Arts et spectacles
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Sonia Delaunay s'est longtemps effacée derrière l'oeuvre de son mari Robert qu'elle vénérait. Mais qui est-elle vraiment ? Moderne, exigeante et visionnaire, du couple Delaunay, la vraie créatrice, c'est elle. Seule femme peintre parmi l'avant-garde du XXe siècle naissant, Sonia souffre toutefois d'une réputation de « touche à tout ». Avec ses tissus imprimés, ses meubles, ses objets, ses vêtements, elle fait vivre sa famille, mais surtout crée l'art d'embellir le quotidien. Généreuse, elle se lie d'amitié avec les artistes majeurs de son époque - Apollinaire, Cendrars, Tzara, Diaghilev, Kandinsky... - qui s'invitent à sa table et avec lesquels elle collabore dans une camaraderie joyeuse et inventive.
Sophie Chauveau raconte avec passion le destin d'une artiste exceptionnelle, une vie magnifique, bousculée par deux guerres et toutes les révolutions picturales du XXe siècle. De l'Ukraine des shtetls au Saint-Pétersbourg des tsars, en passant par Berlin, Paris ou l'Espagne, voici le destin de celle qui ne vécut, jusqu'à 94 ans, que pour son art. -
Le marché de l'art sous l'Occupation, 1940-1944
Emmanuelle Polack
- Tallandier
- 21 Février 2019
- 9791021020917
Sous l'Occupation allemande, le marché de l'art a été florissant. Les marchandises affluent, certaines issues des spoliations des familles juives. Une semaine après l'entrée des troupes allemandes dans Paris commence la saisie des oeuvres d'art leur appartenant.
Le gouvernement de Vichy oblige les galeristes juifs à céder leurs tableaux aux administrateurs provisoires, tandis que les autorités occupantes en confisquent une partie. Dès lors, l'hôtel des ventes de Drouot, qui a interdit « de manière absolue » son entrée aux Juifs, ne désemplit pas. Les ventes des objets d'art atteignent des prix records. Après une longue enquête en Europe et aux États-Unis, et grâce à des archives jusque-là inexploitées, Emmanuelle Polack dresse un tableau précis du marché de l'art sous l'Occupation. Sous sa plume se déploie une galerie impressionnante de protagonistes - marchands, commissaires-priseurs, antiquaires, experts, courtiers, acheteurs, conservateurs. Pour comprendre le rôle de chacun, on entre dans le lieu de leurs activités - appartements, galeries, salles de ventes aux enchères, palaces, banques. Une faune d'intermédiaires peu scrupuleux profite sans retenue de la confiscation des oeuvres d'art. On découvre le destin tragique de galeristes juifs victimes de l'« aryanisation » du monde de l'art. Après la guerre, peu de sanctions seront prises. Aujourd'hui, de nombreuses oeuvres n'ont toujours pas été restituées à leurs propriétaires. Elles sont les témoins silencieux de l'Histoire. Un livre essentiel sur une page sombre de l'histoire française. -
Nina Simone ; love me or leave me
Mathilde Hirsch, Florence Noiville
- Tallandier
- 1 Mai 2019
- 9791021029125
Caroline du Nord, 1936. À 3 ans, Eunice Waymon, petite fille noire infiniment douée, donne son premier concert dans une église. Elle a su jouer du piano avant même de marcher. À 10 ans, elle lutte déjà contre la ségrégation : lors d'un récital, elle refuse de jouer si ses parents ne sont pas assis au premier rang, comme les Blancs. À 18 ans, elle veut devenir la plus grande concertiste classique noire, mais - à cause de la couleur de sa peau ? - son rêve se brise.
Alors elle se rebaptise Nina Simone et, des bars crasseux jusqu'au Carnegie Hall, elle va connaître la gloire. De sa voix puissante, chaude et mystique, elle invente un langage unique, entre jazz, classique, soul et gospel. Amie de James Baldwin, elle chante pour défendre les droits des Noirs aux côtés de Martin Luther King. Mais la vie est violente avec cette écorchée vive : déboires sentimentaux, cupidité de l'industrie du disque, mort de ses frères de combat, difficulté à être une bonne mère... Nina flambe son argent et sombre dans les troubles psychiques.
