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La découverte
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Mythe et pensée chez les Grecs
Jean-Pierre Vernant
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 25 Juin 2020
- 9782348065736
Salué dès sa parution en 1965 comme un événement majeur, ce recueil de textes de Jean-Pierre Vernant a été régulièrement réimprimé et traduit en plusieurs langues. Vite devenu un classique, cet ouvrage, enrichi de nouveaux textes, montre à l'oeuvre l'originale méthode de l'auteur." Nos études, précise-t-il dans la préface à l'édition de 1985, ont pour matière les documents sur lesquels travaillent les spécialistes, hellénistes et historiens de l'Antiquité. Notre perspective, cependant, est autre. Qu'il s'agisse de faits religieux (mythes, rituels, représentations figurées), de philosophie, de science, d'art, d'institutions sociales, de faits techniques et économiques, toujours nous les considérons en tant qu'oeuvres créées par des hommes, comme expression d'une activité mentale organisée. À travers ces oeuvres, nous recherchons ce qu'a été l'homme lui-même, cet homme grec ancien qu'on ne peut séparer du cadre social et culturel dont il est à la fois le créateur et le produit. "
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French theory ; Foucault, Derrida, Deleuze et Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux Etats-Unis
François Cusset
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 18 Décembre 2013
- 9782707160775
Baudrillard inspirant la science-fiction, Deleuze et Guattari les pionniers de l'Internet, Foucault les luttes communautaires et Derrida toute la théorie littéraire : après avoir croisé à New York la contre-culture des années 1970, les oeuvres des philosophes français de l'après-structuralisme sont entrées dans les départements de littérature de l'université américaine, où elles ont bouleversé tout le champ intellectuel. Réinterprétées, réappropriées au service des combats identitaires de la fin de siècle américaine, elles ont fourni le socle théorique sur lequel ont pu s'épanouir, contre la régression des années Reagan, les Cultural Studies, les Gender Studies et les études multiculturelles.C'est l'histoire, mal connue, du succès de cette étrange " théorie française " - la déconstruction, le biopouvoir, les micropolitiques ou la simulation - que François Cusset retrace ici. Il restitue l'atmosphère particulière des années 1970 et raconte la formidable aventure américaine, et bientôt mondiale, d'intellectuels français marginalisés dans l'Hexagone. Car le plus surprenant est que, pendant que l'Amérique les célébrait, la France s'empressait d'inhumer ces dangereux échevelés de la " pensée 68 " pour louer à nouveau l'humanisme citoyen et son vieil universalisme abstrait. Au-delà, ce livre brosse un portrait passionnant des mutations de l'espace intellectuel, culturel et politique américain des dernières décennies.
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Les corps vils
Grégoire Chamayou
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 9 Janvier 2014
- 9782707181824
Écoutez Diderot justifier la vivisection des condamnés à mort, devenus inhumains par leur déchéance civique. Écoutez Pasteur demander à l'empereur du Brésil des corps de détenus pour expérimenter de dangereux remèdes. Écoutez Koch préconiser l'internement des indigènes auxquels il administrait des injections d'arsenic.Paralytiques, orphelins, bagnards, prostituées, esclaves, colonisés, fous, détenus, internés, condamnés à mort, tels sont les " corps vils " qui ont servi de matériau expérimental à la science médicale moderne. Ce livre raconte cette histoire occultée par les historiens des sciences. Qui supporte en premier lieu les périls de l'innovation ? Qui en récolte les bénéfices ? À partir de la question centrale de l'allocation sociale des risques, l'auteur interroge le lien étroit qui s'est établi, dans une logique de sacrifice des plus vulnérables, entre la pratique scientifique moderne, le racisme, le mépris de classe et la dévalorisation de vies qui ne vaudraient pas la peine d'être vécues. Comment, en même temps que se formait la rationalité scientifique, a pu se développer ce qu'il faut bien appeler des " rationalités abominables ", chargées de justifier l'injustifiable ?Cette étude historique des technologies d'avilissement appelle ainsi à la constitution d'une philosophie politique de la pratique scientifique.
Prix Prescrire 2009. -
Pourquoi désobéir en démocratie ?
