Dès 1925, Zweig pressent l'un des grands bouleversements sociaux de notre siècle : l'uniformisation du monde. Si le concept de mondialisation reste alors toujours à inventer, il examine avec perplexité des sociétés qui gomment progressivement toutes leur aspérités. Avant même l'invention des smartphones, il nous décrit l'avènement de l'instantanéité. Ce culte de l'éphémère joue finalement un rôle central dans l'uniformisation ici dénoncée.
Dans ce texte saisissant d'actualité, Zweig pose un regard sensible sur une époque foncièrement hostile envers les originaux. Un essai à lire comme le témoignage lucide d'un homme définitivement en rupture avec l'esprit de son temps. Dernier recours pour les individualités récalcitrantes : fuir en elles-mêmes, pour oublier l'oppression du collectif.
Stefan Zweig (1881-1942), de nationalité autrichienne, est l'un des auteurs de langue allemande majeurs du XXe siècle. Romancier, essayiste et dramaturge, il est l'auteur de plusieurs classiques, comme Amok ou La Confusion des sentiments. S'il rencontre le succès de son vivant, son existence bascule à l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Exilé au Brésil et désespéré par la guerre, il se suicide en 1942.
En 1855, à 25 ans, Élisée Reclus quitte la Louisiane, passe par Cuba et le Panama pour rejoindre la Nouvelle-Grenade, l'actuelle Colombie. Sur place, il est fasciné par la Sierra Nevada de Santa Marta, un massif de 6 000 mètres d'altitude surplombant la mer des Antilles. Ce sera le lieu idéal, se dit-il, pour une plantation de bananes ou de café... Mais les difficultés s'accumulent. Au bout d'un an et demi, le projet d'Élisée, manifestement peu versé dans les affaires, est un fiasco ! Texte singulier dans l'oeuvre du célèbre géographe communard, ce récit, sensible tout autant aux « paysages de la nature tropicale » (le sous-titre) qu'à la diversité des cultures indiennes qu'il observe dans leur milieu, est un vrai roman d'initiation et d'aventures. Déambulations dans les rues de Carthagène, voyage à dos de mulet et jolies rencontres de passage font de ce récit, d'une grande liberté de ton, une lecture jubilatoire.
Ce livre rassemble deux séries de lettres que Gilbert White a adressées à Thomas Pennant, un des grands zoologistes de son temps, et à Daines Barrington, juriste et naturaliste amateur. White y rend compte de ses observations minutieuses de la faune et de la flore, et surtout des oiseaux aux alentours du village de Selborne où il a passé la quasi totalité de son existence. La rigueur scientifique est ici servie par une prose simple et lumineuse, qui rend l'ouvrage accessible à tous. À côté de la description de ses découvertes, White donne aussi à voir des pans de sa sensibilité avec humour et modestie. Un ouvrage clé et fondateur de la pensée écologiste. Il préfigure le paysage éditorial actuel qui donne la part belle aux publications mettant en avant le rôle essentiel de l'éco-système.
Gilbert White (1720 - 1793) est un naturaliste et un ornithologue britannique qui compte parmi les fondateurs des sciences naturelles modernes et de l'écologie. Il est, entre autres, un des premiers à avoir appuyé sa réflexion sur une observation en pleine nature.
Mais qu'est-ce qui fait courir Nicolas Lemonnier ?En postant sur Facebook la photo d'un déchet qu'il avait ramassé lors de sa sortie jogging, Nicolas Lemonnier était loin d'imaginer qu'il susciterait autant de réactions. Et pourtant, ce fut le tout début d'une belle histoire ! En janvier 2016, il crée un groupe Facebook, RUN ECO TEAM, une initiative qui sera très vite saluée et relayée par Mark Zuckerberg lui-même !Avec un geste simple, on peut changer le monde... 1 run = 1 déchet
Vous étiez prof. Votre fiancée et votre meilleur ami vous ont convaincu d'abandonner la carrière pour ouvrir une agence de détective privé et... sont partis ensemble avec la caisse et une bonne partie de vos illusions. Vous ne possédez plus que votre revolver et un fond de bourbon, quand une vieille dame aux yeux bleus fait irruption dans votre bureau et vous donne mille dollars pour une mission incroyablement facile en apparence.
C'est alors que vos ennuis commencent.
Le type que vous devez retrouver s'appelle Salomon et son regard transperce les portes d'acier des ascenseurs.
Dans le huis-clôt d'un hôtel, ce qui semblait n'être qu'une convention de prestidigitateurs va s'avérer être bien plus redoutable : un affrontement entre magie noire et magie blanche, dont l'enjeu n'est rien moins que la domination du monde...
Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, grand commis de l´Etat appréhende la réalité provinciale dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle, dans sa diversité, dans sa richesse ou sa pauvreté, il permet aussi de découvrir que l´idéologie des Lumières dont il est un des précurseurs, est non seulement une pensée innovante sur le plan des mentalités, mais aussi un principe d´action au plan gouvernemental.
On le suit pendant 17 jours, du 4 au 21 aout 1767, du Sud des Landes, au Pays Basque et enfin à Salies de Béarn. Continuant la tradition culturelle européenne du Voyage, Guillaume de Malesherbes fait de la province son grand champ de découverte. Libéré des contraintes religieuses traditionnelles, il nous apprend à découvrir et à voir, grâce à ses carnets de notes, ce qu´était, avant le Révolution Française, le Sud-Ouest (Gascogne et Pays Basque), une des régions les plus méconnues du royaume.
Nous avons ainsi sous les yeux, deux siècles et demi après, la lumière, les paysages, les espaces qui sont l´objet de ses notes. En naturaliste, il s´intéresse à la géologie, à la botanique, à la zoologie. En ethnographe, les moeurs et traditions populaires du Sud des Landes attirent son attention. En économiste, il passe en revue vie agricole, pêche, activités portuaires et minières, organisations des communications...
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