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Calmann-Lévy
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Paru en 1955, L'Opium des intellectuels est une condamnation sans appel de la crédulité teintée de mauvaise foi et du dogmatisme dans lesquels se drape l'intelligentsia française de l'époque.Raymond Aron interroge avec la plus süre probité intellectuelle l'évolution des mots "gauche", "révolution" et "prolétariat", ces mots qui appartiennent au mythe qu'il désacralise.Car, questionne Raymond Aron, comment accpeter l'attitude des intellectuels devenus impitoyables face aux défaillances des démocraties dites "bourgeoises", et pourtant si complaisants pour les crimes perpétrés par les démocraties "populaires", comment ne pas saisir l'absurdité des amalgames politico-idéologiques qui ne font qu'aliéner un peu plus des intellectuels en quête de religion, idolâtrant l'Histoire comme on idolâtre un dieu ?En rupture avec la famille dont il est originaire, Raymond Aron ne se livre pas pour autant à un règlement de compte stérile. Il propose une réflexion dépassionnée, un combat sans haine, invitant à le suivre "tous ceux qui refusent dans les luttes du Forum, le secret de la destination humaine".
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Comment naissent les valeurs
Hans Joas
- Calmann-Lévy
- Liberté de l'esprit
- 13 Septembre 2023
- 9782702188224
Comment se forment nos valeurs ? D'où vient cet attachement à ces idées qui sont au coeur de notre identité et par lesquelles nous justifions nos décisions et nos choix ? Dans quelles conditions se noue notre attachement à elles ?
Avec Comment naissent les valeurs, Hans Joas conduit une enquête originale dans les pratiques sociales et les idées, à la lisière de la philosophie et de la sociologie. Il décrit ces expériences de vie au sein desquelles émergent les valeurs : le ressentiment, la conversion, l'humiliation, l'extase collective, la confrontation avec la mort, l'ouverture à l'autre et, d'une manière générale, le sacré. Toutes réunissent deux traits essentiels : l'auto-transcendance d'abord, qui pose au-delà
des circonstances un principe pour les comprendre et les surmonter ; l'auto-attachement ensuite qui redéfinit la perception que chacun se fait de sa propre identité.
Hans Joas confronte ainsi sa pensée avec celle des grands théoriciens des valeurs tels que Nietzsche, Durkheim, Simmel, James, Dewey ou encore Taylor. Enfin, contre le relativisme des post-modernes, comme Rorty, il plaide pour une éthique qui concilie la contingence de l'émergence des valeurs avec l'universalité des normes morales.
En envisageant la question des valeurs sous cet angle original, Hans Joas replace la question du sacré au centre de notre monde dont on avait dit trop vite qu'il était désenchanté. -
Essai sur les libertés
Raymond Aron
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 1 Janvier 1965
- 9782702150702
Ce livre est issu de conférences données en avril 1963 à l'université de Californie, à Berkeley. Comme ces conférences étaient organisées par un Comité Jefferson, je choisis tout naturellement pour thème la liberté et me proposai de reprendre la vieille controverse sur les libertés formelles et les libertés réelles. Que vaut l'idée, popularisée par les marxistes, selon laquelle les libertés politiques, personnelles, iintellectuelles, n'ont aucune portée effective, seule une révolution touchant à la propriété des moyens de production étant de nature à garantir une liberté réelle ?
J'ai tâché de réondre à cette interrogation par trois sortes d'analyse. Dans un premier chapitre, je me suis reporté à l'origine du débat et j'ai confronté les doctrines d'Alexis de Tocqueville et de Karl Marx entre elles et avec le présent. Là où les libertés formelles ont été supprimées, en Europe de l'Est par exemple, elles apparaissent à ceux qui en sont privés étrangement réelles. Il est vrai, simultanément, que nous sommes tous marxistes en un sens : toutes les sociétés modernes ont l'ambition de construire l'ordre conforme à leur idéal et refusent de se soumettre à aucune fatalité.
Dans un deuxième chapitre, j'examine l'actuelle synthèse démocratique et libérale -libertés formelles, lois sociales, planification souple- et les critiques auxquelles elle est en butte, critique des purs libéraux d'un côté, critiques de socialistes insatisfaits de l'autre.
Enfin, dans un troisième chapitre, je m'interroge sur la compatibilité entre les nécessités de la civilisation technique et la liberté politique au sens strict du terme, c'est-à-dire la participation des citoyens et des élus aux affaires publiques.
