L'abattement deNapoléon devant les défaites de 1813. Sa tentative d'empoisonnement en avril 1814. Ses entretiens tendus aux Tuileries avec les maréchaux Oudinot et Mortier... Autant de scènes parmi beaucoup d'autres, mêlées à de minutieuses descriptions des lieux que raconte le mameluck Ali, témoin proche et privilégié. Ce mameluck de fonction s'appelait en réalité Louis-Étienne Saint-Denis. Ses "Souvenirs" scrupuleux qu'il mit quinze ans à rédiger dans un style réaliste et direct en font un mémorialiste objectif et inclassable.
Le mameluck Ali (de son vrai nom Louis-Etienne Saint-Denis) est un des plus intéressants mémorialistes de son temps. De 1812 à 1821, il a vécu dans l'intimité de Napoléon, en particulier à Saint-Hélène. C'est le récit complet en très grande partie inédit de sa campagne de Russie qui est ici exhumé. Le texte est précédé d'une longue introduction sur le mameluck Ali et son travail de rédaction enrichi de notes et d'illustrations.
Longtemps larvé, l'antagonisme entre le Saint-Siège et l'État français se mua, à partir de 1808, en un duel féroce scandé d'épisodes dramatiques comme l'excommunication de Napoléon ou l'enlèvement de Pie VII. Les contributions réunies dans ce livre s'attachent notamment à interroger la manière dont ces évènements ont été vécus par les catholiques de l'Empire. Quelles motivations ont inspiré leur soumission ou leur résistance ? Quels liens peut-on établir avec les oppositions politiques à Napoléon ? Comment cette crise a nourri les controverses internes au catholicisme ?
Cet ouvrage s'intéresse à la vie des femmes sous le Consulat et l'Empire. Il envisage la conception que Napoléon se faisait de la femme, en scrutant son apport à la rédaction du Code civil sur la question de la place de la femme dans la société ou sur l'éducation des jeunes filles. Les mémoires ou correspondances permettent de se faire une idée de la manière dont les femmes qui ont traversé l'Empire ont perçu cette période de réformes, de privation des libertés, mais aussi de guerres.
Le 24 juin 1812, environ 400000 hommes de la Grande Armée franchissent le Niémen en différents points. A la tête de cette armée européenne l'empereur Napoléon Ier, mais aussi les maréchaux Berthier, Davout, Murat, Oudinot, Eugène de Beauharnais etc. Dans les rangs allemands, von Papet, jeune capitaine de 21 ans, rédige ses réflexions et notes le soir au cours des veillées. Il apporte ainsi sa modeste contribution à l'histoire de la guerre de 1812. Son journal ici traduit a été publié en allemand en 2009.
François-Jérôme Riffard Saint-Martin a connu une longévité politique exceptionnelle sous la Révolution et l'Empire. Député de base, il prend vite conscience de l'importance des événements auxquels il participe et transforme le cahier sur lequel il notait quelques comptes en un véritable journal politique. Il y consigne ses impressions sur la Terreur, la chute de Robespierre, la prise de pouvoir de Bonaparte... C'est donc un témoignage qui permet de mieux comprendre l'histoire de la Révolution et du Consulat.
Si Napoléon Ier est le créateur des principales institutions de la France actuelle, de Napoléon III on retient l'image de l'empereur de la Fête impériale. L'un et l'autre ont une action déterminante en faveur du développement de l'économie, en oeuvrant à la construction des canaux, des routes et du chemin de fer (sous le Second Empire) et le réaménagement des villes ("l'hausmannisation"). Napoléon Ier comme Napoléon III cherchent à laisser une trace visible de leur oeuvre.
Ces travaux de recherche sur la police et la gendarmerie conduisent à une réflexion plus large qui montre combien la période impériale est héritière d'une tradition d'Ancien Régime, même si elle innove aussi sur bien des points. L'ensemble des études proposées illustrent le rôle qu'ont joué police et gendarmerie dans la lutte contre l'insécurité, mais aussi dans l'instauration d'un ordre napoléonien à travers l'Europe.