Des États-Unis jusqu'au Sud de la France, en passant par Londres, l'Afrique et les Pays-Bas, les auteures, mère et fille à la vie, sont parties sur ses traces. Elles nous offrent le portrait inédit d'une artiste magistrale en quête d'absolu et de liberté. -
Lettre à un jeune comédien : je dis donc je suis
Philippe Torreton
- Tallandier
- 6 Octobre 2022
- 9791021054141
« Imagine toi riche de possibilités insoupçonnées. Rêve haut et fort, place les barres sur des hauteurs venteuses, fais-toi peur, ne te limite pas, explore et tremble. »
Philippe Torreton, dans une longue lettre émouvante et poétique, livre sa passion pour le théâtre. Il parle de ces sentiers que le futur comédien aura à défricher, raconte le trac, les découragements, les joies et les doutes, la solitude, la ténacité mais aussi le goût pour l'inattendu et l'éphémère. Un cheminement comme une longue quête de connaissance de soi grâce aux autres. Il nous dit l'importance du texte, remet en cause la notion même de personnage et invite à nous concentrer sur « l'impérieux souci de dire quelque chose à quelqu'un ». Il évoque ses rencontres avec comédiens et metteurs en scène pour mieux partager son expérience. Voici une déclaration d'amour au métier d'acteur, une formidable transmission autant qu'une leçon de vie généreuse et inspirante pournous tous. -
Comédien né, acteur fétiche du Roi-Soleil, metteur en scène et auteur de génie, Molière (1622-1673) ne vécut que par et pour les planches. Le Tartuffe, Les Précieuses ridicules, Le Malade imaginaire, L'Avare, Dom Juan... 400 ans après sa naissance, nous nous régalons encore de ses textes et de leur étonnante modernité.
Pourquoi une telle postérité ? Parce qu'au milieu du XVIIe siècle, Jean-Baptiste Poquelin invente la comédie sociale qui met à la portée du peuple, en le faisant à la fois rire et réfléchir, les grandes questions qui résonnent encore de notre temps : la relation au pouvoir, la place de la femme dans la société, la lutte des classes, la santé, la religion... Sur chacune de ces interrogations, Molière agit en pionnier, presque en révolutionnaire caché sous les masques de la commedia dell'arte. Il explore les arcanes de la société et de la nature humaine avec une causticité nouvelle. La vanité, l'avarice, le désir, l'hypocrisie, l'ambition sont mis à nu et donnent à ses pièces une puissance universelle et philosophique. Tartuffe, par laquelle il secoue la religion, sera le combat de sa vie, un chapitre éminent pour la liberté de conscience. À travers ces « farces profondes », le dramaturge rassemble et unifie. C'est pourquoi nous parlons tous la « langue de Molière », constitutive aujourd'hui de l'identité française et de notre patrimoine. En maestro amoureux des lettres et du théâtre, Christophe Barbier nous fait redécouvrir les mille et une facettes du plus intemporel de nos auteurs. -
Violoniste virtuose, Niccolò Paganini (1782-1840) est la première rock star de la musique classique. Séducteur, compositeur et interprète au grand coeur, l'incandescent Paganini déplace les foules lors d'interminables tournées, de Milan à Paris, de Berlin à Londres.
Tout commence lorsqu'il est recruté à la cour d'Élisa Bonaparte, la soeur de Napoléon. Il donne à ses concerts une dimension théâtrale et révolutionne la manière de jouer du violon. Victor Hugo, Chopin ou encore le peintre Delacroix ont tous assisté à un concert du virtuose. « J'ai entendu chanter un ange ! » s'exclame Schubert.
