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PUF
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Petit traité des grandes vertus
André Comte-Sponville
- PUF
- Perspectives critiques
- 8 Juillet 2014
- 9782130636915
Des vertus, on ne parle plus guère. Cela ne signifie pas que nous n'en ayons plus besoin, ni ne nous autorise à y renoncer. Mieux vaut enseigner les vertus, disait Spinoza, que condamner les vices : mieux vaut la joie que la tristesse, mieux vaut l'admiration que le mépris, mieux vaut l'exemple que la honte. De la politesse à l'amour, dix-huit chapitres sur les vertus, celles qui nous manquent parfois, celles qui nous éclairent. Il ne s'agit pas de donner des leçons de morale, mais d'aider chacun à devenir son propre maître et son unique juge. Il n'y a pas de bien en soi : le bien n'existe pas, il est à faire et c'est ce qu'on appelle les vertus.
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Legosophie ; petite philosophie du lego
Tommaso W. Bertolotti
- PUF
- Hors collection
- 24 Avril 2019
- 9782130816713
Le LEGO, l'un des jouets les plus célèbres dans le monde, peut-il être un support de pensée ? Mieux encore, peut-on s'inspirer de son fonctionnement pour construire un système ? C'est du moins le point de départ de la réflexion de Tommaso Bertolotti. En philosophie comme dans le LEGO, la méthode ne va pas sans liberté. Liberté de mélanger plusieurs modèles, de tester une méthode dans un autre domaine, de reproduire une virtuosité constructive dans un registre complètement différent, ou bien de varier l'échelle de la construction. Les philosophes et les constructeurs de LEGO se nourrissent de cette liberté. Le LEGO et la philosophie sont modulaires par définition. Le constructeur revendique son indépendance face aux instructions en laissant libre cours à sa fantaisie, mais en faisant ainsi il va appliquer ces techniques qu'il a précisément apprises grâce aux instructions. Naviguant de la philosophie ancienne aux sciences cognitives, Tommaso W. Bertolotti éclaire d'un regard malicieux l'art de la méthode des philosophes.
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Métaphysiques cannibales : lignes d'anthropologie post-structurale
Eduardo Viveiros de castro
- PUF
- MétaphysiqueS
- 1 Octobre 2014
- 9782130641247
Constatant que l'anthropologie ne peut plus simplement prétendre reconstituer aussi « objectivement » que possible les cultures étrangères, puisqu'elle rencontre des cosmologies qui précisément excluent le partage entre nature et culture, Eduardo Viveiros de Castro propose d'y voir le lieu d'une expérimentation métaphysique où les « autres » sont non pas objets mais témoins de pensées et même d'images de la pensée alternatives. Montrant alors la complicité de cette anthropologie décolonisée avec la « métaphysique des devenirs » de Deleuze et Guattari, il en éclaire les enjeux dans le passage de l'Anti-OEdipe à Mille Plateaux, incompréhensible si on ne le replonge pas dans le savoir ethnologique qu'il charrie et à travers lui dans les ressources offertes par les pratiques conceptuelles de l'Afrique, puis de l'Amazonie. Il conclut par une relecture du structuralisme de Claude Lévi-Strauss qui dépasse l'opposition factice des pensées de la structure et de la différence, tout autant que de l'anthropologie et de la philosophie, du nous et des autres.
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Un concept de différence implique une différence qui n'est pas seulement entre deux choses, et qui n'est pas non plus une simple différence conceptuelle. Faut-il aller jusqu'à une différence infinie (théologie) ou se tourner vers une raison du sensible (physique) ? À quelles conditions constituer un pur concept de la différence ?Un concept de la répétition implique une répétition qui n'est pas seulement celle d'une même chose ou d'un même élément. Les choses ou les éléments supposent une répétition plus profonde, rythmique. L'art n'est-il pas à la recherche de cette répétition paradoxale, mais aussi la pensée (Kierkegaard, Nietzsche, Péguy) ?Quelle chance y a-t-il pour que les deux concepts, de différence pure et de répétition profonde, se rejoignent et s'identifient ?