Albert Ogien, Sandra Laugier
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 23 Février 2017
- 9782707181619
Ce livre original, écrit par un sociologue et une philosophe, analyse le sens politique de la désobéissance, en l'articulant à une analyse approfondie des actes de désobéissance civile qui prolifèrent dans la France d'aujourd'hui
Les raisons de se révolter ne manquent pas. Mais en démocratie, s'engager dans un combat contre l'injustice, l'inégalité ou la domination est un geste qui doit s'exprimer sous une forme d'action politique acceptable. Parmi ces formes se trouve la désobéissance civile : elle consiste, pour le citoyen, à refuser, de façon non-violente, collective et publique, de remplir une obligation légale ou réglementaire parce qu'il la juge indigne ou illégitime, et parce qu'il ne s'y reconnaît pas. Cette forme d'action est souvent considérée avec méfiance : pour certains, elle ne serait que la réaction d'une conscience froissée, puisqu'elle n'est pas articulée à un projet de changement politique ; pour d'autres, elle mettrait la démocratie en danger en rendant légitime un type d'action dont l'objet pourrait être d'en finir avec l'État de droit. Ce livre original, écrit par un sociologue et une philosophe, analyse le sens politique de la désobéissance, en l'articulant à une analyse approfondie des actes de désobéissance civile qui prolifèrent dans la France d'aujourd'hui - à l'école, à l'hôpital, à l'université, dans des entreprises, etc. Il montre comment ces actes s'ancrent avant tout dans un refus de la logique du résultat et de la performance qui s'impose aujourd'hui comme un mode de gouvernement. À la dépossession qui le menace - de son métier, de sa langue, de sa voix -, le citoyen ne peut alors répondre que par la désobéissance, dont le sens politique doit être pensé. -
La philosophie de Marx
Etienne Balibar
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 28 Août 2014
- 9782707184962
L'un des plus grands spécialistes de l'oeuvre de Marx en propose une synthèse des thèmes et problématiques proprement philosophiques, ainsi que son actualité sociale et politique. Cette édition de poche est augmentée d'une préface inédite à l'édition allemande de ce livre
Étienne Balibar tente ici un double pari : rendre accessibles les thèmes et les problèmes proprement philosophiques qui ont été traités par Marx ou qui peuvent être posés à partir de son oeuvre et - au terme d'un siècle et demi de controverses passionnées dont la " philosophie marxiste " a été le lieu ou l'enjeu - proposer les éléments d'un bilan et d'un pronostic. Le marxisme, aujourd'hui en pleine refonte, n'est-il pas en train de devenir une composante d'une pensée critique plus large ? Libérée de toute prétention à constituer par elle-même une " conception du monde ", échappant par là même aux oscillations qui ont marqué son passé récent entre le statut d'une quasi-religion et celui d'une pseudo-science, la pensée philosophique issue de Marx reformule ses questions premières : celle des fonctions sociales et des enjeux politiques de la théorie, celle de la vérité comme " appropriation pratique " du monde, celle des formes d'assujettissement liées à l'universalité elle-même, celle des " contradictions du progrès " et de la dialectique historique, celle de l'éthique révolutionnaire comme expression de l'effort de libération individuelle et collective. Cette nouvelle édition, revue et augmentée, comporte une préface et un complément inédits de l'auteur. Vingt ans après avoir écrit La Philosophie de Marx, Étienne Balibar y présente ses conceptions actuelles et renouvelle ainsi sa contribution aux débats sur la théorie marxiste. -
Histoire du structuralisme Tome 1 ; le champ du signe ; 1945-1966
François Dosse
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 9 Avril 2020
- 9782348056239
De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse retrace ici, en historien des idées, les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels d'un période intellectuelle qui a profondément marqué le second XX e siècle .
La grande période structuraliste, qui prend son essor après la Seconde Guerre mondiale, fut celle des maîtres-penseurs. Elle a instauré un nouveau regard posé sur une modernité désenchantée en privilégiant à la fois le caractère inconscient des phénomènes sociaux et le signe aux dépens du sens. De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse en retrace ici les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels. Il distingue deux grandes périodes : celle de la montée vers cette apogée que fut l'année 1966, objet de ce premier tome, et celle du déclin, à partir de 1967, dans le second. Mais cette histoire n'est pas celle d'idées désincarnées. Elle est l'histoire de toute une génération intellectuelle, dont l'auteur a recueilli les témoignages en interrogeant plus d'une centaine d'acteurs des diverses disciplines des sciences humaines. Ce passionnant voyage au coeur du structuralisme permet de suivre les cheminements intellectuels des grandes figures de l'époque - et de leurs nombreux disciples. Il offre ainsi au lecteur un très utile guide intellectuel pour se repérer dans l'extraordinaire foisonnement pluridisciplinaire de ces années-là et pour comprendre, au-delà de l'échec du programme structuraliste, le rôle que continuent à jouer ces travaux dans le processus de recomposition des sciences humaines et sociales toujours en cours depuis lors. -
Histoire du structuralisme Tome 2 ; le champ du signe ; 1967 à nos jours
François Dosse
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 9 Avril 2020
- 9782348056222
De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse retrace ici, en historien des idées, les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels d'un période intellectuelle qui a profondément marqué le second XX è siècle .
La grande période structuraliste, qui prend son essor après la Seconde Guerre mondiale, fut celle des maîtres-penseurs. Elle a instauré une vision du monde, nouveau regard posé sur une modernité désenchantée en privilégiant à la fois le caractère inconscient des phénomènes sociaux et le signe aux dépens du sens. De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse en retrace ici les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels. Il distingue deux grandes périodes : celle de la montée vers cette apogée que fut l'année 1966, objet de ce premier tome, et celle du déclin, à partir de 1967, dans le second. Mais cette histoire n'est pas celle d'idées désincarnées. Elle est l'histoire de toute une génération intellectuelle, dont l'auteur a recueilli les témoignages en interrogeant plus d'une centaine d'acteurs des diverses disciplines des sciences humaines. Ce parcours, restitué de manière très vivante, permet de suivre les cheminements intellectuels des grandes figures de l'époque - et de leurs nombreux disciples. Il offre ainsi au lecteur un très utile guide intellectuel pour se repérer dans l'extraordinaire foisonnement pluridisciplinaire de ces années-là. Surtout la vision d'ensemble qu'il propose donne les clés indispensables pour comprendre, au-delà de l'échec du programme structuraliste, le rôle que continuent à jouer ces travaux dans le processus de recomposition des sciences humaines et sociales toujours en cours depuis lors. -
Manifeste pour une philosophie sociale
Franck Fischbach
- La découverte
- Théorie critique
- 25 Juin 2020
- 9782707159847
Un essai dense et percutant, qui entreprend de réintroduire la question sociale dans le champ de la philosophie, d'où elmle avait disparu depuis 25 ans et, par là, de réhabiliter sa fonction authentiquement critique.
