme de la prose. Une série de photos d'Angelo Barsetti accompagne le texte. Le récit est réduit à l'essentiel : un regard en surface qui fait ressentir un désarroi en profondeur.
Une femme, photographe à Paris, est atterrée par la mort accidentelle de son jeune frère. Comme pour ne plus être consciente de cette perte, elle entreprend de se perdre elle-même. Elle se noie dans l'alcool, se livre à des inconnus, se lie avec un homme d'affaires allemand en une relation sexuelle intense mais dégradante. L'absence de son frère est une ombre qui la suit, l'enveloppe, la vide puis l'habite.
« Récit troué » : c'est le genre que donne l'auteure à ce portrait dénudé, qui s'interdit l'introspection, s'en tient à la surface des actes et des êtres. Son tour de force : faire sentir une intense présence au coeur d'une intense absence. -
Dans ce deuxième recueil, comme dans le premier, Daniel Aubin trouve sa voix / voie dans le jeu des mots. Leur souplesse déborde les cadres de l'imaginaire, leurs prouesses surprennent. La langue s'habille, plastique et élastique. Elle se contorsionne dans l'esprit du poète, se construit dans l'imaginaire (l'« énergimaginaire ») du lecteur.
Dans « Néologirouettes » - son titre l'indique bien -, Daniel Aubin met au monde une poésie acrobate. Une langue malléable qui se déploie parfois dans les deux langues, le français et l'anglais, cette dernière avalée comme un moustique par les « french frogs », les grenouilles de la liberté flottant sur l'étang maternel. La poésie de Daniel Aubin s'adonne au rythme, à la magie des mots. Elle porte en elle les résonances du temps, de l'univers, d'un peuple. Elle se tient droit, belle et intransigeante, teintée d'humour, de désarroi, et sans subtilité. -
Cet ouvrage de Patrice Desbiens comprend une réédition de « L'espace qui reste » (1979), « Sudbury » (1983) et « Dans l'après-midi cardiaque » (1985). Ces recueils épuisés retrouvent enfin leur vie éditoriale en un petit format poche. Le lecteur renouera avec cette voix unique qui, au fil d'une quinzaine de recueils, traduit l'errance urbaine des coeurs écorchés.
Ces poèmes initient ce que l'on pourrait appeler la « période sudburoise » de Desbiens où se lit toute son appartenance à la communauté franco-ontarienne, ce qui ne l'empêchera pas d'être rapidement reconnu comme un des poètes majeurs de l'Amérique française.
La passionnante préface signée Robert Dickson, raconte l'émergence d'une culture franco-ontarienne qui, dans ces années-là, de 1979 à 1985, fait germer une formidable créativité d'où pointeront, entre autres, les talents aujourd'hui acclamés des Jean Marc Dalpé et Brigitte Haentjens, tous unis alors au sein d'un joyeux groupe de créateurs de mots et de musique. « L'écriture de la décennie sudburoise, écrit Dickson, fera découvrir de plus en plus le poète du désir, pas toujours comblé, le poète de l'amour, souvent malheureux. » -
Titre évocateur, « Béatitudes » rappelle le Sermon sur la Montagne au cours duquel Jésus décrit les vertus des citoyens du Royaume des Cieux. Dans sa version des temps modernes, Herménégilde Chiasson propose un inventaire des gestes de tous « ceux » et « celles » qui « assurément sont en route pour le ciel ». La liste se déploie doucement, prend de l'ampleur, s'intensifie :
ceux qui enlèvent leur manteau, exposant leur corps
en vue d'en faire une marchandise périmée et négociable,
ceux qui relèvent leurs manches,
celles qui reprennent leur souffle,
celles qui fixent un point autrement loin dans le vide,
celles qui n'en finissent plus de revenir du même voyage
interminable et décevant,
celles qui referment à tout jamais, une autre fois, une
dernière fois, pour toujours, des boîtes de souvenirs pénibles,
celles qui savent et qui ne diront jamais rien,
ceux qui ont su et qui n'ont rien fait,
ceux qui règlent leurs comptes et qui n'en peuvent plus
de grelotter sous le coup d'un frisson continuel,
celles qui chantent à tue-tête dans la tempête,
Les « ceux » et « celles » de « Béatitudes » ne vont pas sans rappeler les « Lui » et « Elle » du recueil Conversations, qui a valu à l'auteur le prix du Gouverneur général en 1999. Parlant de cette oeuvre, le critique littéraire David Lonergan la décrivait comme « un véritable livre de chevet qu'il faut lire avec parcimonie, lentement, pour en saisir toutes les nuances. » Exhortation qui s'applique également à « Béatitudes ». -
« Carnets de déraison » donne voix au monologue intérieur d'une jeune femme qui s'accommode mal de sa médiocrité dans l'art de vivre, une jeune femme manifestement habitée d'un sens de l'idéal et d'une volonté de vivre pleinement, goulûment. Au travail, en amour, face au quotidien, elle cherche à déjouer ses propres attitudes limitatrices, en s'incitant, en se poussant... dans la déraison. Or, cette déraison salutaire évoquée et invoquée est systématiquement court-circuitée par une impitoyable introspection.
