C'est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne.
De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses soeurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions les plus récentes, elle a su s'imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s'il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu'elle l'a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l'administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing - c'est là qu'elle fait voter, contre son camp, la loi sur l'IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu'à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Fidèle à ce qu'elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu'elle l'a pu, en France comme partout, de son expérience d'Auschwitz.
Mais cette femme de mémoire n'est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n'a souci que du monde de demain, celui qu'elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie.
Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l'entend.
Ils sont trois visages et trois têtes de gondole de la littérature française : Michel Houellebecq, Sylvain Tesson, ou encore Yann Moix. Des parcours différents, mais un point commun, ignoré de leurs lecteurs.
Dans l'ombre, tous ont été, et sont restés, des « compagnons de route » de l'extrême droite. Cette enquête sur l'itinéraire de ces trois « stars », révèle comment s'est constitué une coterie littéraire très réactionnaire où se côtoient, depuis les années 1990, de petits et de grands écrivains, des éditeurs, des journalistes, des animateurs TV et des idéologues peu fréquentables.
C'est l'histoire d'une génération qui, par goût de la provocation, mépris de son époque ou pure conviction, a franchi la ligne rouge - ou plutôt, brune.
Sait-on que Michel Houellebecq n'a jamais cessé de prendre sous son aile des royalistes de l'Action française puis des blogueurs stars de la « fachosphère » jusqu'aux dirigeants de Valeurs actuelles ? Sait-on que Sylvain Tesson, l'écrivain-voyageur, a fait ses débuts sur Radio Courtoisie, la station d'extrême droite ? Que son premier voyage, un tour du monde à vélo, se fit sous l'égide d'une association d'anciens de l'Algérie française et du FN ? Qu'il entretient des liens étroits avec la Nouvelle Droite ? Sait-on que les liens de Yann Moix avec des antisémites et même des négationnistes ont été plus étroits qu'il ne veut le dire ? Que ses douteux amis ont joué un rôle dans ses plus grands succès ?
Une enquête implacable sur les dessous d'une histoire méconnue. François Krug est journaliste indépendant. Il collabore régulièrement au Monde et à son magazine M, après avoir été journaliste politique et d'investigation pour le site Rue89. Il est coauteur de Benalla et moi (Seuil, 2020).
" Un récit explosif s'appuyant sur des archives et des témoignages inédits." Le Figaro Magazine
Rarement une bande d'amis n'avait joué un tel rôle dans l'Histoire.
D'une discrète pension religieuse aux fastes de l'Elysée, Sébastien Le Fol nous raconte comment un clan, après mai 1981, a tiré les ficelles de la politique et des affaires pendant quinze ans, héritage qui reste largement d'actualité. François Mitterrand ; Pierre de Bénouville, éminence grise de Marcel Dassault, André Bettencourt, ministre et deuxième fortune française par sa femme et François Dalle, longtemps P-DG de L'Oréal : l'ambition toute balzacienne de cette bande, soudée par la guerre, le passage à Vichy, puis la Résistance, a quelque chose de fascinant. Ces quatre mousquetaires n'ont cessé de se faire la courte échelle. Et ils ont tout partagé : l'argent, l'amour, le pouvoir. Les secrets aussi. Au terme d'une exceptionnelle enquête, l'auteur décrypte l'itinéraire invraisemblable de l'ancien président - de l'extrême droite à l'union de la gauche - dévoilant ainsi la face cachée d'un système sur lequel on croyait tout savoir.
Ex-directeur de la rédaction du Point et ex-directeur adjoint de celle du Figaro, Sébastien Le Fol est journaliste et auteur. Il a publié Reste à ta place... (Albin Michel, 2021) et dirigé un ouvrage collectif, La Fabrique du chef-d'oeuvre (Perrin, 2022).
" Une incroyable et méticuleuse enquête." Le Figaro Magazine
Sexus politicus avait brisé le tabou du sexe et de la politique.
Quinze ans plus tard Sexus diabolicus explore à nouveau les alcôves du pouvoir.
Mais depuis, une révolution s'est imposée : celles des femmes. Longtemps dans l'ombre, elles prennent leur revanche, font reculer l'omerta et accusent.