Peut-on penser le monde social du point de vue de l'intérêt des dominés ? Comment penser l'articulation entre la philosophie et les luttes et résistances de ceux qui sont tenus pour socialement négligeables, mineurs et subalternes ? La philosophie peut-elle contribuer à l'émergence de ces luttes et à la formation de ces résistances ? Comment relancer philosophiquement une interrogation substantielle sur les conditions d'une vie sociale accomplie ? Toutes ces questions ont été pratiquement interdites de séjour depuis plus de vingt ans dans le champ de la philosophie. En effet, à partir du début des années 1980, on a assisté à un " retour de la philosophie politique ", de ses concepts classiques (la loi, la souveraineté, le droit) et ses dualismes typiques (la société et l'État, les individus et la société, l'économique et le politique). Avec pour résultat une une dépolitisation profonde de la réflexion philosophique qui a accompagné, sinon justifié, les politiques de démantèlement de l'État social issu de l'après-guerre. Dans ce livre dense et percutant, Franck Fischbach entreprend de réintroduire la question sociale dans le champ de la philosophie, et par là de réhabiliter sa fonction critique. Il restitue dans sa diversité une tradition de pensée, la philosophie sociale, apparue en Europe au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Il montre aussi et surtout que cette tradition n'a jamais été aussi vivante et aussi nécessaire, en dépit des tentatives pour l'occulter : la conjonction des apports d'une sociologie critique de la domination et du renouvellement d'une théorie critique de la société autorise aujourd'hui la relance d'une philosophie sociale qui porte et légitime les raisons de ceux qui ont intérêt à la transformation sociale. -
Platon, les mots et les mythes ; comment et pourquoi Platon nomma le mythe ?
Luc Brisson
- La découverte
- Textes à l'appui / Histoire classique
- 1 Juillet 2010
- 9782707155061
Dire " mythe ", c'est parler le grec ancien ou plus précisément le grec de Platon qui le premier employa de façon systématique, dans le sens de " mythe ", le mot mûthos, dont l'acceptation habituelle était auparavant " pensée qui s'exprime, avis ". Lorsqu'il fait usage du mot mûthos, Platon décrit et critique. A l'aide de ce mot, il décrit un discours d'un certain type, tout en le situant par rapport à un autre discours, celui qui dit le vrai. La première partie de ce livre analyse le témoignage de Platon sur ce qu'est le mythe. En l'occurrence, le mythe apparaît comme le discours par lequel est communiqué tout ce qu'une collectivité donnée conserve en mémoire de son passé et tout ce qu'elle transmet oralement d'une génération à l'autre, que ce discours ait ou non été élaboré par un technicien de la communication (le poète, par exemple)/ Dans une seconde partie sont passées en revue les critiques faites par Platon à ce type de discours qu'est le mythe. Le mythe n'est ni un discours vérifiable ni un discours argumentateur. Cela n'empêche pas Platon de reconnaître une utilité au mythe qui s'intègre ainsi à l'exposé philosophique. Cet ouvrage, où interviennent ethnologie et philosophie, se fonde sur une enquête lexicologique qui débusque toutes les apparitions de mûthos, c'est à dire tous les dérivés et tous les composés dont mûthos constitue le premier terme. D'où son titre : Platon les mots et les mythes.
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Introduction à la philosophie de l'esprit
Pascal Engel
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Textes à l'appui
- 25 Septembre 2015
- 9782348015496
La philosophie de l'esprit et des phénomènes mentaux a connu, depuis une trentaine d'années, un renouveau important., notamment en raison de l'intérêt suscité chez les philosophes par les progrès des neurosciences et des sciences cognitives. Au sein de la tradition analytique anglo-américaine, en particulier, un véritable tournant mentaliste et naturaliste tend désormais à supplanter l'approche linguistique, jusque-là dominante. Ce livre propose une introduction aux thèmes riches et complexes que développent des auteurs comme Davidson, Fodor, Dennett et Dretske : les relations de l'esprit et du corps, le problème de la causalité mentale, celui de l'explication en sciences cognitives, les débats sur le statut de la psychologie populaire, la nature des croyances chez les adultes, les enfants et les animaux, des images mentales, de l'identité personnelle et de la conscience. Et il présente, de façon synthétique et rigoureuse, les principales théories de l'esprit actuelles : l'identité esprit-cerveau, le fonctionnalisme, l'éliminativisme, et les divers programmes de naturalisation de l'intentionnalité. L'auteur montre que la philosophie de l'esprit contemporaine est un domaine très ouvert, étroitement lié aux problématiques philosophiques traditionnelles, comme à celles des sciences cognitives. Il s'efforce de défendre une forme de matérialisme non réductionniste, sensible à la fois au caractère naturel et causal des phénomènes mentaux, et à leur dimension spécifique et autonome.
