Les grands-mères, sel de la terre
En lisant les petites annonces, Pierre Saint-Jarme découvre que Ker Joie, la maison de famille vendue dix ans plus tôt, est de nouveau sur le marché. Il se précipite pour la racheter. Trop tard. Alors il la loue, le temps d'un week-end, pour réunir la tribu sur l'île de Groix et organiser l'anniversaire d'Adeline, sa mère. Mais Pierre n'est pas le seul à lire les journaux... Un accident survenu il y a trente-sept ans s'invite à la fête. Tandis qu'Adeline souffle ses quatre-vingts bougies et pioche des moments précieux dans le bocal à émotions, les fracas du passé tracent vers l'île. Et si vous pouviez racheter votre maison d'enfance ? Ce roman ravive les souvenirs, parle du serment d'Hippocrate, de rancune tenace, et surtout d'amour. Il appelle à éclairer la nuit pour ceux qu'on aime, et réveille le parfum des vacances et des recettes de grand-mère.
Ambroise, Arwen et Flore ne se connaissent pas, mais ils reçoivent tous les trois une invitation pour un séjour en Laponie. Sur place, ils découvrent le point commun qui les a réunis : un fantôme surgi du passé. À partir de cette révélation, rien ne se déroule comme prévu. Sous les aurores boréales, les retrouvailles avec celui que l'on n'attendait plus vont bouleverser leurs vies. Quelles sont les années qui comptent dans une existence ? Qu'est-ce qui importe, ce que nous vivons ou ce que nous faisons ? Lorraine Fouchet nous embarque au pays des mille lacs en quête de l'essentiel, des rêves que nous brûlons d'accomplir, des regrets à envoyer valser, des espoirs démesurés et des traces laissées.
À quinze ans, Dominique se voyait déjà promener ses presque deux mètres à travers la campagne vosgienne sur une Peugeot 103 orange. Il a fait beaucoup d'efforts pour l'avoir à Noël et en finir ainsi avec la série des Noël pourris. Il y a cru, il a été très déçu. La déception est d'ailleurs une constante dans la vie familiale chaotique de Dom. La déception entre autres choses. De là à en déduire que la suite des événements en découle, il n'y a qu'un pas. Quelques pas pour être précis. Un foyer pour ados sorti d'un méchant conte de fée. Une vie de jeune père guère épanouissante. Une vie maritale en berne. Une séance de ciné qui vire au pugilat. Une baignade mouvementée. Des retrouvailles du troisième type dans les bois. Et deux soeurs aussi féroces qu'attachantes.
Accrochez-vous.
Mobylette est un roman déjanté et cruellement drôle qui dresse le portrait décapant d'un trentenaire à la dérive dans un univers qui ne l'est pas moins, celui de l'aide sociale à l'enfance. Tour à tour désopilante, survoltée et hilarante, impossible de résister à cette aventure à mille à l'heure entre les Vosges et la Moselle. Il y a du John Kennedy Toole chez Frédéric Ploussard, et ça décoiffe.
À l'occasion de la commémoration du 80ème anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv (les 16 et 17 juillet 1942) et suite au succès de ce roman devenu une référence, nous publions une nouvelle édition de Elle s'appelait Sarah, agrémentée d'une postface inédite par Héloïse d'Ormesson, qui revient sur cette extraordinaire aventure éditoriale qui s'est écrite dans la joie et l'effroi.
Paris, 2002. Julia Jarmond, journaliste américaine, est chargée de couvrir la commémoration du Vél d'Hiv. Découvrant avec horreur le calvaire de ces familles juives qui furent déportées à Auschwitz, elle s'attache au destin d'une fillette et mène l'enquête au péril de ce qu'elle a de plus cher.
Paris, 16 juillet 1942. À l'aube, la police française fait irruption dans l'appartement des Starzynski. Affolée, Sarah, dix ans, enferme son petit frère dans une cachette en lui promettant de revenir le chercher. Mais elle fait partie des quatre mille enfants raflés ce jour-là.
