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Flammarion
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Manifeste de la philosophie cartésienne, le Discours de la méthode (1637) est tout à la fois le récit d'un cheminement intellectuel et l'illustration magistrale d'un projet : fonder l'unité des sciences et constituer une science universelle. Foyer d'une oeuvre foisonnante, le Discours revendique les droits de la raison contre toute tradition et toute autorité. C'est pourquoi il assigne à la philosophie une tâche : s'élever à la certitude.La présente édition, augmentée d'un dossier, entend mettre en évidence le jeu de résonances qui relie le Discours aux autres textes de Descartes.
DOSSIER
o La méthode et la connaissance
o La morale
o La métaphysique
o La physique
o La physiologie
o L'homme. -
La publication de L'Origine des espèces, en 1859, a marqué une révolution intellectuelle comparable à celle qui est associée aux noms de Copernic et Galilée.
En proposant une théorie de la « descendance avec modification » et de la « sélection naturelle », Darwin apportait des réponses aux questions qui préoccupaient les naturalistes de son époque. Le caractère radical de ces réponses aussi bien que les problèmes qu'elles laissaient en suspens ont alimenté d'emblée polémiques et controverses. De là les ajouts et les digressions qui, au gré des six éditions successives de l'oeuvre, en vinrent à obscurcir le propos d'origine. En élaguant la traduction d'Edmond Barbier de ce qui ne figurait pas dans l'édition de 1859 et en y rétablissant ce qui en avait disparu, le présent volume permet au lecteur francophone de retrouver cette oeuvre dans sa fraîcheur initiale. -
Petit guide de philosophie pratique, le Manuel est destiné à quiconque souhaite progresser sur la voie de la sagesse. Selon Épictète, nous devons distinguer ce qui est en notre pouvoir de ce qui ne l'est pas. Ainsi, nous ne maîtrisons pas le cours des événements, mais nous sommes entièrement responsables de la façon dont nous y réagissons. Tempérer nos désirs, vivre en accord avec la Nature, comprendre le monde et le rôle que nous y jouons : tels sont les préceptes que nous exhorte à suivre Épictète, afin de connaître bonheur et vertu.
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Longtemps sous-évaluée dans la tradition exégétique, la Critique de la faculté de juger (1790) réapparaît aujourd'hui, au fil du libre dialogue entretenu avec elle par une série de philosophes contemporains, pour ce qu'elle est vraiment : le couronnement du criticisme en même temps que l'un des plus profonds ouvrages auxquels la réflexion philosophique a donné naissance. En organisant sa réflexion autour de trois axes (la finalité de la nature, l'expérience esthétique, les individualités biologiques), Kant affrontait le problème de l'irrationnel qui, à travers le défi lancé aux Lumières par Jacobi, faisait vaciller la toute-puissance de la raison.Cette traduction, qui invite à relire la Critique de la faculté de juger à partir de sa première introduction, laissée inédite par Kant, montre que consolider la rationalité, c'était aussi sauver l'unité de la philosophie par la mise en évidence de l'articulation entre raison théorique et raison pratique. Véritable lieu de la politique kantienne selon Hannah Arendt, émergence d'une pensée de la communication selon Jürgen Habermas ou Karl Otto Apel, la dernière des trois Critiques constituait ainsi, surtout, la réponse la plus subtile de la modernité à l'antirationalisme naissant.
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« La conviction est aujourd'hui largement répandue que chacun ne suit que son intérêt. Alors l'amour est une contre-épreuve. L'amour est cette confiance faite au hasard. »
Des moralistes français jusqu'à Levinas, en passant par Schopenhauer, les philosophes ont souvent maltraité l'amour - lorsqu'ils l'ont traité. Alain Badiou montre dans ce livre fort et limpide que l'amour est aujourd'hui menacé : la puissance de l'événement incommensurable qu'il constitue est niée à la fois par les tenants du marché libéral (pour lesquels tout n'est qu'intérêt) et par ses opposants (pour lesquels l'amour n'est qu'hédonisme).
