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Le passeur
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Dans un abécédaire intime, Jean-Louis Étienne, célèbre pour ses expéditions en Arctique et en Antarctique, se livre comme il ne l'avait jamais fait, avec sincérité, profondeur et humour.
Médecin, homme de terrain, conférencier, écrivain, passeur entre les différents champs d'investigation scientifiques, Jean-Louis Étienne est un explorateur singulier, un infatigable éveilleur de consciences au défi écologique que pose à l'humanité le réchauffement climatique.
Dans cet abécédaire, à partir des " mots de sa vie ", Jean-Louis Étienne se raconte comme il ne l'avait jamais fait. L'enfance, la timidité et la dyslexie, l'appel irrésistible de la vie au grand dehors, les personnes qui l'inspirent, mais aussi les voitures, les souvenirs, les oiseaux, les enfants, les émotions, l'amitié, l'amour - et de nombreuses histoires inattendues. Sous diverses formes, il nous dévoile les grandes lignes de force de son existence, d'une persévérance et d'une humanité exceptionnelles. Ce veilleur écologique élabore ici une sagesse en route, celle du voyageur qui avance dans un pays où il n'existe pas de chemins tracés. Il cherche la voie, il trouve un passage, en marche vers son " pôle intérieur ".
Avec beaucoup de modestie et de simplicité, Jean-Louis Étienne nous rappelle notre capacité à la liberté et à l'action. Une sagesse acquise pour soi mais exercée loyalement sur cette terre et envers les hommes. -
Cet essai incisif, au " parfum de résurrection ", rappelle que vivre en poète, c'est lutter pied à pied contre les forces qui poussent à l'exil pour habiter la vie entière. Pour une résurrection de la vie.Depuis les temps immémoriaux, dans toutes les civilisations, dans toutes les cultures, orales ou écrites, il y eut des poètes au sein de la cité. Ils ont toujours fait entendre le diapason de la conscience humaine rendue à sa liberté insolvable, à son audace, à son exigence la plus haute.
Quand on n'entend plus ce diapason, c'est bien la cacophonie qui règne, intellectuelle, spirituelle, morale : le symptôme d'un abandon, d'une lâcheté et, bientôt, d'une défaite.
Pour Jean-Pierre Siméon, il est urgent de restituer à notre monde sans boussole la parole des poètes, rebelle à tous les ordres établis. Pas de malentendu : si la poésie n'est pas la panacée, si elle n'offre pas de solutions immédiates, elle n'en est pas moins indispensable, d'urgente nécessité même, parce que chaque poème est l'occasion, pour tous sans exception, de sortir du carcan des conformismes et consensus en tous genres, d'avoir accès à une langue insoumise qui libère les représentations du réel, bref, de trouver les voies d'une insurrection de la conscience. -
Traité de résistance pour le monde qui vient
Bertrand Vergely
- Le passeur
- 12 Janvier 2017
- 9782368905029
Dans cet essai vif et stimulant, Bertrand Vergely dénonce l'ère post-totalitaire dans laquelle nous vivons, un mélange de socialisme et de libéralisme, qui paralyse les consciences en étouffant la pensée au mépris des fondements de notre humanité.Bertrand Vergely propose une réflexion stimulante sur notre société qui mêle idéologie bien-pensante et consommation en poursuivant comme but une consommation qui pense bien et une bonne pensée qui consomme. Il s'appuie sur le texte retentissant de Vaclav Havel paru en 1978, Le pouvoir des sans pouvoirs, dans lequel ce dernier pressentait la fin du communisme mais aussi ce qui allait advenir : le post-totalitarisme qui nous gouverne aujourd'hui, ce mélange d'idéologie et de consommation apparu dans les années 80 avant la chute du mur de Berlin.
Dans ce
Traité de résistance à l'usage du monde d'aujourd'hui, Bertrand Vergely pose au lecteur trois questions fondamentales : qu'avons-nous fait de l'amour, prenant l'exemple emblématique du mariage pour tous ? Que faisons-nous de la société, c'est-à-dire sur quoi repose notre pacte social aujourd'hui ? Enfin, quelle est notre conception de l'Homme ?