On assiste alors à l'expression bien saisie et bien sentie du drame intime d'une personne qui ne sait plus trop si elle manque de prise sur elle-même ou sur la vie... Qui ne peut que constater sa grande résistance au changement alors que c'est ce qu'elle souhaite le plus ardemment !
« Plus jeune, à l'école, lorsqu'on me demandait de me représenter par un animal, je disais que j'étais comme un tapi. Parce que. Bon. Le cadre tout croche remplace aujourd'hui l'animal tapis. On le remarque à l'occasion en se disant qu'il faudrait bien le redresser, et on l'oublie en le laissant comme il est. Croche. On l'aime comme ça. On se résigne à ce qu'il soit de toute façon et malgré les tentatives de redressement, toujours un peu croche. C'est bien, comme ça. » -
L'ouvrage réunit une collection de courts textes (quelques lignes, quelques paragraphes, parfois deux pages tout au plus) qui portent un titre en un seul mot, comme s'il agissait d'une entrée dans un lexique personnel. Il se présente comme un carnet de réflexions détendues portées par l'humeur du moment et l'esprit d'un homme de lettres.
Les thèmes y sont des plus divers : souvenirs de voyage, d'enfance ou de lectures, réflexions sur les travers de la société ou encore sur sa pratique de l'écriture. Mais cette diversité est traversée par l'aspiration de cerner une sagesse personnelle que les années et l'expérience ont apportée.
Maurice Henrie a déjà signé des recueils de textes courts, mi-nouvelles, mi-essais, qui ont connu du succès. Celui-ci, cependant, pourra sembler encore plus personnel et authentique que les autres. On a l'impression d'y feuilleter un carnet, un journal intime. -
Dans ce recueil, son sixième, Daniel Dugas pratique un art poétique tonifiant. Discrètement revendicateurs, ces poèmes campent à la frontière entre le monde tel qu'il est et tel qu'on le voudrait. Ils opèrent l'intime alliage du désir et la difficulté d'être. Ils donnent voix à des aspirations qui sont l'assise d'une dignité personnelle, sur un ton et un rythme où l'on ressent la vivacité d'une performance scénique.
Les interjections sont une des manifestations de l'énergie qui émane de ce recueil. Dès le titre - Hé! - elles ponctuent chaque page de la première partie du recueil, chaque poème étant marqué par une exclamation qui le porte. C'est comme si ces mots presque vides de sens autre que l'émotion pure - Aïe!, Eh!, Oh!, Ouf!, Vlan!, Zut!, et bien sûr, Merde! - étaient la matrice de la parole, les pointes audibles de l'indicible.
Pour sa part, la section « Icônes » se déploie sous l'étonnante égide de personnages publicitaires : l'homme de Glad, Monsieur Net, le géant Vert, le colonel Sanders et d'autres y passent. Or, ces poèmes donnent à ces personnages platement artificiels une densité insoupçonnée, opérant ainsi une curieuse connivence entre le trop peu et le trop-plein de sens. -
Herménégilde Chiasson, dont l'oeuvre s'inscrit dans l'affirmation d'une Acadie moderne et contemporaine, publie un nouveau recueil de prose, «Solstices».
Qu'il soit d'hiver ou d'été, le souffle qui porte cette parole la fait voyager au rythme du temps, sur les sentiers du souvenir. Sur les lieux revisités, l'oeil se nourrit d'indices pour reconstituer un passé à partir de structures ou d'objets à l'épreuve du temps, d'odeurs qui en émanent, de bruits qui les animent, de souvenirs qui les habitent.
Le lecteur plonge dans un univers intime et intérieur qui le happe dès la première phrase et ne le laisse sortir qu'à la dernière.
En avril 2009, Herménégilde Chiasson a remporté le prix Champlain pour son recueil «Béatitudes». -
Toujours fidèle à sa manière bien à lui et à ses préoccupations thématiques, Patrice Desbiens offre, dans «Décalage», des regards rétrospectifs sur son passé partagé entre le Québec et l'Ontario français. La première partie est inspirée par la grande rencontre internationale Jack Kérouac tenue à Québec en 1987 et évoque des lieux de cette ville. La deuxième est un court mémento tandis que la troisième renoue avec le passé de Desbiens. Le recueil réunit des poèmes qui ont été publiés dans les revues Estuaire, Lettres québécoises et Steak haché. Avis aux collectionneurs qui veulent posséder le « tout Desbiens ».
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« La parution de Reprises, c'est comme si le poète de Coppell - c'était là un de ses surnoms - venait partager à nouveau quelques morceaux d'enfance, quelques nelliganteries comme il appelait parfois ces images fugaces et souvent étonnantes qu'il prenait plaisir à lancer dans la conversation, sans prétention.