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Construire le sens de sa vie ; une anthropologie des valeurs
Gérard Mendel
- La découverte
- Cahiers libres
- 13 Décembre 2012
- 9782707160379
La réponse stimulante d'un psychanalyste de renom à la question centrale de nos contemporains : quel sens donner à sa vie ?
Comme en témoigne l'engouement pour les techniques de " développement personnel ", ou la déconcertante mise en question des identités sexuées que nous vivons, l'individu contemporain est en crise. Les systèmes de valeurs traditionnels ne fonctionnent plus, qu'il s'agisse de la morale et des rapports de genre auparavant transmis par le système patriarcal à travers les religions, ou de la vision du progrès relayée par certaines idéologies politiques. Face à ce désarroi, Gérard Mendel montre dans ce livre stimulant que les " recettes psychologiques " en vogue passent à côté de l'essentiel : dans notre société postpatriarcale, dominée par la valeur-argent, chaque individu a et aura toujours davantage à inventer au moins partiellement sa vie, le sens à donner à son existence. Car nul ne peut vivre sans un système de valeurs, noyau central de l'identité. Mais ce système individuel, à construire par chacun d'entre nous, peut-il être partagé sur des points permettant à la société de fonctionner ? À partir d'une mise en perspective sur le long terme de la période de " crise " actuelle -; notamment en revisitant les classiques de la philosophie morale -;, Gérard Mendel mobilise les ressources de l'anthropologie générale pour repenser à nouveaux frais la vieille question des valeurs universelles. Et il explique en quoi -; et à quelles conditions sociales -; les ressources psychologiques de l'individu d'aujourd'hui peuvent lui permettre, à travers ses divers collectifs d'appartenance, de construire le sens de sa vie en conciliant la singularité et le social. -
Penser la liberté la décision, le hasard et la situation
Miguel Benasayag
- La découverte
- Armillaire
- 4 Juillet 2013
- 9782707172365
Aujourd'hui, le conformisme réaliste s'est substitué au mythe du progrès. Et il est vrai que la logique déterministe qui sous-tendait ce dernier est définitivement brisée. Le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag s'attaque ici aux questions qu'implique ce problème.
Aujourd'hui, le constat est devenu banal : les idéologies qui fondaient l'engagement individuel et les luttes collectives pour l'émancipation se sont effondrées. Le conformisme réaliste s'est substitué au mythe du progrès. Et il est vrai que la logique déterministe qui sous-tendait ce dernier est définitivement brisée. Comment sortir de ce constat circulaire et désespérant sans produire de nouvelles illusions ? Comment construire une philosophie et une praxis de la liberté émancipées de " l'idée de progrès " ? C'est à ces questions difficiles que s'attaque ici le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag, poursuivant le travail de réflexion critique engagé dans ses ouvrages précédents, publiés à La Découverte : Utopie et liberté (1986) et, avec Edith Charlton, Critique du bonheur (1989) et Cette douce certitude du pire (1991). Pour y répondre, Miguel Benasayag analyse les deux grandes ruptures historiques qui marquent à ses yeux l'évolution de l'idée de liberté. La première est la " rupture nominaliste " qui, à partir du XIIe siècle, jeta les bases du mythe du progrès et de la modernité : c'est par elle que l'homme se constitua en sujet capable de regarder l'univers comme un objet, et fit de la connaissance le moyen de l'émancipation ; la seconde est la " grande crise de 1900 ", qui marque l'effondrement de ces catégories modernes et l'origine de la crise actuelle des valeurs : la pensée déterministe est alors triplement mise ne cause, par la découverte freudienne de l'inconscient, par la physique quantique et par l'irruption de l'indécidable en mathématiques. Au terme de ce parcours historique et philosophique, l'auteur explore les pistes d'une rationalité nouvelle, dégagée de toute téléologie. Faute de pouvoir " faire l'Histoire ", les hommes doivent penser ce qu'ils peuvent faire dans l'Histoire. En un mot : penser la liberté ! -
Hegel ou Spinoza, et non Hegel et Spinoza : la question n'est pas ici de procéder à la comparaison entre des auteurs et des systèmes mais de procéder à leur confrontation. À travers la différence de doctrines irréductibles apparaît alors la réalité d'une lutte qui les apparente conflictuellement.