Pour le philosophe, la seule voie envisageable face à ce post-totalitarisme est de vivre pour la vérité, comme les poètes qui disent ce qui vient du plus profond d'eux-mêmes. Il défend avec ardeur un modèle de société dans lequel les gouvernements fondent leurs actions sur le vrai et non le pouvoir et l'argent. -
Dans le royaume de glace et de givre de Cristelia, une prédiction s'abat sur la famille royale : Ivy, fille de la princesse Freya, détruira le royaume. Pour conjurer la catastrophe, elle est bannie, entraînant avec elle sa soeur et sa terrible mère. Après maintes péripéties, elle atteint Harid, le royaume des sables. Mais pour retourner chez elle, Ivy doit d'abord entrer au service de la reine Kayline, une enfant manipulée par la magie la plus noire. Et tandis que tout se précipite, elle se trouve prise dans un mystérieux piège...
Ivy saura-t-elle échapper à sa malédiction ? Trouvera-t-elle la force de tout quitter pour sauver son royaume, déjà condamné ?
Premier tome de la saga
Créature, fruit de l'imagination débordante d'une adolescente,
La Malédiction est un poignant récit d'initiation et d'émancipation. -
Petit crapahut dans le parler de Kaamelott à l'usage des pégus et du gratin
Stéphane Encel
- Le passeur
- 25 Février 2021
- 9782368908228
Pour la première fois, un guide réuni et explique l'argot de Kaamelott. Indispensable pour tous les accros de la série qui veulent se replonger dans ses dialogues truculents et hilarants.Alors que peu de professionnels pariaient sur le succès de la série,
Kaamelott fut une révélation ovniesque, fédérant rapidement un large public. Parler de la Table ronde, de la quête du Graal, en costumes d'époque ? Et pour faire rire en prime ? Improbable, parce que d'une ambition folle. Et pourtant,
Kaamelott est devenu culte.
A quoi l'efficacité de
Kaamelott tient-elle ? Pas de gags ou de grosses ficelles,
Kaamelott c'est un univers : une grande aventure qui a du sens, qui progresse, dont les personnages évoluent. Ils sont sérieux, ils sont dans leur époque, et le ressort follement comique tient au décalage qui repose sur le langage contemporain mais aussi à une langue propre à Kaamelott, nourrie par un très riche vocabulaire familier et argotique, proche du cinéma de genre français des années 60-70 à la Michel Audiard.
Alexandre Astier met en mouvements et en rythme ce patrimoine linguistique, l'adaptant à chaque personnage, qui a son phrasé propre et ses intonations. Kaamelott se donne à écouter, comme une vaste partition.
En parcourant plus de 500 mots familiers et argotiques dans ce " dictionnaire ", l'auteur s'est amusé à crapahuter dans les méandres de l'esprit
Kaamelott, non pour en mettre plein les miquettes et frimer, comme le commun des glandus ou des pégus, mais pour donner du singe au gratin qui souhaite découvrir le monde d'une série mortelle, ou à tous les amateurs qui veulent s'amuser à retrouver les répliques pour poursuivre l'aventure ! -
La convergence des consciences
Pierre Rabhi
- Le passeur
- En toute liberté
- 13 Octobre 2016
- 9782368904756
Au fil des mots de sa vie, Pierre Rabhi nous éclaire sur les racines de son insurrection pour la construction d'une société écologique et humaine et sur sa conviction profonde que nous pouvons changer le monde. Un document exceptionnel.Figure du sage appelant à l' " insurrection des consciences " et au refus de toute aliénation consumériste, Pierre Rabhi est aujourd'hui le chantre de la sobriété librement consentie. Servis par un indéniable sens de la formule, ses appels à la modération et au respect de la terre emportent une adhésion considérable.
Devenu un porte-parole de l'agroécologie pensée comme une éthique de vie mais aussi un philosophe du changement de paradigme, il ne s'était cependant jusqu'alors jamais exprimé sur nombre de sujets touchant autant à sa biographie, à son expérience qu'à son regard sur le monde et l'histoire. Nostalgie, peur et amour, violence, hospitalité et migration, libéralisme, démocratie et politique, Sahara, Europe et Israël, Krishnamurti, Albert Einstein et René Dumont, Shoah, guerre de 1914 et " Marseillaise ", OGM et privatisation du vivant figurent parmi les thèmes abordés " en toute liberté ".
Cet abécédaire intime vient à point pour éclairer les racines de l'" insurrection " de Pierre Rabhi et de son intime conviction : en nous changeant nous-mêmes, nous pouvons changer le monde. -
La Callas fait à nouveau entendre sa voix et raconte son destin bouleversant sous la plume d'Alain Duault, merveilleux spécialiste de l'opéra et de l'art lyrique en France.1er septembre 1977, Maria Callas est chez elle, dans son grand appartement parisien de l'avenue George-Mandel, seule. Rideaux tirés, elle regarde les photos de ses rôles, réécoute ses disques, se souvient.
