Un homme se donne la mort, emportant avec lui une dizaine d'autres personnes. Dans l'immeuble où il habitait depuis une dizaine d'années, personne n'avait jamais entendu parler de lui, à part le fait qu'il était Arabe. Personne donc pour expliquer ce geste fou d'un homme visiblement aux abois. Un récit hybride, moitié fiction, moitié autre chose, mais qui donne à voir une chronique de l'indifférence ordinaire.
Petrus vient de quitter son pays natal pour l'exil et, en partant pour ne plus revenir, son grand père lui offre un accordéon alors même qu'il n'en jouait pas. Cet instrument va le mener à vivre une vie à contre-courant jusqu'à la fin de ses jours. Arrêté pendant une guerre de sécession et condamné à mort, il se tire d'affaire grâce à cet accordéon qui se présente comme la métaphore de sa vie.
Hanté par le souvenir de son père emprisonné et torturé au Congo, Emmanuel, jeune étudiant en lettres modernes à Paris, trouve par hasard le portefeuille d'un certain Georges Boudarel... Serait-ce LE George Boudarel, célèbre accusé de crimes contre l'humanité qu'il aurait perpétrés durant la guerre d'Indochine? Si oui, Emmanuel y voit l'occasion de répondre à la question qui lui taraude l'esprit depuis toujours : comment se rend-on aussi loin dans l'horreur?
Le personnage principal de ce roman, canadien d'origine angolo-congolaise, retourne dans son pays d'origine pour une petite saison mais en part avec des sentiments très mitigés : tout est à la fois comme avant et différent... Ce roman présente une photo instantanée et honnête de ce qu'est devenu le Congo, avec distance, le narrateur brosse au vitriol le portrait de ce pays aux antipodes de ce qu'il fut...