Voici donc venu le temps de Sexus diabolicus : dénonciations anonymes, outing forcés, enquêtes sauvages dans certains partis, les affaires scabreuses explosent. Qui tranche ? Un tribunal public né des réseaux sociaux et autres boucles WhatsApp. Après des décennies d'impunité - DSK, Baupin, Hulot et tant d'autres - on instruit désormais en direct et sans règles des scandales réels ou... imaginaires.
Des QG de campagne aux partis ébranlés par ces affaires, des ministères aux collectifs féministes, les auteurs lèvent le voile sur cette nouvelle ère, la formidable avancée qu'elle représente, mais aussi ses excès et ses dérives.
Un document exceptionnel qui nous dévoile ce qui se passe vraiment dans les coulisses de notre petit théâtre politique.
Christophe Dubois est journaliste à 7 à 8 sur TF1. Il a co-écrit de nombreux ouvrages dont les best-sellers Sexus politicus (avec Christophe Deloire) et Les islamistes sont déjà là. Marie-Christine Tabet est directrice adjointe des rédactions du Parisien. Elle a co-écrit plusieurs livres dont L'argent des politiques et Vie et mort de la SNCF (avec Christophe Dubois).
La crise de régime que nous vivons en France n’est pas qu’une affaire de droit constitutionnel. Elle touche les institutions, mais aussi les compromis sociaux et l’horizon de sens donné au pays. Sur ces trois dimensions, la Ve République accumule désormais les contradictions et les archaïsmes. Sa vulnérabilité augmente face aux tentations autoritaires. Un nouveau partage des pouvoirs serait salvateur, pour une République enfin sociale et écologique.
" J'ai vu ce qu'un journaliste ne pourra jamais voir et je vous dis ce qu'un politique ne pourra jamais dire.
Je pensais bien connaître le milieu politique. Puis je suis entré dans l'arène et j'ai été surpris chaque jour. Les pièges, les coups bas, les coups de théâtre, les faux-semblants, les faux amis, tous les arcanes de cet univers : les médias qui l'animent, le conditionnent, le détournent, le retournent ; les sondeurs qui le façonnent et les politiciens qui en vivent.
Ces rouages bien huilés d'un milieu que j'ai dérangé.
Vous allez vivre à mes côtés cette campagne hors normes, belle, risquée, haletante, comme on ne vous l'a jamais montrée, et tout savoir de mes fiertés, de mes regrets, mes angoisses et mes plus belles rencontres.
Je vous livre ce que j'ai appris de notre pays, de notre peuple, ses fractures, ses espoirs, ses paradoxes et ses combats à venir, tout ce que cette élection va enfanter dans les mois, les années à venir.
Vous l'aurez compris : je n'ai pas dit mon dernier mot. "
L'arrivée au pouvoir, en France, des extrêmes droites?? Ce n'est plus seulement possible, c'est presque probable. Dans ce nouvel essai, qu'on pourrait prendre pour la suite et fin des Mémoires d'outre-vies, Jean-François Kahn nous interpelle collectivement?: comment en est-on arrivé là?? Car si, outre un pouvoir en fin de course, les droites et les extrêmes droites, les gauches et les extrêmes gauches, continuant sur la même voie, refusaient de remettre en question les discours, les orientations, les pratiques qui nous ont conduits à ce qu'on en soit là, cette issue, qui plongerait notre pays dans une situation de quasi-guerre civile, deviendrait inéluctable. Donc nécessité, nécessité absolue (à 85 ans, on n'a plus rien à perdre) de tout dire, tout, sur la responsabilité des politiques, des intellectuels et, surtout, des médias, des deux bords. Quitte à se heurter à un double refus d'écouter et d'entendre car les lecteurs découvriront ce que, selon l'auteur, et bien qu'il ait essayé de passer outre, on n'avait ni la possibilité ni le droit de dire. C'est pourquoi, faute d'en pleurer de rage, afin de surmonter la déprime, et au-delà des racines idéologiques et culturelles du désastre qu'il analyse sans concession, il nous propose accessoirement d'en rire. D'un rire qui se veut libérateur.