Ce petit livre appartient, comme les précédents, à l'enquête que je poursuis, depuis de longues années, sur la civilisation moderne. J'emprunte aux penseurs du passé les questions qui demeurent actuelles parce qu'elles sont permanentes, mais je cherche les réponses dans l'observation du réel.
R.A. -
L'avenir d'une révolte
Julia Kristeva
- Calmann-Lévy
- Petite Bibliothèque des Idées
- 7 Octobre 1998
- 9782702150573
Dans les époques que nous sentons obscurément en déclin ou du moins en suspens, le questionnement demeure la seule pensée possible : indice d'une vie simplement vivante.
L'intimité n'est pas la nouvelle prison. Son besoin de liens pourrait fonder une autre politique, plus tard. Aujourd'hui, la vie psychique sait qu'elle ne sera sauvée que si elle se donne le temps et l'espace des révoltes : rompre, remémorer, refaire. De la prière au dialogue en passant par l'art et l'analyse, l'événement capital est toujours le grand affranchissement infinitésimal : à recommencer sans cesse.
En contrepoint des certitudes et des croyances, la révolte permanente est cette remise en question de soi, de tout et du néant, qui n'a visiblement plus lieu d'être.
Cependant, s'il est encore temps, faisons un pari sur l'avenir de la révolte. "Je me révolte, donc nous sommes" (A. Camus). Ou plutôt : Je me révolte donc nous sommes à venir.
Une expérience lumineuse et de longue haleine. -
La pensée mauvaise
Bettina Stangneth
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 13 Février 2019
- 9782702162033
Nous trouvons toujours des excuses aux méchants: la mauvaise éducation, le poids des circonstances politiques, économiques ou sociales. La tradition des Lumières a ainsi vu dans le mal l'expression nécessaire d'un manque ou d'une faiblesse de l'homme: sa finitude (Kant), ou sa paresse (Arendt).
Bettina Stangneth refuse d'entériner cette défaite de la raison pratique.
Elle montre au contraire que la méchanceté est le fruit vénéneux d'une volonté positive: la pensée mauvaise.
Les tenants de celle-ci, nazis, jihadistes et autres malfaisants, ont ceci de commun qu'ils légitiment leurs crimes en remettant en cause le principe même d'une moralité universelle: la raison.
Après avoir décrit les formes variées que prend aujourd'hui cette haine de la raison: cynisme, divertissement, obsession du soi et de son identité singulière, confusion entre les faits et les interprétations, la vérité et la fausseté, la science et l'opinion. Elle montre surtout que les Lumières aujourd'hui, pour autant qu'elles sachent se défendre contre la pensée mauvaise, sont toujours porteuses de leur promesse d'une humanité qui s'améliore. -
La violence de l'humanisme ; pourquoi nous faut-il persécuter les animaux ?
Patrtice Rouget
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 16 Avril 2014
- 9782702155042
Pourquoi le destin de l'animal empire-t-il au fur et à mesure que la civilisation progresse ? Pourquoi, dans une société aussi développée que la nôtre, aussi assurée de ses capacités, aussi capable de subordonner ses besoins élémentaires à une réflexion morale, persécute-t-on les animaux avec une bonne conscience qui frise parfois la jouissance ? L'humanisme métaphysique, en divinisant l'homme, exige-t-il que celui-ci vive dans le déni de ses origines, et punisse les animaux de lui être trop semblables ? Est-ce parce qu'ils échappent à la fatalité rhétorique, ne sont pas soumis à la passion mauvaise du moi, parce qu'ils se contenteraient, s'ils le pouvaient, de vivre pleinement leur vie qui est fusion avec le monde jusqu'à la mort qui est leur ultime abandon à l'ordre des choses, que les animaux sont l'objet d'une telle férocité de la part de nous autres, les humains ? Ne les haïssons nous pas, au fond, d'en être capables ? Dans cet essai lumineux, Patrice Rouget reconstitue le parcours métaphysique qui nous a amenés à nous détourner de l'animal pour ensuite le transformer en bouc émissaire de nos imperfections, puis à le ravaler au statut d'objet industriel uniquement destiné à satisfaire nos pulsions hédonistes, avec la caution permanente de l'humanisme métaphysique, idéologie illusoire qui accompagne avec une constance impressionnante l'histoire de la philosophie. Sotto voce, il instruit le procès d'une humanité qui a décidé d'asseoir son « exception naturelle » sur le supplice du reste du vivant.
