"Passionant." Psychologies magazine
Les nouveaux croisés du XXIe siècle en sont persuadés et veulent nous en convaincre, preuves à l'appui : les avancées de la science contemporaine confortent les assertions de la religion. Les tenants du créationnisme, comme ceux de l'Intelligence supérieure « démontrée » par la structure de l'univers, ne doutent de rien et tiennent à le faire savoir.
Jacques Arnould s'inscrit en faux contre ce mélange des genres où la foi prend en otage la science en lui faisant dire ce qu'elle ne dit pas. Pour confondre les méthodes douteuses des dévots d'aujourd'hui comme celles de leurs prédécesseurs, il argumente en philosophe des sciences, familier notamment de l'avancée des savoirs sur l'espace, la physique contemporaine ou l'évolution. Il s'exprime aussi en théologien qui croit en l'Évangile de Jean selon lequel « Dieu, personne ne l'a jamais vu ». Il ne s'agit pas de choisir entre science et foi, mais de bien distinguer les ordres de vérité, pour demeurer loyal à chacun.
Jacques Arnould est chargé de mission au Centre national d'études spatiales (CNES), où il accompagne les scientifiques comme expert en matière d'éthique. Ex-dominicain, il est aussi un théologien de haut niveau. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs chez Albin Michel, entre autres Dieu versus Darwin. Les créationnistes vont-ils triompher de la science ? (2007) et, Sous le voile du cosmos. Quand les scientifiques parlent de Dieu (2015).
Voici le livre que Benoît XVI a voulu faire publier après sa mort. Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, le livre La foi chrétienne hier et aujourd'hui a fait connaître au grand public un jeune théologien allemand. Aujourd'hui, à la fin de sa vie et en tant que pape émérite, Benoît XVI a voulu léguer cet ouvrage à l'humanité entière pour partager ses dernières réflexions sur des thèmes fondamentaux de la religion chrétienne. Ce volume est presque un testament spirituel, dicté par la sagesse du coeur d'un maître toujours attentif aux attentes et aux espoirs des fidèles. Pendant ses années au monastère Mater Ecclesiae au Vatican, sa présence discrète et sa prière ont été un soutien important pour la vie de l'Église. De là, il observait avec bienveillance la nature, miroir de l'amour de Dieu Créateur, de qui nous venons et vers qui nous sommes dirigés. De là, il s'est tourné vers son pays d'origine, l'Allemagne, vers l'Italie où il a passé une grande partie de sa vie, vers la France qui l'a accueilli dans son Académie, vers l'Europe entière. À ces pays, le pape émérite confi e, d'une voix faible mais passionnée, sa demande de ne pas renoncer à l'héritage chrétien, qui est un patrimoine précieux pour toute l'humanité. De son vivant, Benoît XVI n'a pas toujours été compris. Personne, cependant, n'a pu nier la lucidité de sa pensée et la force de ses arguments, que ce dernier ouvrage rassemble avec brio.
Après avoir lu "La lettre à Dieu" qui clôt Le Pain perdu, le pape François décide de rendre visite à Edith Bruck. Cet événement considérable, suivi de plusieurs autres rencontres, est ici raconté sur un ton à la fois tranchant, caustique, ému et poétique. Cette méditation à deux, entre le chef de l'Église catholique et une déportée juive athée, se termine sur l'horreur de la guerre en général et celle de l'Ukraine en particulier. (Olga, l'aide à domicile de l'auteur, toujours présente, est ukrainienne.) Le pape, dans sa préface, souligne l'envergure humaine exceptionnelle d'Edith Bruck et, hanté par la culpabilité de sa communauté quant à la Shoah, situe cette tragédie du xxe siècle sur un plan temporel beaucoup plus vaste, ouvrant vers une réflexion métaphysique.
Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Église et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même.
Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est « une glorieuse guerre ». En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.