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Montaigne ou la conscience heureuse (2e édition)
Marcel Conche
- PUF
- Perspectives critiques
- 12 Août 2014
- 9782130640271
La première édition de cet ouvrage date de 1964. En 1963, j'avais lu les Essais pour la première fois... Je me proposais d'en extraire la philosophie que j'y pressentais et de l'exposer de manière à en montrer la cohérence. Je distinguai soigneusement la morale et la doctrine de la sagesse, ce que j'appellerais aujourd'hui l'éthique. Cette distinction essentielle fit beaucoup pour la clarté de l'exposé. On a cru que 'mon' Montaigne me ressemblait, que je l'avais bâti d'après moi-même. Il est difficile de se tromper plus complètement. Que l'on lise 'Existence et culpabilité', dans Orientation philosophique, et l'on verra quelle sorte d'homme j'étais à l'époque, et combien j'étais plus près de Pascal ou même de Jansénius que de Montaigne.
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Découvrir la noblesse de l'odorat, tel est le but de ce livre, qui fait d'un sens négligé un objet de réflexion à part entière. Chantal Jaquet remet en cause les préjugés sur l'odorat comme sa prétendue faiblesse, son caractère primitif ou immoral et met au jour la manière dont l'esprit nous vient aussi du nez. Le rôle décisif des odeurs dans la constitution de la mémoire et de l'affectivité ainsi que dans la construction de l'identité et de l'altérité est rappelé. Cette réhabilitation de l'odorat vise la promotion d'un véritable art olfactif qui dépasse le simple usage cosmétique des parfums et substitue le « sentir beau » au « sentir bon ». L'élaboration d'une esthétique olfactive repose sur la recherche des expressions artistiques de l'odeur, aussi bien dans la littérature de Huysmans, Balzac et Proust, que dans la musique de Debussy, la peinture de Gauguin ou la sculpture de Rodin. Elle s'appuie également sur les tentatives historiques de création pure de parfums ou les installations dans l'art contemporain.
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La pensée antique
Jean-François Mattéi
- PUF
- Une histoire personnelle de ...
- 23 Septembre 2015
- 9782130654155
Des présocratiques à Plotin en passant par Socrate, Platon, Aristote, Épicure et les stoïciens, Jean-François Mattéi nous convie à un voyage initiatique dans la philosophie antique. C'est à cette source que la raison occidentale se nourrit depuis des siècles. On y assiste à la naissance de la philosophie, de la physique, des mathématiques, de la politique : éblouissant feu d'artifice de la pensée comme l'histoire en a peu connu depuis lors, et qui continue de résonner dans les débats d'aujourd'hui. En fin pédagogue, Jean-François Mattéi construit des ponts entre hier et maintenant, fidèle à la formule qui fait le succès de la série « Une histoire personnelle de... ».
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Histoire de l'idée de temps ; cours au Collège de France 1902 -1903
Henri Bergson
- PUF
- Hors collection
- 3 Février 2016
- 9782130732716
Non seulement ce cours publié aujourd'hui sur « l'histoire de l'idée de temps » marque le début de « la gloire de Bergson », mais plus encore il en est la source. Il constitue, avec tous ceux donnés au Collège de France, le trait d'union entre l'oeuvre écrite à laquelle le philosophe tenait exclusivement, telle qu'elle survit à l'époque qui l'a vu naître et qui brille de son éclat propre, et l'enseignement oral dont provient la renommée de l'homme, grâce auquel ses idées se sont insérées dans le monde pour être adoptées par le plus grand nombre. Aussi ont-ils le double privilège de se concentrer comme jamais autour de la pensée de Bergson à laquelle ils apportent une lumière neuve et singulière et de rayonner plus largement encore au-delà du cercle des études spécialisées, en se rendant capable de toucher, comme jadis, un public lointain et non initié. Consacré à l'idée de temps à travers l'histoire des systèmes, ce cours nous donne de pouvoir lire, d'entendre presque la parole libre du philosophe telle qu'elle retentissait il y a plus d'un siècle dans ce haut-lieu de la pensée humaine et que nous avions crue irrémédiablement perdue. Car en le lisant, nous avons cette impression étrange de briser momentanément la loi inexorable du temps.