C'est l'an 1 d'Indignez-vous ! Près de quatre millions du petit livre beige répandus sur la planète. Dans l'élan des éditions étrangères, Stéphane Hessel a précisé ses positions sur Israël, la Palestine, rendu un hommage exceptionnel à l'inventeur des Nations unies, le président américain Franklin Roosevelt ; il est revenu sur la non-violence. Cette édition anniversaire intègre ces ajouts, mais aussi des corrections de lecteurs, des photos inédites, sans oublier la fabuleuse histoire de ce soulèvement desconsciences.
682, c'est le nombre de jours que Roselyne Bachelot a passés au ministère de la Culture sous la présidence d'Emmanuel Macron. Dans ce journal d'une ministre, Roselyne Bachelot fustige le bal des hypocrites, ceux qui n'ont pas voulu reconnaître la culture comme
"bien essentiel", ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues alors qu'elle luttait pour garder en vie les salles de spectacles, le cinéma, les troupes de théâtre. Elle n'oublie pas les technos de tout poil et les obsédés de l'ordre sanitaire, qui laissaient circuler les rames de métro bondées mais interdisaient l'ouverture des théâtres et des cinémas. Elle égratigne certains artistes qui ont joué les victimes sacrifiées alors que l'argent public coulait à flot et décrit sans complaisance les complots misérables de politiciens en perdition. Roselyne tire à vue.
Dans Macron président, la fin de l'innocence, un documentaire à sa gloire diffusé sur France 3, le président de la République Emmanuel Macron dit à propos de la Commune : « Versailles, c'est là où la République s'était retranchée quand elle était menacée ».
Les communards ont affublé Thiers, le boucher de la Commune, d'un certain nombre de sobriquets : Adolphe-le-Petit, Général Boum, Coeur Saignant, Obus 1er, Crapaud Venimeux, Tamerlan à Lunettes, César en raccourci, Satrape de Seine-et-Oise, Petit Jean-Foutre, Général Tom Pouce, Croquemort de la Nation.
Chez Jules Vallès il y avait aussi : « Foutriquet ».
Michel Onfray
Dans la pure tradition du libelle politique, Michel Onfray ose un portrait irrévérencieux d'Emmanuel Macron et dresse un bilan sans concession du quinquennat de l'« en même temps ». Cet essai mordant et drôle offre aussi, à l'heure des présidentielles, une édifiante radioscopie de notre société et de la faillite de sa classe politique.
Indispensable à quiconque entend voter... ou pas.
« L'idée de ce livre trouve sa source dans l'effondrement des tendresses pendant la période du confinement : les décès et abandons dans les Ehpad, la mort de nos anciens dans une effroyable solitude, avec pour les vivants l'impossibilité de faire leur deuil ; et à l'autre bout des âges, le profond traumatisme des enfants et adolescents subissant le masque, les tests, les angoisses, l'isolement, la privation d'école et l'absurde interdiction des espaces verts et des plages. L'action politique prenait alors le visage cruel d'un appareil de décision sans pitié, restreignant les libertés et réprimant la culture considérée comme bien non essentiel , sans débat et en multipliant les abus de pouvoir. Ma génération politique, au-delà des clivages partisans, n'aurait jamais pensé connaître un tel effondrement des repères et des méthodes de gouvernance. Cruauté de l'inaction climatique planétaire aussi, qui fait tous les ans des millions de déplacés et de morts, principalement sur le continent africain, victime principale et certainement la moins coupable. Cette crise climatique fait dire à des jeunes ici et ailleurs : à quoi bon mettre au monde des enfants ? Je n'ai pas donné plus de trente ans à la vie politique pour rester, bras ballants, devant cette triste faillite de la transmission de vie.Cet ouvrage est aussi une promesse faite, il y a une dizaine d'années, à Stéphane Hessel. Il nous redirait aujourd'hui, c'est certain : Indignez-vous ! Je m'inscris dans sa continuité, humblement face à son vécu de résistance et de captivité. La répétition de l'histoire, en version aggravée, est évidente : la mondialisation libérale et la loi sans pitié du profit spéculatif détruisent tous les efforts collectifs de protection, ici et dans tous les pays du monde.La cruauté ne cesse de faire reculer la civilisation et j'ai le devoir de témoigner, en incluant la parole de ceux qui se sentent happés par ce déclin. Car écrire, c'est déjà agir. La politique doit emprunter à l'amour comme barrage à la cruauté. J'ai cherché à réfléchir à voix haute, à tout ce que la politique doit à l'amour, et à tout ce qu'elle pourrait lui apporter en retour, en force de réparation et en élévation des consciences. J'ai écrit ce livre comme on aime, librement et à coeur ouvert. »
