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Les Belles Lettres éditions
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Le Secret de la Torah : Yesod mora ve-sod Torah
Abraham Ben Me'Ir Ibn 'Ezra
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 6 Septembre 2024
- 9782251920306
Cette oeuvre que nous présentons ici ouvre une fenêtre singulière sur l'histoire hors du commun d'Abraham Ibn Ezra (1092-1167). Savant juif, tour à tour mathématicien, astronome, astrologue, philologue, mystique, poète et précurseur de la Kabbale, il maîtrisait l'ensemble du savoir antique et des cultures d'islam. Le très grand nombre de ses livres, couvrant de larges pans de la culture ibérique, entre la poésie, l'astrologie et l'astronomie, les mathématiques, les études calendaires et bien sûr l'exégèse biblique, ont assuré le passage du savoir juif oriental et andalou des terres séfarades aux communautés ashkénazes de l'Europe chrétienne et septentrionale. Incarnant de manière exemplaire la figure même de l'intellectuel juif médiéval, ce passeur érudit fut également l'un des plus grands commentateurs juifs de la Bible. Le Secret de la Torah est une des oeuvres les plus étonnantes d'Ibn Ezra et une des dernières. Ce texte, qui pourrait servir aujourd'hui encore de guide à l'exégèse audacieuse mais cependant fidèle, a intrigué plus d'un lecteur de son temps et a continué, à travers les âges, à susciter étonnement et commentaires. Invoquant la Raison, Ibn Ezra nous invite, comme dans un parcours initiatique, à lire la Bible sans préjugés ni dogmes, en quête du secret, le « sod » qui s'y loge et qu'il est, selon lui, de notre devoir et de notre qualité en tant qu'êtres humains doués de raison, de creuser, afin d'en extraire la vérité ultime. « La lecture d'Ibn Ezra est notoirement difficile [], mais le grand rabbin René Gutman prend le lecteur par la main et le guide à travers cet écrit avec un sens didactique et une patience exemplaire. La traduction est accompagnée de notes détaillées qui soutiennent le lecteur continuellement. » (Extrait de l'avant-propos de Gad Freudenthal)
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Commentaire du Traité du ciel d'Aristote
Thomas d'Aquin
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 14 Juin 2024
- 9782251920146
Le Commentaire du Traité Du ciel d'Aristote rédigé par Thomas d'Aquin aux alentours de 1272-1273 est une énigme. Pourquoi le théologien, qui est alors au faîte de sa carrière, entreprend-il le commentaire littéral d'un texte sur la nature qui, manifestement, n'était pas destiné aux étudiants en théologie ? Avait-il, comme Albert le Grand, le projet de « rendre Aristote intelligible aux Latins » ? Cherchait-il à préciser ce qu'on peut appeler à la suite de Wilfrid Sellars « l'image manifeste de l'homme-dans-le-monde » ? Ou était-il en train d'accorder la vision aristotélicienne d'un Univers clos et éternel avec le Ciel de la Foi chrétienne ? Dans cet ouvrage, où il est question d'explorer conceptuellement l'Univers corporel à partir de la lettre d'Aristote, Thomas livre un témoignage très singulier de son propre style de pensée. À ce titre, le texte présente un intérêt à la fois historique et philosophique. Parce qu'il aborde la question de la nature et la place des mathématiques dans son traitement, ce commentaire thomasien est aussi une source d'information intéressante pour l'histoire des sciences.
La présente traduction fait le choix de la précision, laissant ainsi au texte thomasien le style caractéristique d'un commentaire à haute voix écrit sous la dictée. -
Commentaire du livre de l'Exode
Johannes Eckhart
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 18 Novembre 2022
- 9782251918440
Nombreux sont ceux qui connaissent ou croient connaître l'oeuvre d'Eckhart après avoir lu quelques-uns des sermons qu'il a prononcés en langue allemande, mais la lecture de l'oeuvre latine fait découvrir le véritable fonds d'où proviennent les textes les plus connus d'Eckhart.
Il ne faut donc pas s'attendre à lire dans ce Commentaire du Livre de l'Exode une explication détaillée des lieux et du parcours suivi par le peuple juif dans le désert. De cela il n'est pas question, pas plus que de l'idée de l'exil.
L'objectif est autre : il ne s'agit pas de commenter un texte, mais d'entendre la Parole de Dieu.
Cela suppose d'aller au-delà de notre compréhension des images et concepts, pour les recueillir comme des paraboles pleines de la sagesse divine.