Avant 1981, où Jean-Paul II fut victime d'un attentat, aucun pontife n'avait jamais été soigné à l'hôpital. Ce culte du secret faillit lui coûter la vie. La santé des papes, comme celle des chefs d'État, a des implications politiques. Source de rumeurs et d'intrigues, c'est un sujet sensible, longtemps confidentiel, et toujours soumis à des règles très strictes de communication. En s'appuyant sur les documents contenus dans les archives apostoliques du Vatican, qui relatent avec précision la vie des papes jusqu'à leur dernier souffle, c'est précisément à la lumière de leur état physique et mental que, de Léon XIII à François, le journaliste, neurologue et écrivain Nelson Castro raconte et décrypte les onze derniers pontificats. Son enquête inédite dans l'intimité des papes, dont l'idée lui fut suggérée par François lui-même, se clôt sur deux entretiens avec ce dernier, en 2019 et en 2022, au cours desquels le pape évoque en toute transparence son rapport au corps et à la mort, ses crises d'angoisse passées, ses problèmes de santé, et la question de la renonciation.
La première synthèse de cette envergure sur la Compagnie de Jésus, de sa fondation en 1540 au XXIe siècle qui, pour la première fois, a vu avec François l'élection d'un pape jésuite.Ce volume réunit une Histoire et un Dictionnaire qui donnent la mesure des grandes évolutions de l'institution jésuite comme corps collectif (la Compagnie se considérait elle-même comme un organisme), mais aussi du dynamisme des individualités, souvent extrêmement indépendantes, qui ont animé ce " corps ". Un chapitre particulier est ainsi consacré à l'immense domaine des missions d'évangélisation pour lesquelles, par définition, les jésuites ont sillonné le monde entier : Amérique latine, Inde, Chine, Japon. Les autres grands chapitres historiques permettent d'esquisser, siècle après siècle, une réponse à l'une des grandes interrogations suscitées par le destin mouvementé de cette institution, supprimée sur décision du pape en 1773, avant d'être restaurée (à nouveau par décision papale) plus de quarante ans plus tard, en 1814 : peut-on concevoir une unité de cette histoire rompue et reconstituée, comme aucune autre congrégation religieuse ne l'a été - pas plus qu'aucune autre institution politique ? Comment et à quelles conditions historiographiques cette unité paradoxale fait-elle sens ?
Le Dictionnaire permet, quant à lui, de mettre en évidence l'extraordinaire diversité " professionnelle " des membres d'une Compagnie qui s'est voulue, tant à l'époque moderne que plus récemment, présente sur tous les terrains de la pensée et de l'action : enseignement, sciences théoriques et pratiques, philosophie, théologie, arts, littérature, diplomatie, conseil politique, etc. L'ensemble de ces notices, entrées thématiques et trajectoires biographiques, offre une autre manière de considérer la même question centrale : quel a été le lieu partagé de ces hommes ? Quel a été le ressort de leur ambition personnelle et collective ? Quelle a été la clé - le " secret ", diront les antijésuites - de leur intelligence active du monde ?
Un itinéraire de plus de mille pages, nourri aux meilleures sources, sur une institution unique, tout aussi réellement puissante et féconde qu'invariablement exposée aux mythes et aux fantasmes.
Adoré, questionné, conspué... Le pape François suscite nombre d'interrogations. Ses ambitions libérales ont désarçonné nombre d'institutions et de groupes qui avaient prospéré sous ses prédécesseurs... Alors que les rumeurs d'une possible démission prochaine se font entendre, voici la biographie complète d'un pape réformateur.
Élu le 13 mars 2013 au siège de saint Pierre, le pape François aura mis en oeuvre bien des réformes... quitte à bouleverser l'Église.
Soucieux de l'avenir de la planète, il aura plaidé en faveur de l'écologie dans l'encyclique Laudato si'. Pour tenter d'éradiquer les abus sexuels, il aura pris des mesures radicales en appelant à la mobilisation générale dans sa " Lettre au peuple de Dieu ".