Elle s'appelait Sarah ne craint pas de s'attaquer à une page sombre de l'histoire française.
Paris, 1870. Clara, gamine de quinze ans, est cueillie sur les barricades de la Commune et condamnée comme pétroleuse à huit ans de bagne. Au même moment, Mané, esclave, rentre de la guerre qui a opposé le Brésil au Paraguay. L'empereur Dom Pedro II lui a promis la liberté. Il n'a pas tenu parole. Mané s'enfuit donc vers
cette terre de liberté voisine, une terre nommée Guyane. Alphonse de Saint-Cussien, rejeton d'une famille de parvenus, multiplie les frasques. Joueur invétéré, il accumule les dettes et se voit contraint de quitter la France pour échapper à ses créanciers.
Au fil de cette flamboyante saga, Jean-Paul Delfino confirme son immense talent de conteur. Son tableau sans concession de la politique coloniale française en Guyane entremêle ces trois destins, trois affluents qui n'auraient jamais dû se croiser, mais que le cours de l'Histoire a réunis en un seul fleuve, puissant et tumultueux comme le Maroni.
1800, Paris, sous le Consulat. Tout sépare les jeunes amants. Elle, Blanche, l'une des reines de la haute société. Lui, l'inspecteur en chef Roch Miquel, issu d'un milieu très modeste, à la carrière déjà brillante. Qu'importe, ils se moquent des conventions. Le soir de Noël, un attentat visant Bonaparte fait des dizaines de victimes. Roch se voit confier l'affaire. Si pour sa hiérarchie les coupables semblent tout désignés, il refuse de céder à la facilité. Tandis que, dans l'ombre, les conjurés sont en embuscade, il mène l'enquête, déjouant pièges et complots. Mais entre sa passion pour la sublime Blanche, les manigances de ses collègues et du redoutable ministre Fouché, il ne peut compter que sur lui-même.
À partir de l'affaire de la rue Saint-Nicaise, Catherine Delors tisse une histoire d'amour aussi tourmentée que le Paris d'après la Révolution. Avec sa misère et ses ors, ses bordels et ses salons, ses dissidents et ses courtisans, Blanche et la bonne étoile nous emporte dans un feuilleton haletant.
Avec ce livre testament Jean d'Ormesson achève sa trilogie ( Comme un chant d'espérance, Guide des égarés) qui constitue trois tentatives de réponse à la question : Que fais-je là ? Détective métaphysique, il poursuit ce questionnement et tente avec gaieté de percer ce mystère. Et au fil des pages nous invite à rêver, à espérer, à croire. " Grâce à Dieu, je vais mourir. Comme tout le monde. Comme vous. Avant vous sans doute : ma vie est déjà longue, j'approche du bout du chemin. Mais rien de plus capricieux que cette mort si certaine. L'histoire est imprévisible. Ce qu'il faut dire avec force dès le début de ce petit livre, c'est que personne n'est sûr de rien. " Ainsi s'ouvre
Un hosanna sans fin.
" Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l'ordre de l'univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard. Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens - inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m'en remets à quelque chose d'énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet. Je ne suis pas loin de penser qu'il n'y a que l'insensé pour dire : " Il n'y a pas de Dieu. " Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu'il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d'où elle pourrait bien venir s'il n'y avait pas de Dieu. "
Voici l'histoire de Jeanne après sa mort.
Le ciel gronde mais ne murmure plus à l'oreille de celle qui, finalement, ne brûla pas à Rouen. Sous la pluie, elle chevauche et s'en va rencontrer ceux qui l'ont cru perdue. Ses frères de lait, Pierre et Jean, puis les compagnons qui la suivirent autrefois. Une nouvelle mission l'anime et la guide : envers et contre tous, même le roi, elle libérera le duc d'Orléans des Anglais.