« Aujourd'hui, quand je pense à Guy Lizotte, je pense à sa poésie, à sa façon de dire autrement les gestes et les émotions du quotidien. On peut lire ses poèmes comme une façon fraîche et spontanée, peut-être naïve, de voir et de sentir les choses. C'est une invitation à lire la nature autrement, à voir la beauté ou la gravité de ce qui nous entoure d'une façon originale, par la magie et la liberté des mots. La poésie de Guy Lizotte est aussi un gros bouquet d'émotions, souvent douloureuses. Plonger dans son univers, c'est côtoyer la solitude, la souffrance, mais aussi l'enfance, la beauté et le rêve. C'est toujours aller à la rencontre de soi. » (Extraits de la préface de Johanne Melançon) -
Du chaos et de l ordre des choses recit poetique
Psenak Stefan
- Éditions Prise de parole
- BCF
- 25 Juillet 2013
- 9782894238080
« Elle dégringole les vingt-cinq marches qu'elle avait réussi à gravir de peine et de misère, en s'appuyant sur son ombre. Sa blouse est ouverte sur ses seins. Son maquillage a coulé. Du haut de l'escalier, il la regarde lever les yeux vers lui. Des yeux infiniment durs et infiniment sauvages à la fois, qui ne demandent rien. C'est alors qu'il se résigne à descendre, la ramasse par le bras, la relève sans ménagement et lui hurle au visage qu'elle est une salope. »
C'est ainsi que s'amorce ce récit poétique, avec la rencontre de cet homme et d'une femme ravagée par la vie. Tout de suite, il n'a qu'une pensée : la sauver, contre son gré s'il le faut. Ils formeront un couple. Il ne sera plus seul.
« Cet homme, épris de la femme impure, est animé par une quête qui ne le laissera plus jamais, qui motive chacun de ses gestes. C'est là le commencement et le recommencement de cette histoire. La beauté stylistique du recueil de Stefan Psenak repose sur cette rencontre maintes fois répétée, maintes fois condamnée, entre l'homme et la femme. « Du chaos et de l'ordre des choses » en est la fable tragique et essentielle : la « sainte écriture », en quelque sorte, d'une histoire qui finira mal. Cela, nous le savions dès les premières pages. »
(Extrait de la préface de François Paré) -
Jean Marc Dalpé part à la découverte de New York, Paris et Sudbury. Attablé devant un café ou une bière dans les restaurants, les cafés ou les hôtels, le poète se fait observateur des réalités parfois crues du monde qui l'entoure. Du hard-rock des hôtels du Nouvel-Ontario au jazz de New York en passant par les accordéons de Paris, Jean Marc Dalpé nous fait sentir le rythme quotidien d'ici et d'ailleurs dans un langage qui s'apparente au pouls de la rue.
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L'auteure de ce recueil n'avait pas 25 ans en l'an 2000. On retrouve dans cette première oeuvre le souffle puissant de la jeunesse, cette matière première si rebelle qui est à l'origine même de l'aventure poétique. « À la mauvaise herbe » rappelle, avec de belles illuminations rimbaldiennes, le voyage intérieur sur la route de l'écriture. Une écriture aux rythmes de cette fin de siècle, empreinte des préoccupations d'une génération inquiète, à la recherche d'une liberté à créer. Une poésie aux images justes, tantôt angoissée, tantôt lyrique et toute en tendresse.
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Ce recueil circule aux abords d'une maturité limpide: « d'éclats de rire » en « éclats de vers », il propulse en nous les fragments d'une sérénité à la fois légère et lucide. La Mort rôde, il est vrai, et le poète qui « scribouille sa défaillance », mêle sa réflexion au silence et guette « le sens de la transparence ». Comme dans les écrits antérieurs de Tremblay, le Nord et son « intolérable froidure » aspirent la réalité tel un pôle où viennent se buter toutes les contradictions humaines. Le poète ne nous parle pas d'outre-tombe, mais « d'outre-neige ». Il ose y faire face « au souffle de la mort qui s'ennuie dehors ». De ce point de vue extrême, le poète revient allégé. Il semble avoir transcendé l'angoisse et la peine. Il retrouve les êtres et les choses comme s'il était habité par une mélancolique et magique tendresse. Ce recueil est complété de photos.
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«Hennissements» marque les 25 ans d'écriture du poète et sa fidélité à son éditeur. En 1977 paraissait «les Conséquences de la vie», un recueil de poèmes de jeunesse de Patrice Desbiens publié aux éditions Prise de parole. En 2002, l'auteur propose une série de poèmes qui présentent une étonnante parenté de regard avec ceux d'il y a 25 ans. Les deux manuscrits ont été fusionnés de manière purement aléatoire. Les poèmes du recueil « Les conséquences de la vie » s'offrent en alternance avec ceux de « Hennissements », 25 ans plus tard. / « Hennissements », ce sont des textes drôles, dépouillés, épurés au possible, qui décapent le réel. En quelques lignes goguenardes, le poète pose un regard acide-lucide sur l'amour, le quotidien, la femme... Une galerie de personnages qui fourmillent d'une étrange vitalité. Le poète invente de petits tableaux narratifs sans aucune morale, mais débordants de facétie.
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« Ce vertige lilas » amène le lecteur à pousser plus loin sa rencontre avec le personnage fou de solitude qu'il avait rencontré au fil des pages de « Sans bagages dans ses frissons », publié en 2001. Cette créature, née d'une longue rêverie, n'avait cessé de réclamer encore l'espace qu'elle avait habité par son poids de désirs.