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Editions Léo Scheer
-
Métaphysique de la putain
De Sutter Laurent
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 30 Septembre 2015
- 9782756109862
Malgré le bavardage entourant la «?question?» de la prostitution, il semblerait que méditer la nature de la putain n'ait jamais suscité l'intérêt. Depuis toujours, ce n'est pas des putains que l'on parle, mais du «?problème?» qu'elles suscitent. Et s'il n'y avait ni «?question?» ni «?problème?»?? S'il n'y avait que des êtres, dont la particularité est de perturber les simples idées de «?question?» ou de «?problème?»?? Chaque fois qu'une putain entre dans un lieu, ce sont en réalité toutes les questions et tous les problèmes qui se trouvent affolés. Qu'est-ce que l'art?? Qu'est-ce que l'argent?? Qu'est-ce que le travail?? Qu'est-ce que la police?? Qu'est-ce qu'un sujet??
Au contact avec les putains, les interrogations paraissant les plus légitimes se trouvent soudain compliquées, et les réponses usuelles ridiculisées. Parce que les putains sont une figure?: la figure de la vérité - et de ce qui, en elle, est insupportable aux forces de l'ordre, aux tartufes et aux gouvernements. Oui, les putains sont le visage même de la métaphysique.
Laurent de Sutter est philosophe et directeur de la collection «?Perspectives critiques?» aux PUF. Il a notamment publié Théorie du trou, chez Léo Scheer, en 2013. -
En explorant une banale histoire de voyeurisme dans les toilettes pour femmes d'un café parisien racontée dans Une Sale histoire de Jean Eustache, Laurent de Sutter découvre une vérité cachée dans les replis des images de cette oeuvre cinématographique énigmatique et mythique.
Théorie du trou est la reconstitution minutieuse de ce secret. L'auteur y développe un véritable Discours de la méthode «?anti-philosophique?», traitant de notre être comme de notre morale, du consensus social auquel nous nous accrochons comme des rêveries esthétiques par lesquelles nous tentons de le sublimer.
Rien, dans ce traité philosophique, tout comme dans le film d'Eustache, n'est laissé intact?: là où nous voyions du Beau ne reste que le Laid, là où nous pensions voir du Grand, on n'aperçoit que du Petit, et là où nous voyions du Vrai, ne se distinguent que le mensonge et la tromperie.
Si les pensées de Laurent de Sutter sont des images (comme les images de Jean Eustache sont des pensées), elles ne sont certes pas à notre avantage, mais nous entraînent dans un voyage métaphysique fascinant et glaçant.
Laurent de Sutter est né en 1977. Son dernier livre paru est Contre l'érotisme (La Musardine, 2011). Il dirige la collection «?Perspectives Critiques?» aux Presses universitaires de France. -
Les nouveaux réalistes
Alexander Galloway
- Editions Léo Scheer
- Philosophie
- 25 Février 2015
- 9782756106267
Ce livre est né d'un séminaire intitulé French Theory Today - An Introduction to Possible Futures, donné à la Public School de New York en 2010 et consacré à cinq philosophes français : Catherine Malabou, Bernard Stiegler, Mehdi Belhaj Kacem, Quentin Meillassoux et François Laruelle.
La perspective dans laquelle se place son auteur est celle d'un outsider étranger au contexte français, aux querelles de clocher de l'élite philosophique parisienne ainsi qu'à l'antique genèse de ses factions politiques. Sous le nom de «nouveaux réalistes », il ne s'agit donc pas de repérer l'émergence d'une nouvelle école mais de faire apparaître, en respectant la singularité de chaque auteur, des chemins de pensée qui témoignent d'un intérêt renouvelé à l'égard de la vérité. L'auteur rassemble ici, entre ontologie, redéfinition de l'objet et critique du capitalisme, quelques-uns des thèmes les plus significatifs du discours d'aujourd'hui. Il démontre qu'à la crise de la théorie succède la recherche d'autres logiques pour d'autres mondes.