Il est donc à réinventer... -
Enquete sur l'entendement humain
David Hume
- Flammarion
- GF Philosophie
- 8 Septembre 2021
- 9782080272539
« Il est vain de prétendre enseigner les principes et les contenus de la philosophie de Hume. Et le problème n'est pas de laisser sa place à la controverse, mais de comprendre qu'on n'a pas affaire à un système, que les principes sont obscurs et que les contenus sont sceptiques. La carrière du commentaire est indéfiniment ouverte, pour peu qu'on ne verse pas dans le dogmatisme. Par une rationalité constamment déceptive, Hume reconduit tous ceux qui s'intéressent à lui, commentateurs compris, à l'esprit de la philosophie. En un mot, et c'est la meilleure raison du commentaire, Hume n'enseigne pas, il invite à philosopher » (Michel Malherbe).
Ce court ouvrage, chef-d'oeuvre de Hume, est une porte ouverte dans sa pensée, organisée en chapitres thématiques qui nous entraînent de l'origine des idées aux miracles en passant par la raison des animaux. Suivant les méandres de sa réflexion, nous pouvons nous aussi espérer un jour toucher du doigt l'expérience libératoire de la philosophie. -
Il n'y avait à ce jour que deux traductions disponibles de la Métaphysique d'Aristote en français. Celle de Jules Barthélémy Saint-Hilaire date de 1878. Il est évident que depuis sa parution beaucoup de travaux en codicologie, en paléographie et en philosophie ont amélioré notre connaissance du texte et notre compréhension de son contenu. La seconde traduction, celle de Jules Tricot, a paru en 1933, puis a été plusieurs fois rééditée, en particulier en 1964. Le traducteur déclare lui-même avoir voulu «rendre la pensée d'Aristote» plutôt que de s'astreindre à «une exactitude littérale». La présente traduction suit une méthode exactement opposée : elle se conforme rigoureusement au texte grec, tel qu'il est transmis par les manuscrits les plus anciens, pour tenter de saisir la pensée d'Aristote. Il est clair que la tâche n'en est pas simplifiée. Cependant l'évolution des connaissances philologiques et philosophiques autant que les exigences actuelles en matière de traduction montrent l'utilité de proposer une nouvelle version d'un texte rarement traduit.
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En 1921, Ludwig Wittgenstein publie son seul livre édité de son vivant, porté par une thèse forte : les problèmes que la philosophie a rencontrés jusqu'ici viennent de notre ignorance de la logique profonde du langage, qui est aussi la logique de la réalité. Langage et réalité sont deux faces d'une même pièce. Pour dissoudre ces problèmes, il faut donc analyser logiquement le langage et affronter le nonsens, afin d'envisager ensuite la dimension mystique de la philosophie. C'est l'entreprise que déroulent les quelque cinq cents propositions de ce traité, qui ne craint pas de recommencer la philosophie à zéro.
Texte célèbre pour ses ambiguïtés, le Tractatus est ici abordé sous un angle nouveau, qui ne cherche pas à fixer son sens, mais au contraire à lui restituer sa richesse et sa mouvance, dans toute l'ampleur de la pensée de Wittgenstein. En étudiant l'arrière-plan philosophique de ce traité et en éclairant ce grand oeuvre à la lumière des carnets notamment ceux de 1914-1916 , on voit se dessiner la figure complexe de l'un des plus grands penseurs du XX siècle. -
Peut-être Héraclite d'Éphèse (520-460 ?), dont nous ne savons presque rien, a-t-il écrit un livre Sur la nature. Les auteurs anciens en ont conservé une centaine de brèves et énigmatiques citations, qui sont autant d'oracles prononcés sur le monde, le feu qui le constitue et le changement perpétuel auquel tout est éternellement soumis. Ces «fragments», ici rassemblés et commentés par quelques-uns des témoignages relatifs à la vie et à la doctrine de ce solitaire surnommé l'«Obscur», montrent un effort inédit : s'appuyant sur les acquis de la science de la nature qu'avaient élaborée ses compatriotes de Milet (tels Thalès et Anaximandre), Héraclite exige des hommes qu'ils abandonnent leur existence ensommeillée et rêvée pour vivre à la mesure de la réalité qui les entoure. L'enjeu est alors de comprendre que le monde n'est autre chose que l'harmonie des contraires et des mouvements que révèle une connaissance enfin conforme à la nature.
