As disciplines become increasingly fragmented and
compartmentalized, it is imperative to call to mind
the ambiguous yet intertwined connections between
social work and the sociological tradition in which
Erving Goffman was trained.
The authors of this work-social workers, sociologists,
anthropologists, political scientists and nurses-open
the " Goffman toolbox " to offer fresh perspectives on
contemporary social work issues. The work focuses
on a wide range of topics, including mental health,
addiction, care for the elderly or persons with a
disability and homelessness.
Whether through an epistemological, theoretical,
methodological or practical lens, the Goffmanian point
of view is worthy of consideration. It suggests a way
of observing the effects of institutions and social work
categories on individuals. It goes beyond social workers'
normative vision to identify the possibilities and
restrictions they face. Finally, it accesses tacit, affective
and sometimes unsuspected dimensions of the social
question and of helping relationships, rendering visible
what is not and intolerable, what is indeed tolerated.
The seventeen contributors strive to bridge the gap
that developed between the two disciplines as they
struggled for institutional recognition.En ces temps de morcèlement et de cloisonnement
disciplinaire, il est impératif de rappeler les liens
ambigus, mais néanmoins enchevêtrés, entre le
travail social et la tradition sociologique dont est
issu Erving Goffman.
Les auteurs de cet ouvrage - travailleurs sociaux,
sociologues, anthropologues, politistes et infirmiers -
ouvrent la « boîte à outils goffmanienne », offrant
des regards novateurs sur les enjeux contemporains
entourant le travail social. Il prend appui sur une
pluralité d'objets, dont la santé mentale, la toxicomanie,
les soins aux personnes âgées ou avec un handicap, et
l'aide aux sans-abris.
Que ce soit sous l'angle épistémologique, théorique,
méthodologique ou pratique, la posture goffmanienne
est digne de considération. Elle permet d'observer
les effets des institutions et des catégories du travail
social sur les personnes ciblées. Elle aide à sortir d'une
vision normative de l'intervenant pour identifier les
possibilités et les contraintes qui pèsent sur lui. Elle
permet également d'accéder aux dimensions tacites,
affectives et parfois insoupçonnées du social et de la
relation d'aide dans le but de rendre visible l'invisible,
de rendre intolérable le toléré et les allant-de-soi.
Les dix-sept collaborateurs rattachent certaines des ficelles
qui ont été dénouées entre les deux disciplines au fil des
luttes visant leur reconnaissance institutionnelle.
As disciplines become increasingly fragmented and
compartmentalized, it is imperative to call to mind
the ambiguous yet intertwined connections between
social work and the sociological tradition in which
Erving Goffman was trained.
The authors of this work-social workers, sociologists,
anthropologists, political scientists and nurses-open
the " Goffman toolbox " to offer fresh perspectives on
contemporary social work issues. The work focuses
on a wide range of topics, including mental health,
addiction, care for the elderly or persons with a
disability and homelessness.
Whether through an epistemological, theoretical,
methodological or practical lens, the Goffmanian point
of view is worthy of consideration. It suggests a way
of observing the effects of institutions and social work
categories on individuals. It goes beyond social workers'
normative vision to identify the possibilities and
restrictions they face. Finally, it accesses tacit, affective
and sometimes unsuspected dimensions of the social
question and of helping relationships, rendering visible
what is not and intolerable, what is indeed tolerated.
The seventeen contributors strive to bridge the gap
that developed between the two disciplines as they
struggled for institutional recognition.En ces temps de morcèlement et de cloisonnement
disciplinaire, il est impératif de rappeler les liens
ambigus, mais néanmoins enchevêtrés, entre le
travail social et la tradition sociologique dont est
issu Erving Goffman.
Les auteurs de cet ouvrage - travailleurs sociaux,
sociologues, anthropologues, politistes et infirmiers -
ouvrent la « boîte à outils goffmanienne », offrant
des regards novateurs sur les enjeux contemporains
entourant le travail social. Il prend appui sur une
pluralité d'objets, dont la santé mentale, la toxicomanie,
les soins aux personnes âgées ou avec un handicap, et
l'aide aux sans-abris.
Que ce soit sous l'angle épistémologique, théorique,
méthodologique ou pratique, la posture goffmanienne
est digne de considération. Elle permet d'observer
les effets des institutions et des catégories du travail
social sur les personnes ciblées. Elle aide à sortir d'une
vision normative de l'intervenant pour identifier les
possibilités et les contraintes qui pèsent sur lui. Elle
permet également d'accéder aux dimensions tacites,
affectives et parfois insoupçonnées du social et de la
relation d'aide dans le but de rendre visible l'invisible,
de rendre intolérable le toléré et les allant-de-soi.
Les dix-sept collaborateurs rattachent certaines des ficelles
qui ont été dénouées entre les deux disciplines au fil des
luttes visant leur reconnaissance institutionnelle.
La fin de vie et litinérance sont les terrains denquête de lauteure qui tente de mieux cerner les recompositions de lintervention sociale par rapport à lindividualisation et à la singularisation de la société. Elle présente ainsi deux dispositifs daccompagnement, lun sadressant à des hommes sans-abri et lautre à des personnes aux prises avec le VIH.
LE DÉVELOPPEMENT CONTEMPORAIN du champ d'analyse des problèmes sociaux se heurte à une difficulté récurrente : rendre compte de phénomènes qui mettent radicalement en tension les pratiques et les discours dominants, tels que la mort, la folie, l'excès, l'errance. Comment nommer et définir ce qui, a priori, est inclassable, innommable et ingouvernable ? Comment intervenir sur des problèmes aux contours flous, qui relèvent des domaines social, médical et pénal ? Comment décloisonner le silo des services ou conjuguer les expertises pour saisir des situations qui ne sont liées ni à l'un ni à l'autre de ces domaines de pratique ?
C'est pour prendre à bras-le-corps ces figures innommables, inclassables et ingouvernables qu'ont été conviés à contribuer au présent ouvrage des auteurs en sciences sociales (sociologie, travail social, anthropologie) et spécialistes d'objets de recherche variés (itinérance, toxicomanie, santé mentale, soins palliatifs, mouvements sociaux, aide à l'enfance et à la famille). En analysant de front ce qui échappe aux théories et résiste aux pratiques dominantes, ils attirent l'attention sur le caractère problématique du vivre-ensemble au sein duquel « l'autre », sous ses diverses failles et vulnérabilités, se débat contre les frontières normatives du social.
Ce livre s'adresse aux chercheurs en sciences sociales et aux divers acteurs de la pratique oeuvrant dans le domaine des problèmes sociaux.