L'asile apparaît depuis quelques années au coeur du débat public en France. Pourtant, beaucoup ignorent ce que ce terme recouvre, tant sur le plan juridique que pour l'accueil des personnes qui veulent obtenir une protection internationale (statut de réfugié ou protection subsidiaire). Cet ouvrage explique en quoi consistent concrètement les missions d'accueil, d'accompagnement, d'interprétariat et de droit d'asile des acteurs et experts de ce secteur.
Le cadrage de la prostitution est la manière dont celle-ci est représentée, dont elle est réglementée et l'articulation entre les images qui sont véhiculées et le droit appliqué. Deux communautés d'opinion s'affrontent pour la détermination des normes : réglementaristes et abolitionnistes. Cette étude met en évidence la discrimination institutionnalisée qui sévit, en France de nos jours, dans l'espace des échanges économico-sexuels.
Quel sens donner à la transgression, aux notions de formel et d'informel ? Peut-on organiser les activités économiques qui échappent au contrôle des autorités politiques ? Celles-ci participeront-elles à l'institutionnalisation de pratiques transgressives ou poussent-elles à la formalisation entendue comme possibilité de régularisation ? En s'appuyant sur des terrains d'Afrique et d'Europe, les auteurs en établissent une cohérence thématique certaine et permettent de saisir les fondements de l'organisation des transgressions.
La situation des assistantes maternelles a de quoi indigner. Privées de médecine du travail, gagnant parfois moins que le SMIC pour une durée de travail supérieure à la durée légale, elles se retrouvent dans une position de néo-domesticité et sont soumises à des critères de recrutement, de contrôle et d'évaluation instrumentalisés comme armes de domination. Le scandale est aussi que l'ensemble de ces conditions dévalorisées soient mises en place et gérées par les pouvoirs publics, qui organisent ainsi une discrimination institutionnalisée. Fondé sur une enquête très documentée, ce livre constitue un plaidoyer pour améliorer le statut de tous ces professionnels qui contribuent au développement et au bien-être de nos enfants.
Auditeurs, comptables, consultants et experts, journalistes, juges, policiers, mais aussi chercheurs en sciences sociales gagnent souvent leur vie en dénonçant des pratiques considérées comme déviantes, transgressives ou tout simplement mauvaises, pratiques en général dissimulées par les agents politiques ou économiques. Faire l'économie de la dénonciation dans une approche sans doute plus psychologique, c'est essayer de comprendre ce qui pousse des individus à la délation. Ces contributions se proposent de saisir les fondamentaux de cette économie, mais aussi de questionner une thématique connexe, la transparence.
À l'heure des fake news et de la « post vérité », une interrogation s'impose : comment distinguer réalité et fiction ? S'il importe d'éviter les confusions et la désinformation, il apparaît que ces deux mots ne sont pas systématiquement antinomiques et que des relations se nouent entre ces concepts, dans la narration, le discours et le récit. Dans quelle mesure les récits peuvent-ils être assimilés à des fictions ? Quelles sont les fonctions de ces récits, parfois instrumentalisés ? La fiction peut d'ailleurs être partie prenante de l'activité scientifique en aidant le chercheur à illustrer, voire à structurer et à finaliser, ses travaux.
Osons un nouveau regard sur la triche et le mensonge. Tentons de ne pas exagérer l'aspect éthique de ces pratiques, sans pour autant sombrer dans le cynisme d'une analyse réduite à l'analogie avec le jeu. Tricherie et mensonge, qu'il convient de distinguer, semblent fréquemment être au fondement même de l'organisation. Au travers d'approches interdisciplinaires, d'objets théoriques et de terrains variés, une vingtaine de chercheurs présentent une version rafraîchissante de ces phénomènes.