Confronté à l'appel des migrants, il leur aura ouvert, au sens propre comme au figuré, les portes de l'Église. Enfin, le Vatican n'est plus un paradis fiscal.
Mais ses décisions et prises de position ont suscité bien des reproches.
Fondée sur une enquête approfondie, menée notamment à Rome, cette biographie retrace toute la vie du pape, depuis son enfance à Buenos Aires au sein d'une famille d'immigrés italiens jusqu'aux conclaves qu'il a marqués par son aura, et explore un pontificat qui aura changé l'Église.
La philocalie, ou art de vivre dans la beauté et le bien, a inspiré un grand nombre d'enseignements spirituels, consignés dans une anthologie en langue grecque dont la rédaction s'échelonne du IVe siècle au XVe siècle : « Philocalie des pères neptiques, du grec nepsis : sobriété de l'âme ». Elle a été composée à partir des écrits des Pères de l'Église dont beaucoup d'ermites qui prônent une sagesse de vie, faite « d'ascesis et de theoria », d'exercices de contemplation et de réflexion par lesquels la conscience se trouve purifiée.
Le choix et les commentaires de Jean-Yves Leloup se sont portés sur des auteurs incontournables : Antoine, Evagre le Pontique, Jean Cassien, Macaire l'Egyptien, Isaac le Syrien, Jean Climaque, Maxime le Confesseur, Syméon le nouveau Théologien, Grégoire Palamas, Séraphim de Sarov et Silouane l'Athonite et à quelques pères anonymes des premiers siècles qu'on appelait les Thérapeutes du désert. Ces saints pères sont aussi appelés « théophores », et parfois « christophores » c'est-à-dire qu'ils portent en eux la présence de Dieu ou du Christ. C'est la flamme fondamentale de ces êtres éveillés que Jean-Yves Leloup a voulu partager afin d'entretenir les étincelles vacillantes de la quête spirituelle d'aujourd'hui.
Théologien, philosophe et conférencier, Jean-Yves Leloup est l'auteur de nombreux ouvrages dont Écrits sur l'hésychasme, Prendre soin de l'Être, L'assise et la marche et Métanoïa.
Prenant pour modèle idéal le Sermon aux oiseaux de François d'Assise, ces «cinquante homélies pour le Temps présent» nous appellent à accueillir de façon neuve les paroles de Jésus, le «Prédicateur absolu». Elles nous convient, écrit Sylvie Germain dans sa préface, à la «joie de lire avec nos cinq sens, et de développer à notre tour et à notre mesure un sixième sens: celui du chant silencieux, du picorement de la lumière, d'une continuelle migration intérieure pour découvrir les trouées d'infini secrètement inscrites dans notre finitude».
Loin de toute tonalité de sermonneur, un moine-poète ouvre pour nous de nouvelles «portes de la perception».
Le frère François Cassingena-Trévedy, normalien, entré dans la vie monastique en 1980, est spécialiste de la tradition liturgique et des Pères de l'Eglise, notamment syriaques. Il a publié de nombreux ouvrages, dont Paroles d'altitude (Albin Michel, 2022)
Gabriel Ringlet renoue avec une démarche qui a passionné tant de ses lecteurs : approcher l'Évangile par un autre chemin. Pratiquant une sorte de journalisme de la parabole, il prend plaisir à nous faire (re)découvrir celui qu'il appelle le Tendre de l'Évangile, au départ d'un film, d'une chanson ou d'un fait divers, à travers une cinquantaine d'histoires courtes parfois surprenantes.
Une tendresse qui fait école car, au coeur de ce parcours souriant et mouvementé où se rencontrent la blessure et la grâce , ce sont nos affections que Gabriel Ringlet interroge, comme nos inquiétudes et nos solidarités.
Avec une conviction forte: l'Évangile n'est pas achevé. Chacune, chacun, croyant ou non, peut s'en emparer. Et tant mieux si les poètes et les romanciers aident à le revisiter.