Ségolène Royal
Le récit palpitant des relations entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ; et, au-delà, entre la France et la Russie depuis la chute du mur de Berlin. Une partie d'échecs perdue d'avance. « Quelques heures après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022, Emmanuel Macron, "choqué et incrédule" selon un membre de son entourage, appelle le maître du Kremlin et lui demande d'arrêter les combats et d'engager avec Zelensky un processus de négociations... Jusqu'au dernier moment, le président français a donc pensé que Vladimir Poutine était un être rationnel, qui allait faire passer les intérêts de son pays avant ses rancoeurs et son idéologie. Mais la réalité est là : quand tonnent les premiers canons et que les ciels des villes ukrainiennes s'illuminent de feux d'artifice mortels, Macron semble abasourdi alors que se noient ses illusions. À l'autre bout du téléphone, il entend un président empli de haine et de désir de vengeance, comme s'il était habité par le démon. Enfermé dans un monde parallèle, dont les fenêtres sur l'extérieur sont verrouillées à double tour, Vladimir Poutine irradie de colère contre cette Ukraine qui lui tourne le dos et qui regarde amoureusement vers l'Ouest, vers l'horizon interdit. Il éructe : "Je sais que Zelensky est terré dans son bunker comme Hitler. Mais je sais où est son bunker... Soit je rase l'Ukraine, soit je coupe sa tête politique." » Isabelle Lasserre
En décrochant un second mandat le 24 avril 2022, Emmanuel Macron est entré dans l'Histoire. C'est aussi à partir de ce jour qu'il a traversé un très long passage à vide, qui allait compliquer la suite de son quinquennat.
À Matignon, il n'a pas pu nommer la Première ministre qu'il avait initialement choisie. À l'Assemblée nationale, il n'a pas ob tenu, loin de là, la majorité absolue. À l'Élysée, il a perdu cer tains de ses plus proches.
Durant cette période, où le pays a été à l'arrêt, son écosystème a explosé. Ses choix ont été incompris par son propre camp. Un compte à rebours, puisqu'il ne pouvait plus se représenter, s'est immédiatement enclenché, rognant son autorité...
Les " cent jours ", c'est ainsi qu'il est de tradition de dénommer la période qui suit l'élection du chef de l'État. Pour Emmanuel Macron, ils ont été des jours sans.
Ludovic Vigogne en livre le récit inédit. Il raconte la haine du chef de l'État pour Édouard Philippe, sa complicité avec Nicolas Sarkozy, son attachement pour Jean Castex. Il révèle les luttes de clans et les jeux d'influence. Il dessine le portrait d'un président qui a perdu la main, et peut-être laissé échapper son destin.
Jean-Pierre Chevènement évoque les sujets d'actualité à la lumière de son engagement et de son expérience.
Radicalisation et violence à tous les étages, surgissement
face aux États-Unis d'un rival systémique - la Chine -
plus puissant que ne le fut jamais l'URSS, l'Europe coincée
entre les deux géants, invasion de l'Ukraine par la Russie,
retour de l'arme nucléaire dans le calcul des stratèges. Jean-
Pierre Chevènement nous donne sa lecture d'un monde
fracturé sur lequel le sommeil de la Raison semble s'être
installé.
Après un magistral résumé des mutations du capitalisme
contemporain, l'auteur montre comment l'Europe, subterfuge
de la mondialisation libérale, ne s'est pas préparée aux
épreuves qui l'attendent et se trouve précipitée, par une logique
de pouvoir incontrôlée, vers une confrontation apparemment
inévitable.