Un siècle plus tard, l'Athénien Platon donnera le nom de «philosophes» à ceux qui aspirent ainsi à ordonner la réforme des modes de vie à la connaissance savante de la réalité. Héraclite fut sans doute le premier d'entre eux. -
Parue en 1872, La Naissance de la tragédie est l'acte de naissance d'un philosophe convaincu que seule la confrontation avec ce qui nous est étranger nous donne accès à nous-mêmes.
En interrogeant la genèse de la tragédie antique à partir des pulsions que sont l'apollinien et le dionysiaque, Nietzsche met en lumière le sens du pessimisme propre à la Grèce présocratique. Ce "pessimisme de la force", lucide quant au caractère douloureux de la vie humaine, n'exclut pas, mais au contraire renforce le désir d'exister. Par contraste, Nietzsche interroge également une autre forme de pessimisme : le nihilisme dont souffre l'Europe moderne, conséquence paradoxale du rationalisme socratique.
La Naissance de la tragédie inaugure ainsi une forme de philosophie radicalement nouvelle : une philosophie qui, contre la rationalité triomphante, met au jour le fond pulsionnel de toute activité humaine, et qui s'attache à comparer et à évaluer les cultures, en vue de mieux comprendre le présent et de transformer l'avenir. -
« La loi morale est sainte (inviolable). L'homme est sans doute très éloigné de la sainteté, mais il faut que l'humanité dans sa personne soit sainte pour lui. Dans la création tout entière, tout ce que l'on veut, et ce sur quoi on a quelque pouvoir, peut aussi être employé simplement comme moyen ; l'homme seul, et avec lui toute créature raisonnable, est fin en soi-même. Il est, en effet, grâce à l'autonomie de sa liberté, le sujet de la loi morale, laquelle est sainte. C'est précisément en raison de cette liberté que toute volonté, même la volonté propre à chaque personne et dirigée sur elle-même, est bornée par la condition de l'accord avec l'autonomie de l'être raisonnable, à savoir de ne le soumettre à aucune intention qui ne serait pas possible suivant une loi pouvant trouver sa source dans le sujet même qui pâtit, et donc de ne l'utiliser jamais simplement comme moyen, mais en même temps en lui-même comme une fin. Cette condition, à bon droit, s'impose, pour nous, même à la volonté divine relativement aux êtres raisonnables dans le monde, en tant qu'il s'agit de ses créatures, parce qu'elle repose sur la personnalité de ceux-ci, par laquelle seule ils sont des fins en soi. »
Kant -
L'empire du moindre mal ; essai sur la civilisation libérale
Jean-claude Michéa
- Flammarion
- Champs essais
- 14 Avril 2021
- 9782080243744
Il est d'usage, aujourd'hui, de distinguer un bon libéralisme politique et culturel - qui se situerait « à gauche » - d'un mauvais libéralisme économique, qui se situerait « à droite ».
En reconstituant la genèse complexe de cette tradition philosophique, Jean-Claude Michéa montre qu'en réalité, nous avons essentiellement affaire à deux versions parallèles et complémentaires du même projet historique : celui de sortir des terribles guerres civiles idéologiques des XVIe et XVIIe siècles, tout en évitant simultanément la solution absolutiste proposée par Hobbes. Ce projet pacificateur a évidemment un prix : il faudra désormais renoncer à toute définition philosophique de la « vie bonne » et se résigner à l'idée que la politique est simplement l'art négatif de définir « la moins mauvaise société possible ». C'est cette volonté d'exclure méthodiquement de l'espace public toute référence à l'idée de morale (ou de décence) commune - supposée conduire à un « ordre moral » totalitaire ou au retour des guerres de religion - qui fonde en dernière instance l'unité du projet libéral, par-delà la diversité de ses formes, de gauche comme de droite.