Théologien et écrivain, Gabriel Ringlet été longtemps professeur et vice-recteur à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve. Membre de l'Académie royale de Belgique, connu pour ses prises de position humanistes, il a publié une vingtaine d'ouvrages, notamment aux éditions Albin Michel.
« Qui ose encore parler d'espérance aujourd'hui ? Les immenses défis auxquels nous avons à faire face, en particulier la crise environnementale, nous font douter de tout avenir. Face à cette crise de l'avenir que nous identifions d'abord comme une crise de l'espérance, le christianisme a-t-il un mot à dire ? ... Quoique nous soyons l'une et l'autre des chrétiennes inscrites dans la tradition du catholicisme, il ne sera pas question ici de réformes institutionnelles, mais bien de revenir à la source jaillissante du christianisme, à sa richesse originale et originelle ».
Plus de dix après la parution des Pieds dans le bénitier, Christine Pedotti et Anne Soupa font à nouveau entendre leurs voix fortes : « Si nous ne redevenons pas comme des premiers chrétiens, nous serons les derniers ».
Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien, a publié aux éditions Albin Michel Jésus, l'homme qui préférait les femmes, Qu'avez-vous fait de Jésus ?, et L'inconsolée. Elle a été la coordinatrice de Jésus. L'Encyclopédie.
Anne Soupa, bibliste, a osé présenter sa « candidature » à la charge d'archevêque de Lyon en remplacement de Mgr Barbarin (Pour l'amour de Dieu, Albin Michel). Ensemble, elles ont fondé le Comité de la jupe et la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones.
À l'heure où la société française débat sur l'opportunité de légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté, ce livre fondateur, aujourd'hui réédité, rappelle que la fin de vie ne se résume pas aux situations tragiques et sans issue toujours mises en avant.
Par sa double expérience d'accompagnant bénévole en soins palliatifs et de sociologue, Tanguy Châtel nous invite au coeur du cheminement des personnes confrontées à leur fin de vie : à travers leur ultime quête de sens et de lien, il nous emporte dans l'exploration de ce qu'on nomme la «souffrance spirituelle», qui rattrape indistinctement croyants et non-croyants, pour mettre en évidence le jaillissement d'une «extrême fécondité de la fin de vie», quand elle est bien accompagnée. Il montre de manière positive comment, mieux que l'euthanasie, l'accompagnement est la réponse moderne et responsable pour transformer une résignation désespérée à mourir en un désir renouvelé de rester vivant jusqu'à la mort.
Préfacé par Jean Leonetti, enrichi d'une nouvelle introduction, ce livre demeure d'une totale actualité. C'est un ouvrage clé pour aborder ces questions avec profondeur, engagement et espérance.
Tanguy Châtel est sociologue, spécialisé dans les soins palliatifs et l'accompagnement en général. Il a été chargé de mission à l'Observatoire national de la fin de vie. Il est également co-fondateur du Cercle Vulnérabilités et Société.