Pour y parer, il n'y a pas qu'une seule réponse. Il faut à
la fois relever l'Europe par la démocratie qui vit dans ses
nations, réapprendre à produire à notre pays, redécouvrir
l'État, remettre la citoyenneté et la puissance de l'éducation
au coeur de la République, refaire enfin de la France la messagère
de l'universel et des valeurs des Lumières.
Ce 1er février 2020, une téléconférence secrète rassemble un petit cercle de chercheurs de renommée mondiale sur trois continents.
Leur point commun? L'étude des virus les plus dangereux.
Ce jour-là, à la suite du confinement qui vient d'être imposé dans une ville chinoise inconnue, quatre virologues réputés confient leurs soupçons: des manipulations génétiques auraient-elles échappé à ceux qui les avaient initiées?
Le contenu exact de cette réunion ultra-sensible n'a filtré qu'en 2022, après deux ans de secret.
Il révolutionne l'histoire officielle de la pandémie : car tout montre que la chauve-souris et le pangolin sont innocents! Problème: la Chine et la France ont leur part de responsabilité.
Révélées pour la première fois dans ce livre, des notes confidentielles, émises à la veille de la pandémie par la diplomatie et certains services français, trahissent la crainte prémonitoire d'un accident à Wuhan... Polémiques et règlements de comptes côté français aggravent encore une situation déjà tendue. S'appuyant sur des témoignages et des documents exclusifs, Jérémy André, journaliste au Point, mène son récit comme un thriller haletant pour retracer la plus grande controverse scientifique de notre temps.
Au mieux méconnu, le plus souvent caricaturé, le mouvement antifasciste en France fait l'objet de nombreux fantasmes. Qu'ils soient politiques, médiatiques ou policiers, ils font tous de « l'antifa » soit un « casseur », voire un tueur de flics en puissance, soit un « jeune étudiant idéaliste en mal de sensations fortes », comme fut présenté Clément Méric au lendemain de son meurtre par des skinheads néonazis. Bien loin de ces préjugés, cet ouvrage retrace l'histoire récente du milieu antifasciste et la constitution de ses différentes tendances, met au clair la question épineuse de son rapport à la violence, et brosse le portrait de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui se mobilisent en son nom. Derrière les cagoules, les fumigènes et les slogans, Sébastien Bourdon, dont c'est là le premier livre, montre grâce à un accès inédit à cette mouvance qui sont réellement ses militants et militantes ; leurs combats et leurs façons de lutter ; et ce que représente cette nouvelle génération d'antifascistes. Images à l'appui, il permet également de découvrir les codes et représentations visuelles du milieu, de ses références historiques à ses revendications, en passant par ses détournements de la culture populaire.
Journaliste indépendant, Sébastien Bourdon travaille régulièrement pour Mediapart et a notamment contribué à une série d'enquêtes sur la présence de néonazis dans l'armée française.
Jacques Chirac, condamné pour atteintes à la probité. Son Premier ministre, Alain Juppé, condamné. Nicolas Sarkozy, deux fois condamné et multi-mis en examen pour avoir été financé par une dictature étrangère. Son Premier ministre, François Fillon, condamné. Un ministre responsable de la lutte contre la fraude fiscale, Jérôme Cahuzac, condamné pour… fraude fiscale. L’actuel ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, mis en examen pour avoir fait pression sur des magistrats anti-corruption. On peut chercher longtemps, aucune autre grande démocratie occidentale contemporaine n’est lestée d'un tel CV.
Pour un « petit candidat » comme Philippe Poutou, une campagne présidentielle est un moment particulier en ce qui concerne les phénomènes de médiatisation. Alors qu'en temps « normal » nous ne sommes guère médiatisés, une campagne est un moment de sur-sollicitation, qui est non seulement intéressant à raconter et à analyser en soi, mais qui joue en réalité un rôle de « dévoilement » de certains traits saillants du fonctionnement global des médias en général et du journalisme politique en particulier.
