"Croire en Dieu est pour un homme la décision intellectuelle la plus importante de sa vie. Faire le choix de croire implique donc de le faire en connaissance de cause. Mais est-ce toujours le cas ?"
Pierre Jourde
Des milliards d'hommes croient en un être suprême. Ils adhèrent à des dogmes compliqués. Ils obéissent à des prescriptions qui réglementent leur nourriture, leur habillement, leur sexualité. Pour eux, ce qu'ils croient est absolu. Pourtant, l'existence de cet être n'est pas évidente. Il faut donc supposer que les croyants y ont réfléchi. Ils ont examiné ce qui pouvait prouver l'existence de Dieu, ont confronté ce qu'ils croient à ce que la science nous dit. En fait, on est étonné de constater que ce n'est pas le cas. On croit parce que la majorité des gens, dans son pays, dans son milieu, dans sa famille croient. Mais alors, comment une telle croyance peut-elle prétendre à l'absolu ? Est-ce qu'il ne faut pas y regarder de plus près ?
Vivre sans pourquoi, quitter la dictature de l'après, se détacher du poids du qu'en-dira-t-on, oser un amour plus vrai, tout cela réclame un véritable art de vivre. Alexandre Jollien retrace ici l'itinéraire spirituel qui l'a conduit à tout quitter pour s'installer avec sa femme et ses trois enfants en Corée du Sud. Avec humour, il raconte comment il se met à l'école de Jésus et du Bouddha. Il confie ses doutes, ses désillusions, ses joies et ses péripéties. Il livre les leçons apprises en chemin et l'enseignement lumineux qu'il en tire, un appel toujours plus fort à descendre au fond du fond pour trouver la paix, la joie et un authentique amour du prochain.
Ce journal spirituel est une invitation à mettre en pratique une ascèse très concrète : de ton corps, de ton âme et de l'autre, tu prendras grand soin.
Né en 1975, Alexandre Jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physiques. Philosophe et écrivain, il est l'auteur d'une œuvre qui s'attache à un lectorat toujours plus large depuis Éloge de la faiblesse (Cerf, 1999, prix de l'Académie française) et, au Seuil : Le Métier d'homme (2002), La Construction de soi (2006), Le Philosophe nu (2010), et Petit Traité de l'abandon (2012).
Dieu existe-t-il vraiment ? Est-ce lui qui a créé le Ciel et la Terre ? Et comment accepter qu'il tolère les guerres, les maladies, le Mal ? Peut-on croire à la résurrection de Jésus ? Quelle est la différence entre le Dieu des chrétiens, celui des juifs, celui des musulmans ? Il n'est pas facile de répondre à ces questions et à beaucoup d'autres que les enfants se posent, même lorsqu'ils n'ont pas l'occasion d'en parler aux adultes. Jacques Duquesne, auteur de livres qui ont rencontré un grand écho (Jésus et Le Dieu de Jésus), a su parler de al foi et de l'amour, trouver les mots simples, les exemples parlants, les réponses claires à ces questions complexes, parce qu'il a écrit ce livre pour ses petits-enfants et avec eux, dans un dialogue libre et vrai.
Les discours religieux fondamentalistes actuels expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d'éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il alors couvrir sa nudité ? Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ?Delphine Horvilleur analyse successivement les sens de la pudeur et de la nudité, l'obsession du corps de la femme et sa représentation comme "être orificiel" pour proposer une autre interprétation de la tradition religieuse. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l'instrument de sa domintation. Ainsi nous montre-t-elle comment la nudité recouverte d'Adam, d'Eve ou de Noé, renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l'origine destiné, non à rejeter, mais à approcher l'autre. Comment le féminin concerne aussi les hommes qui endossent, dans la prière et la pratique judaïques, les attributs des femmes et du maternel. On découvre alors, dans cette plongée au coeur des grands monothéismes, un autre visage de la femme, de la pudeur, et de la religion.
