Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Langues
Formats
Philosophie
-
On recommence de s'interroger sur la révolution. Le vocable vient du passé, mais il est temps de le ressaisir à la lumière du présent. Impossible de ne pas commencer par la Révolution française. Impossible de ne pas continuer par la révolution soviétique et la révolution chinoise. Sauf qu'il faut bien réveiller les somnambules?: si elles sont des révolutions, alors la Révolution française n'en est pas une. Si la Révolution française est une révolution, alors elles n'en sont pas. Car les droits de l'homme existent?; ce sont les droits du corps parlant. La Terreur aussi a eu lieu. Pour opposées que soient ces deux mémoires, chacune permet d'interpréter l'autre. La Révolution française se situe à leur intersection. De ce fait, elle a approché le réel de la politique. À quoi les autres ont substitué la grise réalité de la prise de pouvoir. Ce que nous voyons du xxie?siècle permet de redéfinir les droits du corps?; la révolution, relue, permet de comprendre ce qu'il nous est permis d'espérer.
-
Recommencer ; notes pour une reprise
Mathieu Potte-Bonneville
- Editions verdier
- 1 Mars 2018
- 9782864329794
Économiquement, l'heure est dit-on à la reprise, gouverner consisterait à remettre le pays sur ses rails - et s'opposer à ce que l'air du temps peut présenter d'intolérable exigerait dans l'instant de repartir au combat. Mais que peuvent bien signifier ces verbes, reprendre, remettre, ou repartir?? À quelles complications et à quelles hantises s'affrontent nos tentatives intimes ou politiques pour surmonter déceptions et défaites, doutes et empêchements, jusqu'à trouver la force d'agir à nouveau?? Les philosophes se sont souvent penchés sur les premiers commencements de toutes choses?; on voudrait ici, en compagnie de penseurs et d'écrivains, interroger plutôt les deuxièmes coups, les nouvelles fois, sonder leurs pièges et leurs promesses, et explorer l'expérience individuelle ou collective du recommencement comme on se recoudrait une éthique en guettant le retour des beaux jours.
-
Je fantasme ; Averroès et l'espace potentiel
Jean-Baptiste Brenet
- Editions verdier
- 2 Février 2017
- 9782864329152
Le mot le plus célèbre de la philosophie est un verbe latin?: cogito. C'est celui de Descartes, où l'on retient que se joue l'être même de l'ego. C'est le cogito de la psychanalyse, celui dont elle dénonce l'orgueil, l'incomplétude, et qui, en somme, l'a fait naître. Mais c'est un mot malheureux, que la modernité a perdu. Chez Averroès, jadis, la cogitation avait en arabe ses facultés propres et trouvait dans le fantasme l'espace de sa puissance. Quel espace ? Quelle puissance éminente ? On a fait le livre sur cela.
-
Marc Aurèle est aujourd'hui considéré comme un philosophe stoïcien à part entière, au même titre que Sénèque ou Épictète. Pierre Vesperini remet ici en cause cette «opinion commune» à partir d'un nouvel examen des écrits de l'auteur, notamment de passages souvent ignorés, croisés avec toutes les autres sources, exceptionnellement nombreuses, dont nous disposons à son propos. Conformément à une pratique courante dans l'Antiquité, Marc Aurèle utilise les «discours philosophiques» pour «rester droit», lorsque l'âme est ébranlée par les affects produits par le monde extérieur ou par le déséquilibre des humeurs, notamment de l'humeur mélancolique. Par ailleurs, l'auteur montre combien l'éthique ancienne est éloignée des conceptions de Pierre Hadot et de Michel Foucault. Le «soi» visé par les pratiques éthiques n'est pas un «soi» intérieur, mais un «soi» tout extérieur, entièrement soucieux du regard des autres, et de donner la plus belle image possible. La «droiture» ne consiste pas en l'adoption d'un «mode de vie» spécifique, mais au contraire en l'adoption d'un mode de vie le plus conforme possible aux attentes sociales, en fonction du statut de chacun. Enfin, l'éthique philosophique n'est jamais coupée du religieux, dans la mesure où «bien vivre», c'est «vivre avec les dieux».
-
Paul, ou Saül de Tarse, ou saint Paul?; par la puissance spéculative et la vigueur du verbe, le vrai fondateur du christianisme. À Jérusalem, il fut l'élève du plus grand des maîtres, Rabban Gamliel. Zélateur farouche, persécuteur des nazaréens, il cachait mal une inquiétude grandissante?; la crise éclata sur la route de Damas, ce fut la révélation. Paul avait vingt-cinq ans. De persécuteur, il devint apôtre. Nourri de culture hébraïque, parlant grec, Paul livre un texte souvent obscur, comme si l'hébreu, par une pression souterraine, en défigurait le sol. Son discours sur la Loi (Torah), crucial et si moderne, en est un exemple, mais encore ses doctrines de la mort et de la résurrection, et de la grâce. Dans notre essai, nous avons voulu, par-delà des siècles de théologie et d'études néotestamentaires, remonter à la source?; la source pharisienne, le Midrach et la Michna. Nous nous sommes gardés autant que possible des points de vue rétrospectifs et nous nous sommes, pour ainsi dire, transportés jusqu'à lui sans bagages. Là, nous avons découvert combien la question messianique agite l'histoire occidentale, et gît encore au coeur de tout véritable humanisme.
-
L'adolescence est réputée être le théâtre d'un moment de crise, de recherche, de découverte, d'interrogation métaphysique pour le jeune être humain. Au carrefour d'un passé qu'il aspire à surmonter et d'un avenir aux traits inconnus, celui-ci semble vouloir y traiter avec l'intraitable de sa condition native dont dépendent son identité et son marquage à l'intérieur d'une filiation. Mais l'adolescence se réduit-elle, comme on le croit communément, à l'âge dit « pubertaire », voué par principe à être traversé et abandonné derrière soi?? Qu'emportons-nous, au sortir de l'enfance, de cette enfance précisément?? Quant à l'éthique, quelle décision exige-t-elle de l'adolescent pour qu'il assure son entrée dans l'âge adulte?? À travers notamment une analyse de la figure d'Hamlet et une lecture du poème de Rimbaud intitulé « Jeunesse », Paul Audi se propose dans cet ouvrage de rattacher les caractéristiques du « moment adolescent » à une conception qui lui est propre de la finitude humaine. Il tente en même temps de mesurer la portée de cette affirmation que l'on doit à la psychiatrie française contemporaine, à savoir que « ce qui se passe en adolescence est une métaphore des problématiques de notre société ».
-
Clartés de tout ; de Lacan à Marx, d'Aristote à Mao
Jean-Claude Milner
- Editions verdier
- Philosophie
- 21 Décembre 2012
- 9782864327059
Dans Clartés de tout, Fabian Fajnwaks et Juan Pablo Lucchelli, deux psychanalystes, interrogent Jean-Claude Milner sur son parcours et sur la place que Jacques Lacan y a tenue.En répondant à leurs questions, Jean-Claude Milner a été amené à réexaminer ses propres positions sur la linguistique et sur la science moderne, sur sa théorie des noms et en particulier du nom juif, sur la transformation des relations entre capitalisme et bourgeoisie, sur la Révolution et sur la politique.Il est apparu que le nom de Lacan était mentionné à chaque étape. Jean-Claude Milner a eu ainsi l'occasion de mieux préciser sa dette: Lacan, selon lui, doit fonctionner comme un opérateur de clarté, non d'obscurité.Le projet de livre surgit en cours de route. Pour qu'il soit mené à bien, les questions et les réponses devaient être ajustées et ajointées. Clartés de tout est le résultat de ce travail.