La complexité de ses oeuvres est, aujourd'hui encore, un défi pour les musiciens. Paganini serait capable de produire 2 272 notes en trois minutes seulement. Quel est son secret ? Il y a bien le syndrome de Marfan dont il est atteint et qui rend ses doigts élastiques. Mais cela n'explique pas tout. Paganini a suscité beaucoup d'interrogations, jusque dans son apparence : longs cheveux noirs qui lui tombent sur le visage, pâleur cadavérique, extrême maigreur, yeux perçants. Beaucoup sont persuadés que le violoniste est le diable en personne ou qu'il a pactisé avec lui en échange de pouvoirs musicaux inouïs. Plus qu'une simple rumeur, cette idée le poursuivra jusqu'à sa mort et bien au-delà. -
Mary Reynolds : artiste surréaliste et amante de Marcel Duchamp
Christine Oddo
- Tallandier
- 9 Septembre 2021
- 9791021044920
Jeune Américaine expatriée en France, Mary Louise Reynolds (1891-1950), entraînée dans le cercle des surréalistes, devient une artiste reconnue à la pointe de l'avant-garde et s'engage dans la Résistance en 1941.
Veuve de guerre, la belle Mary débarque dans le Paris des années folles qui swingue au son du jazz et ferraille autour de Dada et du surréalisme. Du Dôme à Saint-Germain-des-Près, du Jockey à l'emblématique Boeuf sur le toit, Mary règne sur les nuits de la capitale et se lie avec Henri-Pierre Roché, Constantin Brancusi, Man Ray, Peggy Guggenheim, Jean Cocteau, André Breton et, surtout, le séduisant Marcel Duchamp dont elle s'éprend. Friande d'esthétisme, l'époque la conduit à la reliure d'art et ses réalisations, recherchées par une clientèle exigeante, rivalisent d'audace et d'humour.
Alors que la France est à la merci des nazis, Mary entre dès mars 1941 dans la Résistance aux côtés de Gabrièle Picabia. Mais le réseau est donné : Mary échappe de peu à la Gestapo et, après une folle épopée, regagne clandestinement les États-Unis. Rentrée à Paris après-guerre, elle dirige une revue d'art, avant de s'éteindre, frappée par la maladie, veillée par Duchamp. Christine Oddo nous restitue dans un style alerte et limpide cette histoire d'amour et d'art. -
Depuis cinquante ans, Josiane Balasko rayonne sur le cinéma français. Drôle, énergique, briseuse de tabous, elle incarne la star populaire et sans complexes qui nous fait du bien. Pour la première fois, une biographie retrace son parcours riche et atypique.
Josiane Balasko est une surdouée : comédienne aux répliques cultes - « Je ne vous jette pas la pierre, Pierre, mais j'étais à deux doigts de m'agacer ! », « La neige, elle est trop mooolle » -, elle est aussi auteure, scénariste et réalisatrice. L'humour - son arme de séduction massive - et sa capacité à bousculer les codes lui ont permis de s'imposer en dépit des normes de beauté de l'industrie du cinéma, avec des films à succès comme Les hommes préfèrent les grosses, Trop belle pour toi, Gazon maudit...
Fruit de longues interviews avec l'actrice, ce livre retrace avec verve la « Zazie dans le bistro » de son enfance, ses amitiés fortes, ses rencontres déterminantes, ses amours et son impressionnante carrière. On découvre ses débuts sur les planches du café-théâtre avec la bande historique du Splendid - Lhermitte, Clavier, Chazel, Blanc et Jugnot -, sa relation complexe avec son copain Coluche, en passant par l'émancipation grâce à l'écriture, la mise en scène, des rôles farfelus ou plus exigeants au cinéma comme au théâtre, jusqu'à ses engagements pour les mal-logés et contre le racisme. Une centaine de longs-métrages plus tard, Josiane Balasko, résolument ancrée dans son époque, est toujours en haut de l'affiche et nous surprend encore ! -
Daniel Barenboim ; de la musique avant toute chose
Myriam Anissimov
- Tallandier
- 7 Février 2019
- 9791021022331
Daniel Barenboïm est une légende vivante de la musique. Né en 1942 à Buenos Aires, il a donné son premier concert de pianiste à 7 ans, jusqu'à devenir aujourd'hui un chef d'orchestre acclamé dans le monde entier.
La trajectoire de Daniel Barenboïm est celle d'un virtuose. À 12 ans, le chef
d'orchestre et compositeur Wilhelm Furtwängler lui propose de jouer
un concerto avec l'Orchestre de la Philharmonie de Berlin. Son père refuse, il est trop tôt pour qu'un enfant juif se produise en Allemagne. Parrainé par le grand pianiste Arthur Rubinstein, il commence alors une carrière de soliste internationale. Après avoir épousé la violoncelliste Jacqueline du Pré à Jérusalem, durant la guerre des Six Jours, il devient le directeur musical de l'Orchestre de Paris, puis de l'Orchestre symphonique de Chicago, et il dirige aujourd'hui depuis plus de vingt-cinq ans la Staatskapelle de Berlin.