Une rabbin et un intellectuel musulman s'entretiennent ici autour de l'essentiel : comment être juif ou musulman ? Quel rapport – semblable, différent, complémentaire... – à l'histoire, à la loi, aux rites et aux coutumes, à la laïcité, à la filiation, à la vérité ? Où en sont les femmes dans le judaïsme et l'islam d'aujourd'hui, quelle est leur place publique et privée ? Quelle relation entretiennent musulmans et juifs avec Dieu ?
La révélation dont les textes gardent la trace n'a de sens que dans des interprétations renouvelées au fil des générations : telle est la conviction qui rapproche, au-delà des différences, Delphine Horvilleur et Rachid Benzine, dans un dialogue à la fois vif et profond. La rabbin affirme que lire la Torah, c'est toujours se battre avec un texte complexe ; pour l'islamologue, se réclamer du Coran, c'est d'abord écouter une parole pour être " bien guidé ". La responsabilité religieuse consiste aujourd'hui à sortir de l'idéologie identitaire, du sacré intemporel qui fige la tradition dans le passé, à poursuivre avec les autres – tous les autres – un dialogue à la fois amical et franc, qui refuse les remparts du fondamentalisme religieux et laisse l'avenir ouvert.
Un livre d'une grande liberté de ton, particulièrement bienvenu en ces temps où il faut lutter contre les murs, symboliques ou concrets, que certains érigent comme s'ils étaient devenus l'unique salut possible.
Delphine Horvilleur est rabbin. Elle a publié En tenue d'Eve et Comment les rabbins font des enfants (Grasset, 2013 et 2015).
Rachid Benzine est islamologue. Il a publié Les Nouveaux Penseurs de l'islam (Albin Michel, 2004), Le Coran expliqué aux jeunes (Seuil, 2013) et Nour, pourquoi n'ai-je rien vu venir ? (Seuil, 2016, adaptée au théâtre sous le titre Lettres à Nour).
Trois femmes ont décidé d'écrire un livre ensemble.
Elles sont rabbin, imame et pasteure et ont abordé tous les sujets qui leur tenaient à coeur.
Quelle place pour les femmes dans leurs trois religions, marquées par des siècles de patriarcat ? Peut-on faire une lecture féministe de la Torah, de la Bible ou du Coran ? Comment réagir aux représentations souvent dévalorisantes du corps de la femme ? Comment distinguer ce qui relève du divin et de la tradition ? Qu'est-ce qui est sacré ? Elles apportent des éclairages théologiques passionnants et accessibles à tous. Elles s'appuient sur leur histoire, confrontent leurs parcours, réfl échissent et racontent les obstacles qu'elles ont surmontés, dans un climat d'écoute et de concorde qui irradie tout le livre.
Des femmes et des dieux est le fruit de leur rencontre. C'est un livre plein d'espoir qui nous aide à saisir l'essentiel.
Les précieux conseils d'un compagnon de route, bilan d'une vie passée au service des autres
Au long de mes cinquante-six ans de sacerdoce, j'en ai vu passer des sourires et des pleurs, des doutes et des affirmations, des appels à l'aide et des chants de joie ! J'ai croisé le chemin de nombreux blessés de la vie : des jeunes abandonnés à eux-mêmes, des vieux isolés, des malades, des couples fragiles. Et je n'oublie pas que, dans chacun de leurs regards, j'ai puisé de la force et de l'amour.
Ce livre, je l'ai pensé pour toi qui cherches à réussir ta vie, je l'ai voulu complet et riche de conseils, pour qu'à chaque instant tu puisses bénéficier de l'expérience du vieux hibou que je suis. Pas un jour sans qu'on me demande quoi faire dans des situations variées. À ces frères et sœurs en recherche, j'explique comment faire face, pardonner, vivre sa foi, aider quelqu'un dans le besoin, agir en solidarité...
Chacun mérite ton attention, y compris – et surtout – toi-même ! Apprends à t'aimer, et alors tu trouveras la bonté et la douceur. Ouvre-toi aux merveilles de la nature, aux mystères de l'au-delà ; apprends le langage de tes mômes et savoure le temps présent.
Que mes mots t'aident à te trouver, et qu'ils te soient messages d'espoir, de tolérance, de partage et d'amour.
