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ENS Éditions
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Qu'est-ce qu'un philosophe français ?
Jean-louis Fabiani
- Éditions de l`École des hautes études en sciences sociales
- 3 Septembre 2015
- 9782713225789
Le philosophe constitue l'une des figures les plus remarquables de la vie intellectuelle française. De Bergson à Foucault en passant par Sartre, il est l'ambassadeur à l'étranger d'une forme de « francité », paradoxale pour celui qui s'est installé d'emblée dans une perspective universelle. Au cours du xxe siècle, la discipline qui venait couronner l'enseignement secondaire classique a connu à la fois le succès mondial d'un style de pensée et les affres du déclassement institutionnel en France. Ce récit vivant décrit au plus près ce qu'est la philosophie française : une construction conceptuelle, dont toutes les lectures et réceptions sont à prendre en compte, une institution et des pratiques sociales, de la salle de classe à la scène médiatique. Ce livre est aussi un hommage, ironique et quelquefois impertinent, à ceux qui ont fait une bonne part de notre histoire culturelle.
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Raison pratique et normativité chez Kant
Jean-françois Kervegan
- ENS Éditions
- 19 Octobre 2016
- 9782847886252
Comment et pourquoi la philosophie juridique et politique contemporaine est-elle revenue à Kant ? Il faut, pour le comprendre, s'intéresser d'abord à l'ancrage de la pensée du droit dans la théorie kantienne de la raison pratique et aux problèmes que pose le statut kantien d'une raison normative oeuvrant dans les deux champs coordonnés de l'éthique et du droit. L'articulation entre droit privé et droit public, entre droit et politique dans la Métaphysique des moeurs doit être considérée en relation avec l'exigence d'une fondation unitaire du système des normes pratiques. La philosophie politique de Kant peut dès lors être envisagée dans le prolongement que lui offre sa théorie du droit international, avec l'ouverture d'une perspective cosmopolitique qu'il importe de définir avec précision. Cet ouvrage, qui réunit des auteurs comptant parmi les spécialistes de Kant les plus reconnus, propose une enquête systématique sur la philosophie kantienne du droit. À l'aide d'analyses très précises des écrits kantiens, les différentes contributions offrent une vue d'ensemble des directions actuelles de la recherche. Elles montrent leur pertinence philosophique dans un contexte profondément différent de celui dans lequel Kant a élaboré cette philosophie, celui de la Révolution française, mais qui la rend d'une certaine façon plus actuelle qu'en son temps.
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Rousseau, politique et esthétique ; sur la lettre à d'Alembert
Blaise Bachofen, Bruno Bernardi
- ENS Éditions
- 27 Novembre 2018
- 9782847887341
Lorsque l'article Genève paraît dans l'Encyclopédie, Rousseau publie une Lettre à d'Alembert sur son article Genève, réponse foisonnante et virulente qui traite aussi bien du clergé, des moeurs, de l'honneur, des lois, que des spectacles ou des divertissements qui conviennent au peuple genevois. Pourquoi prend-il ces questions tellement à coeur ? En dépit de ses origines genevoises revendiquées, on ne lui a pas confié la rédaction de l'article. D'Alembert, en s'en chargeant personnellement, sait qu'il attise une polémique. Son Discours préliminaire de l'Encyclopédie visait déjà à réfuter le Discours sur les sciences et les arts. L'article sur Genève présente la cité calviniste comme un exemple de liberté politique et religieuse mais critique des restes d'obscurantisme que la lumière philosophique doit dissiper : il suggère des réformes, notamment la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent. D'Alembert imagine ce qu'il nomme une « cité philosophe », où fleuriraient à la fois la liberté de la république et les raffinements culturels des grandes monarchies. Or ce projet résume tout ce que Rousseau, depuis le premier Discours, dénonce comme une illusion. Sa Lettre approfondit la démonstration : le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les moeurs de véritables citoyens. Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité : à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique ? Les études réunies dans ce volume éclairent les enjeux et les logiques complexes d'un texte que son auteur, alors malade et croyant vivre ses derniers jours, a rédigé comme s'il devait s'agir de son testament philosophique.