Citoyen du monde - il a été nommé porte-parole de la paix par les Nations unies -, Daniel Barenboïm est aussi un homme de conviction. En 1999, convaincu que la musique est le « langage de la paix », il crée avec son ami le Palestinien Edward Saïd le West-Eastern Divan, un orchestre unique de jeunes musiciens israéliens et arabes issus du Moyen-Orient. Véritable monstre sacré de la direction d'orchestre, Daniel Barenboïm est sur scène presque tous les jours depuis soixante-dix ans. Il n'a pas d'autre passion que la musique.
Pour la première fois, Myriam Anissimov nous raconte l'extraordinaire destin de « Dany le magnifique ». -
Barbara, notre plus belle histoire d'amour
Kéthévane Davrichewy
- Tallandier
- 7 Septembre 2017
- 9791021021518
« J 'ai une dizaine d'années et je suis à la campagne chez mon oncle et ma tante quand la voix de Barbara entre dans ma vie. Ses mélodies, ses paroles, se mettent à résonner. Tout se densifie.
Longtemps avant la littérature, il y a eu les chansons de Barbara. Elle a bouleversé ma relation au temps, à la vie, aux autres, au secret, à la nature, à l'amour, à la mort. Elle est à l'origine de mon désir d'écrire. "Une femme qui chante", disait-elle, et ce qu'elle chantait, vingt ans après sa mort, continue d'imprégner des milliers de vies, de les habiter, de les inspirer, de les réconforter du chagrin, de la disparition, de l'absence, de nous dire l'intensité de vivre, la puissance de la mélancolie, de la sensualité, des éternels recommencements. »
Dans ce récit intime en forme d'hommage, Kéthévane Davrichewy mêle sa voix à celle d'une soixantaine d'hommes et de femmes, personnalités artistiques (Sandrine Kiberlain, Vincent Delerm, Carla Bruni, Vincent Dedienne...) ou anonymes, pour qui les textes de Barbara ont compté. Des histoires de vies singulières et inspirantes qui témoignent de l'influence de celle qui a construit une oeuvre d'art, capable de nous sauver. -
Jean-Sébastien Bach est sans doute le plus grand musicien de tous les temps, mais aussi le plus spirituel. Dans ses compositions profanes comme religieuses, la figure du Christ et la méditation de la Bible sont omniprésentes et donnent la clef de la plupart des compositions marquées du sceau de son génie et de sa foi.
Ancrée dans l'Allemagne de son temps et le luthéranisme, la musique de Bach est centrée sur les mystères de l'incarnation et de la rédemption, sur ce lien entre l'homme et Dieu, cette quête de l'éternel et de la transcendance qui est au coeur de chacun.
Elle parle à l'intimité de chaque homme et rayonne de façon universelle par-delà les époques, les cultures et les croyances. -
Gauguin aux marquises ; l'homme qui rêvait d'une île
Laure Dominique Agniel
- Tallandier
- 10 Mars 2016
- 9791021018204
SEPTEMBRE 1901. PAUL GAUGUIN S'INSTALLE AUX ÎLES MARQUISES POUR RÉALISER LE RÊVE DE SA VIE : CONSTRUIRE UNE MAISON ATELIER OUVERTE SUR LA NATURE, PEINDRE, SCULPTER, ÉCRIRE, FAIRE DE LA MUSIQUE... LOIN DE L'EUROPE, IL VEUT RETROUVER UNE VIE LIBRE ET SAUVAGE.
Envouté par l'austère beauté des Marquises, Gauguin découvre un peuple d'artistes. Ils sont sculpteurs, danseurs, tatoueurs. Mais la colonisation est à l'oeuvre, et Gauguin choisit son camp, celui des indigènes. Il s'engage pour défendre leurs droits et surtout leur culture que les missionnaires combattent. Un aspect méconnu de la vie de Gauguin qui meurt aux Marquises, incompris et seul. La valeur des arts premiers sera reconnue cent ans plus tard.