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Les differents modes d'existence ; l'oeuvre à faire
Etienne Souriau, Isabelle Stengers, Bruno Latour
- PUF
- MétaphysiqueS
- 17 Septembre 2015
- 9782130740438
Ce livre d'Étienne Souriau se présente comme un petit traité consacré à une question fondamentale : y a-t-il différentes manières d'exister ? Quel rapport entre l'existence d'une oeuvre d'art et celle d'une personne ? Entre l'existence de l'atome et celle d'une valeur comme la solidarité ? Ces questions sont les nôtres, à chaque fois que quelque chose prend consistance et vient à compter dans nos vies. L'ouvrage défend méthodiquement la thèse d'un pluralisme existentiel : il y a, en effet, différentes manières d'exister - et même de « sur-exister », ou de « sous-exister ». L'existence est polyphonique. Dans un style à la fois clair et enlevé, l'auteur montre de quelle manière notre vision du monde s'en trouve radicalement transformée.Le texte d'Étienne Souriau (environ 150 pages) est précédé d'une introduction substantielle, un essai co-signé par Bruno Latour (sociologue des sciences et des techniques) et d'Isabelle Stengers (philosophe des sciences) : « Le sphinx de l'oeuvre ». Cette introduction contribue à dégager les éléments les plus novateurs et les plus actuels de la réflexion de Souriau, en montrant le jeu de correspondances qu'elle entretient avec la philosophie pragmatiste ou celle de Deleuze, par exemple.En appendice est reproduit le texte d'une conférence de Souriau consacrée à l'oeuvre d'art : « Du mode d'existence de l'oeuvre à faire » (1956).
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La voie des idées, de Descartes à Hume
Pierre Guenancia
- PUF
- Une histoire personnelle de ...
- 23 Septembre 2015
- 9782130731993
Lorsque Descartes fait de la connaissance de l'esprit humain la principale tâche de la philosophie, il lui applique l'idée moderne de la science comme connaissance certaine et évidente. Durant les 150 ans qui suivront, aucun penseur ne reniera cette étincelle cartésienne. Dans son sillage mais aussi contre elle, dans le ciel de la philosophie apparaît une constellation de penseurs de premier ordre : Pascal, Hobbes, Spinoza, Malebranche, Leibniz, Locke, Berkeley, Hume. La recherche philosophique accompagnant la « révolution scientifique » commencée avec Galilée s'engage alors dans « la voie des idées ».C'est donc sur cette voie que Pierre Guenancia nous entraîne, soulignant toujours dans les différences et les oppositions entre les philosophes la perspective épistémologique qui leur est commune : l'analyse de la connaissance doit précéder la connaissance des choses de l'univers, car ce n'est qu'à partir de nos idées que nous pouvons connaître les choses.
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Ces études, rassemblées dans cet ouvrage, sont nées de discussions entre philosophes préoccupés de questions esthétiques, de la « visibilité » de la peinture, de l'image qui « remplace » le monde et tient lieu d'original... Elles sont consacrées à une analyse phénoménologique de l'image, de sa représentation et de sa perception.
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Nietzsche et le problème de la civilisation (2e édition)
Patrick Wotling
- PUF
- Quadrige
- 8 Juillet 2014
- 9782130642886
Comment saisir dans sa spécificité une pensée qui récuse les modes d'analyse de la tradition philosophique, et pour mieux défendre son absolue singularité va jusqu'à revendiquer l'incompréhensibilité ? Tel est le défi que Nietzsche lance à ses lecteurs. Comment comprendre la totalité de cette pensée déroutante, éclatée, en évitant la facilité d'une réduction unilatérale et négative : la critique de la morale, du christianisme, de la métaphysique ? À ce défi explicite répondent plus discrètement, dans le texte de Nietzsche, des indices permettant de rendre compte de la logique interne et de la rigoureuse cohérence de son expérience de pensée. Cette démarche neuve apparaît alors comme la conséquence d'un déplacement de l'interrogation philosophique : « Ma mission : comprendre la cohésion interne et la nécessité de toute civilisation véritable. »
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La naissance de l'idée de photographie
François Brunet
- PUF
- Hors collection
- 31 Décembre 2015
- 9782130748847
L'invention de la photographie est aussi la naissance d'une idée à la fois logique et politique : celle d'une image exacte et naturelle ou a-technique (un art sans art) et pour cette raison accessible à tous, un art pour tous. Depuis la loi française de 1839 sur le daguerréotype, cette idée n'a cessé de se développer dans la culture européenne et nord-américaine. Il ne s'agit pas ici de proposer une histoire des idées sur la photographie, ni de condamner l'idéologie bourgeoise, mais plutôt de montrer comment le développement des techniques et des usages se lie à cette idée de photographie. C'est la généalogie de cette idée, plutôt que sa critique, qui permet d'en comprendre la radicalité et la productivité, dont on retrouve de nombreuses traces dans les débats actuels sur la technologie, la philosophie et l'esthétique de l'image.