Ce commentaire s'inscrit dans la perspective de L'oeuvre tripartite, où Eckhart s'attache à comprendre la nature de Dieu, la puritas essendi, qui est le quatrième point de son programme de prédication, ce qui l'amène à dire que l'être est Dieu et à s'attacher au commentaire d'Exode 3, 14, dont il donne une interprétation originale, à partir de l'image de la bullitio. -
De la restitution
Jean Duns scot
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 2 Juin 2023
- 9782251918907
Ce volume livre la pensée de Jean Duns Scot (1266-1308) sur la propriété privée. Envisagée comme relevant de la volonté humaine, elle ne peut en rien ressortir au droit naturel mais seulement au droit civil. En outre, Duns Scot fonde la communauté politique sur la volonté : le consentement et l'élection seuls légitiment l'autorité politique qui a le pouvoir d'instituer la propriété privée par le droit. La fondation de la communauté politique revêt donc une dimension contractuelle, héritière de la pensée romaine dans son articulation juridique bien plus que de la pensée grecque.
Ce texte, traduction de la distinction 15 du livre IV du commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard, est donc un traité de droit politique et civil à part entière, ce qui en fait la singularité parmi tous les commentaires des Sentences du XIIIe siècle et du début du XIVe siècle. En particulier, la question 2 de cette distinction, la plus longuement discutée, a retenu depuis longtemps l'attention car Duns Scot y traite de manière détaillée des transferts de propriété et des contrats, et donc aussi de l'usure et du prêt à intérêt. Ce texte peut être confronté à ceux d'Olivi, de Richard de Mediavilla et de Henri de Gand (puisque Duns Scot prend à partie les deux derniers) et même à des textes bien ultérieurs de Hobbes jusqu'à Hegel en passant par Smith.
Pour le spécialiste américain de la pensée de Duns Scot, Allan B. Wolter, nous avons ici l'essentiel de la « pensée économique » de Duns Scot. -
L'horloge de la sagesse
Henri Suso
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 24 Octobre 2017
- 9782251905969
Ouvrage le plus lu d'Henri Suso, L'Horloge de la Sagesse a connu un succès analogue à L'imitation de Jésus-Christ. Mais, ce livre, paradoxalement, n'était plus accessible en français, d'où l'intérêt de cette nouvelle traduction.
Ainsi pourra-t-on voir comment Henri Suso, ce disciple de maître Eckhart, propose un chemin spirituel, axé sur l'imitation du Christ dans sa Passion, dont L'horloge marque les différentes heures dans la journée. Avec cet ouvrage, qui reprend en latin le Petit Livre de la Sagesse éternelle, Suso se présente comme le Serviteur de la Sagesse éternelle et prépare déjà le tournant de la mystique rhénane à la Devotio moderna.
Pour la première fois, L'Horloge de la Sagesse est publié avec l'essentiel de l'iconographie qui lui a été consacrée, non seulement dans le manuscrit de Bruxelles, mais aussi dans nombre d'autres manuscrits, qui en scandent les différentes étapes.
Henri Suso (1295-1366) est l'un des mystiques rhénans. Il passe la majeure partie de sa vie à Constance, où il entre au Couvent des Dominicains, avant d'être envoyé à Ulm en 1347/1348. Sa Vie est retracée dans l'Exemplar. -
La chasse de la sagesse et autres textes de philosophie tardive
Nicolas de Cues
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 14 Avril 2017
- 9782251903095
Nicolas de Cues (1401-1464) marqua de son empreinte la pensée européenne, de la Renaissance à l'époque moderne.
Lecteur assidu de la tradition philosophique de l'Antiquité et du Moyen Âge, curieux de science, de médecine et des arts, Nicolas de Cues rédigea notamment La Docte Ignorance, Les Conjectures, La Pensée, La Paix de la foi et La Vision de Dieu.
Nous proposons ici un ensemble cohérent et très largement annoté de textes de la philosophie tardive du Cusain : Le Dialogue à trois sur le Pouvoir-est, La Chasse de la sagesse, Le Compendium et La Cime de la contemplation.