Guy Gilbert
Qu'est-ce que le bonheur ? Quel est le sens de la vie ? Comment moins souffrir ? Comment mieux aimer ? Et si les réponses à ces grandes questions qui nous animent toutes et tous avaient déjà été données il y a deux mille ans ?
Un homme a prétendu y répondre et certains ont même vu en lui la présence du divin. Jésus rassemble encore à notre époque plus d'un tiers de la planète qui, même face aux avancées des connaissances et aux promesses de la technique, continue de croire en lui... Et s'il nous avait en fait donné toutes les clés pour pouvoir trouver le bonheur et la paix ?
Pourtant, pour celui qui n'est pas initié, ce message peut paraître désuet, illégitime ou décrédibilisé. Voici quelques pages pour tenter de mieux saisir ce qui anime le coeur de ceux qui le suivent aujourd'hui.
Ce livre est un bref chemin intérieur, une quête vers le bonheur, pour comprendre combien croire, si ça ne sert à rien en apparence, peut pourtant tout changer dans nos existences.
Et si le féminisme était l'avenir du christianisme ?
Tandis que le modèle patriarcal semble trouver son meilleur refuge du côté des religions, et que l'Église catholique connaît une crise
sans précédent, cette question semble plus que jamais essentielle. Cet ouvrage interroge l'attitude des Églises chrétiennes à l'égard des questions de genre : il propose un état des lieux qui s'appuie sur les sciences sociales, l'expérience d'associations engagées en faveur de l'égalité de toutes les personnes baptisées, mais aussi les travaux considérables des théologiennes féministes, encore peu connus en France. Penser les rapports de pouvoir, s'engager en faveur d'Églises inclusives, ouvrir de nouvelles perspectives théologiques pour repenser la vie pastorale, l'organisation ecclésiale, la liturgie et jusqu'à nos représentations de Dieu·e : voilà les contours d'un programme résolument féministe. Le nouveau souffle d'un christianisme en crise ?
Voici le traité de la seule révolution qui vaille : la libération intérieure. L'homme en cage, prisonnier des dogmatismes et des conformismes de pensée, est une ombre illusoire.
De l'exigence spirituelle présente de façon plus ou moins confuse dans chaque être humain, jusqu'à cette authentique libération, nous sommes conviés ici à parcourir toutes les étapes : se connaître soi-même, surmonter la peur, découvrir peu à peu le silence et la plénitude.
Réalisé à partir des conférences du grand philosophe indien, ce livre constitue une initiation accessible et brève à une philosophie dont la renommée et l'influence, au fil des générations, n'ont fait que grandir.
En explorant l'histoire de toutes les religions, Frédéric Lenoir explique comment l'homme a un jour eu besoin de Dieu et l'a fait à son image.
Quelle est la toute première religion de l'humanité ? Comment sont apparues les notions de dieu, de sacrifice, de salut, de délivrance, de prière, de clergé ? Pourquoi est-on passé du culte de divinités féminines à celui de divinités masculines ? De la croyance en plusieurs dieux à la foi en un Dieu unique ? Pourquoi la violence est-elle souvent liée au sacré ? Pourquoi y a-t-il plusieurs religions ? Qui sont les fondateurs des grandes traditions et quel est leur message ? Quelles sont les ressemblances et les différences fondamentales entre les religions ? Des premiers rituels funéraires des hommes préhistoriques aux grandes religieuses actuelles, Frédéric Lenoir explore de manière limpide l'univers foisonnant du sacré. Une question parcourt ce livre : à quoi servent les religions et pourquoi accompagnent-elles l'aventure humaine depuis l'aube des temps ?
Deuils, dépressions, naufrages éthiques, ruptures amoureuses, krachs existentiels... : parfois la vie se fait dure, voire terrible. Nul n'échappe à ces chutes qui nous placent face à la seule question qui vaille alors : saurons-nous traverser ces nuits et nous relever - autrement dit : ressusciter ?