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Les utopies du xviiie siècle offrent un terrain idéal pour observer la richesse du genre utopique et la convergence des grandes problématiques propres à la réflexion utopologique : la question géographique des lieux de l'utopie, la question pragmatique de sa réalisation et la question politique du rapport entre les principes de gouvernement et le bonheur du peuple. Où est l'utopie ? Que fait l'utopie ? Que peut l'utopie ? Voilà les questions auxquelles cet ouvrage pluridisciplinaire contribue à répondre en les reformulant à partir d'objets aussi différents que des récits de voyages fantastiques au centre de la terre et des satires aérostatiques, les projets de réforme monarchique et de planification urbaine d'un roi philosophe, des descriptions de jardins, et la critique des misères de notre état social par un moine radical.
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Hobbes, spinoza ou les politiques de la parole - critique de la secularisation et usages de l'histoi
Julie Saada
- ENS Éditions
- 12 Juin 2017
- 9782847887372
Qu'entendre par modernité ? Résulte-t-elle d'une transposition des schèmes théologiques et des dispositifs théologico-politiques propres au christianisme médiéval, ou bien s'est-elle affirmée contre son propre passé théologique, en rupture avec les formes héritées du passé ? Et comment situer, dans ce processus, les philosophies de Hobbes et de Spinoza, comprises tantôt comme héritières des théologies de la toute-puissance divine, de l'augustinisme ou de la Réforme, tantôt comme inaugurant les Lumières radicales qui se sont par la suite diffusées dans toute l'Europe jusqu'à culminer à la fin du xviiie siècle ? À côté des nombreux travaux consacrés à l'herméneutique biblique chez Spinoza et chez Hobbes, ou à la question du théologico-politique et de la naissance des institutions politiques modernes, cet ouvrage veut montrer comment, à partir d'une interprétation nouvelle de l'ancien - l'Écriture sainte -, quelque chose d'inédit a été produit dans la pensée des institutions politiques, du droit, du corps politique et de la multitude. C'est paradoxalement en interprétant à nouveaux frais l'Écriture que la politique peut devenir, chez Hobbes, une création humaine ou, chez Spinoza, une oeuvre humaine dont la rationalité peut être pensée à différents degrés ; ce qui revient à penser comment la modernité est aussi issue d'une politique de la Parole.
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De la nature à l'esprit ; études sur la philosophie française du XIX siècle
Marin Belay, Claire Marin
- ENS Éditions
- 5 Mai 2022
- 9791036203855
Pourquoi ne lit-on plus ces pages de la philosophie française que des générations d'étudiants ont sues par coeur ? La philosophie du XIXe siècle n'a-t-elle plus rien à nous dire ? Nous avons fait le pari inverse. Au terme d'une immersion au sein de la philosophie du XIXe siècle, il nous a semblé que les formes de cette pensée questionnaient utilement notre propre modernité. Dans sa quête de l'esprit jusque dans ses formes les plus dissimulées, la philosophie du XIXe siècle met en place des critères de compréhension de la nature que reprennent certaines philosophies contemporaines. Derrière l'obscurité et la confusion que l'on a pu reprocher au spiritualisme, il faut redécouvrir une recherche sur une complicité de l'esprit et de la nature, sur leur lien intime et secret que repenseront les philosophies du XXe siècle s'interrogeant sur la familiarité du corps et de la conscience. L'analogie posée entre la nature et l'esprit est alors réellement méthode, c'est-à-dire voie d'accès à une vérité ontologique. Le trajet qui mène de la nature à l'esprit se révèle double itinéraire de l'être et de la pensée. C'est dans cet entre-deux du dualisme et du monisme que nous avons lu l'expression d'une pensée authentique de la nature et de l'esprit qui n'est ni une séquelle de la métaphysique classique, ni la préfiguration balbutiante de philosophies ultérieures, mais la réalisation d'un effort de pensée original qui tend à la fusion de la spéculation et de la pratique.