La question désormais décisive de la philosophie pourrait se formuler ainsi : êtes-vous du côté du réel ou du côté de l'histoire ? -
Spinoza et Vermeer sont nés la même année, en 1632, mais le rapprochement qu'établit entre eux Jean-Clet Martin n'a rien à voir avec l'anecdote biographique, même s'il réunit au passage les indices de rencontres, voire d'une collaboration, entre le philosophe et l'artiste. Affaire de forme, de manière, de regard, leur intime parenté touche au coeur de leurs oeuvres. Au concept spinoziste de Dieu, substance unique constituée d'une infinité d'attributs, répond ainsi, dans L'Astronome de Vermeer, le rayon illuminant de mille feux le globe terrestre.
Jean-Clet Martin, dans cet essai philosophique libre, forme légère donnée à une interrogation profonde, questionne l'éternité telle qu'elle se présente quand elle rencontre le temps. Il contemple les concepts de Spinoza et médite la lumière de Vermeer pour approcher la réalité de ce qui dépasse toute réalité, et en donner, avec la modestie que nécessite toute entreprise hardie, l'abrégé, le bréviaire.
Jean-Clet Martin, philosophe, est l'auteur d'une oeuvre prolifique qui comprend notamment des essais sur Deleuze, Borges, Van Gogh ou Aristote, une étude des ossuaires médiévaux et un abécédaire de l'érotisme. Il a aussi publié deux romans aux Éditions Léo Scheer, La Chambre (2009) et Morningside Park (2011). -
Ontologie de l'accident ; essai sur la plasticité destructrice
Catherine Malabou
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 20 Août 2014
- 9782756104904
En conséquence de graves traumatismes, parfois pour un rien, l'histoire du sujet bifurque et un personnage nouveau, sans précédent, cohabite avec l'ancien. Un personnage méconnaissable, dont le présent ne provient d'aucun passé, dont le futur n'a pas d'avenir. Un monstre dont aucune anomalie génétique ne permet d'expliquer l'apparition. Une improvisation existentielle. De cette impossibilité du retour de l'identité blessée sur elle-même, une forme surgit, née de l'accident, née par accident. Quelle est cette forme ? Un visage ? Une allure ? Un profil psychologique ? Et quelle ontologie peut-elle en rendre compte, si l'ontologie est depuis toujours attachée à l'essentiel et reste aveugle à l'aléa des transformations ? Quelle histoire de l'être peut-elle expliquer le pouvoir plastique de la destruction, de la tendance explosive de l'existence qui menace secrètement chacun de nous ?
Poursuivant sa réflexion sur les chocs psychiques et cérébraux, Catherine Malabou nous invite ici à une aventure philosophique et littéraire, où Spinoza, Deleuze, Freud croisent Proust et Duras. -
La seconde vie de l'opéra Tome 1 ; opéra mundi
Mehdi Belhaj Kacem
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 9 Septembre 2015
- 9782756109480
Un cinéphile découvre, sur le tard, l'opéra, sous la seule forme de DVD. Il savait que le cinéma s'est toujours défini par opposition au théâtre?; il découvre que, syntaxe musicale oblige, le cinéma est une gigantesque répétition des procédés de l'opéra. Pendant trois?ans, il n'interroge plus son rapport à la seconde vie de l'opéra, le cinéma, qu'à travers le visionnage de plusieurs versions des mêmes opéras, chroniqués pour des magazines réels ou imaginaires. Le présent livre est un florilège de ces chroniques.
Mehdi Belhaj Kacem, né en 1973, s'est d'abord fait connaître pour ses oeuvres de fiction (il publie Cancer, son premier roman, en 1994), avant de s'imposer comme l'un des philosophes actuels les plus féconds. On lui doit notamment L'Antéforme (1997), L'Essence?n de l'amour (2001) ou, dernièrement, L'Esprit du nihilisme (2009), Après Badiou et La Conjuration des Tartuffes (2011). Cinéphile actif, il a également été acteur pour Laetitia Masson (En avoir ou pas, 1995) et Philippe Garrel (Sauvage innocence, 2001). -
Enfer de la philosophie
Jean-Clet Martin
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 16 Septembre 2015
- 9782756109602
Qu'est-ce que la philosophie occidentale, habituée aux sommets lumineux de la raison, peut dire des sous-sols, des bas-fonds, des zones obscures de l'humanité qui côtoient l'enfer??
