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Contemporaine
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Le recueil s'ouvre avec Je vis pédé : je dis pédé / parce que c'est ma vie / parce que ça salit / mais qu'on s'en fout / que ça suinte / que ça sente / et qu'on brille / comme des lucioles / des astres en feu / dans la nuit. Et les garçons, la nuit, s'envolent, en quête d'affection et de stupre. Mots âpres, crus et sauvages, pour dire l'incandescence des corps dans l'exaltation fiévreuse des nightclubs ; mots naïfs et sensuels pour décrire un « quality time » tendre et idéal (quelques promesses / après la baise / c'est bien). En somme, le recueil de Florian Bardou est une déclaration d'amour à la vie (Éros) et aux corps des hommes.
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Le phrasé, singulier, captive, les images fusent, l'écriture est immersive. Florian Bardou délivre ici une poésie étourdissante et syncopée, pleine de mouvements, de sueur, de rapprochements et de torpeur. Les répétitions phoniques impulsent à Clubs une effervescence stroboscopique qui n'est pas sans rappeler le dancefloor sous une boule à facettes. Sono, alcools, pression des mains, douleur des pieds, battements des coeurs, tout est plus fort dans un nightclub. Et le sentiment de vivre, aussi.
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Dialogue d'amant à amant, d'un vivant à un mort, d'un mort à un vivant. Qui est l'un, qui est l'autre ? D'autant plus difficile à dire quand confluent dans nos bouches gorgées d'herbe pourpre deux apories mêlées de temps et d'espaces. Il y a là la présence, que ravive la mémoire ; et il y a l'absence, pour l'éternité. Cependant que sur les souvenirs heureux et sensuels plane l'ombre de la douleur, la poésie érige objets du vivre au quotidien et paysages en allégories. De page en page sinue un chemin menant à l'apaisement, à une possible réconciliation avec la vie.
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« Dans le vocabulaire géologique, un trémor est un séisme engendré par la remontée du magma lors d'une éruption », prévient Saïd Mohamed en exergue. Et il est vrai que son recueil bouscule, ébranle, avec une véhémence peu commune. Les mots bouillonnent, les images s'entrechoquent, et de là naît toute la magie qu'on appelle poésie. Déambulation d'un éternel déraciné dans des paysages réels ou intimes, délabrés ou sublimes, Trémorscélèbre l'amour, l'amitié, le partage de peu mais de l'essentiel. On y entend la douceur d'une promesse et la raucité de celui n'a de cesse d'élever la voix pour partager ses aspirations, ses convictions et ses espoirs. Avec Trémors, Saïd Mohamed ouvre son coeur, et déferle toute la tendresse du loup.
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Une invitation à déjeuner s'affiche sur l'écran du mobile, et le fragile équilibre d'une vie de famille ordinaire menace de s'effondrer sous le poids des souvenirs. Les coups, les mots, qui n'épargnaient ni la fille ni le garçon, la colère du père, la passivité de la mère, et l'insupportable douleur d'une enfance brisée que la mort parfois tentait. Alors, elle fera comme la docteure l'a conseillé, lâcher l'affaire sinon elle va pas s'en sortir. Les poèmes ainsi s'égrènent, peignant par touches délicates un quotidien tristement oppressant, violent. Pas d'apitoiement cependant, ça a le cuir dur, un éléphant, quand bien même il se meut dans un magasin de porcelaine.
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Après une plongée dans le monde la nuit (Les garçons, la nuit, s'envolent, Prix du Roman gay - recueil de poésies 2023) et l'exploration de la vie nocturne dans les grandes villes du monde (clubs), Florian Bardou dévoile, avec Les étés de l'homme nu, la douceur de vivre nu au soleil. Évoluant dans un décor paradisiaque, les corps s'affichent avec nonchalance. Les naturistes ici s'adonnent à des activités innocentes (bain de mer, pêche sous-marine, randonnée), se nourrissent avec frugalité et délectation ; ce qui ne les empêchent pas de temps à autre de lorgner les beaux garçons... Une leçon de vie au naturel, dans le respect de soi, des autres et du monde environnant.
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marche nage Vole suit une femme dans sa quête d'émancipation ; et Virginie Séba nous incite, tous·tes, à regarder sentir renifler goûter toucher entendre toutes les jolies choses de la vie, à en jouir, corps et âme, car c'est ainsi qu'on aime la vie. Elle nous souffle aussi que d'une chute, terrible, brutale, on se relève, qu'on le peut, qu'on le doit, pour aller de l'avant.
Rythmé, généreux, poétique et inspirant, ce recueil est un vrai dopant pour tous celleux qui le lisent. Il encourage à aimer la vie jusque dans les petits riens que trop souvent on oublie, on ignore, à prendre des risques, à se bouger (à vélo dans les rues de Paris ! mais pas que), à rencontrer des gens, à satisfaire ses envies et à exaucer ses rêves - à vivre, tout simplement. -
Les poèmes c'est des petits sons qui nous émerveillent ou nous chatouillent entre les paupières et nous créent une belle imagination.
Pablo C.
Création littéraire épistolaire France - Madagascar
Partenariat : École élémentaire de Loulay, duo d'auteurs Frangélik, Alliances Françaises de Sambava, Mahajanga, Antsirabe et Fort-Dauphin, et éditions Lunatique -
Initialement publié en 1989 au Dé bleu, Délits de faciès est toujours d'une accablante actualité. « Pourquoi reprendre des poèmes écrits il y a plus de 30 ans ? Parce que rien n'a changé. Désespérément rien ! Le "délit de faciès", c'est le délit de sale gueule, celui de l'étranger, de l'exilé, du demandeur d'asile, de l'immigré. De l'Autre : le maudit, déchu de classe ou de peau. Rien n'a changé : frontière, traque, peur, ghetto, solitude, doutes, illusions, alcool... "Chacun de mes pores te révulse, / tu insultes la chienne / capable de porter pareille bâtardise, /et me cloues au rire des gueux." Le texte de 1989 traduit déjà la colère du poète. Les mots convulsés, implacables, sans détour, sont le miroir des noirceurs d'un monde, du tragique de ces vies condamnées avant de naître et d'un ordre destructeur qui persiste "à l'ombre des lâchetés". » Mustapha Harzoune, Hommes & migrations, 1342 | 2023, 216
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Sorte de journal extime, Arden proche rend avant tout un hommage discret ou appuyé aux amis vrais, avec lesquels s'asseoir, au gré des terrasses et des saisons, le temps d'un café, pour commenter le spectacle du monde et disserter sur la vie. Reviennent alors nombreuses des visions d'enfance, quand le monde était encore à portée de main alors qu'on tenait serrée celle d'un père ou d'une amoureuse. Affleurent aussi les souvenirs de chansons, de scènes de films et de citations, propices à l'évocation du nom d'autres amis, ceux-là imaginaires et pourtant si présents, si prégnants dans nos pensées et nos gestes.
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S'il est un thème récurrent dans Décombres au milieu, c'est sans doute la peur de voir disparaître ceux, rares, qui vous font résonner avec le monde. Quelle place est la vôtre s'ils viennent à disparaître ? Yan Kouton s'interroge sur le temps qui passe, le monde qui change, qui disparaît à jamais, et la nécessité de s'adapter pour ne pas perdre pied, tenir debout et surtout rester en vie. Anticipant le tragique, il compose une poésie aérienne et lumineuse qui transcende la langue pour mieux conjurer l'angoisse et tempérer le déchirement ; une poésie du (sur-)vivant, qui donne corps à l'absence.