Quand notre monde est devenu chrétien a reçu le prix du Sénat du livre d'histoire et le grand prix Gobert (décerné sur proposition de l'Académie française) 2007. Il faisait en outre partie des sélections des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par le magazine LIRE, ainsi que des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par Le Point.C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre 300 et 400, s'imposer à l'Occident tout entier. À sa manière inimitable, érudite et impertinente à la fois, Paul Veyne retient trois raisons :1. Un empereur romain nommé Constantin, maître de cet Occident, s'est converti sincèrement au christianisme et a résolu de christianiser le monde pour le sauver.2. Constantin s'est converti parce qu'au grand empereur qu'il voulait être il fallait une grande religion. Or, à cette époque, face aux dieux païens, le christianisme, bien que secte très minoritaire, était le frisson nouveau, la religion d'avant-garde qui déroulait un gigantesque plan d'amour pour le salut éternel de l'humanité.3. Constantin n'a forcé personne à se convertir, il s'est contenté d'aider financièrement et administrativement les chrétiens à mettre en place leur Église, c'est-à-dire un réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, par docilité, les foules païennes se sont retrouvées chrétiennes. La christianisation de cent millions de personnes n'a pas fait de martyrs. Dès lors, on naîtra chrétien comme auparavant on naissait païen.Au passage, Paul Veyne est amené à évoquer certaines questions : d'où vient le monothéisme ? Faut-il parler ici d'idéologie ? La religion a-t-elle des racines psychologiques ? Avons-nous des origines chrétiennes ?Quand notre monde est devenu chrétien a reçule prix du Sénat du livre d'histoire 2007ainsi que le grand prix Gobert, décerné sur proposition de l'Académie française, et récompensant « le morceau le plus éloquent d'histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus ». « Paul Veyne est un formidable conteur. Il a une façon inimitable et joyeuse de nouer le dialogue avec les textes classiques et les lecteurs d'aujourd'hui, de prendre ces derniers à témoin en leur offrant, par des analogies éclairantes et audacieuses, un livre passionnant qui examine chaque facette de cette aventure humaine, religieuse et politique extraordinaire. » Gilles Heuré, Télérama. « Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » L'Express. « Une démonstration aussi rigoureuse qu'enlevée. Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » Christian Makarian, Le Vif/L'Express. « Paul Veyne mêle histoire et philosophie avec talent et impertinence. » Juliette Cerf, Philosophie magazine. « Pétillante d'ironie, cette sociologie des commencements du christianisme n'est pas seulement un modèle, elle est un plaisir de lecture. » Lire. « Un sommet d'érudition mais aussi une somme écrite dans une langue magnifique. » Le Point. « Une magistrale leçon d'histoire qui renvoie au débat contemporain sur les fondements de notre culture. » Le Figaro Magazine.
« Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale, les arbres des vergers danser dans le vent, les moines marcher au loin, vers les coteaux. Les notes grégoriennes s'élèveront dans les hauteurs mystiques. Nous serons des enfants subjugués par les processions splendides. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. »
C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur. Ce livre est une invitation à la joie, une invitation à nous faire découvrir la vie des moines pour nous aider à comprendre la paix qui les habite.
Nous pénétrons dans un monde intemporel, une cité interdite, une société idéale. Pendant une année, nous suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry, de la ferme au réfectoire, des ateliers d'art aux salles de classe, de l'infirmerie à l'hôtellerie, de l'imprimerie à la bibliothèque, de l'église au cloître, de la sacristie au scriptorium.
Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches.
Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice et délicate de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre, et les portes de l'abbaye.
Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est l'auteur d'un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), d'Un temps pour mourir (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019 ; Prix du cardinal Lustiger, Grand Prix de l'Académie française), et co-auteur, avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016), La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017 ; Prix Spiritualités d'aujourd'hui du Centre méditerranéen de littérature) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Fayard, 2019 ; Pluriel, 2020). Ses livres, qui ont été des succès de librairie, ont reçu un accueil critique formidable et sont traduits dans de nombreux pays.
Pour les dix ans de son pontificat, le pape François confie son espérance pour le monde de demain, à travers dix voies majeures qui pourraient rendre le monde meilleur. Considérons le monde comme une maison commune, réconciliée, émancipée de la pauvreté, préservée pour les générations futures, ses portes ouvertes à tous. Décidons des moyens concrets pour une humanité plus juste qui rejettera les abus, reconnaîtra la dignité de tous les individus, valorisera les femmes, n'utilisera plus jamais le nom de Dieu pour faire la guerre.Tout le réalisme du pape François jaillit de ces lignes où il manifeste sa conscience aiguë des problèmes que traversent les croyants comme les non-croyants. Ce n'est pas un rêve, souligne-t-il avec force, c'est une mission de courage et de foi pour tous les hommes de bonne volonté.Un message passionnant et inspirant pour tous, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Église.