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Bakounine jeune hegelien ; la philosophie et son dehors
Jean-christophe Angaut
- ENS Éditions
- 10 Février 2014
- 9782847884395
En octobre 1842, le jeune émigré russe Michel Bakounine publie « La Réaction en Allemagne » dans les Annales allemandes d'Arnold Ruge. Cette brillante et bruyante contribution aux débats de la gauche hégélienne utilise la Logique de Hegel comme une logique du conflit qui exclut toute forme de médiation externe entre les partis en lutte, Réaction et Révolution. Quelques mois plus tard, l'article « Le communisme » consomme la rupture de Bakounine avec la philosophie. Ultimes tentatives philosophiques pour penser une sortie de la philosophie qui se présente désormais comme abandon de la théorie pour la pratique, les deux lettres à Arnold Ruge de 1843 expliquent ce qui éloigne Bakounine de la philosophie allemande, y compris de cette gauche hégélienne où il n'aura fait que passer. Ces textes sont publiés pour la première fois dans leur intégralité et dans une traduction qui rend justice à leur inscription dans le courant jeune hégélien. Avec le commentaire qui les accompagne, ils permettent de jeter un éclairage nouveau sur l'école jeune hégélienne. Ils proposent en outre une conception radicale de la conflictualité et la fondation philosophique d'un positionnement révolutionnaire. Enfin, ils constituent un témoignage précieux sur les débuts de l'itinéraire intellectuel et politique d'un révolutionnaire qui allait marquer son siècle.
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La période d'Iéna est décisive pour la formation de la pensée hégélienne de la maturité ; elle est marquée par une prise de distance progressive avec Schelling et par les premières tentatives d'élaboration d'un nouveau système philosophique. Pourtant, les textes hégéliens d'Iéna n'ont fait l'objet en fançais que d'études ponctuelles. L'ouvrage, qui tente de prendre en compte l'ensemble de la pensée hégélienne de cette période, s'intéresse aux transformations qui affectent celle-ci, tant dans le champ de la logique que dans ceux de la philosophie de la nature ou de la philosophie de l'esprit. Il s'efforce également de dégager l'intérêt actuel des analyses hégéliennes relatives à des questions de philosophie sociale telles que le travail, la valeur, ou la reconnaissance.
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Ce livre étudie, à travers une série d'épisodes allant de la philosophie des Lumières à notre époque, le problème du matérialisme dans l'histoire de la philosophie et l'histoire des sciences. Comment comprendre les spécificités de l'histoire du matérialisme, des Lumières à nos jours, au sein de la grande histoire de la philosophie et de l'histoire des sciences ? Quelle est l'actualité de l'opposition classique entre le corps et l'esprit ? Qu'est-ce que le rire ou le rêve peuvent nous apprendre du matérialisme ? En traversant l'histoire du matérialisme jusqu'à l'émergence d'un « nouveau matérialisme » contemporain, l'ouvrage vise à revitaliser le matérialisme et sa lecture.
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Éditer Rousseau. Enjeux d'un corpus (1750-2012)
Philip Stewart
- ENS Éditions
- 30 Janvier 2014
- 9782847884494
Rousseau a toujours eu peur que ses oeuvres ne soient falsifiées, si bien que le Rousseau qui parviendrait aux générations futures serait un autre que lui. Il fut, longtemps, le plus souvent opposé à Voltaire, sauf lorsqu'ils étaient considérés tous deux comme les représentants les plus glorieux ou les plus condamnables du siècle des Lumières. On suit d'abord ici, à travers sa correspondance et celle de ses imprimeurs et intermédiaires, sa lutte pour laisser ses oeuvres en mains sûres, puis la longue histoire, au cours de plus de deux siècles et demi, des éditions collectives dans leurs incarnations nombreuses et controversées. Chaque édition représente, certes, un investissement financier, mais aussi une gageure artistique, idéologique, pédagogique voire politique. Cette comparaison diachronique permet de réunir des données dispersées dans quantité de bibliothèques et souvent cataloguées de manière inadéquate. On voit ainsi se dessiner une grande variété de formats, de présentations, de censures et de contenus. Enfin, le XXe siècle voit paraître des éditions plus scientifiques, ayant fait l'objet de nombreuses études qui trouvent leur aboutissement dans les dernières éditions publiées à l'occasion du tricentenaire de l'auteur.