Un solide équipement métaphysique peut nous aider à sortir de ces épisodes dramatiques de l'existence, à les commuer en situations résurrectionnelles. C'est d'une telle métaphysique, chrétienne, qu'il est question dans ce livre à la fois marqué par le tragique de la condition humaine et rempli d'espérance. Denis Moreau y entremêle réflexions philosophiques et témoignages personnels pour examiner quelques-unes des catastrophes que la vie nous réserve et décrire la façon chrétienne de tenter de les traverser, à la lumière de la foi en la résurrection du Christ. Parce que les petites résurrections dans nos vies sont comme des rejetons de la grande. Et que, ainsi que l'écrit Hemingway : « L'homme n'est pas fait pour être vaincu. L'homme peut être détruit, mais pas vaincu. »Denis Moreau est professeur de philosophie à l'université de Nantes. Auteur de plusieurs ouvrages sur Descartes et l'histoire de la philosophie moderne, il a aussi codirigé un Dictionnaire des monothéismes (Seuil, 2013) et publié des essais plus personnels où il conduit une réflexion philosophique sur le christianisme, parmi lesquels : Pour la Vie ? Court traité du mariage et des séparations (Seuil, 2014), Mort, où est ta victoire ? (Bayard, 2017), Comment peut-on être catholique ? (Seuil, 2018).
Habiter la Terre, notre Maison commune, de façon plus respectueuse et plus fraternelle. Faire de l'Eglise catholique un lieu d'authentique conversion écologique. Partager la vision chère au pape François d'une " écologie intégrale ". Telles sont les ambitions des évêques de France.
Habiter la Terre, notre maison commune, de façon plus respectueuse et plus fraternelle. Faire de l'Église catholique un lieu d'authentique conversion écologique. Partager la vision systémique, chère au pape François, d'une " écologie intégrale " combinant les dimensions environnementale, sociale, anthropologique et spirituelle.Les évêques de France ont décidé de faire de la conversion écologique une priorité de leur travail en commun. Durant trois années (2019-2022), chacune de leurs Assemblées plénières les aura vus cheminer en compagnie d'invités de tous âges, tous statuts et tous profils.
Les sujets traités n'épuisent certes pas toutes les dimensions de l'écologie intégrale ni tous les sujets graves auxquels est confronté notre temps. Mais, de la théologie de la création à la collapsologie, en passant par les enjeux alimentaires, ou encore le lien entre écologie et justice sociale, ces réflexions partagées n'en ont pas moins balayé un large spectre.
Une démarche qui a fait bouger les coeurs et les esprits, suscitant en cela des initiatives de terrain nombreuses, variées et pleines de promesses.
Parce que c'est bien d'un " chemin " ouvert qu'il s'agit, cet ouvrage propose plusieurs pistes d'engagements très concrets susceptibles de permettre aux diocèses, aux paroisses, aux mouvements et communautés catholiques de poursuivre et d'approfondir leur mobilisation, en lien avec les autres Églises chrétiennes comme avec l'ensemble de nos concitoyens.
Vous avez dit " sobriété " ? Oui, mille fois oui : mais une sobriété voulue, partagée, fraternelle et joyeuse !
« Je me retrouvai donc aux commandes d'un fragment de terre émergée, moi qui depuis l'âge adulte avait comme beaucoup d'humains toujours vécu hors sol, perchée à deux ou trois étages au-dessus du plancher dit « des vaches ». L'endroit était un peu ingrat, les thuyas envahissants, le lilas mal en point : c'était parfait ainsi. » Alors que la vie s'enfuit, que le deuil s'impose, l'autrice a patiemment repris pied sur un bout de terre. Dans ce jardin s'enracinent les souvenirs au milieu des fleurs et des oiseaux. Les vertus du jardinage se conjuguent avec une observation délicate de la nature. De l'ordinaire des jours et des variations climatiques, Anne Le Maître tisse un récit intime et fragile, poétique et empreint d'une grande force spirituelle.
Auteur de récits, poète et aquarelliste, Anne Le Maitre restitue le quotidien des jours passés dans un jardin ordinaire. Le jardin nu est son texte le plus intime.
Des dieux, des héros et des mythes... Les figures mythiques ont la parole.
C'est dans les trous du récit légendaire d'Ovide qu'Alain Vircondelet s'est introduit.