Tel est le principe de cet « empire du moindre mal», dans lequel nous sommes tenus de vivre. -
« "À quoi pensez-vous tout ce temps ?" La question m'a souvent été posée à l'occasion de mes Grands Tours de trois semaines à vélo. À chaque fois, la même réponse m'est venue : à tout et à rien ! Ce qui ne serait sans doute pas la plus mauvaise approche de la philosophie. »
Bernard Chambaz allie dans cet essai souplesse des mots et ressort de la jambe. Mouvement, espace, durée, effort... En cinquante chapitres brefs et savoureux, tous les amateurs, passionnés, fous de vélo, trouveront au fil des réflexions de l'auteur de quoi méditer à leur tour sur des notions pour eux bien concrètes.
Car détrompons-nous : le vélo n'est pas détaché des idées ! De concept en concept, convoquant avec espièglerie les plus grands philosophes - Kant, Spinoza ou encore Heidegger -, Bernard Chambaz dévoile une autre facette du vélo : celle d'un objet qui prolonge notre être et nous donne à penser. -
La Rhétorique est un texte fondateur à bien des égards. Outre l'intérêt capital qu'elle présente pour les spécialistes de la civilisation grecque antique, elle constitue une mine d'informations et de questionnements pour les théoriciens du langage, pour les historiens ou les praticiens de ce qu'on nomme aujourd'hui « communication ». Mais son intérêt est surtout philosophique. Reconnaître l'importance de la persuasion dans les rapports sociaux et politiques, comme alternative à la violence et pour satisfaire ce que l'homme a d'humain ; reconnaître dans la persuasion la présence incontournable de l'opinion (doxa), analyser ses mécanismes, y introduire de la rationalité sans ignorer ni ses pouvoirs ni ses prestiges, telle est l'entreprise de savoir, de lucidité et de progrès à laquelle nous convie Aristote. Qui nierait sa brûlante actualité ?
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Tout en dégageant les conditions d'émergence de la liberté, les écrits de Kant sur l'histoire ont aussi un aspect plus classique, puisqu'il s'agit là de découvrir les fins de la nature et de l'aider à les accomplir.
Cette référence à la finalité naturelle permet à Kant d'établir une continuité entre la raison commune et la réflexion critique, en explicitant les conditions auxquelles les exigences de la raison peuvent être réalisées dans le monde sensible : en ce sens, l'histoire idéale que décrit Kant est le corrélat réaliste de sa philosophie morale.
Ce volume contient :
o Des différentes races humaines
o Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique
o Compte rendu de l'ouvrage de Herder...
o Définition du concept de race humaine
o Conjectures sur les débuts de l'histoire humaine
o Sur l'emploi des principes téléologiques dans la philosophie
o Le Conflit des facultés -
L'enracinement ou prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain
Simone Weil
- Flammarion
- Champs
- 12 Novembre 2014
- 9782081359413
En 1943, alors qu'elle a rejoint, à Londres, le commissariat à l'Intérieur de la France combattante, Simone Weil écrit ce qui sera sa dernière oeuvre. Sa mort prématurée quelques mois plus tard met fin brutalement à la rédaction de ce texte majeur par lequel elle entendait apporter sa contribution à la France d'après-guerre.
