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Comme Socrate, Épictète n'écrivit rien. Ce fut son disciple Flavius Arrien qui, ayant suivi sous Trajan les leçons d'Épictète à Nicopolis, rédigea les notes qu'il avait prises en écoutant son maître. De là sortirent les "Entretiens" d'Épictète en huit livres, dont il ne nous reste plus que quatre. De tous ces entretiens, Arrien lui-même en tira ce qui lui parut essentiel, pour le condenser en un petit livre qu'on pût toujours et avoir sous la main et porter avec soi: le "Manuel d'Épictète". Simplicius, qui enseignait à Athènes lorsque les écoles de philosophie païenne furent fermées, en 529, par Justinien, composa un commentaire très développé de ce Manuel. Ce petit livre, dit-il, «est une arme de combat qu'il faut toujours avoir à sa portée, et dont il faut que ceux qui veulent bien vivre soient toujours prêts à se servir». Admiré par les païens, ce Manuel le fut non moins par les chrétiens. Saint Nil, disciple de saint Jean Chrysostome, puis anachorète, l'adapta, avec d'insignifiantes modifications, à l'usage de la vie des ermites du mont Sinaï, et la règle de saint Benoît elle-même en fit passer plus d'un précepte dans le monachisme occidental. Traduit plusieurs fois en français dès le XVIe siècle, le "Manuel d'Épictète" eut la singulière fortune de faire l'impression la plus vive sur le génie de Blaise Pascal. C'est, en effet, un des livres les plus réconfortants que la pensée grecque nous ait laissés.
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Dans ce dialogue empli de sagesse, Caton est désigné comme l'avocat de la vieillesse contre quatre chefs d'accusation : elle empêcherait de briller dans la vie publique, affaiblirait le corps, interdirait les plaisirs et ferait sentir l'approche de la mort. Pour Caton au contraire, la vieillesse est l'âge le plus propice aux oeuvres accomplies de l'esprit, le corps étant délivré de la servitude des sens. Elle prépare l'âme à la libération totale procurée par la mort. Caton suggère une attitude exemplaire et loue l'expérience. Celui qui n'attend que de lui-même n'a rien à craindre des lois de la nature : "La faiblesse convient à l'enfance ; la fierté à la jeunesse ; la gravité à l'âge mûr ; la maturité à la vieillesse : ce sont autant de fruits naturels qu'il faut cueillir avec le temps."
Né en 106 av. J.-C., mort en l'an 43, Cicéron put très jeune démontrer ses talents d'orateur, devenir grand avocat de Rome et connaître la gloire, lors du procès qui conduisit à la condamnation de Caius Verrès, gouverneur concussionnaire de la Sicile. Consul, il écrivit des oeuvres de philosphie politique (De oratore, De re publica et De legibus) et un Brutus. Défenseur d'un idéal de formation universelle, il est souvent placé à l'origine de l'humanisme tel que conçu à la Renaissance. -
Les Stoïciens ; une philosophie de l'exigence
Christelle Veillard
- ELLIPSES
- 28 Mars 2017
- 9782340058606
" La part la plus considérable de la vie se passe à mal faire, une large part à ne rien faire, toute la vie à n'être pas à ce que l'on fait ". Tel est le constat de Sénèque, dans la première des lettres qu'il adresse à son ami Lucilius. Par-delà les siècles, les stoïciens continuent de nous parler, toujours de manière aussi frappante. Ils font la promesse d'un homme libre et puissant ; d'un homme qui tire sa tranquille assurance d'une vision ultra-rationnelle du monde. Approche trop brutale ? Rigueur excessive ? Loin d'être un donneur de leçons, le stoïcien nous propose un modèle d'une grandeur inégalée. Lire un texte stoïcien, ce n'est pas simplement être appelé à " faire mieux ", à " donner son maximum " ou encore à " s'efforcer d'être meilleur ". C'est d'abord et avant tout, prendre une grande bouffée d'un air si frais qu'il pourra paraître glacé à certains et peut-être impropre à toute respiration ultérieure. Car la méthode du stoïcisme est la suivante : ne plus jamais respirer comme avant ; ne plus jamais vivre comme avant. à cette condition l'on pourra faire de soi une citadelle imprenable. Cet ouvrage est une invitation à sauter à pieds joints dans le système stoïcien, afin d'aspirer à pleines bouffées l'air frais qui en provient.On en parle dans les Chemins de la philosophie sur France Culture.
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Cinq siècles séparent Zénon de Cittium, fondateur de l’école stoïcienne, de Marc Aurèle, que l’on considère comme son dernier représentant. Durant toute cette période, l’unité doctrinale de l’école s’est, dans ses grands principes, maintenue tout en laissant la possibilité à chacun de ses maîtres de contribuer à l’enrichissement de cet eudémonisme, recherche de la vie heureuse que seule la vie vertueuse peut produire. C’est donc dans le déploiement des vertus que l’être raisonnable porte en lui que se joue la possibilité de connaître la vie heureuse qui n’est, quant à elle, pas simplement une affaire de connaissance ou de contemplation, mais qui se dessine avant tout par les actes dans lesquels nous nous engageons et dans lesquels nous engageons un rapport à nous-même en même temps qu’au monde et à autrui ; triple rapport que la raison, pour peu que nous acceptions de l’écouter, peut guider favorablement. Si le mot d’ordre stoïcien en vue de la vie heureuse est de « vivre sous le commandement de la raison », encore faut-il œuvrer à installer ce commandement ce qui, compte tenu de nos faiblesses, est l’objet d’un combat permanent que la philosophie ou plutôt la pratique philosophique nous donne les moyens de mener, sans doute pas pour devenir des sages parfaits et achevés mais bien plus pour « tenir notre rôle d’homme », suivant l’expression emblématique d’Epictète.Jean-Marc Bryard est professeur agrégé de philosophie, il enseigne au lycée international Charles de Gaulle à Dijon. Il est également chargé de cours à l’université de Bourgogne depuis 2015.