Avant d'évoquer les dernières heures du jeune garçon, ivre de liberté et d'air pur, amoureux de l'idéal, c'est toute son enfance qui est ici reconstituée. Elevé sans sa mère et fasciné par le génie de son père Dédale, qui construit pour le roi Minos la prison labyrinthique du Minotaure, Icare mène une vie inquiète et solitaire.
Jeté à son tour dans le labyrinthe avec son père tombé en disgrâce, tous deux s'en échappent grâce au fameux subterfuge des ailes, inventé par Dédale.
Icare incarne le rêve éternel de l'homme, celui de voler à l'instar des oiseaux, défiant la gravité et les dieux et qui, sourd aux conseils de son père, apprendra à ses dépens que nul homme ne peut échapper à sa condition terrestre.
Une approche philosophique du christianisme par Luc FerryQu'est-ce que le religieux et comment dialogue-t-il avec d'autres domaines de la vie de l'esprit tels que la science, la philosophie, l'éthique, l'art ou la politique ? Pourquoi est-il impossible de démontrer l'existence de Dieu comme on démontre une vérité physique ou mathématique ?
S'adressant aux croyants comme aux athées et aux agnostiques, Luc Ferry, adepte d'une spiritualité laïque, met en lumière les significations multiples des thèmes principaux du christianisme. Plutôt que d'écrire une histoire de la théologie, ce grand philosophe s'attache ici à expliquer la partie proprement philosophique du christianisme, au regard du judaïsme et de l'hellénisme ainsi que de certaines grandes spiritualités laïques.
Émaillé de nombreux extraits de textes sacrés et d'oeuvres philosophiques, enrichi d'explications précises des grands concepts qui jalonnent le dialogue entre religion et philosophie, ce livre vous permettra de mieux comprendre comment ces questions fondamentales ont façonné notre société moderne.
Découvrez :
La complexité du lien entre philosophie et religion
Le christianisme à l'âge des théories de l'évolution et du darwinisme
Des débats d'éthique (peine de mort, euthanasie, bioéthique, célibat des prêtres...)
Dix conseils de lecture des grands penseurs du fait religieux
Et bien d'autres choses encore
Des dieux, des héros et des mythes... Les figures légendaires ont la parole.
Psyché est une jeune fille en âge de se marier. Elle a pour atout d'être belle, si belle qu'elle fait peur aux hommes et qu'aucun prétendant n'ose se déclarer... Ses parents, désolés, vont consulter un oracle dont le verdict est le suivant : pour apaiser la colère de Vénus, qui est jalouse de sa beauté, elle devra accepter pour époux une créature affreuse – monstre, démon ou dragon ? – qui viendra la chercher le jour de ses noces. La cérémonie s'accomplit, et Psyché se retrouve dans la chambre d'un palais où son mari la rejoint pendant la nuit, lui ordonnant de ne pas allumer la lumière et, à l'avenir, de ne jamais chercher à le voir. La jeune mariée reçoit dès lors chaque nuit son époux invisible dont, à sa grande surprise, elle est tombée amoureuse. Jusqu'au moment où, emportée par la curiosité, elle allume une lampe. Et c'est alors que ses malheurs commencent...
L'histoire de Psyché, contée au II° siècle après J.-C. par l'écrivain latin Apulée, peut être lue comme une fable initiatique sur les épreuves que doit traverser le désir pour dépasser les apparences illusoires du corps et devenir amour. Le mythe a traversé les siècles, inspirant des écrivains tels que La Fontaine et Molière ainsi que de nombreux artistes, de Canova à Rodin et de Rubens à Maurice Denis en passant par les préraphaélites anglais.
Abus sexuels, concentration de la parole et du pouvoir, exclusion des femmes : comment ces faits ont-ils été rendus possibles au sein d'une institution née pour incarner la parole de Jésus ?
Avec toute la vigueur de la colère et d'un attachement authentique au message évangélique, Loïc de Kerimel va à la racine du mal : l'Église ne produit pas privilèges et abus comme n'importe quelle institution de pouvoir le fait ; elle est fondée sur l'affirmation d'une différence essentielle entre une caste sacerdotale, sacrée, et le peuple des fidèles.