On a dit que le grand air de Tosca,
Vissi d'arte, vissi d'amore (" J'ai vécu d'art, j'ai vécu d'amour "), résumait toute sa vie : elle a vécu d'art, c'est sûr, mais d'amour ? Le 16 septembre au matin, elle cesse de vivre.
Dans ce récit, Alain Duault se glisse dans la peau de la diva tourmentée et explore son existence fascinante aux facettes multiples, souvent flamboyantes, parfois douloureuses. Des vivas sur les plus grandes scènes d'opéra du monde aux turpitudes de sa vie amoureuse, Maria Callas
dévoile une partie de ses mystères. Une autobiographie (imaginaire) en forme de testament. -
" Entraîné par ma plume, emporté par les violents transports de l'amour, je n'ai su y mettre un terme raisonnable et ce qui devait être un sombre mémoire sur la traite négrière est devenu l'histoire romanesque de ma vie... " Voici les mots d'un enfant, d'un rêveur, d'un idéaliste, né dans une plantation de Saint-Domingue à la fin du XVIIIe siècle, exploité dans les champs de canne à sucre, spectateur d'un monde violent et cruel, avant que la Providence ne le transporte par-delà les mers à la suite du propriétaire de la plantation, puissant vicomte du pays de Blois.
Au soir de sa vie, il entreprend de raconter son histoire. Il écrit pour rendre témoignage des crimes et des sévices dont il a été le témoin, il écrit pour l'amour des lettres, pour l'amour d'une femme, pour le souvenir de son maître dont il a vu la chute lente et douloureuse sous les coups de la Révolution.
Premier roman à l'écriture sensible et élégante, empreint d'humanisme, Le Roi des Blancs est un hommage à toutes les victimes de l'Histoire. -
Vivant : entretiens à contre-temps
Pierre Rabhi, Fabrice Nicolino, Bernard Chevilliat
- Le passeur
- 17 Novembre 2022
- 9782368909546
La rencontre autour de Pierre Rabhi de trois amis aux parcours singuliers et engagés. Un livre testamentaire inédit publié à l'occasion du premier anniversaire de sa mort.
À l'automne 2021,
Pierre Rabhi,
Fabrice Nicolino et
Bernard Chevilliat ont souhaité confronter leurs visions. Pierre Rabhi est décédé avant que cet ouvrage ne soit achevé. Cependant la matière était là, dûment enregistrée.
Pierre Rabhi, essayiste et chantre de l'agroécologie, natif du Sahara, Fabrice Nicolino, journaliste et activiste écologiste, venu du " sous-prolétariat de la banlieue " et ayant survécu à deux attentats, et Bernard Chevilliat, éditeur et biologiste franco-anglais, fondateur de la marque de cosmétique bio Melvita et de la revue
Ultreïa !, ont en effet des parcours de vie singuliers, mais chacun a oeuvré, dans sa propre sphère, à l'émergence d'une société plus écologique et plus humaine.
À bâtons rompus, ils reviennent ici sur leurs trajectoires de vie, évoquent les prémisses philosophiques de leurs démarches résolument hostiles au cours de l'époque, débattent de l'histoire du monde, exposent leurs propositions et récusent vivement les propos polémiques qui ont blessé l'agroécologiste au soir de sa vie.
Un ouvrage testamentaire pour Pierre Rabhi et un livre d'espérance pour ses deux amis. -
La terre a des limites, mais la bêtise humaine est infinie
Gustave Flaubert, Guy de Maupassant
- Le passeur
- 4 Février 2021
- 9782368908310
Pendant sept ans, deux génies de la littérature, Flaubert et Maupassant, ont partagé une profonde amitié. Dans leur correspondance transparaît la bienveillance de l'aîné envers son cadet pour lequel il fut un véritable guide.Il existe une relation quasi filiale entre Flaubert et Maupassant. Le premier a 52 ans quand débute cette correspondance, le second 23 ans. Ils ne se quitteront plus jusqu'à la mort de Flaubert, en 1880. Ainsi, cette correspondance permet de suivre Flaubert dans les sept dernières années de sa vie et Maupassant dans ses sept premières années en littérature.
Flaubert s'intéresse d'abord à lui parce qu'il est le neveu d'Alfred Le Poittevin, son ami d'enfance. De cette relation va naître une véritable amitié que traduit fidèlement ces lettres.