Voici une fresque passionnante qui retrace l'histoire des Africains-Américains sous un angle inédit. Lorsque les Africains déportés dans le Nouveau-Monde découvrent la religion des esclavagistes, ils s'en emparent pour leur renvoyer un tout autre message: un message de dignité, d'égalité et de liberté. Ils bâtissent alors une Église tout à fait singulière, au carrefour de leur lecture de la Bible et de leurs propres héritages spirituels et religieux.
Depuis lors, l'Église noire est restée un centre de gravité spirituel, culturel, politique et social pour le peuple africain-américain. Elle fut une ressource décisive de résistance à la suprématie blanche et de mobilisation en vue de l'émancipation et de l'égalité des droits. Elle fut aussi un incubateur de talents musicaux et oratoires qui forgeront la culture noire, se répercuteront dans la société américaine et rayonneront dans le monde. Depuis sa fondation, elle est un creuset où la communauté noire travaille les problèmes personnels, sociaux et politiques qui la taraudent.
Pourtant, aujourd'hui, l'Église noire s'interroge sur sa place dans la société. Henry Louis Gates, Jr., qui connut la ségrégation dans son enfance, brosse un tableau de plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique jusqu'à la situation politique actuelle.
Une enquête scientifique et historique sur l'homme et sa lignée.Et si Jésus avait surtout été un révolutionnaire politique ? Et si l'Église chrétienne avait confisqué cette figure historique afin d'élaborer une nouvelle religion sans rapport avec le projet premier du Christ ?
Après vingt-cinq ans de recherches scientifiques s'appuyant sur des découvertes archéologiques révolutionnaires, James Tabor, spécialiste mondialement reconnu des religions archaïques, retrace l'histoire de l'homme Jésus, et contredit sérieusement un certain nombre de dogmes du christianisme.
Il montre comment ce mouvement religieux considéré comme dissident à l'époque a pu s'imposer au détriment du projet initial de Jésus : conduire le peuple juif à sa rédemption politique, sociale et spirituelle. Et il dessine sous nos yeux l'image d'un Christ très humain, l'aîné d'une nombreuse fratrie, à la tête d'une véritable dynastie, rejoignant Jean-Baptiste dans son élan messianique et enrôlant dans son mouvement ses quatre frères, dont trois reprendront le flambeau après sa mort.
Pourquoi et comment ces faits ont-ils été gommés ? Best-seller aux États-Unis, cette fascinante enquête transforme radicalement notre vision d'un des moments les plus cruciaux de l'Histoire.
Joseph Ratzinger est l'un des théologiens majeurs du xxe siècle. Créé cardinal, il a eu pour charge la défense du dogme et de la doctrine. Élu pape, il s'est fait l'enseignant de la foi chrétienne. Voici le testament intellectuel et spirituel qui rassemble les écrits fondamentaux du dernier grand Européen. Premier pape allemand depuis le XIe siècle, premier pape émérite depuis le XVe siècle, premier pape de l'entrée dans le XXIe siècle et le troisième millénaire de l'ère chrétienne, Benoît XVI aura également été le dernier pape européen, récapitulant en sa personne et en son enseignement l'histoire et la culture du Vieux Continent. Connaisseur des langues anciennes et modernes, des théologiens scolastiques et des philosophes existentialistes, des littératures de l'Ouest et de l'Est, il aura compté parmi les grands intellectuels contemporains. Éducateur inlassable, il aura su lier dans son oeuvre monumentale réflexion doctrinale, prédication exégétique, méditation spirituelle et soin pastoral.
Passeur entre les Pères de l'Église et les Pères de Vatican II, figure majeure du concile convoqué par Jean XXIII ainsi que du pontificat de Jean-Paul II, il se sera imposé, sur la chaire de Pierre, comme le pédagogue planétaire d'une alliance renouvelée entre l'intelligence et la foi.