Avec l'invention du néologisme pouvoir-est, Nicolas de Cues développe une philosophie du pouvoir et de la puissance qui lui permet de résoudre, tant d'un point de vue ontologique que gnoséologique, les difficultés nées de ses thèses infinitistes antérieures. Il cherche à éviter l'aporie aristotélicienne entre l'infinité du possible, requise par la toute puissance de Dieu, et l'actualité finie de la création. La puissance divine se révèle successivement comme pouvoir-est, pouvoir-faire et pouvoir-même. Nicolas de Cues initie ainsi une métaphysique de l'expression qui trouve son plein essor chez Giordano Bruno qui le copie abondamment, puis chez Spinoza et Leibniz.
Rédigée à la lecture de Diogène Laërce, La Chasse de la sagesse, véritable testament philosophique, permet en outre de ressaisir l'ensemble des principales intentions du Cusain : sa conception augustinienne de la philosophie comme recherche et théorie de l'unité, sa doctrine de la participation à l'un, le dernier développement de son principe de la coïncidence des opposés, un dernier infléchissement de sa pensée de l'intellect, et sa compréhension de la nomination.
Ingénieur et docteur en philosophie, membre de l'ERIAC, Jocelyne Sfez est professeur de philosophie au lycée et chargée de cours à l'université de Rouen et à l'université Jean-Moulin à Lyon. Elle poursuit actuellement ses recherches sur les sources du Cusain et sur sa réception. Elle a notamment publié L'Art des conjectures de Nicolas de Cues (2012) et traduit Les Conjectures de Nicolas de Cues (2011). -
Le procès animal de la domination humaine : fable tirée des épitres des frères en pureté
Guillaume de Vaulx d'arcy
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 17 Septembre 2021
- 9782251916996
Un navire humain fait naufrage sur l'île du roi des djinns où l'entente règne entre toutes les espèces. Les naufragés prétendent qu'ils sont les seigneurs, que les animaux sont leurs serviteurs. S'engage alors un procès dans lequel les représentants des nations humaines se succèdent pour prouver leur supériorité. Les familles animales se relaient pour les réfuter. Telle est l'épître sur les animaux des Frères en Pureté. Une fable-fleuve, un joyau inespéré de la littérature arabe intercalé entre un traité de botanique et un traité d'anatomie. Tout à la fois divertissement et oeuvre de mobilisation politique, miroir tendu au prince aussi bien qu'aux peuples, hymne de louange au Créateur, dispute théologique autour du privilège de l'homme dans la Création, allégorie du système philosophique des Frères en Pureté, le Procès animal de la domination humaine, qui connut un grand retentissement depuis les Mille et une nuits jusqu'à la Ferme des animaux d'Orwell, n'a pas fini de nous donner à penser et à débattre. Pour restituer l'oeuvre dans sa forme authentique et en offrir les clefs de lecture, il aura fallu se confronter à des manuscrits aux versions contradictoires, réaliser l'enquête historique replaçant le texte dans son contexte, et opérer l'interprétation philosophique de la fable. Car cette épopée judiciaire est aux Frères en Pureté ce qu'est la Caverne pour Platon, à savoir l'allégorie du système.
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Les substances separées
Thomas d'Aquin
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 12 Juin 2017
- 9782251904122
Le traité Sur les substances séparées, bien que resté inachevé, n'en est pas moins l'un des chefs d'oeuvre de Thomas d'Aquin. Dans cet écrit de maturité composé à Paris ou à Naples dans la seconde moitié de 1271, l'auteur aborde les questions de l'origine, de la nature, du statut et du rôle des créatures spirituelles que la tradition biblique, distinguant les bons des mauvais, appelle anges et démons. Adoptant une perspective aussi bien philosophique que théologique, il se confronte tout d'abord aux diverses opinions antiques sur le sujet, depuis les présocratiques jusqu'aux philosophes de langue arabe, en passant par Platon, Aristote, les penseurs médio et néo platoniciens, avant de reprendre dans un deuxième temps les mêmes questionnements à la lumière de la doctrine chrétienne (Bible et Pères de l'Église). Les problèmes, abordés de façon à la fois historique et systématique, couvrent des thématiques d'une grande richesse et complexité, telles l'hylémorphisme universel d'Avicébron et la théorie émanatiste d'Avicenne, la connaissance divine des singuliers ou encore la présence du mal dans les anges. Devant la démultiplication des médiations philosophiquement posées entre Dieu et le monde sublunaire (moteurs célestes, Idées, hénades, âmes des sphères), Thomas d'Aquin cherche à établir le caractère immédiat et universel de la causalité divine créatrice, tout en soulignant la consistance des substances séparées dans leur ordre propre.