Exemples - et anecdotes révélatrices - à l'appui, nous racontons ce qu'est, concrètement et au quotidien, la médiatisation d'un candidat comme Philippe Poutou durant une campagne présidentielle.
Philippe Poutou, ouvrier et candidat à trois reprises à l'élection présidentielle.
Julien Salingue, politiste, spécialiste des médias.
Béatrice Walylo, enseignante, a codirigé Ford Blanquefort même pas mort avec Philippe Poutou (Libertalia, 2018).
La voix singulière et le franc-parler du secrétaire national du Parti communiste français.Inconnu du grand public avant la présidentielle de 2022, Fabien Roussel est aujourd'hui l'une des personnalités de gauche préférées des Français. Après le succès de son précédent livre,
Ma France, heureuse, solidaire et digne, le secrétaire national du PCF tire les enseignements des scrutins présidentiels et législatifs et donne sa vision des défis que doivent relever la gauche et les communistes français.
Fabien Roussel fait entendre une voix singulière, nourrie par ses multiples rencontres avec cette France qui travaille, qui souffre autant qu'elle aspire au bonheur. Il affirme avec force l'urgence d'en finir avec la société du chômage, de retrouver une indépendance énergétique, de lutter contre le patriarcat, mais aussi d'écouter les Français, de combattre le poison de l'extrême droite, de convaincre les déçus de la gauche et tous ceux qui ont renoncé à voter.
Avec le franc-parler qu'on lui connaît désormais, Fabien Roussel n'évacue aucun sujet : le score décevant du premier tour de la présidentielle de 2022, les résultats des législatives, le " plafond de verre " que la gauche doit briser pour être majoritaire... " Je suis convaincu que tous nos efforts paieront. Les Jours heureux sont devant nous. "
Cet essai est le procès d'une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan de l'information médiatique. L'autrice analyse la façon dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants, qui ont reboublé d'efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique autour des figures d'Emmanuel Macron, de Marine Le Pen et de leurs thématiques sécuritaires et économiques.
Basé sur une documentation précise, l'ouvrage retrace l'effondrement intellectuel du "journalisme politique", qui a perdu tant en substance qu'en consistance, laissant le storytelling remplacer l'information. L'autrice aborde notamment le traitement des différents projets de réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV du gouvernement...
S'appuyant sur l'émergence de la com' comme cadre politique et journalistique, Pauline Perrenot (Acrimed) dévoile le monopole absolu de la pensée libérale dans les médias et l'imbrication de la profession avec le monde patronal.
Un président créé de toutes pièces par les médias, la croisière journalistique de l'extrême droite, des emballements réactionnaires qui ponctuent les séquences des chaînes d'information... drôle d'état que celui de la presse dans l'Hexagone. Pauline Perrenot s'appuie sur le traitement des thèmes qui ont "fait" l'actualité : maintien de l'ordre, sondages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour.
Michel Rocard, portrait intime et informé d'un homme d'État contrariéDeux ans avant sa mort en 2016, Michel Rocard rédige un texte testamentaire intitulé " J'irai dormir en Corse " ; quelques pages d'une désarmante sincérité, destinées à tirer les enseignements d'une vie, crier sa colère contre l'aveuglement des puissants, déclarer son amour pour sa femme Sylvie et pour l'île de Beauté où il souhaite se faire inhumer. Grâce à la découverte de documents plus politiques et personnels (notamment ses carnets de scout rédigés pendant la guerre) et aux confidences recueillies du temps de leur complicité, Jean-Michel Djian révèle ici un Rocard méconnu, esseulé et farouchement déterminé à pratiquer son " parler vrai ". Un universaliste engagé qui en veut à tous ceux qui, au sommet de l'État ou dans les médias, ne cherchent plus à comprendre la complexité du monde ni à agir au nom de l'intérêt supérieur de l'humanité.
Ce portrait, d'une finesse remarquable, est celui d'un " enchanteur désenchanté ", fatigué, à l'entame du IIIe millénaire, de pratiquer un " métier de sauvage ", mais qui force aujourd'hui encore l'admiration pour ses pensées visionnaires et son intégrité.