Alors que sur plus de cinquante ans, de son ordination à sa renonciation, sous le nom de Joseph Ratzinger puis sous le nom de Benoît XVI, le Cerf aura été continument l'éditeur de ses écrits fondamentaux en langue française, en voici, réunies dans ce volume, parmi les meilleures pages.
C'est un commentaire essentiel éclairant le mystère du salut divin à destination de l'humanité actuelle que constitue ce livre qui relève à la fois de l'attestation et du testament. Catéchèse inégalée pour aujourd'hui, viatique indispensable pour demain, cette petite somme de bout en bout vivante est appelée à traverser le temps.
Ce livre est la synthèse du travail de toute une vie. Synthèse en forme d'appel, en écho au « Va vers toi ! » qu'entendit Abraham et qui le fit se mettre en marche. Annick de Souzenelle s'attache ici à formuler ce qu'elle appelle les « lois ontologiques » dont la Bible, à travers la Loi, les Prophètes et le Christ, nous rappellent la nécessité vitale : « L'Homme est un et chacun est unique » ; « Sans la bénédiction divine, l'Homme ne peut s'accomplir » ...
Autant de vérités fondamentales qui convergent dans la vocation ultime de l'humanité, qui est une vocation divine, comme l'avait annoncé au IIe siècle saint Irénée : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. »
Ce livre est aujourd'hui complétée d'un texte inédit, ultime message d'une auteure qui a marqué les dernières décennies de la spiritualité.
Décédé le 31 décembre 2022 à 95 ans, Benoît XVIétait « le pape émérite ». Mais par-dessus tout depuis dix ans, ilétait l'homme du Monastère : l'ancien couvent cloîtré situé dans une clairièreisolée dans les jardins du Vatican, où il s'installa en mai 2013 après sarenonciation à la charge de Souverain Pontife. Depuis lors, la perception de sapersonnalité avait changé. Le geste de Joseph Ratzinger produisit des anomaliesen cascade qui, après dix ans de papauté de François, persistèrent etconditionnèrent l'équilibre de l'Église. Le premier fut précisément le choix deBenoît XVI de s'installer dans le monastère Mater Ecclesiæ :l'un des lieux les plus mystérieux et les plus inaccessibles à l'ombre du dômede Saint-Pierre. Personne, peut-être même pas lui, n'aurait imaginé que sa« papauté parallèle » aurait pu durer aussi longtemps, accompagnantle pontife argentin durant dix ans ; ni qu'il l'aurait encadré, aidé, puis,sans le vouloir et sans le chercher, freiné et presque défié, par la volontédes autres plutôt que par la sienne.
Le nouveau livre de Massimo Franco nous faitdécouvrir les secrets du Monastère. Il raconte l'évolution puis l'involution del'équilibre miraculeux entre les « deux papes », marqué par destensions et des affrontements de pouvoir. En arrière-plan subsiste la questioncentrale non résolue et traumatisante de la démission d'un pape. Et leMonastère devient essentiel pour déchiffrer les destins non pas d'un mais dedeux pontificats. Et de toute l'Église.
Massimo Franco est un journaliste italien né en 1954. Il écrit et publie ses chroniques dans le Corriere della Sera. Il a précédemment travaillé pour Avvenire, Il Giorno et Panorama. Essayiste, il a écrit de nombreux ouvrages sur la politique italienne et le Vatican. Il est membre de l'International Institute for Strategic Studies à Londres.
Avec la Segond 21, plus besoin de choisir entre compréhension et fiabilité!
«L'original, avec les mots d'aujourd'hui», voilà en effet le principe qui a guidé l'équipe pluridisciplinaire de traduction de la version Segond 21, pendant sa douzaine d'années de travail.
«L'original»: le premier objectif de la Segond 21, c'est de rester le plus fidèle possible à ce que dit le texte biblique dans les langues originales, c'est-à-dire l'hébreu et l'araméen pour l'Ancien Testament, et le grec pour le Nouveau Testament.