Nicolas Blanc est docteur de l'École Pratique des Hautes Études (Paris) en Philosophie, Textes et Savoirs. Il a soutenu sa thèse sur le De natura hominis de Némésius d'Émèse. Ses recherches portent sur la philosophie antique, la théologie patristique et la métaphysique médiévale. -
Livre des paraboles de la Genèse
Maître Eckhart
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 14 Novembre 2016
- 9782251902524
Traduit pour la première fois en français, le Livre des Paraboles de la Genèse est un ouvrage essentiel de Maître Eckhart, où l'on retrouve les grands thèmes de son oeuvre : Dieu est un et trine, l'image de Dieu en l'homme ne peut être perdue.
À l'instar de saint Augustin, Eckhart, Magister in Sacra Pagina et prédicateur, reprend plusieurs fois son commentaire de la Genèse pour en dégager le véritable sens. Sa méthode parabolique, empruntée à Maïmonide, n'a qu'un but : rendre ce texte fondamental de l'Écriture accessible à tous.
Marie-Anne Vannier, professeur à l'université de Lorraine, membre de l'IUF, dirige l'équipe de recherches sur les mystiques rhénans et est responsable de projets MSH (Maison des sciences de l'homme Lorraine). Elle a publié de nombreux ouvrages sur Maître Eckhart et saint Augustin.
Maxime Mauriège est chercheur au Thomas Institut de l'université de Cologne et membre de l'équipe de recherches sur les mystiques rhénans.
Jean-Claude Lagarrigue est professeur agrégé de philosophie au Gymnase Jean-Sturm à Strasbourg, docteur en philosophie et membre de l'équipe de recherches sur les mystiques rhénans. -
Commentaire des sentences ; sagesses médiévales
Durand de Saint-pourcain
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 20 Novembre 2020
- 9782251914794
Le théologien dominicain français Durand de Saint-Pourçain (v. 1275-1334) est un penseur original et singulier qui, à cause de la résistance qu'il manifesta à l'endroit d'une certaine orthodoxie « thomiste » imposée par son ordre religieux, fut conduit à devoir réécrire pas moins de deux fois son Commentaire des Sentences. Le présent ouvrage contient la toute première traduction en langue moderne du Prologue de la troisième et ultime version de cet écrit, celle dans laquelle Durand expose sa pensée authentique. Réalisée à partir de l'édition de Venise (1571), revue et corrigée au regard du manuscrit de référence (Paris, BnF, lat. 15874), précédée d'une introduction qui en propose une étude historique et doctrinale, elle donne à lire un redoutable argumentateur qui, sur la question du statut épistémologique de la théologie des Écritures, défend avec vigueur une conception « minimaliste » de l'entreprise théologique et offre une critique tranchante de la rationalité religieuse dans ses prétentions à la scientificité. S'opposant à Thomas d'Aquin, selon qui la théologie est une science inféodée à celle que Dieu et les bienheureux possèdent, à Henri de Gand, selon qui Dieu peut prodiguer une illumination spécifique aux docteurs chrétiens de sorte à transmuer dans leurs esprits les articles de foi en principes évidents, et à Jean Duns Scot, d'après qui Dieu octroie à certains hommes une connaissance abstractive de sa déité sur la base de laquelle une science théologique peut se déployer, Durand déboute les trois paradigmes rivaux que le Moyen Âge universitaire aura conçus pour répondre à cette question, mettant ainsi en jeu les concepts fondamentaux de l'épistémologie de son temps. À travers ce débat, celui que l'on a baptisé le « Docteur moderne » se fait le promoteur d'une théologie qui n'est ni plus ni moins qu'une oeuvre de clarification et de défense persuasive des vérités de la foi.