Chapitre manquant de la vie de la Pucelle, ce roman s'infiltre dans chaque part d'ombre de la légende. À travers une prose épique, aux entournures médiévales, Erik L'Homme réussit le pari de réécrire Jeanne.
4 mai 1897. Autour de l'épisode méconnu du tragique incendie du Bazar de la Charité, La Part des flammes mêle les destins de trois figures féminines rebelles de la fin du XIXe siècle : Sophie d'Alençon, duchesse charismatique qui officie dans les hôpitaux dédiés aux tuberculeux, Violaine de Raezal, comtesse devenue veuve trop tôt dans un monde d'une politesse exquise qui vous assassine sur l'autel des convenances, et Constance d'Estingel, jeune femme tourmentée, prête à se sacrifier au nom de la foi.
Qu'ils soient fictifs ou historiques (la duchesse d'Alençon, née duchesse de Bavière, est la soeur de Sissi), Gaëlle Nohant donne vie et chair à ses personnages dans une histoire follement romanesque, qui allie avec subtilité émotion et gravité. Tout à la fois porté par un souffle puissant, littéraire et généreux,
La Part des flammes, nous entraîne de rebondissements en révélations à la manière d'un roman feuilleton.
Pour avoir le droit de séjourner dans l'une des sept cabanes que GD a posées sur les terres d'Adémar, il faudra répondre à ces trois questions : Quelle est votre couleur ? Qu'est-ce qui se délite en vous ? Si vous aviez le droit à un objet, lequel apporteriez-vous ? Grâce aux deux compères, les heureux élus repousseront les limites de leur horizon et découvriront que les plages ne sont pas que de sable. Elles sont aussi des châteaux forts. Que nous construisons. Que nous détruisons. Pour puiser un nouvel élan.
Sur le chemin qui mène à soi, il y a d'abord les autres.
Cabanes de mer en est la magistrale illustration. De sa plume sensible et poétique, Annabelle Combes nous invite à prendre le temps de respirer, à contempler ce qui s'offre à notre regard et à saisir la main tendue.
Placée sous l'autorité de son frère, le marquis d'Espeils, Gabrielle a quinze ans lorsqu'elle croise le grand amour, un roturier du nom de Pierre-André Coffinhal. Mais les convenances interdisent leur union. Gabrielle est promise à un riche cousin, qui s'avère d'une rare brutalité. Deux ans plus tard, la mort de l'odieux mari contraint Gabrielle à quitter son Auvergne natale pour rejoindre Paris. Elle y découvre l'impitoyable vie de cour sous Louis XVI et se résout à accepter la protection d'un libertin, le comte de Villers. Mais la Révolution est en marche et, au coeur de la tempête, Gabrielle retrouve Pierre-André, juge au Tribunal révolutionnaire. En cette période où le vent tourne aussi vite que tombent les têtes, les amants réunis pourront-ils enfin construire ce bonheur qu'on leur a volé ?
Fresque flamboyante,
Gabrielle ou les infortunes de la vertu est le roman d'apprentissage d'une jeune aristocrate déterminée à défendre sa dignité bafouée par les hommes. Son combat pour l'indépendance rencontre celui du peuple renversant privilèges et oppression. Entre
Bridgerton et
Justine ou les malheurs de la vertu, cette peinture des moeurs du XVIIIe siècle se révèle délicieusement assassine.
Pièce montée à la bretonne
En devenant romancière, Prune ignorait qu'elle serait aussi marieuse. Pourtant, grâce à l'un de ses livres, un couple va s'unir à Groix. Et elle est conviée à la noce. Elle qui s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds sur l'île accepte. Il est peut-être temps de cesser de fuir. Sur place, fuir sera de toute façon impossible : une tempête retient les bateaux à quai. Les invités vont devoir se supporter plus longtemps que prévu... advienne que pourra !
Que serait un mariage sans imprévus, petites vengeances familiales et rencontres sentimentales ? Certains sont là par affection, par politesse, ou pour ne pas dormir seuls. Mais cerné par la mer immense, chacun repartira transformé.