«Avec les mots d'aujourd'hui»: le deuxième objectif de la Segond 21, c'est de recourir à un langage courant, compréhensible pour les jeunes du 21e siècle. Une nouvelle traduction à découvrir, pour redécouvrir la Bible.
Depuis son livre-témoignage, Philippe Pozzo di Borgo, qui inspira le film culte Intouchables, n'est pas resté inerte comme pourrait le laisser croire son corps paralysé. Il a voyagé dans l'immobile, exploré le silence, conquis la force des fragiles, dansé avec la douleur et fait triompher l'amour.
Vingt ans après Le Second souffle, dix ans après le succès mondial d'Intouchables, Philippe Pozzo di Borgo nous écrit d'Essaouira, où il vit avec sa femme. Il revisite sa vie fracassée et pourtant si riche de leçons. Il se prend à rêver d'un impossible retour dans le monde des valides, auxquels il a tant de choses à dire : la nécessaire reconnaissance des plus fragiles, sans lesquels le monde ne saurait s'apaiser, le désir d'une société fraternelle dans l'après-pandémie, le respect de la nature, la joie d'explorer notre for intérieur pour retrouver « le goût d'être »...
Une leçon de sagesse, vivifiante, humble, et profondément réconfortante.
Philippe Pozzo di Borgo devenu tétraplégique en 1993 à la suite d'un accident de parapente, a raconté son histoire dans Le Second Souffle, adaptée au cinéma en 2011 par Éric Toledano et Olivier Nakache sous le titre Intouchables, film aux cinquante millions d'entrées.
" Un grand petit livre plein de sagesse et d'humour écrit d'une plume bouleversante." Famille Chrétienne
« Cent cinquante pages magnifiques et saisissantes [...] » La Croix
« Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient, sans rien vouloir effacer ou atténuer de ce qui a été, ni le bonheur de l'amour ni l'épreuve de la perte. » Christine Pedotti.
« Un récit d'une force de vérité saisissante [...] un précieux manuel de réconfort pour tous ceux que la mort a dévastés. » La Vie
« Un récit initiatique de la reconstruction sans fard, sans orgueil mais résolument plein d'espérance. » Témoignage Chrétien
Catholicisme, protestantisme, orthodoxie, Occident, Orient, Europe et sécularisation, ce sont les meilleurs spécialistes qui dressent ici un état inégalé du christianisme, de ses défis comme de ses ressources. Un livre en coédition avec la Fondation de l'innovation politique.
Aurélien Acquier, Jean-François Colosimo, Jean-Dominique Durand, Jean-Pascal Gons, Jacques Igalens, Henri Madelin, Émile Perreau-Saussine, Philippe Portier, Thierry Rambaud, Jean-Paul Willaime : ce sont les meilleurs spécialistes que Dominique Reynié, le directeur de la Fondation pour l'innovation politique, a réunis pour mener cette investigation sans précédent.Si, selon la prophétie attribuée à André Malraux, le xxie siècle sera métaphysique, en quoi demeurera-t-il ou non chrétien ? Après deux millénaires, qu'en est-il de l'Église et des Églises face au retour planétaire du religieux ? Quelles mutations internes le christianisme connaît-il lui-même à l'âge de la globalisation ? La séparation entre le spirituel et le temporel a-t-elle un avenir ?
C'est à ces questions décisives que répond ce panorama à la fois informé, vivant et critique. Ces questions sont cruciales pour l'évolution de l'équilibre mondial et des sociétés démocratiques. Elles sont vitales pour le destin de l'Europe et de la France face au risque majeur d'acculturation. Elles déterminent les conditions, demain, de notre existence collective et individuelle.
Catholicisme, protestantisme, orthodoxie, dialogues oecuménique et interreligieux mais aussi géopolitique, politique, droit, économie, éthique : théologiens, philosophes, historiens, sociologues, décryptent ici pourquoi et comment notre héritage dessine notre avenir.
Un indispensable du débat public.