Comme l'écrit la préfacière, " tous deux éprouvent du mépris pour la masse, l'esprit bourgeois, l'égalitarisme, le suffrage universel, la soutane ; et tous deux se délectent à la lecture des grands auteurs. La détestation de la médiocrité et l'amour de la littérature les réunissent ".
Par certains côtés, Flaubert tient avec Maupassant le rôle que tenait George Sand avec lui, celui d'un " conseiller de vie " plus qu'un esthète. Cette correspondance est un morceau de vie partagé entre deux génies. -
La fin du monde, voilà le salut
Arthur Schopenhauer
- Le passeur
- Le Passeur Poche
- 7 Janvier 2021
- 9782368908105
Un recueil d'entretiens avec Arthur Schopenhauer qui se livre sans filtre et se révèle enjoué et volontiers sarcastique nous permettant ainsi de découvrir sa personnalité insolite et souvent cocasse.Comme l'écrit Didier Raymond, spécialiste du philosophe allemand, dans la préface de ces
Entretiens, " Schopenhauer affirme à de nombreuses reprises, notamment dans ses aphorismes sur la sagesse dans la vie, que l'oeuvre est inséparable de son sujet ". Pour lui, comme pour Nietzsche, qu'il influencera, une oeuvre est toujours par nature biographique. C'est pourquoi ces entretiens sont si importants, ils permettent d'appréhender l'homme Schopenhauer dans sa réalité.
Il est rare qu'un aussi grand penseur se prête à de tels dialogues. La forme de l'entretien est un genre auquel Schopenhauer s'est adonné volontiers au cours de l'année 1858, deux ans avant sa mort, avec des personnes de tous horizons (enseignant, journaliste, politique, disciple...), alors qu'il est célébré dans toute l'Europe. Ainsi accède-t-on à la véritable personnalité du philosophe, à certains aspects de son caractère, insolites et étranges parfois.
Sa misogynie, son pessimisme, son mépris de la science et de l'histoire se donnent libre cours dans des conversations à bâtons rompus et sans filtre. Elles permettent de découvrir un Schopenhauer enjoué et volontiers sarcastique que le sombre auteur du
Monde comme volonté et comme représentation ne laissait pas pressentir. -
Anouk Grinberg propose une constellation de textes d'art brut, des bijoux d'inventivité et de liberté.Anouk Grinberg compose un recueil de textes d'art brut. Les mots de ceux considérés comme fous ou idiots et malmenés par la société sont libres, emplis de joies pures, de rage, de couleurs, de désirs. L'enfance est partout, le réel n'est pas si réel, ils dialoguent avec les esprits et parlent couramment la langue du chaos. Il s'agit bien de littérature alors qu'aucun d'eux n'était cultivé, et ne prétendait faire de l'art.
Presque tous ces auteurs ont écrit pour qu'on les libère, presque tous l'ont fait pour rien et pour personne, car leurs lettres n'ont pas été lues, pas transmises aux destinataires. Les familles avaient le dégout de leur fou, et les médecins rangeaient dans des tiroirs ces missives qui dérangeaient. Ils ont eu la pulsion d'écrire, comme on a la pulsion de la vie. Ils se fichaient d'écrire " comme il faut " ; ils obéissaient à d'autres lois, inventaient des langues pour se tenir au plus près d'eux-mêmes.
Avec les écrits bruts, on est à la source de pourquoi l'écriture vient, pour faire monter la vie, pour s'ébrouer du malheur et en faire des feux de camps, pour faire vivre l'esprit.
Ces êtres à fleur de peau parlent de nous, et parlent dans des langues qui méritent une vraie place dans la littérature, pas seulement celle des fous. Ils ont inspiré les surréalistes et bien d'autres encore dont quelques poèmes parsèment ce livre. -
Une aventure rare sur le plus long chemin sacré du Japon : le pèlerinage sur l'île de Shikoku. 1200 kilomètres emplis de vie, de fraîcheur et d'émerveillement. Un tour de l'âme en 88 temples.
En 2013, Marie-Édith Laval se lance avec enthousiasme dans une aventure hors du commun. Elle met ses pas dans ceux de Kûkai, fondateur du bouddhisme Shingon, sur le légendaire chemin sacré du Japon : le pèlerinage de Shikoku, surnommé le " Compostelle japonais ". 1200 kilomètres à pied emplis de vie, de fraîcheur, d'émerveillement et d'épreuves. Un tour de l'âme en quatre-vingt-huit temples et quatre provinces - Éveil, Ascèse, Illumination, Nirvana.