Alors que Jésus dénonce le monopole des prêtres et de la hiérarchie lévitique du Temple dans l'accès au salut, l'Église chrétienne naissante se dote d'une organisation similaire. Alors même que le judaïsme naissant se convertit à une spiritualité sans prêtres ni sacrifices, l'Église donne au repas du Seigneur, l'eucharistie, une tournure sacrificielle.
Or, c'est précisément autour du monopole sacerdotal, et masculin, de cette célébration que le cléricalisme a fait système et s'est installé dans l'histoire. Tenu à l'écart des réformes, il a généré les abus de pouvoir qui gangrènent l'Église aujourd'hui.
Un livre passionnant et nécessaire.
Djalâl-od-Dîn Rûmî que le monde de l'Islam désigne, par respect, comme "notre maître" (Mawlânâ, Mevlana en turc) n'est pas seulement l'un des plus grands penseurs mystiques de tous les temps, un voyant qui (au Xllle siècle !) parlait de la fission de l'atome et de la pluralité des systèmes solaires, c'est aussi l'un des plus merveilleux poètes de la littérature universelle, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs.
La mise de l'homme au diapason du cosmos, l'oratorio spirituel des derviches qui symbolise la ronde des planètes autour du soleil et, à un second niveau, la recherche du Soi, sont longuement célébrés dans les Rubâi'yât : comme les atomes, le soufi danse, et la musique ne fait que "réveiller les mystères du coeur".
En ce début du XXIe siècle, le fait religieux demeure au coeur de l'actualité. Nouvelles pratiques, évolutions et permanences des dogmes, intégrismes, laïcité, oecuménismes..., les interrogations ne manquent pas sur le rôle des croyances et de la spiritualité dans la société contemporaine. Un ouvrage qui présente un vaste panorama des religions et croyances dans le monde. Un ouvrage en 3 grandes parties :- Religions monothéistes (judaïsme, christianisme, orthodoxie, catholicisme, protestantisme, islam)- Traditions orientales (hindouisme, bouddhisme, et autres philosophies de la sagesse)- Animisme, syncrétisme, sectarisme...Chaque religion est traitée en six points : histoire, dogmes et doctrines, rites et pratiques, institutions, implantation géographique, enseignements et visions de l'Homme Une chronologie des événements liés aux religions dans l'histoire de l'humanité. Un glossaire des religions et croyances.
Si le judaïsme et, à sa suite, le christianisme et l'islam proclament l'unicité d'un dieu régnant seul de toute éternité sur le ciel et la terre, la Bible hébraïque elle-même témoigne, pour qui la lit attentivement, de ses racines polythéistes. De fait, le " dieu d'Abraham " auquel se réfèrent, chacune à sa manière, les trois religions du Livre n'a pas été unique depuis toujours.
Comment un dieu parmi les autres est-il devenu Dieu ? Telle est l'énigme fondatrice que cette plongée aux sources du monothéisme se propose d'élucider en parcourant, sur un millénaire, les étapes de son invention. D'où vient ce dieu et par quel biais s'est-il révélé à " Israël " ? Quels étaient ses attributs et quel était son nom avant que celui-ci ne devienne imprononçable ? Quand accéda-t-il au statut de dieu tutélaire des royaumes d'Israël et de Juda ? Sous quelles formes était-il vénéré et représenté ? Pourquoi les autres divinités au côté desquelles il trônait déchurent-elles ? Au terme de quel processus et en réaction à quels événements le culte exclusif qui lui a progressivement été rendu s'est-il imposé ?
À la lumière de la critique historique, philologique et exégétique et des plus récentes découvertes de l'archéologie et de l'épigraphie, Thomas Römer livre les réponses d'une enquête rigoureuse et passionnante sur les traces d'une divinité de l'orage et de la guerre érigée, après sa " victoire " sur ses rivaux, en dieu unique, universel et transcendant.
Spécialiste mondialement reconnu de l'Ancien Testament, Thomas Römer occupe la chaire " Milieux bibliques " au Collège de France ; il est également professeur à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Lausanne.