Les enfants Haynes et leurs conjoints sont réunis autour d'Elizabeth,
matriarche hiératique. En apparence, la dynastie incarne la parfaite success story américaine. Mais à vouloir se conformer à cette image de réussite, ils se sont enfermés dans des rôles de composition. Combien de temps pourront-ils encore taire leurs mensonges et leurs trahisons sans en payer le prix ? Accepteront-ils de tomber les masques alors qu'une nouvelle tragédie les frappe ?
Fil tendu au-dessus du drame,
Noyade est un habile jeu de construction qui nous mène de fausses pistes en douloureuses révélations. Derrière la respectabilité et la fortune, des vérités inavouables, réveillées par une onde de choc, émergent et bousculent un équilibre factice. En poussant la porte des Haynes, on pénètre dans le coeur palpitant d'une famille au bord de l'implosion.
Alors qu'il se retrouve avec le cadavre d'un inconnu sur les bras, Léo-Paul est saisi d'une idée folle : le maintenir artificiellement en vie grâce à son téléphone portable. Travail, famille, amis, à l'aide de l'appareil, il se substitue peu à peu au défunt, annonce qu'il prend ses distances et ne donnera plus de nouvelles, sinon par messages. Mais il n'est pas facile de " faire le mort ". L'exercice est périlleux et les risques sont grands. Surtout lorsque le disparu a une femme ravissante et des ennemis bien mal intentionnés...
Comédie policière savoureusement immorale,
Le Portable se joue de notre addiction à cet objet qui sait tout et trop de nous. En s'immisçant dans l'intimité d'un autre, on peut le sauver, le venger, détruire sa vie et même en profiter pour la lui voler.
En romancière funambule, Gaëlle Nohant a relevé le défi lancé par Queneau : " Il n'y aura pas de connaissance véritable de Desnos tant qu'on n'en aura pas établi la légende. " Fabuleuse investigation littéraire, Légende d'un dormeur éveillé traverse le xxe siècle, vivante et tumultueuse, sur les traces d'un héros dont on ne peut que tomber amoureux.
C'est par la fiction qu Gaëlle Nohant choisit d'explorer la vie aussi héroïque qu'engagée de Robert Desnos. Au plus proche de l'artiste, elle épouse ses pas, des Halles à Montparnasse, non sans quelques détours par Cuba ou Belle-Île ; visite son atelier de la rue Blomet ; écoute sa " Clef des Songes " ; suit les séances animées du Café Cyrano en compagnie d'Antonin Artaud, de Prévert et d'Aragon ; danse des nuits entières aux côtés de Kiki et de Man Ray.
Pour ce voyage avec Desnos, elle puise dans son oeuvre, sonde les âmes en medium et, comme lui, " parle surréaliste ". S'identifiant à Youki, le grand amour de Robert, elle l'accompagne jusqu'au bout de la route, au camp de Terezín, en juin 1945.
Un magnifique chant d'amour au Liban.
Après avoir fui le Liban, les parents de Samir se réfugient en Allemagne où ils fondent une famille soudée autour de la personnalité solaire de Brahim, le père. Des années plus tard, ce dernier disparaît sans explication, pulvérisant leur bonheur. Samir a huit ans et cet abandon ouvre un gouffre qu'il ne parvient plus à refermer. Pour sortir de l'impasse, il n'a d'autre choix que de se lancer sur la piste du fantôme et se rend à Beyrouth, berceau des contes de son enfance, pour dénicher les indices disséminés à l'ombre des cèdres.
Voyage initiatique palpitant,
Tant qu'il y aura des cèdres révèle la beauté d'un pays qu'aucune cicatrice ne peut altérer. À travers cette quête éperdue de vérité, se dessine le portrait d'une famille d'exilés déchirée entre secret et remord, fête et nostalgie.