Sa pérégrination géographique autant qu'intérieure est une invitation à avancer avec confiance sur le chemin de la vie. Ce récit de sagesse, écrit avec talent et humour, sincérité et profondeur, séduira les amoureux de la marche à pied, les chercheurs de sens et les explorateurs en quête d'essentiel. -
Je m'aperçois que je vous aime, heureusement que je suis vieux !
George Sand, Victor Hugo
- Le passeur
- Le Passeur Poche
- 4 Novembre 2021
- 9782368909393
La correspondance entre deux géants des lettres révèle une relation complexe, un mélange d'admiration et d'agacement, entre ces deux personnalités à la fois si proches et si différentes." La grandeur de l'esprit n'a d'égale en vous que la grandeur du coeur. "
(Hugo à George Sand).
Exactement contemporains, George Sand et Victor Hugo, ces deux grands " monuments " littéraires de leur siècle, ne se sont pourtant jamais rencontrés.
Alors que tout ce que le xixe siècle comptait de célébrités, tant dans le domaine artistique - musiciens, écrivains, peintres, comédiens - que dans le monde politique et journalistique, est un jour passé par Nohant, et que ces deux " monstres sacrés " fréquentaient les mêmes milieux à Paris, il fallut attendre 1856 et la publication des
Contemplations pour qu'une relation épistolaire s'instaure entre eux.
Pour autant, celle-ci ne déboucha jamais sur une vraie rencontre, même lorsque Hugo rentra d'exil.
Sand resta toujours réticente face au génie du poète, comme en témoigne sa correspondance avant 1856. Leurs lettres ensuite dévoilèrent un curieux mélange d'admiration et d'agacement réciproques.
Plusieurs textes annexes importants, tant de Hugo que de Sand (articles, discours, éloge funèbre de Sand par Hugo), viennent éclairer cette relation qu'on pourrait qualifier, sinon d'ambiguë, d'au moins complexe, entre ces deux personnalités à la fois si proches et si différents. -
Cette maladresse maternelle me fait t'aimer davantage
Charles Baudelaire
- Le passeur
- 4 Mars 2021
- 9782368908365
La correspondance troublante et singulière de Baudelaire à sa mère." Je n'ai que ma plume et ma mère ", écrit Baudelaire à son tuteur le 5 mars 1852. Les rapports de Baudelaire à sa condition d'homme et de créateur sont étroitement liés à ceux, étranges et passionnels, qu'il entretint toute sa vie avec sa mère.
Cette relation étroite est également due à sa condition financière : accumulant les dettes, toujours en manque d'argent, il se plaint en permanence à sa mère. D'ailleurs, il ne parle pour ainsi dire jamais de poésie ou d'art avec elle. Tout y est affaire de choses matérielles et de soucis intimes. Ce qui donne à ces lettres attachantes la vision d'un Baudelaire se débattant avec les problèmes du quotidien.
Mais par-delà cette apparente trivialité, les formules assassines sur l'humanité et " l'ennui " qui toujours assaille le poète, se révèle aussi une relation terrible et ambigüe, voire sado-masochiste. On voit un génie implorer sa mère de le reconnaître et de l'aimer, alors qu'elle est persuadée qu'il gâche son existence. Cette obsession de gagner l'amour de cette femme adorée et haïe à la fois rend cette correspondance troublante singulière. -
Un essai sans concession sur la place des religions dans la société,française, doublé d'une réflexion libre fondée sur l'expérience à propos de l'Église et du catholicisme aujourd'hui. Où en sommes-nous véritablement ? Quels comportements faut-il changer pour vivre enfinensemble ?" La laïcité, ça repose Dieu. Les raisons qui fondent cette affirmation me sautent aux yeux de la raison et du coeur. Le double sujet -; celui de la laïcité, et celui de Dieu -; est trop grave : il touche notre capacité de faire de notre société devenue plurielle une nation. La laïcité fait toujours l'objet d'opinions, de débats, de passions, de prises de positions, de postures aussi, tout azimut, de la part de croyants, de non-croyants, de tous bords, de toutes confessions.
Il en ressort un sentiment de confusion tel que la tentation est de tomber dans une perception binaire de l'enjeu : il y aurait d'un côté des croyants dont le prosélytisme toujours prêt à se déployer heurterait la laïcité dont ils ne s'accommoderaient donc que de plus ou moins bonne grâce ; et de l'autre côté, en face, les partisans d'une laïcité qui expulserait les croyants et leurs croyances hors de l'espace public pour cette raison même et parce qu'ils considèreraient que les religions sont néfastes au bien vivre ensemble.