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Les sources de la morale laïque ; héritages croisés
Bruno Barthelmé, Husser, Pique
- ENS Éditions
- 5 Avril 2022
- 9791036204258
Les lois Ferry de 1882 qui substituent, dans les programmes de l'école primaire, l'instruction morale et civique à l'instruction morale et religieuse, témoignent d'une volonté de façonner en profondeur le citoyen républicain. Le problème du fondement de la morale laïque demeure en cela indissociable de la question de son enseignement : parce que le sujet éthique formé à l'école de la Républiqe se doit d'être un esprit libre, la morale qui lui est appropriée ne saurait demeurer soumise à aucune tutelle extérieure, et en premier lieu à la tutelle religieuse. Cet affranchissement a cependant pour contrepartie d'ouvrir une béance dans l'édifice de la morale, en posant avec acuité la question de ses fondations : coupée de la justification théologique et du support de la religion, la morale laïque peut-elle encore se soutenir ? Cette morale a-religieuse, ou seulement a-confessionnelle, destinée à être enseignée dans les écoles, ne surgit cependant pas ex-nihilo avec les lois scolaires de 1880, pas plus qu'elle ne prend la forme d'un discours unifié ; elle s'alimente en effet largement aux sources de la tradition philosophique et théologique où elle puise un matériau composite et parfois contradictoire. De la Réforme au positivisme, en passant par les Lumières et le spiritualisme, les contributions ici réunies se sont efforcées d'apporter un éclairage sur la multiplicité des héritages et influences philosophiques qui participent de la genèse de la morale laïque.
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À qui les philosophes s'adressent-ils ? Engagent-ils un dialogue intempestif ou contradictoire avec un « petit nombre » d'experts ? Avec tous ceux qu'ils peuvent toucher, ou bien encore parlent-ils à quelque grand nombre à venir ? Le fait se complique du droit : il faut qu'un plus grand nombre d'hommes accèdent à l'exigence qui, au mieux, se manifeste par la philosophie. Faire sortir la philosophie de sa réserve fut la préoccupation des « Lumières ». Rousseau, Hume, Kant, notamment, affrontèrent l'impératif exprimé par Diderot : « Il faut rendre la philosophie populaire ! ». Des auteurs plus obscurs le reprirent en des pays différents ; ce fourmillement de tentatives reste à interroger. Les études ici réunies tentent d'aborder l'énigme de cette « popularité de la philosophie ». Un dossier fournit des textes « d'époque », rapportant le ton singulier de cette perspective complexe. Est-ce la nôtre ? Et comment ?
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Parler librement - la liberte de parole au tournant du xvie et du xviie siecle
Isabelle Moreau
- ENS Éditions
- 30 Janvier 2014
- 9782847884449
Des guerres de religion à la Fronde, la France connaît une période d'instabilité politique et religieuse propice à toutes les licences. C'est dans ce cadre mouvant, en perpétuelle redéfinition, que prennent place un certain nombre d'imprimés remarqués pour leur virulence ou leur portée transgressive. La liberté de parole relève d'un geste libératoire, comme l'attestent les réactions des institutions ou des ordres interpellés. Cet excès, tant idéologique que verbal, doit être mesuré à l'aune de la réglementation progressive des savoirs, des normes morales et des pratiques censoriales qui les défendent. Des espaces éditoriaux à ceux, bien réels, des institutions, se joue aussi l'affirmation de la persona auctoriale, mise en scène et mise en cause par l'imprimé subversif - fable, dialogue philosophique ou invective pamphlétaire. Qu'est-ce que la liberté de parole ? Les communications réunies dans le présent ouvrage ont en commun d'articuler les enjeux idéologiques de la liberté à une approche pragmatique des actes de langage. Au terme d'un tel parcours, il est possible de dire ce qui informe les limites du dicible et du publiable à un moment donné : comment et pourquoi certains auteurs, plutôt que d'autres, furent condamnés pour avoir voulu «parler librement».
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Lectures de michel foucault - t02 - lectures de michel foucault - vol. 2 - foucault et la philosophi
Emmanuel Da silva
- ENS Éditions
- 30 Janvier 2014
- 9782847884463
Cet ouvrage vise à confronter des lectures philosophiques de l'oeuvre de Michel Foucault tout en éclairant certaines des pratiques réelles et discursives que cette oeuvre a interrogées - la folie, la médecine, les sciences humaines, la prison, la sexualité. La démarche qui sous-tend ce travail accepte d'emblée l'hypothèse d'une positivité des confrontations, voire des contradictions, mais elle le fait en ayant en tête une interrogation commune, qui transcende les diversités : il s'agit, en dialoguant avec le Foucault qui lui-même dialogue avec le Kant de Qu'est-ce que les Lumières ?, d'éclairer le noeud entre l'écriture du philosophe, son rapport à l'action politique, sa perception du temps présent, ses convictions quant à la fonction sociale qui lui est dévolue.