Jean-Clet Martin, poursuivant son travail d'exploration des marges et des recoins de l'histoire de la pensée, qui lui vaut une place singulière dans le paysage philosophique français, tente dans ce nouvel essai de faire surgir de l'ombre « des formes immaculées que le philosophe ne peut apercevoir qu'en devenant tout autre ». Il explore, par de courts textes qui sont autant de coups de sonde dans la nuit, l'angoisse, la mort, la déchéance, la folie, la misère, l'absence de Dieu, tout ce qui échappe aux différents triomphes de l'homme sur l'homme.
On retrouve, au fil de cette enquête à la fois profonde et joueuse, pédagogique et exigeante, aussi bien Hegel, Kierkegaard, Nietzsche, Deleuze ou Philippe Lacoue-Labarthe que Dante, Hlderlin, Hesse, Kafka, Munch, Mahler : des philosophes, des écrivains, des artistes la pensée dans tous ses états.
Jean-Clet Martin, philosophe, est l'auteur d'une oeuvre prolifique qui comprend notamment des essais sur Deleuze, Borges, Van Gogh ou Aristote, une étude des ossuaires médiévaux, un abécédaire de l'érotisme et deux romans. -
Aussi bien destiné aux érudits qu'aux néophytes, ce petit traité propose une lecture métaphorique du football. En de brefs fragments ordonnés en un classement rigoureux, à la manière des entrées d'un dictionnaire, Stéphan Lévy-Kuentz passe en revue tous les aspects de cette « fiction collective », de ses protagonistes à ses rituels, de sa préparation à sa mise en scène, de ses règles à sa chorégraphie.
Entre analyse sémiologique et interprétation, science de la technique et dérision à froid, il dégage ainsi l'essence de ce que Pierre Bourgeade, dans sa préface, nomme « le premier phénomène de notre époque » et fait surgir de nouvelles significations, lesquelles convergent vers l'image d'un drame universel : « Voici une forteresse intemporelle de quatre-vingt-dix minutes dont la portée du mythe buissonnier qui s'y joue est celle d'une communion laïque, cathartique et onaniste. »
Stéphan Lévy-Kuentz est écrivain et critique d'art. Il a publié de nombreux ouvrages - romans, nouvelles, poésie, essais et livres d'art, notamment sur la photographie. Également scénariste, il a signé une dizaine de films sur l'art pour les musées nationaux. -
La conjuration des tartuffes
Mehdi Belhaj Kacem
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 27 Mai 2015
- 9782756107585
La Conjuration des Tartuffes tire un bilan des violentes polémiques qui ont entouré la parution du précédent livre de Mehdi Belhaj Kacem, Après Badiou. Il démonte la manière qu'auront eue ses détracteurs de contourner le nerf de la polémique : moralisme, psychologisme, voire psychiatrisation de l'auteur, le tout dégraissé de la moindre calorie philosophique, alors même que ses propres attaques épousaient point par point la philosophie d'Alain Badiou.
Mehdi Belhaj Kacem dresse le bréviaire des monstres qui restent à terrasser : agonistique « communiste » autiste, en l'absence du moindre début de philosophie du communisme ; « machisme transcendantal » doctement ignoré par les dévots ; archaïsmes ridicules de patriarche ; universalisme inconsistant, appuyé sur un positivisme épistémologique délirant ; éthique aussi abstraite dans sa formulation qu'ignominieuse dans ses intentions ; etc.
Mehdi Belhaj Kacem est romancier, philosophe, acteur. Il est reconnu comme l'un des intellectuels les plus brillants de la jeune génération. -
Il est temps de proposer une autre lecture de Heidegger. Il est temps de situer enfin le vif de sa pensée : la transformation originaire. La question de l'être abrite en effet celle du change : changement, échange, convertibilité, substitution. De la métaphysique à l'autre pensée, l'être n'est rien - que sa mutabilité.