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Philosophia et dragmaticon
Guillaume de Conches, Bernard Ribemont, Emilia Ndiaye, Christiane Dussourt
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 19 Novembre 2021
- 9782251917214
Guillaume de Conches est l'un des « intellectuels » majeurs du XIIe siècle, maître fameux lié à la non moins fameuse École de Chartres qui rayonna durant la « Renaissance du XIIe siècle ». Parmi une oeuvre fournie, reposant sur la pratique de la glose, la Philosophia et le Dragmaticon sont deux ouvrages à visée encyclopédique. Cette première traduction complète de ces deux oeuvres en français et en un seul volume permet d'avoir une vision d'ensemble de ce que put être un « encyclopédisme chartrain », plus particulièrement de la pensée de Guillaume et de son évolution. Philosophia est une oeuvre de jeunesse, écrite vers 1125, dans laquelle Guillaume de Conches met en place sa méthode. Ce traité aborde successivement la cause première des choses (Dieu, le monde, les éléments, les astres, création de l'homme), l'éther et les astres (mouvement, saisons), l'air et les phénomènes météorologiques (pluies, neiges, vents, marées), pour terminer par la terre et l'homme (conception, physiologie, vieillissement, âme). Soucieux de percer les secrets de la nature par un questionnement rationnel et une explication physique des causes de la création et du fonctionnement du monde et de l'homme, Guillaume de Conches est en butte à une accusation d'impiété mais il échappe au procès par ses rétractations sur les points litigieux. Le Dragmaticon, publié sous forme de dialogue vers 1147-1149, traite des mêmes sujets mais intègre les rétractations de l'auteur tout en élargissant les analyses de la Philosophia. Il comporte six livres, en particulier y sont ajoutées comme source les Questions naturelles de Sénèque.
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La fondation de l'université de Paris ; choix de textes traduits (1200-1260)
Pascale Bermon
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 22 Novembre 2017
- 9782251906348
« L'ancienne université de Paris a été la matrice où s'est élaboré tout notre système d'enseignement. Toute notre évolution pédagogique ultérieure en porte la marque », affirmait Émile Durckheim dans le cours d'histoire de l'éducation qu'il donnait à la Sorbonne en 1904-1905. Or si la fondation de l'Université de Paris, peu avant 1208, a été maintes fois décrite, les documents qui l'attestent, rédigés en latin, n'ont jamais été présentés dans un recueil en traduction française. Le présent volume entend combler cette lacune. Il contient la traduction des premiers témoignages relatifs à l'organisation de la corporation ou « université » des maîtres parisiens. On y trouvera vingt-deux textes, statuts, lettres et sermons, s'échelonnant sur une période qui s'étend du concile de Latran III (1179) à la fondation de la Sorbonne (1257), parmi lesquels figurent notamment le privilège de Philippe Auguste (1200), le statut de Robert de Courson (1215), la bulle Parens scientiarum (1231), le statut de la Faculté des arts de 1255 et le Livre de conscience de Robert de Sorbon.
Ancienne élève de l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm, agrégée de philosophie, Pascale Bermon est chargée de recherche au CNRS, PSL Research University Paris, LEM (UMR 8584). Elle est l'auteur d'un ouvrage sur Grégoire de Rimini ( L'Assentiment et son objet chez Grégoire de Rimini, 2007) et de nombreux articles sur la philosophie médiévale. -
épîtres des frères en pureté ; mathématique et philosophie
Ahmad Ibn Al- Ayyib Al-Sar
- Les Belles Lettres éditions
- Sagesses médiévales
- 11 Janvier 2019
- 9782251910666
Les Épîtres des Frères en Pureté, ouvrage encyclopédique anonyme composé de 52 épîtres et à la datation inconnue, ont traversé l'histoire avec le titre prestigieux de « Coran des imams », clef philosophique donc du livre de Dieu. Ce qui se présente pourtant comme une somme des savoirs profanes (de la science du nombre à la magie), ne pouvait en sortir que plus mystérieuse, obscure, voire impénétrable, attribuée tout autant à la falsafa, aux mutazilites, aux soufis, à l'ismaélisme, au isme. La présente traduction de six épîtres (sur l'arithmétique, la géométrie, l'harmonie, la sagesse de la mort, les principes métaphysiques et le gouvernement) entend lire enfin l'ouvrage à la lumière de la raison et prendre au sérieux ses débuts mathématiques : la suite arithmétique établit certes l'ordre des nombres, mais raconte aussi la Création, réconcilie sciences et religions au-delà de leurs contradictions, dessine la stratégie de conquête du pouvoir et fonde le système politique juste. Une telle lecture conduit à la résolution du problème de la paternité de l'ouvrage : qui sont les Frères en Pureté se demande-t-on depuis la fin du Xe siècle ? Personne, ou bien tous ceux qui se défont de leur individualité et deviennent « une seule âme entre plusieurs corps ». Mais qui est alors l'auteur de ce concept de fraternité ? Amad b. a-ayyib as-Saras (?-899), élève du grand philosophe et mathématicien al-Kind. L'importante présentation qui précède la traduction entend le démontrer.