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La question du phénomène précède de beaucoup la phénoménologie, elle s'ouvre avec la philosophie et l'accompagne tout au long de son histoire. Mais ce préalable incontournable - car être veut dire apparaître - est surdéterminé par une présupposition irréfléchie. De la Grèce à Heidegger, dans les problématiques classsiques de la conscience et de la représentation, dans leurs critiques, dans la phénoménologie de l'intentionnalité et dans ses prolongements, « phénomène » désigne ce qui se montre à l'intérieur d'un horizon de visibilisation, l'Ek-stase d'un Dehors.La mise en cause de ce monisme ontologique établit que l'Ek-stase ne subsiste que sur le Fond de son anti-essence : immanence si radicale qu'elle ne se tient jamais à distance, incapable de se voir, âme sans Idée, vie dépourvue d'archétype mais liée à soi invinciblement, s'éprouvant dans le subir, le souffrir et le jouir de son propre pathos. Parce que, avant que ne se lève le monde, une Affectivité transcendantale accomplit en nous son Archi-Révélation en même temps qu'elle engendre notre ipséité, ce sont d'autres catégories, d'autres penseurs, une nouvelle phénoménologie qui sont requis si nous voulons parvenir, enfin, à l'intelligence de ce que nous sommes.
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étant donné ; essai d'une phénoménologie de la donation (2e édition)
Jean-Luc Marion
- PUF
- Quadrige
- 1 Janvier 2023
- 9782130807490
La démarche de l'auteur est, premièrement, de décrire le phénomène réduit à sa donation puis, dans un second temps, de redéfinir le don, contre son interprétation économique, à partir de la pure donation, afin de déterminer les caractères du phénomène comme un strict donné ; enfin, de distinguer les degrés de donation du donné. Étant donné constitue ainsi le premier élément d'un triptyque formé par Réduction et donation (Puf, rééd. 2004), complété et commenté par De surcroît, études sur les phénomènes saturés (Puf, rééd. 2010).
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Exercices spirituels philosophiques : une anthologie de l'Antiquité à nos jours
Xavier Pavie
- PUF
- Hors collection
- 23 Février 2022
- 9782130825081
La notion d'exercice spirituel s'élabore au sein des différentes écoles philosophiques de l'Antiquité, essentiellement chez les stoïciens, mais aussi les épicuriens et les cyniques, qui vont développer techniques et méthodes pour que chacun puisse parvenir à un mieux-être. Toutes visent à la sérénité, l'homme en harmonie avec la conscience que la vie est courte, que le temps à vivre est incertain, que l'existence est ponctuée de maux, de douleurs et d'obstacles qu'il faut savoir surmonter. Cette pratique de la philosophie comme exercice spirituel est un véritable mode de vie qui irrigue toute l'Antiquité, de la période hellénistique jusqu'à l'avènement chrétien, moment où la philosophie devient une discipline au service de Dieu. Mais au Moyen âge, à la Renaissance et à l'âge classique, la philosophie comme mode de vie perdure et l'espace contemporain n'en est pas dépourvu également. Pour la première fois, les textes fondateurs des exercices spirituels sont regroupés dans un même volume à travers sept thèmes majeurs dont chacun est divisé en trois périodes distinctes : l'Antiquité ; l'époque moderne ; enfin la période contemporaine, depuis Emerson jusqu'à ce début du XXIe siècle.
