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FeniXX réédition numérique (Kimé)
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Immanence et finitude chez Spinoza : études sur l'idée de constitution dans l'«Éthique»
Augustin Giovannoni
- FeniXX réédition numérique (Kimé)
- Philosophie, épistémologie
- 24 Mars 2016
- 9782402069830
Spinoza use du terme de constitution pour délimiter l'existence par soi antérieure à toute expression intelligible particulière, l'ordre de toutes les intelligibilités possibles. Il indique le sens de ce que l'oeuvre maîtresse de Spinoza ne cesse de déployer à la manière d'un programme : la substance est causa sui, cause de soi. Ce qui rend radicale la contribution spinoziste au concept de constitution, c'est que la question des rapports entre immanence et finitude, loin d'être une partie marginale de l'Éthique, en occupe systématiquement le centre. Cette implication mutuelle donne sens à sa position et contribue à la définir : elle thématise simultanément le plan de la constitution immanente qui désigne l'auto constitution de l'infini dans la théorie de la substance ; la dimension de la constitution affective ou l'étude des effets émergents produits par le fonctionnement de processus sans sujet que met en évidence la théorie du conatus ; le registre de la constitution de l'action éthique qui engage l'implication réciproque de l'immanence et de la libération dans la théorie de l'éternité. Ces modèles sont considérés en eux-mêmes, tels qu'ils peuvent alimenter une ontologie, une philosophie de l'esprit et une éthique, le ressort interne de chacun d'eux se présentant comme une variation à l'intérieur d'un seul et même domaine, celui de la constitution. Cette problématique permet d'esquisser comment le spinozisme envisage un concept renouvelé de la raison et des modes de subjectivation qu'implique une éthique de la joie.
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Études sur Marx et Engels : vers un communisme de la finitude
André Tosel
- FeniXX réédition numérique (Kimé)
- Philosophie, épistémologie
- 26 Novembre 2015
- 9782402055154
Les marxismes du XXe siècle ont bien achevé leur parabole qui a accompagné la fin du communisme de ce même siècle. Si le lien du marxisme en général à la pratique est désormais brisé, la pensée de Marx n'est pas morte ; elle est finie au sens de circonscrite ; mais sa capacité explicative demeure inépuisable pour autant que demeure son objet, le mode de production capitaliste. Elle sera d'autant plus féconde en mille marxismes inédits qu'elle sera objet d'une réappropriation critique. À cette fin, devient philosophiquement stratégique l'individualisation des présupposés théoriques qui font difficulté. Parmi eux importe le paradigme de la production compris dans la perspective « grand-bourgeoise » de l'illimitation de l'autoproduction, et de son fantasme de maîtrise absolue. Mais Marx s'oppose à Marx, et il est possible de préciser des éléments d'un communisme de la finitude qui anime la critique de l'économie politique et de la valorisation capitaliste. La détermination et le développement de ces éléments - autour des thématiques du travail, de la politique, de la justice et de la scientificité - constituent la tâche de ces études. La fin du communisme du XXe siècle peut ouvrir sur l'avenir d'un communisme de la finitude à l'orée du XXIe siècle. Cette perspective peut alors donner des armes théoriques pour analyser et combattre le nihilisme de la production capitaliste qui menace le monde d'une barbarie inédite et dont les prémisses sont déjà là visibles pour tous ceux qui veulent voir. Né avant Marx et le communisme manqué du XXe siècle, le communisme ne s'épuise pas dans ses formes connues, et il existe comme tendance toujours actuellement déterminée. L'effort pour repenser l'oeuvre de Marx (et aussi celle de Engels, y compris en ses aspects les plus apparemment discutables) par-delà la volonté nihiliste de puissance, par-delà le couple spéculaire de la maîtrise et de la servitude, entend contribuer à cette détermination du communisme à venir, à la mise à nu de la figure encore énigmatique des possibilités réelles de notre « être en-commun ».