La question que pose le tire de ce volume est celle de la place du théâtre, ou de la poésie dramatique, dans ce qu'on appelle "société". En cette époque où tout ce qui se sur-nomme art et culture oscille comme un pendule entre l'institutionnel et la démonstration égoïque, il est peut-être temps de se demander ce que peut faire le théâtre pour ranimer, réinventer, égayer le sens et de la poésie et de la politique : la vocation du théâtre serait de dépasser la question formelle et de donner la réplique à la rhétorique dominante.
La forme la plus primitive de toute littérature, c'est le cri inarticulé du premier homme devant un univers mystérieux, incompréhensible. Après, les choses se sont civilisées, mondanisées, compliquées, obscurcies.
Recueil de pensées ou de « dictées » intérieures, au fil de la vie.
Notes prises à la diable dans l'interminable quête d'un « esprit nomade » (titre de Kenneth White).
Recherche exigeante et parfois douloureuse dans ce monde en perdition.
Soif de vérité(s). Paroles tantôt dures, sèches ; tantôt enjouées, même rigolardes.
Poésie et philosophie où le désespoir s'ouvre à la joie et, devant ce monde figé et tragique, à la transformation de soi et à l'unification intérieure.
Presqu'île plein vent, 1973-1990 : dix-sept ans d'écriture, dont il ne restera que ces phases, ces presque-textes, murmures ou cris, journal de bord, journal intime.