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Souffrance et douleur
Claire Marin, Nathalie Zaccaï-Reyners
- PUF
- Questions de soin
- 24 Janvier 2023
- 9782130807124
Cet ouvrage propose une nouvelle édition d'un texte du philosophe Paul Ricoeur, intitulé « La souffrance n'est pas la douleur », qui fut à l'origine une conférence prononcée lors d'un congrès de psychanalyse. Il est suivi des échos qu'il a suscités chez des lecteurs philosophes, sociologues ou médecins. Ces lectures mettent en évidence la richesse de ce texte datant de 1992 et la force de ces lignes directrices qui permettent d'interroger à nouveau frais la relation à l'homme souffrant, que ce soit dans le cadre d'une relation médicale ou dans la perspective d'une anthropologie philosophique. Quelle « compréhension du souffrir » est possible et comment la repenser dans le cadre d'une réflexion sur l'éthique médicale et plus généralement sur les enjeux du soin aujourd'hui ? Ce texte dont la profondeur et la pertinence nous offrent des points d'analyse précieux est plus que jamais nécessaire.
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Cet ouvrage présente une analyse très complète de la relation entre islam et politique. Les différentes approches présentent la sécularisation comme un pur produit de l'Occident et lient le destin de la modernité à un phénomène de "désenchantement du monde" (Weber) qui n'a pu avoir lieu en islam, resté prisonnier des schèmes religieux et qui n'a pu franchir le seuil de la modernité politique. La faiblesse du droit dans la tradition de l'islam classique et son incapacité à mettre des limites au pouvoir pourraient expliquer la raison pour laquelle certains régimes transforment l'état d'exception en mode normal de gouvernement. Néanmoins, la pensée politique de l'islam classique a réalisé des manières d'appréhender le politique : certains penseurs ont mis l'accent sur la pluralité des formes de rationalité qui doit guider l'action de l'homme politique, des juristes ont élu le maintien de la cohésion de la communauté comme critère majeur de l'action de l'État, des philosophes ont insisté sur les possibilités de l'amélioration de l'homme tel qu'il doit être et non tel qu'il est.
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Au lieu de soi ; l'approche de Saint Augustin
Jean-Luc Marion
- PUF
- Épimethée
- 20 Avril 2015
- 9782130635406
Ce livre paraît sans doute répondre à une nécessité inscrite de longue date dans l'itinéraire intellectuel de l'auteur. Car s'il est parti de Descartes pour accéder à la question de la constitution de la métaphysique, pour en établir la constitution onto-théologique et marquer son écart avec la théologie chrétienne, comment ne pas finir par revenir à saint Augustin ? Cette nécessité s'est imposée à l'auteur à travers une réflexion et un travail sur le choix du thème d'un cycle de conférences données dans le cadre de la chaire Étienne Gilson en 2004 : lire et interpréter les Confessions de saint Augustin sur un mode non-métaphysique, au moyen des principaux concepts élaborés précédemment dans une logique phénoménologique. Cette entreprise relève d'un double enjeu : tester la validité herméneutique des concepts de donation, de phénomène saturé et d'adonné, en les appliquant à un texte de référence, entrer ensuite dans cette oeuvre énigmatique malgré les efforts réalisés pour se l'approprier, pour y retrouver l'itinéraire d'une approche "au lieu de soi".
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La question centrale de cet ouvrage se situe à la croisée du réalisme et de l'idéalisme : comment peut-on à la fois affirmer que les objets dont traite la mathématique possèdent un être identique en tout temps et pour tout sujet pensant et qu'ils ont été produits par un sujet mathématicien ? L'idéalité des objectités formelles implique en effet leur autonomie ontologique vis-à-vis de la conscience, donc l'impossibilité de les produire. Or ces objets idéaux requièrent l'invention d'un système de notations symboliques et font leur apparition à un moment de l'histoire : n'est-ce pas le signe de leur dépendance ontologique vis-à-vis de la spontanéité productrice de la conscience ? Partant, la vérité mathématique doit-elle être conçue comme adéquation de la connaissance à des objets qui lui préexistent, ou comme dévoilement d'objets n'ayant ni existence en soi, ni préexistence à l'acte qui les dévoile ? Ces questions fournissent l'occasion d'élaborer un discours de la méthode phénoménologique, d'analyser le mode d'être temporel des idéalités et de conjoindre idéalisme du sens et réalisme nomologique : si le sens mathématique est engendré, propriétés et lois doivent être découvertes et démontrées.