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Bakounine
Madeleine Grawitz
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- La vie des philosophes
- 12 Mai 2017
- 9782402512336
Comment un aristocrate russe, jeune romantique élevé parmi des soeurs très aimées dans un milieu raffiné, devient-il le père de l'anarchie, le grand rival, au XIXe siècle, de Marx ?
C'est le destin de rebelle de cet « amant fanatique de la liberté », que retrace cette biographie mouvementée. Après l'école des Cadets, les universités de Moscou et de Berlin - où il découvre l'hégélianisme de gauche -, les luttes commencées dans le Paris de 1848 et qui ébranlent toute l'Europe, Bakounine connaît les cachots du tsar et de la Sibérie. Une évasion rocambolesque lui permet de rejoindre Londres, l'Italie, la Suisse.
Dans la Première Internationale, Bakounine s'oppose à la conception autoritaire et étatique de Marx ; il sera le premier grand exclu de ce qui deviendra le Parti communiste, et le premier à prévoir - avec une surprenante lucidité - ce que sera « le communisme réel » : « asservissement politique et exploitation économique des masses [...]. L'État marxiste, dit encore Bakounine, sera d'autant plus despotique qu'il s'appellera État populaire. » -
Reconnaissances : Anselme, Blanchot, Deleuze
Christophe Bident
- Calmann-Lévy
- Petite Bibliothèque des Idées
- 5 Novembre 2003
- 9782702147283
"Reconnaître? Prédication flottante, évasive. Elle décide pourtant des destins singuliers (on reconnaît un enfant, on reconnaît un mort), des destins collectifs (on reconnaît un État, une langue, un peuple), des rapports éthiques (on reconnaît une erreur), des événements métaphysiques (on reconnaît un dieu, une vérité). Quel est précisément ce "on" de la reconnaissance, ce sujet indéfini qui semble préexister à la relation comme au sujet qui l'accomplit et à l'objet qui la reçoit ? Quel mystère entoure l'acte de reconnaître, et pourquoi la question se pose-t-elle, de nos jours plus que jamais ? Comment un besoin minimal de reconnaissance peut-il venir à s'exercer ? Quel mouvement secret emporte l'art et la littérature pour donner un autre retentissement à ces questions ?"
Dans son parcours du mouvement infini de la reconnaissance, ce livre rencontre les oeuvres de Maurice Blanchot, Robert Antelme et Gilles Deleuze. Blanchot, parce qu'il explore notre désir de reconnaissance toujours déçu, jamais atteint, à l'oeuvre dans toute littérature ; Antelme, parce que l'expérience des camps l'a rendu un jour non reconnaissable aux yeux des plus proches et qu'il en a fait la matière du texte le plus célèbre sur le sujet "l'espèce humaine" ; Deleuze enfin, parce qu'il a exploré la voie joyeuse, insaisissable, de toute oeuvre de reconnaissance dans la pensée humaine. Ces trois penseurs n'avaient jamais, à ce jour, encore été associés dans un même texte critique. -
Les désillusions du progrès
Raymond Aron
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 1 Avril 1994
- 9782702145227
Après un quart de siècle de croissance économique, la société moderne doit affronter de nouveaux assauts : les uns, disciples fidèles ou infidèles de Marx, dénoncent ses échecs relatifs ou partiels, les îlots de pauvreté au milieu de la richesse, l'inégalité excessive de la répartition des revenus ; les autres, dont l'inspiration remonte à J.-J. Rousseau, voire aux romantiques, vitupèrent contre la barbarie de la « civilisation industrielle », la dévastation de la nature, la pollution de l'atmosphère, l'aliénation des individus manipulés par les moyens de communication, l'asservissement par une rationalité sans frein ni loi, l'accumulation des biens, la course à la puissance et à la richesse vaine.Le pessimisme ambiant, diffus à travers l'Occident, accentué en France par le choc des événements de mai-juin 1968, imprégnait déjà l'analyse, esquissée dans ce livre, de la modernité. Tout se passe comme si les désillusions du progrès, créées par la dialectique de la société moderne, et, à ce titre, inévitables, étaient éprouvées par la jeune génération des années soixante avec une telle intensité que l'insatisfaction endémique s'exprime en révolte. Du même coup, l'observateur s'interroge sur le sens de cette explosion, sur la direction dans laquelle la société moderne pourrait répondre aux désirs qu'elle suscite, apaiser la faim, peut-être plus spirituelle que matérielle, qu'elle fait naître.Les Occidentaux éprouvent-ils une sourde mauvaise conscience pour s'être réservé la meilleure part des profits de la science et de la technique, ou tendent-ils à se renier eux-mêmes, faute de trouver un sens à leurs exploits ? Relisons Spengler, Toynbee et Sorokine, et ne cherchons pas à prévoir l'imprévisible, le destin d'une civilisation, révoltée contre ses oeuvres et rêvant d'un paradis perdu ou à reconquérir.Raymond ARON1969