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La modernité, dès ses débuts, attribue un rôle-clef aux passions : qu'elles soient hostiles à la Raison ou au contraire ses alliées, dangereuses ou fascinantes, elles marquent le rôle du corps, du désir, du langage et de l'imagination dans la nature de l'homme. La même époque voit se développer différentes variantes du matérialisme. Presque toutes réévaluent ce que la raison classique avait tendance à réprimer ou à considérer comme révélateur de la faiblesse humaine : le corps et tout ce qui, dans l'âme ou dans la société, porte les traces de l'activité et de la positivité du corps. On peut donc s'attendre à ce que les matérialistes fassent un sort particulier aux passions, à ce qu'ils y reconnaissent des lois et non pas seulement des manques ou des vices, à ce qu'ils essaient d'en repérer l'efficace dans l'ensemble des activités humaines. Encore faut-il se demander comment chaque matérialisme procède, par quelle configuration propre il rend compte de ces phénomènes ou comment il dévie les discours de la théorie classique pour les forcer à passer par les objets qui sont les siens. Plutôt que de supposer l'existence d'une théorie matérialiste unique, une enquête s'impose donc qui prenne en vue la diversité de ces auteurs, les situe dans leur contexte et repère les points d'inflexion que rencontre chez chacun d'entre eux cette problématique générale des passions qui semble avoir gouverné plusieurs siècles.
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Géometrie, atomisme et vide dans l'école de Galilée
E Festa, V Jullien, M Torrini
- ENS Éditions
- 22 Août 2022
- 9791036203664
L'expression école de Galilée caractérise les liens et les échanges qui se sont établis au cours de plusieurs décennies entre Galilée et ses disciples. Elle fut employée surtout dans la correspondance privée par ceux qui se voulaient galiléistes, c'est-à-dire adeptes des convictions de Galilée, mais pas forcément dans le domaine astronomique. Tout galiléiste croyait en la nécessité de décrire les phénomènes naturels au moyen de ce que nous appelons aujourd'hui des modèles mathématiques. C'est donc autour de ce principe fondateur que s'organisa l'activité des disciples. Le terme galiléiste fut parfois repris par quelques-uns des adversaires les plus éclairés de l'astronomie copernicienne, soucieux de manifester leur intérêt pour la nouvelle méthode scientifique ; à condition, bien sûr, de ne pas professer d'opinions contraires au contenu des Saintes et Divines Écritures. Les travaux des disciples de la première génération ceux qui, comme Cavalieri, Ciampoli ou Torricelli, avaient connu le maître relancèrent le débat sur la composition du continu, sur l'atomisme et le vide, et plus généralement, sur l'application de la géométrie à l'étude des phénomènes naturels. Ils suscitèrent aussi des discussions avec des savants français - Pascal, Mersenne, Roberval entre autres et des querelles de priorité sur certaines découvertes. Les articles rassemblés dans ce volume sont issus de communications présentées au colloque Geometria, atomi e vuoto nella scuola di Galileo qui s'était tenu à Pise en février 1994. Leur contenu évoque quelques-uns des aspects les plus importants du débat et, en particulier, l'apport des disciples de la deuxième génération, active jusqu'à la fin du XVIIe siècle. L'expression école de Galilée caractérise les liens et les échanges qui se sont établis au cours de plusieurs décennies entre Galilée et ses disciples. Elle fut employée surtout dans la correspondance privée par ceux qui se voulaient galiléistes, c'est-à-dire adeptes des convictions de Galilée, mais pas forcément dans le domaine astronomique. Tout galiléiste croyait en la nécessité de décrire les phénomènes naturels au moyen de ce que nous appelons aujourd'hui des modèles mathématiques. C'est donc autour de ce principe fondateur que s'organisa l'activité des disciples. Le terme galiléiste fut parfois repris par quelques-uns des adversaires les plus éclairés de l'astronomie copemicienne, soucieux de manifester leur intérêt pour la nouvelle méthode scientifique ; à condition, bien sûr, de ne pas professer d'opinions contraires au contenu des Saintes et Divines Écritures. Les travaux des disciples de la première génération ceux qui, comme Cavalieri, Ciampoli ou Torricelli, avaient connu le maître relancèrent le débat sur la composition du continu, sur l'atomisme et le vide, et plus généralement, sur l'application de la géométrie à l'étude des phénomènes naturels. Ils suscitèrent aussi des discussions avec des savants français Pascal, Mersenne, Roberval entre autres et des querelles de priorité sur certaines découvertes. Les articles rassemblés dans ce volume sont issus de communications présentées au colloque Geometria, atomi e vuoto nella scuola di Galileo qui s'était tenu à Pise en février 1994. Leur contenu évoque quelques-uns des aspects les plus importants du débat et, en particulier, l'apport des disciples de la deuxième génération, active jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
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Au milieu de l'âge classique, Spinoza bouleverse les rapports entre État, philosophie et religion. Dans une conjoncture où la révolution philologique remet en cause la lecture des textes sacrés, la philosophie de la puissance pose les questions de la prophétie, du miracle, du canon de l'Écriture sainte et des lois de la Nature. Elle interroge l'origine de l'État : pacte social ou genèse passionnelle ? Elle traite à nouveaux frais les problèmes du tyrannicide, de la place de l'État dans l'histoire et de la liberté de penser : comment sauver l'indépendance de l'État par rapport aux Églises et, en même temps, celle de l'individu par rapport à l'État.