Prélude à la nouvelle Déclaration des droits de l'homme souhaitée par le général de Gaulle, essai sur les causes du déracinement du peuple français et sur les conditions de sa renaissance, méditation sur la force et sur l'obéissance, L'Enracinement est aussi le testament spirituel de Simone Weil. Selon Albert Camus, qui l'édita pour la première fois en 1949, ce livre « d'une audace parfois terrible, impitoyable et en même temps admirablement mesuré, d'un christianisme authentique et très pur, est une leçon souvent amère, mais d'une rare élévation de pensée ». -
À sa parution en 1989, cinq ans après la mort de Foucault, cette biographie fut internationalement saluée comme un événement. Explorant les archives inédites, Didier Éribon y restituait magistralement les mille visages, connus et inconnus, d'un philosophe dont toute l'oeuvre peut se lire comme une insurrection contre la violence des normes et de la normalité. Captant la singularité d'un homme énigmatique et d'une pensée passionnément critique, il la réinscrivait dans ses différentes époques et dans ses multiples dimensions - philosophique, politique, sexuelle... - pour proposer une vaste fresque de la vie intellectuelle française de la deuxième moitié du XXe siècle. Cette nouvelle édition, entièrement remaniée, est largement augmentée de nombreux éléments concernant les relations - positives ou négatives - de Foucault avec Georges Dumézil, Louis Althusser, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, ou encore Simone de Beauvoir... Elle revient également sur les rapports de Foucault à la sexualité ou aux drogues. Qu'est-ce qu'une existence philosophique ? Comment un geste théorique s'ancre-t-il dans l'expérience vécue ? Telles sont les questions que cet ouvrage entend à nouveau poser, afin de rendre au geste foucaldien et à son héritage leur radicalité.
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Livre de la maturité, Humain, trop humain ouvre la deuxième période de la pensée nietzschéenne. Le philosophe a trouvé le style d'écriture qu'il n'abandonnera plus - la forme aphoristique - et l'objet qui l'occupera toujours - l'analyse des moeurs et de la culture.
Dans ce second volume, composé d'Opinions et sentences mêlées et du Voyageur et son ombre, Nietzsche aborde des sujets de tous ordres : l'enseignement, la mode, le christianisme, le châtiment, les Grecs... Au lieu de proposer un exposé dogmatique, il procède, tel le voyageur sans attaches, par essais et expérimentations. Mais derrière le caractère apparemment hétéroclite de l'oeuvre, c'est bien à une étude des moeurs et, à travers elle, à une critique de la morale que Nietzsche s'emploie. Pour lui, en effet, la morale telle qu'elle s'est développée dans la tradition philosophique a masqué derrière les lumières de la raison ce qui est perçu comme une faiblesse : les pulsions, l'irrationnel, l'« ombre » en chacun de nous - ces choses injustement mises au rebut alors qu'elles constituent la réalité profonde de la vie et que Nietzsche appelle le « trop humain » de l'humain. -
La religion comprise dans les limites de la seule raison
Emmanuel Kant
- Flammarion
- GF
- 13 Novembre 2019
- 9782081475670
Dès sa parution en 1793, La Religion comprise dans les limites de la seule raison se heurte à la censure : Kant y critique les religions établies, auxquelles il reproche de verser dans la superstition au détriment de la morale. Il leur oppose la religion vraie, que cet ouvrage définit. Nous n'avons pas de devoirs envers Dieu, seulement à l'égard de nous-mêmes et des autres hommes, et les textes sacrés ne valent que parce qu'ils nous rendent attentifs à notre devoir.
Le catéchisme moral doit subordonner entièrement la religion à la raison pratique pure. Constatant que le mal est radical, Kant envisage la religion comme ce qui permet à l'humanité de progresser en la dotant d'une représentation sensible du bien. Cette dernière rend possible l'espérance de la vertu, qui soutient l'individu et l'encourage à s'accomplir en tant qu'être libre.