Hegel ou Spinoza, et non Hegel et Spinoza : la question n'est pas ici de procéder à la comparaison entre des auteurs et des systèmes, enfermés une fois pour toutes dans les limites de leur sens, qu'on pourrait tout au plus identifier et exhiber dans un commentaire purement théorique. Ce qui vient au premier plan, c'est leur active confrontation, celle de doctrines irréductibles. Entre Hegel et Spinoza quelque chose se passe, et c'est la connaissance de cet événement qui peut nous faire avancer dans la connaissance de l'histoire de la philosophie, c'est-à-dire dans la connaissance de ce que c'est pour la philosophie que d'avoir une histoire. Hegel a lu Spinoza, et il ne l'a pas compris. Ce fait bien connu présente quelques particularités étonnantes. D'abord l'étrange fascination que Hegel éprouve à l'égard de Spinoza, dont il fait son principal interlocuteur philosophique. Surtout il y a ceci : en dépit de la méprise en quelque sorte systématique commise par Hegel sur la lettre du spinozisme, il y a une reconnaissance paradoxale de la position singulière que celui-ci occupe, à laquelle Hegel oppose une constante dénégation. Tout se passe comme si Hegel avait vu dans Spinoza la limite de son propre système. De ce point de vue, les perspectives traditionnelles se renversent : Hegel lecteur de Spinoza, c'est aussi et surtout Spinoza lecteur de Hegel. On dit souvent, pour expliquer ou excuser les erreurs de lecture de Hegel, qu'il a mieux compris Spinoza que celui-ci ne s'était compris lui-même et qu'il a lu dans son texte au-delà de ce qui y était écrit. Et si c'était Spinoza qui déjà avait mieux compris Hegel ? -
Cette douce certitude du pire : pour une théorie critique de l'engagement
Miguel Benasayag, Edith Charlton
- La découverte
- Cahiers libres
- 28 Mars 2013
- 9782707176219
Cette douce certitude du pire est la seule qui reste dans cette époque qui proclame haut et fort la fin des utopies et de l'histoire. Les autres certitudes - surtout celle des lendemains qui chantent - ont disparu ; et nos contemporains s'accommodent volontiers du discours post-moderne pour lequel le monde et la vie ne changeront plus, et le pire est devenu acceptable.
Cette douce certitude du pire est la seule qui reste dans cette époque qui proclame haut et fort la fin des utopies et de l'histoire. Les autres certitudes - surtout celle des lendemains qui chantent - ont disparu ; et nos contemporains s'accommodent volontiers du discours post-moderne pour lequel le monde et la vie ne changeront plus, et le pire est devenu acceptable. C'est ce discours que récusent les auteurs de cet essai, qui poursuit et élargit le travail engagé dans leurs livres précédents (Utopie et liberté, Critique du bonheur). Leur pari est de penser une nouvelle théorie de l'engagement qui prenne en compte et dépasse les échecs des théories fondées sur le mythe du progrès et l'historicisme téléologique. Pour cela, les auteurs interrogent cet étonnant retournement qui a fait du sens commun le seul critère de véracité et de sérieux des opinions : comment les modèles majoritaires sont-ils structurés dans et par le sens commun ? Comment celui-ci contribue-t-il à rassurer les individus en les protégeant contre toute incertitude ? Comment les philosophes des différentes époques ont-ils analysé ce phénomène ? Et surtout, comment concevoir une pensée critique qui puisse s'articuler de façon constructive au sens commun ? Un essai vivifiant, résolument à contre-courant de l'air du temps. -
Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique
Alain Caillé, Christian Lazzeri, Michel Senellart
- La découverte
- 12 Juillet 2012
- 9782707172143
Cet ouvrage propose une histoire de la philosophie morale et politique ambitieuse et originale. De Platon à John Rawls, en passant par Machiavel, Adam Smith ou Rousseau, de Montesquieu à Max Weber, une quarantaine de spécialistes montrent comment les interrogations se déplacent et les hypothèses se reformulent, mettant au jour les ruptures et les continuités. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2001.)
Être heureux, seuls ou ensemble : individus ou communautés peuvent-ils s'assigner un autre objectif ? Comment penser cet " être ensemble " ? Au coeur de cette interrogation s'en dissimule une autre, âprement discutée depuis vingt-cinq siècles : est-il d'autre fondement possible au politique et à la morale que l'intérêt ? Mais l'intérêt, à son tour, consiste-t-il en autre chose que la poursuite du bonheur, du plaisir et de l'utilité ? De quels instruments intellectuels la pensée politique disposent-elles pour penser cette articulation ? C'est à partir de ces questions que s'organise cet ouvrage, proposant une histoire de la philosophie morale et politique ambitieuse et originale. Une quarantaine de spécialistes français et étrangers, parmi les plus reconnus dans leur domaine, y présentent de manière accessible le résultat de leurs travaux. De Platon à John Rawls, en passant par Machiavel, Adam Smith ou Rousseau, de Montesquieu à Max Weber, ils montrent comment les interroga-tions se déplacent et les hypothèses se reformulent, mettant au jour les ruptures et les continuités. Cette histoire " raisonnée " de la philosophie morale et politique, sans méconnaître les clivages irréductibles, choisit de montrer qu'entre les doctrines parfois les plus opposées peut surgir un dialogue et que des points de rencontre et de débats inattendus peuvent alors se créer. Destiné à un public d'étudiants et d'enseignants, mais aussi au plus grand nombre, ce livre, qui est à la fois un outil d'initiation et l'exposé des recherches les plus récentes, constitue un ouvrage de référence sans équivalent. -
Penser et agir avec la nature
Catherine Larrère, Raphaël Larrère
- La découverte
- Poche / Sciences humaines et sociales
- 14 Juin 2018
- 9782348040511
Protéger la nature, une urgence dans le contexte de crise environnementale qui suppose d'affronter une question philosophique, car la notion même de " nature " ne va plus de soi. En articulant des questions qui s'ignorent souvent, les auteurs montrent qu'il est possible de concilier souci de la nature et diversité des cultures, exigence de justice et respect de l'environnement.