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Fondée au IIIe siècle avant notre ère, l’école stoïcienne s’est rapidement imposée comme la philosophie dominante de l’Antiquité, et notamment à Rome où elle s’harmonisait pleinement avec la rigueur et la vertu prônée par les Romains. Chose rare, le stoïcisme était répandu dans toutes les classes sociales si bien que, parmi ses grands noms, on retrouve tant un esclave (Épictète) qu’un empereur (Marc-Aurèle). Le stoïcisme a imprégné l’imaginaire populaire, de sorte que l’image qu’on se fait traditionnellement du philosophe, en tant que personne détachée des aléas de la vie, correspond en fait à l’image du stoïcien. Étudier le stoïcisme, c’est donc étudier un moment fondamental de la pensée occidentale, mais surtout s’ouvrir à une nouvelle manière de vivre. En effet, les philosophies antiques n’étaient pas seulement des constructions théoriques menant à une représentation particulière du monde, mais cette représentation devait conduire à une pratique permettant de mener une vie bonne, soulagée de toute tristesse et menée par la vertu. Cet ouvrage présente l’essentiel de la doctrine stoïcienne, suivant la division introduite entre logique, physique et éthique. Composé de citations commentées, il se veut une introduction accessible à tous ceux désirant en apprendre plus sur cette pensée et cette pratique.
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Le stoïcisme fait partie de notre patrimoine. Il a marqué très profondément notre histoire, y compris dans des domaines où on ne l’attendrait pas. Son image austère et grandiose lui confère une noblesse saluée, mais un peu rébarbative. En réalité, c’est une philosophie souvent mal comprise, qui déborde très largement le cadre de cette image. Les œuvres des trois premiers siècles de l’école ont disparu, ce qui nous oblige à en reconstituer la pensée à partir des fragments et des témoignages qui ont franchi l’épreuve du temps. Et, au-delà de ce travail d’archéologie textuelle, nous avons à découvrir une philosophie qui reste encore largement méconnue parce qu’elle a été occultée par le platonisme, et théâtralisée par la représentation spectaculaire que les Romains en ont donnée. Paradoxalement, les outils modernes permettent aussi de mieux comprendre les philosophies du passé, et les notions de système et d’information nous ouvrent une nouvelle lecture du stoïcisme. C’est une philosophie de l’information, dont nous pouvons aujourd’hui prendre toute la mesure. Le stoïcisme nous donne des outils philosophiques grâce auxquels nous pouvons dépasser les impasses du dualisme et notre impossibilité de conceptualiser les rapports de la pensée et du corps autrement que sur le mode de l’altérité ou de la réduction. Entre un spiritualisme dualiste et un monisme matérialiste, le stoïcisme trace une voie peut-être encore plus féconde aujourd’hui qu’elle ne l’a été dans l’Antiquité. Dans ce cours, J.-J. Duhot, qui a, par ses livres et ses articles, apporté une importante contribution à la connaissance du stoïcisme, opère une synthèse d’un demi-siècle de recherche.Jean-Joël Duhot est enseignant-chercheur émérite à l’université Jean Moulin Lyon III.
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Le Manuel d'Épictète expose les principes philosophiques qui mènent au stoïcisme, doctrine qui permet de mener une vie heureuse et juste. Ce texte court est un résumé de l'enseignement d'Epictète écrit par un de ses élèves, où sont donnés, de manière logique et illustrée d'exemples quotidiens, les idées fondamentales qui permettent un accès à la sagesse.
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La vie heureuse : de la brièveté de la vie de Sénèque
Cyril Morana
- Bréal
- Philothèque
- 11 Août 2023
- 9782749554112
Lire et comprendre une œuvre.
Cet ouvrage a pour ambition de donner aux étudiants à la fois une vue d'ensemble, indispensable pour comprendre les enjeux philosophiques, et les outils pour lire et comprendre un texte précis.
Pour cela, l'élève dispose des éléments de lecture et d'analyse de l'œuvre dans son ensemble, du texte intégral de La Vie heureuse suivie de La Brièveté de la vie Sénèque, de différents outils (lexique, sujets de dissertation, bibliographie) lui permettant d'adapter sa lecture à ses besoins. -
Plongez-vous dans l'analyse du Manuel d'Épictète pour approfondir votre compréhension de l'oeuvre !
Que retenir du Manuel, le texte condensé de la pensée d'Épictète ? Retrouvez toutes les subtilités de cette oeuvre dans un commentaire original et complet pour approfondir votre réflexion sur le livre.
Vous trouverez dans cette fiche :
o Une introduction sur l'oeuvre et son auteur
o Une mise en contexte
o L'explication et l'analyse du texte
o Conclusion
L'outil indispensable pour percevoir rapidement ce qui fait du Manuel une « arme de combat qu'il faut toujours avoir à sa portée » !
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Destinée avant tout à un public de néophytes et aux lycéens qui préparent le bac de philo, LePetitPhilosophe.fr propose des analyses d'oeuvres philosophiques classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles aux formats papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers toute la philosophie. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir les plus grands penseurs d'hier et d'aujourd'hui.