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L'idée de guerre juste
Monique Canto-sperber
- PUF
- Éthique et philosophie morale
- 30 Juin 2014
- 9782130641933
« Il existe une philosophie morale de la guerre élaborée dès l'Antiquité, traditionnellement désignée sous le nom de guerre juste. La conception de la guerre juste a longtemps fourni une grammaire et un vocabulaire pour l'usage de la force. À l'origine de la réflexion sur la guerre juste, on trouve la conviction qu'il est possible de déterminer la légitimité des buts de la guerre et des moyens employés. La notion de guerre juste est étroitement associée à la possibilité d'une éthique de la violence, elle suppose qu'une distinction puisse être établie entre des usages légitimes et des usages illégitimes de la force.La théorie de la guerre juste met en avant deux considérations : d'une part, en certaines circonstances, les raisons qui conduisent à la guerre peuvent être légitimes, donnant parfois à la guerre une justification morale (jus ad bellum, droit de la guerre) ; d'autre part, il existe une juste façon de faire la guerre (jus in bello, droit dans la guerre). » (M. Canto-Sperber)
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Aristote et la politique (4ème édition)
Francis Wolff
- PUF
- Philosophies
- 11 Juillet 2014
- 9782130640721
La philosophie politique est le singulier croisement, effectué par Aristote, de deux produits de l'histoire grecque ; depuis lors, toute la pensée politique, de Machiavel à Marx et de Montesquieu à Hannah Arendt, se nourrit de celle d'Aristote. Les problèmes des cités grecques ne sont sans doute pas ceux de nos États et pourtant, les réflexions philosophiques d'Aristote peuvent encore éclairer nos interrogations. Tous les pouvoirs sont-ils du même type ? Est-il naturel d'obéir ? Qui doit commander ? Quel est le meilleur régime ? Qu'est-ce que la démocratie ?
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Nietzsche et la critique de la chair ; Dionysos, Ariane, le Christ
Barbara Stiegler
- PUF
- Épimethée
- 5 Janvier 2015
- 9782130642251
L'analyse de l'auteur est que le « concept de Dionysos » selon Nietzsche, ne conduit ni à l'affirmation inconditionnelle de la vie, ni à celle des corps vivants que nous sommes, mais à leur critique, à la première tentative d'une critique de la chair. Cette critique ainsi engagée reprend celle de Kant et se déplace dans un autre domaine. Il s'agit de partir des exigences de l'excès du flux (Dionysos) qui réclame d'être délimité (Apollon) puis incorporé, organisé et aimé par une oreille en chair (Ariane). C'est la première histoire philosophique de l'amour (et du désamour) entre la chair et le flux.
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MICHEL FOUCAULT, L'INQUIETUDE DE L'HISTOIRE
Potte-Bonneville M.
- PUF
- Quadrige Manuels
- 1 Octobre 2014
- 9782130639527
Avançant par bifurcations et ruptures, la pensée de Foucault renouvelle sans arrêt ses méthodes (archéologie, généalogie) et ses concepts (épistémès, dispositifs, problématisations). Sous cette ligne brisée se laisse lire l'unité, non d'un système, mais d'un souci : articuler l'analyse positive des normes historiques au repérage de leurs crises ; se défaire de toute référence au sujet constituant mais rouvrir l'interstice d'un soi , où penser autrement deviendrait possible. Ce livre propose l'étude de deux moments précis de l'oeuvre : la description, dans l'Histoire de la folie, de la naissance de l'asile; l'examen de la subjectivation grecque, dans L'Usage des plaisirs. S'y laisse voir l'invention d'une nouvelle figure de la critique : critique sans surplomb qui, au lieu d'en appeler à la raison et aux principes, s'autorise des failles singulières ouvertes dans le jeu du savoir et du pouvoir. De cette position exposée et précaire, chaque livre tire sa puissance d'intervention : morale de l'inconfort, la pensée de Foucault est aussi une politique de l'incertitude.