Que signifie " protéger la nature " ? Répondre à cette question concrète, urgente, suppose d'affronter une question proprement philosophique. Car la notion même de " nature " ne va plus de soi. On a pris l'habitude d'aborder l'environnement à partir des oppositions entre nature et culture, naturel et artificiel, sauvage et domestique, que la globalisation de la crise environnementale a effacées : le changement climatique remet en cause la distinction traditionnelle entre histoire de la nature et histoire humaine.
Ces oppositions tranchées n'ont plus lieu d'être, mais leur effacement ne signifie pas pour autant le triomphe de l'artifice. On peut continuer à parler de " nature " et même en parler mieux, parce qu'il n'y a plus à choisir entre l'homme et la nature, mais plutôt à se soucier des relations entre les hommes, dans leur diversité, et la diversité des formes de vie. Que l'on s'intéresse à la protection de l'environnement, aux techniques ou à la justice environnementale, cet ouvrage montre qu'il est possible de concilier le souci de la nature, la diversité des cultures et l'équité entre les hommes ; et qu'il existe aussi des manières d'agir avec la nature et pas contre elle. -
Lettres à Thomas More sur son utopie (et celles qui nous manquent)
Thierry Paquot
- La découverte
- Cahiers libres
- 22 Septembre 2016
- 9782707194145
À l'occasion des 500 ans de la première publication d' Utopia, l'un des livres les plus célèbres de la pensée moderne, Thierry Paquot adresse plusieurs lettres à son auteur, l'humaniste Thomas More (1478-1535). Pourquoi une telle postérité ? Pourquoi son auteur l'a-t-il si peu mise en pratique ?, etc. Sur un ton amical et passionné, ce compagnon de route de toutes les utopies réanime les puissances d'une idée et les virtualités d'une oeuvre cinq fois centenaire.
Mon cher Thomas,
C'est inconscient de mon audace que j'ose m'adresser à toi, l'Humaniste, l'auteur de
L'Utopie - publié il y a tout juste cinq cents ans -, d'abord pour te remercier de ce texte si original qui a nourri d'innombrables rêves pour changer la société.
Tu ne me croiras pas, mais dans la jeune URSS, des ouvriers ont donné ton nom à leur soviet. Et, de son côté, le Vatican t'a canonisé ! Quel héritage ! Quand on pense que toi, l'Érudit, tu es devenu chancelier du roi Henri VIII (qui t'a fait décapiter...), que tu n'as pas mis en oeuvre une seule réforme digne de ce nom (toi, le saint patron des gouvernants), tu comprendras que ta vie, ton oeuvre et sa postérité restent un vrai mystère...
Depuis quelque temps, l'utopie a mauvaise presse - il faudra que je te parle de ces " totalitarismes " qui ont abîmé ta belle idée. Et pourtant, je connais nombre de mes contemporains qui seraient ravis de ta proposition de réduire le temps de travail quotidien à 6 heures ou celle de laisser tout individu libre de croire dans le dieu qu'il veut. Qu'est-ce qu'un bon gouvernement ? Comment mettre fin à la guerre ? Comment libérer l'individu tout en assurant les conditions de son bien-être social ? Toutes ces questions étaient les tiennes. Je suis persuadé que notre époque est en panne, que notre imaginaire politique bégaie ou fait du sur place. Il lui faut carburer à l'utopie pour quitter cette désespérance et avancer sur le chemin des possibles.
En ta précieuse compagnie.
Bien à toi,
Thierry -
Pour une nouvelle radicalité ; pouvoir et puissance en politique
Miguel Benasayag, Dardo Scavino
- La découverte
- Armillaire
- 1 Juillet 2010
- 9782707155702
Une critique fondamentale du messianisme révolutionnaire et de la pensée classique de l'émancipation.
Le siècle qui devait accoucher de toutes les émancipations est en train de finir comme un crépuscule mélancolique. Les expériences révolutionnaires ont tragiquement échoué, et le capitalisme, sous sa forme du libéralisme à outrance, paraît désormais aussi inévitable que le coucher du soleil, qui plonge dans l'ombre des millions d'hommes et de femmes auxquels on demande de se résigner. Et pourtant... Au Chiapas ou en Afrique du Sud, en Belgique ou en France, les sans-terre, les sans-papiers, les sans-travail, tous ces " sans " là, paraissent ignorer le diktat des grands de ce monde. En prenant appui sur l'analyse de ces nouvelles formes de radicalité, et sur l'étude critique d'expériences plus anciennes (notamment des guérillas d'Amérique latine), les auteurs proposent dans ce livre une critique fondamentale du messianisme révolutionnaire et de la pensée classique de l'émancipation, qui ne concevait la liberté que comme la conséquence de la prise du pouvoir. Et ils explorent les voies d'une autre radicalité, plus porteuse de changements et d'espoir, et qui saurait éviter les pièges du pouvoir : celle d'une pratique de la liberté toujours en actes, ici et maintenant, et qui ne serait plus simple promesse. -
Comment penser l'argent ? Ce titre en forme d'oxymore, né de réflexions et d'échanges contradictoires entre une économiste et un philosophe, voudrait inscrire ce dialogue sur le terrain du politique, seul susceptible de résoudre ces antagonismes.