Ses deux best-sellers (Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise ? et Décidément, ILS n'ont toujours rien compris), ont créé la polémique. Ancien expert auprès de l'OMS, le professeur Christian Perronne s'est vu reprocher sa position très critique sur la gestion de la crise sanitaire du Covid 19. Celui qui n'a jamais été interdit d'exercer, ni radié par le Conseil de l'ordre des médecins, ni jugé coupable de diffamation par un tribunal, persiste et signe dans ce nouveau livre. Il répond ici aux questions que tout le monde continue de se poser mais que les « autorités compétentes » laissent en suspens :
Pourquoi le Covid-19 est-il si résistant ?Les vaccins sont-ils tous aussi efficaces ?Avec le recul, quel est le vrai bilan de la politique sanitaire en France ?Pourquoi les polémiques ont-elles été aussi violentes ?Comment se sont comportés pendant cette crise les laboratoires pharmaceutiques mondiaux ?Sommes-nous condamnés à nous faire vacciner tous les 6 mois ?... Et 27 autres questions sans réponse !
Le Professeur Christian Perronne a été pendant une décennie chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de Garches. Il est médecin, spécialiste des virus et professeur d'université.
Ce livre analyse l'abandon par les « nouveaux démocrates » des classes populaires et des syndicats au profit des classes aisées et cultivées. Ce choix pour l'« économie de la connaissance » a condamné les travailleurs manuels et les catégories peu diplômées à la relégation sociale et à une forme de plus en plus agressive de mépris culturel.
Dépréciées par le parti qui leur servait autrefois de véhicule politique, les classes populaires sont devenues plus attentives aux thématiques identitaires de démagogues réactionnaires. L'histoire mondiale récente - des mandats de Trump et de Bolsonaro aux élections de Biden et de Macron - n'a fait que confirmer les analyses de l'auteur.
Aux États-Unis comme en France, la méritocracie s'est installée sans complexes, mettant à mal les services publics, faisant du marché du travail un marché contractuel profondément défavorable aux petits salariés, démantelant le syndicalisme. Aux États-Unis comme en France, en cajolant les hauts salaires, la « gauche » a pavé la voie (royale) à l'extrême droite.
Ce livre, véritable plaidoyer contre la méritocratie et pour reconsidérer les classes laborieuses, offre un rappel que la gauche n'est pas moins responsable que la droite de l'explosion récente des inégalités, grâce à une analyse du modèle américain mis en oeuvre en France, de Hollande à Macron.
Journaliste et essayiste, Thomas Frank écrit régulièrement pour Le Monde diplomatique et Harper's des articles d'analyse sociale et politique de la situation américaine. Cofondateur et rédacteur en chef du magazine The Baffler, il est l'auteur d'une demi-douzaine d'ouvrages.
Comment parler d'humanisme aujourd'hui? À partir d'une lecture anthropologique de Montaigne, ce livre aborde cette question par la notion de diversité au sein d'une humanité une : la capacité à concevoir et juger font de l'humanité une seule espèce. Lire Montaigne permet d'aller vers la reconnaissance de « l'humanité des autres», celle de tous ceux qui ont résisté à l'esclavage, à la conversion forcée, au colonialisme, à l'inquisition. Sa voix lointaine nous fait entendre ceux qui crient justice en disant que «la vie des Noirs compte», ou ceux qui sont devenus une «humanité mobile», exposés au sort funeste de la noyade ou de la mendicité, et qu'on appelle «migrants».
En récusant les concepts de «sauvage», de «primitif», de «barbare», c'est le bon sens de tous qui est dans ce livre honoré, un bon sens qui est à la base de tout acte de résistance, c'est-à-dire de tout acte de liberté.
Ali Benmakhlouf est professeur à l'université de Mohammed VI Polytechnique (Maroc), directeur du Centre d'études africaines. Auteur de nombreux ouvrages sur la philosophie de la logique, la philosophie arabe classique et l'éthique médicale, il a notamment publié aux éditions Albin Michel Pourquoi lire les philosophes arabes (2015, rééd. en poche 2020), et La Conversation comme manière de vivre (2016, réédité en 2022).