Il est urgent de déposer les armes. Pour cela, il faut sortir du brouhaha et entendre le silence de ce ou celui qu'on appelle si facilement Dieu. Et si ce silence était proportionnel au raffut indigne que tant de croyants prétendent faire au nom de Dieu ? Et s'il était la réponse respectueuse faite à ceux qui ne croient pas ? "
Cet essai invite à une réflexion libre, dépassionnée et ouvre des chemins à la fois en société et dans l'Église. -
J'aime mes amis avec tendresse, avec engouement, avec aveuglement
George Sand
- Le passeur
- 4 Mars 2021
- 9782368908280
Pour la première fois réunie en un seul volume, la correspondance de George Sand aux femmes qu'elle fréquenta, révélatrice de ses idées progressistes et de son féminisme avant l'heure.George Sand est sans conteste l'une des plus grandes épistolières francaises.
Ce volume propose une vaste anthologie de lettres aux femmes qu'elle a connues ou qui l'ont accompagnée au long de sa vie.
Ces lettres témoignent avec force combien l'écrivaine fut faconnée par les femmes importantes de sa vie, à commencer par sa mère, sa grand-mère et ses amies de pension. Elles détermineront sa vision de la famille et de la féminité, qu'elle développera plus tard dans ses romans.
En plus de ces dernières et de diverses amies, on y trouve également ses trois correspondantes les plus fameuses : Marie d'Agoult, Pauline Viardot et la sulfureuse Marie Dorval, avec laquelle elle entretint peut-être une relation amoureuse. Celles-ci l'accompagneront de facon déterminante dans ses choix de vie comme dans ses idées, si libres, qui marqueront son oeuvre et sa vie.
C'est donc l'être profond de George Sand qui se révèle à travers ses lettres, ce qu'il présente d'audacieux, d'original et de si ouvert.
Apparaissent en pleine lumière la femme engagée, la femme de combat et la femme moderne qui inspireront dans son sillage toutes celles à venir. -
Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ?
Gilles Vervisch
- Le passeur
- 2 Janvier 2020
- 9782368906644
Un ouvrage décapant qui démonte avec intelligence et humour les mirages du mérite, gage de la réussite.Le geek suprême, Steve Jobs l'a écrit : " Je suis convaincu que la moitié qui sépare les entrepreneurs qui réussissent de ceux qui échouent est purement la persévérance. " Une manière de dire que la réussite serait une question de volonté : quand on veut, on peut ! Les gens qui réussissent le doivent à leur travail et à leurs efforts, et les gens qui échouent considérés comme des ratés, n'auraient tout simplement aucune volonté. Dans la vie, tout ne serait donc qu'une affaire de mérite personnel.
Dans cet essai vivifiant, Gille Vervisch décortique la croyance dans le mérite omniprésente à notre époque. Certes, elle peut s'avérer être un moteur pour entreprendre. La " méritocratie " assurant une égalité des chances pour permettre aux plus méritants de s'en sortir semble tout à fait juste.
Mais cette croyance dans le mérite n'est-elle pas aussi illusoire que dangereuse ? Qu'est-ce que réussir sa vie ? Une vie réussie est-elle forcément celle d'un startuppeur ? Est-il bien vrai que la vie ne nous offre que ce que nous méritons ?
En définitive, la croyance dans le mérite permet surtout de culpabiliser " ceux qui ne sont rien ", et de tranquilliser ceux qui ont réussi, souvent privilégiés, convaincus qu'ils n'ont de compte à personne.
Un essai décapant et facétieux, à rebours des poncifs de la pensée dominante sur la méritocratie. -
Je serais folle de vous si je ne l'étais d'un autre ; correspondance
George Sand, Eugène Delacroix
- Le passeur
- Le Passeur Poche
- 13 Juin 2019
- 9782368907306
La correspondance chaleureuse de deux artistes au talent et à la sensibilité communes, socles d'une amitié profonde.George Sand fut en relation avec ce que le XIXe siècle compta de célèbre, et ce dans tous les domaines. Parmi ses correspondants les plus connus, on trouve bien sûr des écrivains, des éditeurs, mais aussi des musiciens et des peintres, des hommes politiques... Certains d'entre eux ont droit à une place particulière et nouent avec elle un échange épistolaire arborant les
couleurs de l'amitié, dont le peintre Eugène Delacroix, qu'elle appelle
" Lacroix ", avec une désinvolture quasi impertinente.
