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Tourisme & Voyages
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Si, il y a deux mille ans, nous eussions pu constater le long transport du limon dont les fleuves troublés polluaient la mer, comment eussions-nous deviné que les lois qui forçaient à s'étendre ces tristes bancs de sable sans culture étaient la seule préparation possible à la fondation d 'une ville qui allait écrire son histoire sur les blancs parchemins des flots, la raconter au bruit de leur tonnerre et répandre la gloire de l'Occident et de l'Orient sortant du brûlant foyer de sa grandeur d 'âme et de sa splendeur ?
Pour l'anglican austère et moraliste qu'était John Ruskin, Venise fut une révélation : il reconstruisait la cité pierre par pierre et y retrouvait les traces de Dieu, de l'art et des hommes. Il fut le compagnon de voyage, le confident, l'éveilleur d'impressions, qui séduisit Marcel Proust par la primauté absolue accordée à l'art.
Promenade splendide dans la cité des Doges, l'oeuvre de Ruskin n'est pas seulement un traité d'esthétique passionné, mais plus encore : le merveilleux guide d'une ville. -
Pourquoi Choucha (Susa en azéri) est-elle surnommée «?la perle du Caucase?» par Alexandre Dumas??
L'histoire de cette citadelle imprenable du Haut-Karabakh, en Azerbaïdjan, est fascinante. D'abord, la ville et sa région furent longtemps un phare intellectuel et artistique d'Asie centrale. Berceau et muse de nombre de poètes, compositeurs, artisans et artistes, son patrimoine époustouflant lui valut le surnom de «?petit Paris?» qui laisse deviner ce qu'étaient sa splendeur d'antan, son rayonnement des rives de la Caspienne aux confins de l'Asie centrale. Motivé au départ par un reportage sur la situation politique et militaire de la région, Jean-Michel Brun s'est rendu sur place. Grand reporter, il voulait constater de ses propres yeux, de façon impartiale, les effets du conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. En comprendre les causes en bon journaliste. Mais au fil d'une enquête menée dans un territoire dévasté par la «?Guerre de 44 jours?», il a décidé de rédiger un récit de voyage. Un témoignage pour attester de ce qu'il reste, en raconter l'histoire, pour mieux comprendre les causes du conflit bien sûr, mais aussi et surtout pour aider à restaurer ce fief dont il ne reste que des ruines et du rêve. Le présent livre est donc bien davantage qu'un guide du Karabakh?: il est un instrument essentiel pour appréhender les richesses de la culture azerbaïdjanaise et comprendre la géopolitique de la région. -
Cerisy : Un château, une aventure culturelle
Gilles Désiré dit gosset, Edith Heurgon, Sophie Poirier-Haudebert
- Hermann
- 1 Juillet 2020
- 9791037025500
Longtemps, le nom de Cerisy-la-Salle, commune rurale d'un millier d'habitants située au coeur du bocage coutançais, à une vingtaine de kilomètres de la mer, n'a guère franchi les limites du département de la Manche. Tout au plus savait-on que son château, bel exemple d'architecture cotentinaise à l'aspect austère, bâti au XVIIe siècle dans un grand parc paysager, avait abrité un foyer protestant actif à l'époque moderne. Rien ne le prédestinait à connaître une renommée intellectuelle de premier plan.
C'est par la volonté d'une femme de caractère, Anne Heurgon-Desjardins, que le destin de Cerisy a basculé. En 1952, celle-ci recrée dans la maison familiale les décades littéraires, philosophiques et politiques que son père, Paul Desjardins, avait inaugurées à l'abbaye de Pontigny (Yonne) entre 1910 et 1940. Depuis lors, chaque été, Cerisy reçoit des intellectuels, des artistes, des écrivains, des scientifiques, des responsables économiques et sociaux pour débattre et nouer des échanges à l'abri des agitations de la vie urbaine : cet étonnant projet, repris en 1977 par les filles de la fondatrice, Édith Heurgon et Catherine Peyrou, se poursuit de nos jours avec la même famille. En près de soixante-dix ans, ce ne sont pas moins de huit cents colloques qui ont été organisés à Cerisy, suivis de plus de six cents publications. Des colloques pas comme les autres : en raison du génie du lieu et de leur durée, ils offrent l'occasion, sur les sujets les plus variés, de réflexions collectives d'une intensité exceptionnelle. -
Le colloque « Venise et le rêve » fut, en 2011, le fruit du désir de quelques psychanalystes d'Espace analytique de célébrer à la fois leur intérêt fondamental pour le rêve en psychanalyse et leur amour pour la ville de Venise, dont l'allure elle-même est celle d'un rêve. Mettant en commun leurs réflexions avec leurs collègues italiens, ils organisèrent cette rencontre comme une promenade dans Venise au mois de juin de psychanalystes discutant sur la question du rêve. Aussi est-il logique de retrouver dans ces travaux aussi bien leurs observations concernant quelques grands peintres ou musiciens de Venise que les réflexions de ceux qui font le point sur la fonction essentielle du rêve en psychanalyse. On y sent partout l'émotion particulière que cette ville seule suscite, à côtoyer sans cesse la création de la beauté et de l'intelligence comme le risque de l'engloutissement.