En période troublée, le fondement de la politique consiste à décider entre la guerre et la paix, entre la mort et la vie. En période apaisée, cela consiste à décider de la création et de la distribution de l'argent. Décider des effets qu'on en escompte (la liberté individuelle ou l'aliénation du plus grand nombre) ou que l'on cherche à empêcher (la misère, des inégalités indécentes, la sécession des plus riches) ; décider de ce qui, dans la vie sociale, mérite d'être monétisé et de ce qui doit au contraire en être protégé ; décider de ce qui doit être cédé à la libre initiative de chacun et de ce qui doit en être prélevé par la puissance publique ou la pression sociale pour être ensuite redistribué suivant des modalités et des fins elles-mêmes à délibérer collectivement. Ce livre, issu des regards et des impasses croisés de l'économie et de la philosophie, cherche à montrer que l'argent est d'essence politique. Ce qui signifie au moins deux choses. D'abord qu'il n'y a pas là de vérité strictement morale ni strictement économique : il n'existe pas de bon rapport personnel à l'argent et pas davantage de science exacte de la monnaie - ni de la création monétaire, ni du juste prix, ni de sa juste répartition. Et ensuite que l'argent est avant tout politique en tant qu'il noue l'intime et le public, les pulsions et le froid calcul, les corps et les fantasmes, en bref le plus matériel et le plus abstrait. L'argent est une abstraction matérielle, un signe vide mais commun surgi du tréfonds de nos corps jouissants et qui détermine l'existence du plus grand nombre tant qu'il n'est pas pensé et pris en charge sans relâche par l'ensemble d'une communauté politique. -
" L'essentiel est de nous débarrasser du principe de non-contradiction, en posant qu'on peut à la fois penser au trou et au non-trou, voire au trou dans le trou. C'est-à-dire au trou percé. " J.-B. Botul
Dans l'absence de production littéraire du philosophe de tradition orale Jean-Baptiste Botul (1896-1947), la Correspondance à moi-même occupe une place de premier plan, restée jusque-là méconnue. D'où l'importance de ce livre, qui met au jour une partie significative de cette correspondance, échangée entre Botul et lui-même pendant la " drôle de guerre ", entre novembre 1939 à mars 1940. Jacques Gaillard, latiniste, chroniqueur et philologue d'excellente réputation (prix Renaudot de l'essai 1996), en donne enfin une édition aussi soignée qu'érudite, en réponse à l'ardente curiosité pour l'oeuvre botulienne suscitée, en 2010, sous les yeux étonnés du monde entier, par de vertigineuses polémiques au sommet de l'intelligentsia française (ou juste à côté). " Tout est là : le boyau, le sang, le trou, la vie, la fuite, la mort peut-être. Circulez, circulez, signes cruels, hémorragie de sens, Kant avait bien raison, le grand problème, pour un philosophe, c'est d'être étanche... Eh bien, soit. Homme je suis, donc, fort troué, comme tout un chacun, telle est la loi de notre anatomie ; néanmoins, en tant que Botul, par ce nom même, je suis un trou à peine enveloppé par une membrane de conscience, l'incarnation transcendantale du trou, en quelque sorte. Cela étant, la parcimonie de mon écriture ne pourra jamais obturer mon aptitude à la réflexion et à la communication : je suis un trou, mais un trou pensant. Ça va mieux en le disant, n'est-ce pas ? [...] L'essentiel est de nous débarrasser du principe de non-contradiction, en posant qu'on peut à la fois penser au trou et au non-trou, voire au trou dans le trou. C'est-à-dire au trou percé. " J.-B. Botul " Qu'on le veuille ou non, Platon a mal vieilli, Kant reste utile, Botul est indispensable. " Aphorisme anonyme -
Norbert Elias, la politique et l'histoire
Garrigou/lacroix
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- 24 Novembre 2017
- 9782348025211
Cet ouvrage est le premier livre en langue française consacré à Norbert Elias. Depuis une vingtaine d'années, le sociologue allemand - devenu un intellectuel européen avant la lettre - a pourtant largement inspiré les sciences sociales, l'histoire, la sociologie et la science politique. Peu d'auteurs sont autant cités, même si Elias n'est pas toujours bien compris. A travers une approche pluridisciplinaire qui s'inspire de son hostilité aux clivages institutionnels, « Norbert Elias, la politique et l'histoire » rassemble des spécialistes français et étrangers d'horizons divers, dont des anciens collaborateurs d'Elias lui-même. Paraissant à l'occasion du centenaire de sa naissance, ce livre est non seulement un hommage, mais une exploration de l'oeuvre à travers les rapports qu'elle entretient avec la biographie de son auteur et les pensées qui ont accompagné sa formation (comme celles de Nietzsche ou de Weber), ainsi qu'une mise à l'épreuve des concepts et des résultats des travaux d'Elias sur la civilisation, la violence, le sport, l'art, la nation, la formation de l'État ou celle de l'individu moderne. Enfin, les auteurs tentent d'appliquer ces concepts et ces résultats à de nouveaux objets, confirmant la fécondité d'une pensée qui accède aujourd'hui à une reconnaissance de plus en plus grande.