De 1834, année où elle fit sa connaissance, à 1863, année de la mort du peintre, ils sont restés fidèles l'un à l'autre, en dépit de leurs divergences. Ce qui les unissait envers et contre tout en plus de leur relation privilégiée à Chopin, c'était leur amour de l'art. Ainsi Sand écrit dans une lettre datée de 1862, après avoir admiré les fresques de l'église Saint-Sulpice à Paris : " [...] ceux qui sentent l'art se sentent avec vous dans une région de vie, de grandeur, de puissance et de magnificence où la critique n'a pas le droit de pénétrer. " -
Je n'ai pas les nerfs assez robustes pour vivre dans ce monde-là !
Gustave Flaubert, Ivan Tourguéniev
- Le passeur
- 8 Avril 2021
- 9782368908532
Entre la Russie et la France, deux géants de la littérature échangent actualités de la vie littéraire, tourments d'écriture, mais surtout nouent une chaleureuse amitié.Il lui reste dix-sept ans à vivre lorsque Flaubert rencontre le plus français des écrivains russes, Ivan Tourgueniev. Leur première lettre date de 1863, et cette correspondance exceptionnelle durera jusqu'aux derniers jours de Flaubert.
Exceptionnelle, en effet, parce que c'est un document irremplaçable sur le laboratoire intérieur de chacun des deux auteurs : ils livrent leurs doutes, leurs difficultés, les affres qu'ils traversent. Sans filtre ni prévention, car chacun sait que l'autre est un frère d'encre et de plume.
C'est aussi un irremplaçable miroir de la vie intellectuelle, culturelle et politique : on voit défiler, peints et croqués avec une force de trait stupéfiante, les grands personnages de l'époque.
Enfin, c'est le livre d'une amitié : les deux géants des Lettres correspondent, au sens le plus plein du terme. Ils échangent, se confient, s'épaulent et se critiquent. Ils nouent ensemble le plus subtil et plus exigeant des signes de ponctuation : le trait d'union. -
Il faut que je vous apprenne jusqu'à mes songes ; correspondance
Jean de La Fontaine
- Le passeur
- Le Passeur Poche
- 7 Janvier 2021
- 9782368908075
Pour la première fois réunies dans un recueil, les lettres de La Fontaine nous permettent de découvrir une autre facette du célèbre auteur des Fables. Cette correspondance oubliée constitue un véritable trésor où le style virtuose de La Fontaine fait des merveilles.Depuis quatre cents ans, les Fables de La Fontaine émerveillent. D'éminents spécialistes les analysent en tout sens. Mais qui était vraiment La Fontaine ? Nous ne connaissons pas toutes les facettes du génie champenois. Il manque un éclairage plus personnel, des traits intimes précieusement révélés.
Les quelques lettres qui nous restent de lui, moins d'une cinquantaine, sont éclairantes. Elles fourmillent de détails cocasses que l'on découvre dans celles adressées à son épouse lorsqu'il partit en aventure jusqu'à... Limoges, ou encore à son ami Maucroix au seuil de sa vie, à son mécène Fouquet si cruellement frappé par Louis XIV, au prince de Conti, au duc de Vendôme ou à son oncle Jannart.
La Fontaine ne dissimulait rien, ni ses peurs, ni ses doutes, ni sa paresse savamment entretenue, ni ses amours plus platoniques que réelles.
Ces lettres, si peu connues, sont un chemin que nous faisons à côté de lui : il nous parle à coeur ouvert, à travers ses amis, avec la même grâce, la même virtuosité de style qu'il développe dans ses extraordinaires fables. -
Puisque tout est en voie de destruction ; réflexions sur la fin de la culture et de la modernité
Fabrice Hadjadj
- Le passeur
- 10 Avril 2014
- 9782368901045
L'humanité ne vit plus dans la perspective de son progrès, mais dans celle de sa disparition. C'est le moment d'entrevoir, enfin, ce qui nous fera vivre ! Un essai salutaire et singulier.
Hésiode déjà déplorait un âge d'or et dénonçait une race de fer. Il est donc probable que nous soyons en crise depuis l'origine. Néanmoins, l'état critique de notre époque possède des traits spécifiques, extrêmes, et ressemble fort à un stade terminal : il se peut même que nous ne vivions plus dans une époque, mais dans un délai.