Paul Gauguin a fait découvrir les Marquises au monde entier, il les a sublimées dans ses toiles, si bien que, suivant ses traces et celles de Jacques Brel, on reconnaît les paysages familiers de l'artiste : des montagnes bleues, des cascades et des rivières où jouent les enfants, une plage rose où galopent des chevaux, comme si on entrait dans le tableau. -
De 1952 à 1966, chaque semaine, les gens de goût lisaient Arts. Henri Blondet, érudit bibliophile, a lu pour vous tous les numéros, il en a extrait le meilleur dont des inédits d'Antoine Blondin, Bernard Frank, Jean-Luc Godard, Jacques Laurent, Roger Nimier, François Truffaut, Boris Vian...
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Balzac et la Touraine
Balzac/renault
- FeniXX réédition numérique (Tallandier)
- Beaux livres
- 12 Mai 2017
- 9782402512213
La Touraine de Balzac n'est pas uniquement présente dans ses oeuvres tourangelles. Nous savons aujourd'hui qu'il a mis à profit les souvenirs de sa terre natale dans des oeuvres où on n'aurait pas eu l'idée de les chercher, tels le héros d'Eugénie Grandet, la maison de Balthazar Claës à Douai ou la pension Vauquer du Père Goriot. Contient un choix de textes. « Copyright Electre »
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1000-2000 : Le film du millénaire
Pierre Miquel
- FeniXX réédition numérique (Tallandier)
- Tallandier-Historia
- 12 Mai 2017
- 9782402512305
Mille ans de lutte et d'espoir : les événements, les hommes et les femmes à travers trois grandes étapes : les hommes se déchirent au nom de leurs dieux ; les hommes se déchirent au nom de leur drapeau ; notre monde, le monde un, l'utopie d'appartenir à une même communauté, celle des hommes. « Copyright Electre »
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à quoi pensent les Chinois en regardant Mona Lisa ?
Christine Cayol, Hongmiao Wu
- Tallandier
- Divers
- 11 Février 2016
- 9791021000285
À quoi pensent les Chinois quand ils arpentent nos musées ?
Habitués à leurs paysages célestes, calligraphies et devises confucéennes, que pensent-ils de nos anges, vierges et crucifix ? Aux lisières de l'histoire de l'art et de l'essai, ce livre prend la forme d'un échange entre Christine Cayol, philosophe résidant en Chine, et Wu hongmiao, professeur de français à l'université de Wuhan. À partir d'une vingtaine de chefs-d'oeuvre de la peinture occidentale, de Giotto à Picasso, en passant par Rembrandt et Vélasquez, les deux auteurs confrontent leurs manières de voir, de regarder, de penser, de percevoir et de comprendre le monde aujourd'hui. Il s'agit pour eux de comparer leurs approches afin de mesurer l'étendue de leurs différences et de leurs ressemblances. Car, somme toute, sommes-nous si éloignés les uns des autres ? À l'heure où la Chine devient un partenaire de premier plan, il est grand temps de comprendre ce que les Chinois saisissent de notre civilisation, et réciproquement. -
Pathé ; à la conquête du cinéma, 1896-1929
Stéphanie Salmon
- Tallandier
- 11 Février 2016
- 9791021005334
« Louis Lumière, c'était le cinématographe, Charles Pathé, c'est le cinéma. » Adrien Remaugé.
Créée en 1896, la société Pathé se consacre au phonographe et au cinématographe, deux attractions apparues à la fin du XIXe siècle. Elle devient en moins de dix ans l'une des principales multinationales françaises et un exemple parfait de la seconde révolution industrielle, au même titre que l'aviation et l'automobile.
Au départ un simple commerce, Pathé oeuvre à la diffusion de l'image et du son depuis les foires et les cafés-concerts jusqu'aux salles de spectacles et les foyers. Devenue une industrie de masse, où la recherche joue un rôle important, elle invente les métiers du cinéma et se développe sur tous les continents, principalement en Europe et aux États-Unis, longtemps épicentre de sa puissance.