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L'érotisme des problèmes ; apprendre à philosopher au risque du désir
Sébastien Charbonnier
- ENS Éditions
- 26 Janvier 2015
- 9782847886375
« Tous les hommes ont naturellement le désir de savoir », écrit Aristote. Si seulement ! L'incipit de La Métaphysique ne saurait être un postulat pour ceux qui veulent partager l'amour de la sagesse, il constitue plutôt un objectif : « comment rendre les idées philosophiques désirables ? » Cette importance du désir est cruciale si l'on considère qu'une idée juste ne désigne pas tant une solution vraie qu'un vrai problème. En philosophie, le « désir de savoir » n'est pas une curiosité pour les solutions, c'est un désir de questionner - et cela n'a rien d'inné. La liberté de penser suppose ainsi l'amour des problèmes : comprendre que ces derniers ne sont pas des « ennuis », mais les gestes intellectuels même qui permettent de se mouvoir dans la pensée. A contrario, la quête exclusive des solutions nous fait perdre le sens du savoir et nous empêche de nous construire comme sujet. Pour explorer ces enjeux, ce livre propose une analyse de ce qu'est un problème philosophique, depuis sa rencontre concrète où tout notre être se retrouve exposé dans sa fragilité, jusqu'à sa résolution pratique qui fait de la philosophie une manière de vivre, en passant par sa position parmi le champ des croyances et sa construction. Ces quatre dimensions du problème forment la trame d'une compréhension éthique de ce que philosopher veut dire.
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Naturalisme versus constructivisme ?
Cyril Lemieux, Michel de Fornel
- Éditions de l`École des hautes études en sciences sociales
- 26 Juin 2020
- 9782713231124
Peut-on penser autrement que de façon binaire les phénomènes - construits sociaux ou réalités naturelles ? Anthropologues, sociologues, historiens et philosophes invitent à surmonter l'opposition entre constructivisme et naturalisme, proposent des voies possibles. L'enjeu est pour les sciences sociales de relever le défi que leur posent aujourd'hui le néo-darwinisme et l'évolutionnisme des sciences de la vie. L'ambition ici est d'accompagner le mouvement à travers lequel un nombre croissant de chercheurs essaient aujourd'hui, par des voies différentes, de dépasser l'opposition entre constructivisme et naturalisme et d'intégrer dans l'un ce qu'il ignore de l'autre. Pour n'en citer que quelques-unes : la voie socio-empiriste, la sociologie dite pragmatique, le naturalisme culturel, la démarche de P. Descola. Publiées en français pour la première fois, et discutées, les analyses d'Anne W. Rawls renouvellent le regard porté sur Durkheim, et notamment sur son dernier ouvrage. Elle montre que Durkheim est conduit à affirmer la priorité des pratiques sur les croyances. La relecture des Formes élémentaires de la vie religieuse peut offrir un modèle aux sciences sociales pour dépasser l'opposition entre constructivisme et naturalisme. Elle permet ainsi de faire un rapprochement inattendu avec le courant ethnométhodologique. Il en existe d'autres que des anthropologues, des sociologues, des historiens et des philosophes défendent dans cet ouvrage, à partir de leurs objets propres.