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Face au scepticisme (1976-1993)
Olivier Mongin
- La découverte
- Textes à l'appui / L'aventure intellectu
- 1 Juillet 2010
- 9782707155337
Après la dénonciation sans appel du totalitarisme soviétique et la preuve par le goulag en 1976, puis l'écroulement du mur de Berlin en 1989, beaucoup d'intellectuels se sont trouvés désorientés. Rendre compte à chaud d'une histoire dont les effets ne sont pas totalement déployés est la gageure que tente ici Olivier Mongin.
Après la dénonciation sans appel du totalitarisme soviétique et la preuve par le goulag en 1976, puis l'écroulement du mur de Berlin en 1989, beaucoup d'intellectuels se sont trouvés désorientés, comme décrochés d'une histoire dont le sens leur échappait. Le nouveau rôle social des médias a accentué ce malaise, en excluant bien souvent les intellectuels des moyens d'expression de leur propre savoir. Rendre compte à chaud d'une histoire dont les effets ne sont pas totalement déployés est la gageure que tente ici Olivier Mongin. Il ne propose ni une histoire exhaustive des intellectuels ni une sociologie des clercs, mais un état des mutations de la pensée contemporaine en France, sans négliger les courants esthétiques et littéraires. Ce panorama, nourri d'une abondante bibliographie, est aussi une présentation critique des pensées novatrices qui se font jour face au scepticisme ambiant, et des écoles, des lieux où celle-ci s'élaborent et se diffusent. Cet essai est sous-tendu par une thèse : le désenchantement démocratique qui prévaut aujourd'hui reflète l'épuisement de la polarisation entre le singulier et l'universel, qui structurait la communauté intellectuelle française depuis la Déclaration des droits de l'homme. Sans " vision du monde ", l'intellectuel ne peut plus remplir une de ses fonctions, donner du sens à l'histoire. Est-il pour autant condamné à disparaître ? Olivier Mongin refuse cette éventualité : pour lui, la démocratie n'avance et ne se renouvelle qu'avec des idées, donc des débats et des confrontations. Et il faut pour cela des " passeurs " et des éveilleurs " : telle est la mission de la nouvelle figure que l'auteur appelle de ses voeux, celle de l'" intellectuel démocratique ". -
Les arbres ont-ils le droit de plaider en justice ? Peut-on breveter les cellules d'un individu ? La couche d'ozone peut-elle être cotée en Bourse ? Ces questions apparemment surréalistes sont aujourd'hui au coeur des problèmes qui se posent au droit de l'environnement. Pour François Ost, on ne peut se satisfaire d'un débat technique entre juristes pour résoudre ces controverses. La crise écologique met en jeu toutes nos représentations de l'homme et de la nature. L'auteur renvoie dos à dos les thèses de l'humanisme abstrait à la façon de Luc Ferry, qui ne se donne pas les moyens de penser la complexité des rapports homme-nature, et celles de l'" écologie profonde ", qui se coupe de toute possibilité d'agir rationnellement en sacralisant la nature. Il dénonce également les illusions de la régulation marchande de l'environnement et examine les questions de justice écologique à la lumière de la tradition philosophique, de Kant à Rawls et Hans Jonas. Au-delà de la nature-objet manipulable à volonté et de la nature-objet intouchable et sacrée, il plaide pour une nature-projet qui inscrit l'homme dans la complexité des interactions avec son milieu et définit une éthique de la responsabilité soucieuse de notre avenir commun. Au carrefour de la philosophie, de l'écologie et du droit, ce livre informé et engagé propose de nouveaux fondements pour une politique publique de l'environnement.
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Comment choisir son philosophe ?
Oreste Saint-Drôme
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782348019395
Cet ouvrage est destiné à ceux qui, largués au bord du chemin par les idéologies en déroute, recherchent un sens à leur vie. Un beau jour, ils se posent fatalement la question : Et pourquoi pas la bonne vieille philo ? Oui, mais où, comment, sous quelle forme philosopher, et surtout avec qui ? En effet, on ne philosophe pas avec la philosophie, mais avec des philosophes. Mais comme ils sont pléthore, la difficulté consiste à le ou les choisir, sans errer lamentablement dans les manuels et les encyclopédies. Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens, et en extraire un mode de réflexion agissant, est une mission impossible pour l'honnête homme/femme. C'est pourquoi l'auteur de cet ouvrage, aussi divertissant que sérieux, propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l'usage. L'une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives. L'autre accès consiste à choisir préalablement sa question, et à trouver la réponse la plus adéquate dans l'oeuvre du philosophe le plus approprié. L'auteur a facilité la tâche des lecteurs, en poussant la sollicitude jusqu'à formuler les questions qui les agitent au quotidien. Leur effort consistera à en saisir la pertinence, pour leur usage, exclusif, semi-exclusif ou collectif...