En s'appuyant sur des documents en grande partie inédits, conservés par Pathé et par des archives privées, ce livre renouvelle les connaissances sur la société, depuis ses premières années (1896) jusqu'au départ de son principal animateur, Charles Pathé (1929). Il retrace une aventure industrielle hors du commun, portée par des rivalités de pouvoir, traversée par les enjeux économiques, conduite par les réflexions des dirigeants sur l'évolution des activités, ainsi que l'émergence d'une figure du patronat. Pathé reflète une certaine histoire économique et sociale de la Belle-Époque, celle de la mise en place d'un commerce de loisirs, accessible au plus grand nombre. -
Claude Monet a joué sa vie sur le motif. Il a bien failli Frédéric Martinez perdre. Le chef de file des impressionnistes lègue à la postérité l'image d'un artiste heureux parmi ses fleurs, peintre jardinier annonçant l'art abstrait dans son domaine de Giverny. Il fut surnommé le Raphaël des eaux, tant ses jours et ses oeuvres suivent le cours de la Seine. Mais il n'est pas si paisible. Monet eut deux femmes et une seule maîtresse : la lumière. Sa peinture illustre leurs amours passionnés. Cette vie au fil de l'eau vous fera dériver de Londres à Venise, en passant par la Normandie, Paris et la Bretagne, Alger, la Creuse et la Riviera. Vous rencontrerez Georges Clemenceau, Octave Mirbeau, Émile Zola, Jean-Léon Gérôme et ses gladiateurs, des nymphes, quelques fantômes, le père Poly et même un pharaon. Et puis bien sûr des nymphéas, qu'il vaudrait mieux ne pas croiser. Mais c'est une longue histoire.
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Le 18 septembre 1970, Jimi Hendrix est retrouvé sans vie dans la chambre 507 de l'hôtel Samarkand, à Londres. L'icône du rock, acteur déchu d'un mystère chrétien psychédélique, gît dans son vomi.
Une femme et une guitare flanquent le gisant de ce roi sous acide. Il avait 27 ans.
Retour en arrière. La seconde moitié du XXè siècle vit l'éclosion d'une religion nouvelle : le rock. Son pape était noir et semait de miracles électriques les festivals de musique, de Woodstock à Wight. Jimi Hendrix s'est brûlé à tous les clichés du rock ; avant de mourir dans l'enfance de son art, il avait pourtant mené l'Experience très loin. Si, aujourd'hui, les idoles des jeunes changent leur sang dans des cliniques et placent leur capital dans des banques, avec Hendrix, c'est une autre histoire. Sa déchéance est plus propre que ces succès capitalisés. Elle a la rectitude d'un mythe.
Dans cette ode hallucinée, Frédéric Martinez donne la parole à Jimi Hendrix et nous entraîne, au fil de pages traversées de coups de feu et de coups de blues, dans une plongée en apnée pour remonter aux sources du rythme. -
Madame Vigée Le Brun ; amie et portraitiste des reines
Inès de Kertanguy
- Tallandier
- 11 Février 2016
- 9791021017313
Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) est un véritable prodige : à 13 ans, elle réalise son premier portrait. À 21 ans, elle est déjà célèbre. À 23 ans, elle est appelée à Versailles pour peindre Marie-Antoinette dont elle est, jusqu'en 1789, la portraitiste attitrée et à laquelle, ardente royaliste, elle voue une fidélité sans faille. Jolie, courtisée, admirée, Élisabeth Vigée Le Brun reçoit toute la haute société qui se presse pour la voir peindre dans son atelier. Mariée à Le Brun, marchand de tableaux cupide, elle le quitte en 1789 pour émigrer. Au fil de douze années d'exil, les souverains et les cours d'Europe sollicitent son talent, tant sa réputation est grande. Partout, elle croule sous les commandes. On la célèbre à Rome, Naples, Vienne et Saint-Pétersbourg. Ses tableaux et sa délicatesse en font la meilleure ambassadrice de l'ancienne France. En 1802, elle revient en Paris où, déçue, elle ne retrouve pas l'art de vivre et la société qui avaient enchanté sa jeunesse. Infatigable, elle continuer de voyager, tient salon et peint Caroline Bonaparte. À l'aide de ses Souvenirs (1835-1837), Inès de Kertanguy reconstitue la vie d'une Européenne avant l'heure, amie et portraitiste des reines, qui est aujourd'hui la plus illustre des artistes françaises.