Un essai sans concession sur la place des religions dans la société,française, doublé d'une réflexion libre fondée sur l'expérience à propos de l'Église et du catholicisme aujourd'hui. Où en sommes-nous véritablement ? Quels comportements faut-il changer pour vivre enfinensemble ?" La laïcité, ça repose Dieu. Les raisons qui fondent cette affirmation me sautent aux yeux de la raison et du coeur. Le double sujet -; celui de la laïcité, et celui de Dieu -; est trop grave : il touche notre capacité de faire de notre société devenue plurielle une nation. La laïcité fait toujours l'objet d'opinions, de débats, de passions, de prises de positions, de postures aussi, tout azimut, de la part de croyants, de non-croyants, de tous bords, de toutes confessions.
Il en ressort un sentiment de confusion tel que la tentation est de tomber dans une perception binaire de l'enjeu : il y aurait d'un côté des croyants dont le prosélytisme toujours prêt à se déployer heurterait la laïcité dont ils ne s'accommoderaient donc que de plus ou moins bonne grâce ; et de l'autre côté, en face, les partisans d'une laïcité qui expulserait les croyants et leurs croyances hors de l'espace public pour cette raison même et parce qu'ils considèreraient que les religions sont néfastes au bien vivre ensemble.
Il est urgent de déposer les armes. Pour cela, il faut sortir du brouhaha et entendre le silence de ce ou celui qu'on appelle si facilement Dieu. Et si ce silence était proportionnel au raffut indigne que tant de croyants prétendent faire au nom de Dieu ? Et s'il était la réponse respectueuse faite à ceux qui ne croient pas ? "
Cet essai invite à une réflexion libre, dépassionnée et ouvre des chemins à la fois en société et dans l'Église.
Y a-t-il incompatibilité entre la loi de Dieu et la loi de la République ? Non répond l'auteur ; les deux lois ne sont pas du même ordre et les Chrétiens sont à même d'être non seulement des citoyens de plein exercice, mais les moteurs d'une démocratie renouvelée.
Nous vivons aujourd'hui, en France et en Europe, une double crise. D'une part, une crise du régime démocratique, qui ne parvient plus à accomplir sa tâche, à bâtir une société autour d'un bien commun. D'autre part, une crise du christianisme, et notamment de l'Église catholique, qui n'arrive plus à transmettre son message spirituel au sein de ces mêmes démocraties libérales occidentales. Plusieurs facteurs viennent encore compliquer cette double crise : mondialisation accélérée, urgence des débats écologiques...
Que peuvent faire les chrétiens face à ces enjeux ? Ont-ils encore leur mot à dire pour construire la politique de demain ? Ou sont-ils condamnés à l'insignifiance et à rester enfermés dans le passé d'une chrétienté révolue ?
Dans cet ouvrage, Bernard Bourdin nous propose de penser ce que peut être, ce que devrait être un citoyen-chrétien. Il convoque pour cela les ressources bibliques et théologiques du christianisme, tout en les articulant à la vie démocratique. Cette dualité, apparemment inconciliable, est en réalité productrice d'une tension féconde. Le citoyen et le chrétien ne pouvant ni s'ignorer ni se réduire l'un à l'autre, l'activité politique peut retrouver son ancrage historique, et la tâche spirituelle sa solidarité avec les questions communes à tout citoyen.
Un livre essentiel pour mieux comprendre les urgences d'aujourd'hui et pour construire le bien commun de demain.
Ce que les chrétiens appellent « Ancien Testament » correspond en partie mais en partie seulement au texte de la Bible hébraïque. Quelles différences entre les deux textes ? Comment expliquer la formation du canon biblique ? En archéologue des textes, le professeur Thomas Rmer mène l'enquête et met au jour, sous les strates accumulées par les multiples compilateurs et rédacteurs, les origines variées d'un livre pas comme les autres. Historien et philologue, il retrace la formation des trois parties de la Bible en les situant dans leurs contextes sociohistoriques respectifs. Une plongée fascinante qui vous fera lire la Bible d'un oeil neuf !