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Lettres sur la nature humaine à l'usage des survivants
Dany-Robert Dufour
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 25 Septembre 2015
- 9782702173213
Ce livre, d'une écriture jubilatoire, caustique, vive, est rédigé sous forme de lettres d'amour à une belle amie, un peu à la manière de certains petits traités du XVIIIeau ton voltairien. II traite de l'être humain, en tant qu'espèce animale tout à fait particulière : elle naît inachevée. Et cet inachèvement est ce qui va lui permettre, paradoxalement, de dominer les autres espèces. Car, ayant à assurer les moyens de sa survie autrement que par la force, l'espèce humaine a inventé le savoir et l'amour en usant de ce langage dont elle fut seule à se rendre maître. Ces lettres, en reparcourant l'histoire humaine, nous interrogent sur les liens, complexes et silencieux, qui unissent l'homme et l'animal, et proposent une nouvelle vision de notre rapport à la connaissance et à la jouissance. Qu'en est-il aujourd'hui où, grâce aux technosciences, l'espèce humaine se dote, de plus en plus, de moyens pour sortir de son inachèvement ? Sommes-nous les derniers hommes ?
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De l'angoisse à l'espoir : Leçons d'écologie humaine - Edition étblie par Cristiana Spinedi
Jacquard/Spinedi
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 6 Mars 2002
- 9782702148631
" Il est avant tout fondamental d'approfondir notre condition d'homme et de femme, d'aller au fond de nous-mêmes en nous posant la question de savoir ce qu'est l'être humain.
Aujourd'hui, il est peut-être possible de donner une réponse nouvelle à cette question que les hommes se posent depuis toujours. "
Polytechnicien, éminent généticien, "activiste humain", comme il aime à se définir lui-même, Albert Jacquard a écrit de nombreux livres qui sont autant de best-sellers. De l'angoisse à l'espoir, qui rassemble deux années de cours d'"humanistique" donnés à l'Académie d'architecture de Mendrisio, constitue sans doute la meilleure introduction à sa pensée. -
La société immédiate
Josephe-P
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 23 Janvier 2008
- 9782702147535
La communication a connu deux révolutions : celle née de l'invention de l'imprimerie par Gutenberg en 1456 - qui a mis des siècles à concerner le grand public et fut longtemps au service exclusif des élites, véhiculant d'abord des connaissances et des idées -, et la révolution numérique que nous vivons aujourd'hui, foudroyante, sans contrôle, et qui est surtout un moyen de divertissement et de satisfaction rapide des désirs. Dans cet essai percutant, Pascal Josèphe nous démontre que la révolution numérique contient en germe la ruine de la notion de projet, qui suppose la médiation du temps, et lui substitue le culte de l'immédiateté. La technologie et l'économie raccourcissent en effet le délai entre l'expression des besoins ou des désirs et leur satisfaction. En résulte une discordance des temps, c'est-à-dire une dé-synchronisation des temps individuel et social qui fait exploser les rythmes fondant la vie en collectivité. Soumis comme nous le sommes au bombardement incessant des sollicitations externes, nous ne disposons plus des outils référentiels permettant de faire des choix : ni certitudes (religion, idéologie politique), ni lieu, ni temps pour échanger avec les autres. Et Internet ? objectera-t-on. Comble du paradoxe : plus la communication généralisée est exaltée dans notre société postmoderne, moins sa fonction médiatrice est prise en compte. Nous sommes gavés d'information et affamés de sens. Comment dès lors résister aux innombrables tentations dont nous sommes l'objet ?
L'avènement de l'ère de l'immédiateté ne risque-t-il pas de nous ramener à des temps anté-civilisés ? s'interroge Pascal Josèphe. « Je veux, je prends », « Je mise, je gagne », « J'ai envie, je consomme. » En d'autres termes, n'est-elle pas en train de réveiller la bête qui sommeille en nous et que dix mille ans de civilisation avaient domestiquée ?