Qu'est-ce qui vient avec le change et comment allons-nous nous transformer maintenant que l'histoire est terminée ? Dans quelles métamorphoses, quelles migrations, quelles révolutions sommes-nous engagés ? À l'heure des façonnements de soi dans l'ordre sexuel, biologique, politique, à l'heure de la plasticité identitaire, ces questions trouvent toute leur actualité fantastique. Une vision entièrement neuve de la différence peut alors prendre forme. -
Souverainete, droit, gouvernementalite - lectures du politique moderne a partir de bodin
Thomas Berns
- Editions Léo Scheer
- non & non
- 25 Février 2015
- 9782756105925
Que faire de la souveraineté, d'une idée de la souveraineté qui semble sortir plus dense de toutes nos tentatives pour nous en débarrasser ? Ne devons-nous pas plutôt l'effriter de l'intérieur, depuis son caractère absolu, exclusif, purement théorique, depuis son indifférence, depuis sa suffisance, pour comprendre qu'elle se joue en fait toujours dans le repli et la négation, qu'elle est d'abord un signe de faiblesse. L'analyse de la construction du principe de souveraineté et de sa mise au centre du politique à l'aube des Temps Modernes nous montre en effet une souveraineté essentiellement inquiète d'elle-même et n'ayant de sens que dans cette inquiétude, dans le projet de signifier, à l'encontre de Machiavel, que le politique peut être à l'abri de la variation et de la division. Cette souveraineté-là, dont on peut suivre pas à pas la construction dans les textes de Bodin, se révèle avant tout dans les relations de manque et de repli qu'elle doit entretenir avec le droit et le gouvernement.
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La rumeur du temps nous invite à retrouver nos origines familiales, ethniques, régionales afin de reprendre pied sur le sol des ancêtres. Il est aujourd'hui impossible d'échapper à la traque identitaire : le nom du père, le ventre de la mère, la terre des aïeux. On sacralise les patrimoines dans un climat de restauration idéologique : les républicains hurlent au déclin de la transmission, les psychogénéalogistes veulent nous guérir par le défilé des spectres et les philosophes ont plongé dans la mélancolie des parentés perdues.
Comment résister à cette passion généalogique ? Le monde des identités ne cesse pourtant de se recomposer selon des relations autrement inventives. Hors du moi que les arbres de légitimité nous imposent d'être, il existe d'autres voix, d'autres rythmes, intimes et sociaux, qui impulsent de la liberté au lieu des nouages. François Noudelmann exerce une critique sans concession des discours généalogiques contemporains et propose un autre rapport aux mémoires et aux filiations.
Professeur à l'université de Paris 8 et producteur à France Culture, François Noudelmann étudie depuis plusieurs années les représentations généalogiques au travers d'essais philosophiques et littéraires. Il a récemment publié aux Éditions Léo Scheer Pour en finir avec la généalogie. -
Mehdi Belhaj Kacem et Tristan Garcia ont en commun d'être deux figures majeures de la scène philosophique française et de poursuivre, chacun à leur manière, l'écriture d'une oeuvre littéraire.
« Algèbre de la Tragédie », le dernier chapitre de L'Esprit du nihilisme, est le point de départ choisi par Tristan Garcia pour son intervention lors du colloque organisé, en 2013, autour de l'oeuvre de Mehdi Belhaj Kacem, à l'ENS-Ulm. Dans sa postface, Critique et rémission, il propose la lecture suivante de sa démarche : « L'oeuvre de Mehdi Belhaj Kacem correspond à l'idéal que je me fais d'une pensée critique, au terme du XXe siècle et d'une modernité qui ne veut pas finir. En repartant du début d'Algèbre de la Tragédie, je voudrais éprouver par des concepts mon sentiment de lecteur : qu'est-ce qui m'amène à interpréter le travail de Mehdi Belhaj Kacem comme celui du critique par excellence - de l'homme de la crise ?» -
Méditation sur la mort par un sujet qui a vécu toute sa vie comme négation et cherche à mettre en relation réalité et vérité. Vérité intérieure qui dénoue l'angoisse née du monde comme menace et s'ouvre à la révélation, acte de foi par lequel le sujet récupère le sens et la valeur de la Parole.
Ce troisième livre de David Nebreda prolonge une démarche qui s'est affirmée dans les deux premiers volets de son oeuvre (Autoportraits, 2000 et Chapitre sur les petites amputations, 2004). Mais ce livre, dans lequel la photographie s'efface au profit de l'écriture, s'engage sur une voie nouvelle où s'amorce, par delà une réalité douloureuse, une authentique mise en question du Bien et du Mal.