Aussi, comme toujours, c'est à l'heure où une chose est sur le point de disparaître qu'elle se révèle à nous dans ses contours singuliers et sa présence irremplaçable. Le mot " apocalypse " le suggère, dans lequel on entend " désastre ", et qui veut dire " dévoilement ". Dans cette situation où l'humain est trois fois menacé d'extermination (technologique, écologique ou théocratique), les lignes bougent, les ennemis d'hier deviennent alliés, les plus révolutionnaires éprouvent la nécessité de recourir à une certaine tradition...
C'est sur cette alliance de la tradition et de la modernité, de l'eschatologie et de la culture, de la lucidité devant la mort et de l'éducation ouverte à la vie, que porte ce recueil de textes et conférences. Il voudrait, passant du transhumanisme de J. Huxley au trasumanar de Dante, dégager un gai savoir de l'apocalypse. -
Et si Stromae n'était pas seulement votre chanteur préféré ? Et si l'on pouvait s'initier à la philosophie de Platon en écoutant Balavoine ou à celle d'Heidegger avec les chansons de Souchon ? Tel est le pari réussi par l'auteur.
S'initier à la philosophie de Platon en écoutant Starmania ou à celle de Heidegger avec Alain Souchon ? Jean-Jacques Goldman, Maître Gims et Zazie en maîtres de philosophie ? Est-ce si surprenant ? Les paroles de leurs chansons ne diffusent-elles pas, en nous, une philosophie implicite qui en fait d'excellents médiateurs vers les plus grands textes classiques ?
Tel est le pari de cet essai stimulant : débusquer la philosophie à l'oeuvre dans la chanson et la pop internationale pour montrer qu'allumer sa radio peut parfois se révéler aussi instructif qu'ouvrir un livre de philosophie.
Marianne Chaillan imagine que les grands philosophes ont connu l'ère des MP3 et des iPod et qu'ils ont composé la playlist de leurs titres préférés. De la playlist de Nietzsche à la bibliothèque de Stromae, elle invite le lecteur à aborder, sans crainte et écouteurs sur les oreilles, les questions du bonheur, de la foi, de la morale. -
Mozart ou le silence : une folie d'allégresse
Clément Rosset
- Le passeur
- 9 Septembre 2021
- 9782368909195
Ce livre est un bijou d'intelligence et de subtile écoute de Mozart. Une invitation à sortir des sentiers battus et à laisser de côté les poncifs officiels pour, enfin, entrer dans la célébration du silence, jamais égalée, à laquelle nous convie l'oeuvre du compositeur.Dès la publication en 1960 de son premier livre, La philosophie tragique, Clément Rosset ne cessa plus d'écrire. Non seulement des livres de philosophie, mais aussi des récits, des pièces de théâtre, des essais sur ses artistes de prédilection. Parmi ces derniers, Mozart et le silence, devant être suivi de Note sur Jacques Offenbach, écrits en 1967 et 1970 respectivement, d'après la bibliographie que Clément Rosset établit lui-même vers 1970, préservée à la Bibliothèque Nationale.
Partant essentiellement de l'opéra chez Mozart -; son genre préféré, crucial à sa compréhension -;, Clément Rosset démontre, à rebours des thèses musicologiques en vigueur, l'indifférence du génie autrichien à l'égard de la psychologie de ses livrets.
À contre-sens des clichés en vigueur qui accordent un sens ou une intention aux airs sublimes de Don Giovanni, de Cosi fan Tutte ou des Noces de Figaro, l'auteur oppose une musique pure, finalement proche du silence et débarrassée de tout prétexte ou de toute arrière-pensée.
À son retour du Canada, où l'essai sur Mozart fut rédigé, Rosset le propose à un éditeur qui le refuse, ainsi que d'autres manuscrits. Le texte reste alors inédit pendant une vingtaine d'années.
Dans une série d'entretiens biographiques, Rosset raconte à ce sujet qu'au moment où il s'apprêtait à les mettre à la poubelle, il offrit quelques-uns de ces manuscrits à son ami Didier Raymond, estimant que ce dernier parviendrait probablement, de par son " entregent ", à les faire publier -; ce qui fut le cas du Mozart, qui voit le jour chez Mercure de France en 1990 sous le titre de : Mozart. Une folie de l'allégresse, signé donc Didier Raymond. Discrète et ironique vengeance : c'était l'éditeur qui avait refusé le texte quelque temps auparavant.
Ce même livre fut réédité chez Le Passeur en 2013 sous le titre Le cas Mozart. Il est aujourd'hui présenté au public sous son titre original, rendant justice à son auteur à titre posthume.