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Le Louvre, 1180-1989
Alfred Fierro, Jean-Marc Leri
- FeniXX réédition numérique (Tallandier)
- Guides Historia-Tallandier
- 22 Décembre 2017
- 9782402566896
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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La Grande Guerre illustrée
Pierre Miquel
- FeniXX réédition numérique (Tallandier)
- Beaux livres
- 12 Mai 2017
- 9782402512039
1914-1918 : le monde entier dans les affres de la guerre. D'un assassinat dans les Balkans, au conflit total de 1918, quarante nations se sont affrontées. Huit millions d'hommes y ont laissé la vie.
Pierre Miquel livre ici un récit illustré de la Première Guerre mondiale.
Cent épisodes pour dire la guerre. Celle des « Poilus » - nos grands-parents et nos arrière-grands-parents - bataillant sur la Marne, à Verdun, dans le Nord, pris dans la boue des tranchées, sous le feu des canons et des mitrailleuses. Mais aussi la guerre méconnue, celle des soldats oubliés, coloniaux et volontaires étrangers, celle des Fronts oubliés, du Caucase à la Chine.
Quatre cents photographies exceptionnelles pour montrer la guerre. L'angoisse de l'assaut, la solitude des blessés, la détresse des civils, la terre labourée et les corps mutilés. L'héroïsme des coups de main, les charges de cavalerie, l'affrontement chevaleresque des « as », les duels de cuirassés et la traque des sous-marins. -
1918 : Images de la victoire
Pierre Miquel
- FeniXX réédition numérique (Tallandier)
- 12 Mai 2017
- 9782402512190
21 mars 1918 : les Allemands attaquent sur le Front de Saint-Quentin, lançant dans la bataille les réserves libérées par la paix en Russie. Quatre mois durant, les Alliés frôlent la défaite.
18 juillet 1918 : les Français contre-attaquent, avec l'appui des Américains et des chars. Il faudra trois mois pour acculer l'Allemagne à la défaite, et encore quarante jours pour que cessent les combats.
11 novembre 1918 : à 10 h 55, le soldat Trébuchon tombe frappé d'une balle dans la tête, le dernier de huit millions de victimes. Pierre Miquel raconte ici l'année de la victoire. Une victoire douloureuse, celle des Poilus, mais aussi des nations combattant, en France, pour la paix et la liberté des peuples.
Deux cent cinquante photographies racontent l'année 1918, comme vous ne l'avez jamais vue. La guerre de mouvement, où le moindre obstacle sert une résistance acharnée. La guerre des civils, frappés par les bombes et les obus, chassés par la bataille, marqués par les privations. La guerre des soldats : las de se battre, et pourtant en ligne jusqu'au soulagement final. La guerre des nations : des Sud-Africains en kilt, des Polonais défilant sur les grands boulevards, des Américains flirtant à Paris, des Chinois jouant du sabre en forêt de Crécy. -
Histoire de France : des origines à l'an 2000
Collectif
- FeniXX réédition numérique (Tallandier)
- 12 Mai 2017
- 9782402512206
L'Histoire de France est d'une richesse telle, que le sujet - inépuisable, inépuisé - mérite d'être constamment exploré, repris, réévalué. Elle s'est inventé une grammaire toute singulière, qui en fit l'un des centres de l'éternelle circulation des idées et des hommes, en même temps qu'une galerie de portraits exceptionnels. Proposer aujourd'hui au lecteur une nouvelle Histoire de France, c'était donc reprendre la trame d'un roman à mille personnages, en la simplifiant pour lui redonner toute son intelligibilité, en la redécoupant sur un schéma classique, afin d'en retrouver la logique, le rythme et les respirations, sans s'interdire d'inscrire, dans ses marges, tout le foisonnement des petites histoires ou des grands témoignages, sans se priver non plus d'apporter des éléments d'information rigoureux, clairs, et pourquoi pas ludiques. Il s'agissait, enfin, de mettre en scène une iconographie résolument nouvelle et originale, qui raconte à sa manière cette saga de deux mille ans.