La présente traduction donne à lire avec nuance et exactitude cette pierre angulaire de la réflexion kantienne, où le philosophe, après avoir examiné ce que l'on peut savoir dans la Critique de la raison pure et ce que l'on doit faire dans la Critique de la raison pratique, s'attache à une troisième question : « Que sommes-nous autorisés à espérer ? » -
Dissertation sur les passions ; traité de la nature humaine Tome 2 : des passions
David Hume
- Flammarion
- GF
- 13 Mai 2015
- 9782081364714
Mettre au jour les lois qui régissent le monde des passions, montrer que les passions engagent un rapport particulier au monde et souligner leur prégnance dans le domaine des actions humaines : telle est l'ambition de Hume dans les deux oeuvres ici réunies. Réécriture du livre II du Traité, la Dissertation sur les passions en rend plus saillantes les thèses originales.À la différence des moralistes qui dénoncent les vices des passions, des rationalistes qui entendent les subordonner aux idées claires et distinctes, et des naturalistes qui les font dériver des états du corps, Hume, s'inspirant des méthodes de la physique newtonienne, les aborde pour la première fois du point de vue d'une science générale de la nature humaine.
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Réenchanter le monde ; la valeur esprit contre le populisme industriel
Bernard Stiegler
- Flammarion
- 18 Décembre 2013
- 9782081324589
Paul Valéry, pressentant la catastrophe où menait le nazisme, constatait dès 1939 une « baisse de la valeur esprit ». Aurait-il pu imaginer dans quel état de déchéance généralisée tomberait l'humanité quelques décennies plus tard - là où nous en sommes ?
En 1939, seulement 45 % des Français écoutent la radio, et la télévision n'existe pas encore. En ce début de XXIe siècle, les objets communicants poursuivent les temps de cerveaux disponibles où qu'ils aillent, du lever au coucher : un capitalisme s'est imposé, que l'on dit tantôt « culturel », tantôt « cognitif », mais qui est avant tout jusqu'à présent l'organisation ravageuse d'un populisme industriel tirant parti de toutes les évolutions technologiques pour faire du siège de l'esprit un simple organe réflexe : un cerveau rabattu au rang d'ensemble de neurones, un cerveau sans conscience.
En 2005, le Medef réunissait son université d'été sous la bannière du «réenchantement du monde». Ce livre propose de le prendre au mot : réenchanter le monde, c'est nécessairement revisiter et réévaluer le rôle de l'esprit dans l'organisation de l'économie. -
Au siècle des Lumières, Kant s'empare d'un nouveau champ, dont il pose le fondement : la métaphysique des moeurs. Purifiée de tout élément concret, celle-ci entreprend de répondre à la question : que dois-je faire ? Le philosophe formule alors un impératif catégorique : se demandant si la règle d'action qu'il se propose de suivre est universalisable, l'être humain se donne une loi morale, la loi morale. Ainsi, faire son devoir, c'est exercer sa liberté la plus haute, celle de se soumettre à la loi morale, issue de la raison, principe de notre dignité.
En GF PHILO', le texte de l'oeuvre est donné à lire, dans son intégralité, sur la page de droite. En regard, des extraits tirés d'autres oeuvres viennent l'éclairer, le questionner, le prolonger. -
Nous considérons souvent le possible comme ce qui précède le réel. Or, selon Bergson, le possible n'existe pas avant le réel, mais après lui. Le futur reste imprévisible car le réel est toujours plus inattendu que le possible. L'admettre, c'est se donner l'occasion d'être plus joyeux et plus forts. Plus joyeux, parce que la réalité n'est pas donnée à l'avance, mais à créer. Plus forts, parce que nous participons à cette oeuvre de création qui nous dépasse : nous redevenons, enfin, créateurs de nous-mêmes.
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De la providence ; de la constance du sage ; de la tranquillité de l'âme ; du loisir
Sénèque
- Flammarion
- GF
- 13 Juin 2018
- 9782081431867
« La plupart des hommes au moment de s'embarquer ne songent pas à la tempête. » Introduction agréable à la pensée stoïcienne, l'oeuvre philosophique de Sénèque se veut aussi une médecine de l'âme. Les quatre traités ici rassemblés composent à leur façon un manuel de vie à l'usage d'une humanité en quête de sagesse. Sous la forme de dialogues qui sont autant d'invites à nous détacher des tourments qui quotidiennement nous affligent, Sénèque guide ainsi son interlocuteur sur le chemin de la vertu.