Quatre femmes. Quatre époques. Quatre lieux. Chacune porte une boussole cassée dans le coeur. Toutes sont traversées par un irrésistible élan de liberté. Anna, hypnotisée par le lac Baïkal, immensité gelée millénaire, prête à l'avaler à tout instant ; Eleonore, jeune Californienne des années 1960, amoureuse contrariée de Youri Gagarine ; Gaby, sa nièce, photographe aux semelles de vent ; et Celle qu'on ne voit pas, qui s'infiltre dans ces histoires en recollant les fragments d'une vie.
Exploratrice de la géographie et du style, Annie Perreault signe un roman polyphonique d'une rare intensité. Porté par une plume charnelle,
Les Grands Espaces embrasse la nature, le froid et les silences, et déploie une sublime variation du courage.
Prier Dieu, se vouer au Diable
Du haut de ses quatre-vingt-dix ans, Gabrielle de Miremont semblait inatteignable. Figée dans l'austérité de la vieille aristocratie catholique dont elle est l'incarnation. Sa devise : " Ne jamais rien montrer, taire ses émotions ". Jusqu'à ce matin-là, où un gendarme vient lui annoncer la mort de son fils. Son fils cadet, son enfant préféré, le père Pierre-Marie, sa plus grande fierté. Gabrielle ne vacille pas, mais une fois la porte refermée, le monde s'écroule. Cet effondrement, pourtant, prend racine quelques semaines plus tôt, à la suite d'un article de presse révélant une affaire de prêtres pédophiles dans sa paroisse. Révoltée par cette calomnie, Gabrielle entreprend des recherches. Des recherches qui signeront sa perte. Ou sa résurrection.
Je suis la maman du bourreau raconte avec une subtilité et une justesse époustouflantes le calvaire d'une mère murée dans son chagrin. Un portrait dérangeant, qui touche au coeur, et rend un hommage vibrant à ceux qui osent dénoncer l'innommable.
À Neuchâtel, le jeune Alexandre- Joseph mène une vie dissolue jusqu'au jour où un meurtre accidentel le force à l'exil. Arrivé à Paris sous une fausse identité, il est contraint d'infiltrer, pour le compte du lieutenant général de police, le cabinet de Mesmer, médecin viennois à la mode, et les salons de madame de Vaupertuis. C'est alors qu'un vieux marquis passionné d'optique s'amourache de lui et l'anoblit. Le désormais chevalier Vesperelli s'apprête à lancer une affaire prometteuse, mais la prise de la Bastille vient bouleverser ses rêves de fortune.
Avec une énergie irrévérencieuse,
Le Chevalier fracassé nous embarque dans une folle équipée à travers la fin du xviiie siècle. Peuplé d'agents doubles, d'excentriques et de contrebandiers, ce roman tricote
habilement la grande histoire et les tribulations d'un séduisant
aventurier.
Le caporal Lucien Guyader, dit Lulu, quarante ans, a toujours démontré une fiabilité rassurante pour ses hommes comme pour ses chefs. Aussi, quand ce père de famille disparaît à dix jours d'un départ en opération, le sergent Marouane s'inquiète et alerte Stéphane, leur ex-adjudant. Secoué par la nouvelle, Stéphane se laisse embarquer par Marouane, aux côtés du caporal et du lieutenant de la section. Frères d'armes aux trajectoires contrastées, transformés en détectives de fortune, ces quatre chiens de guerre partent sur les traces de Lulu, leur pilier, celui qui n'a pas craqué lorsque l'un des leurs est tombé au cours d'une embuscade.
Au fil de leur enquête, ressurgissent les traumatismes des combats, ces réminiscences qui leur collent à la peau, mélange d'odeurs, de peur et de fraternité. Remontent aussi des souvenirs d'étreintes et de désir. Qui sont ces hommes qui côtoient l'indicible ? Comment tiennent-ils à distance le feu, lors de leur retour à la vie civile ? Et que fuit donc Lulu pour s'être soudain évaporé ?
Jean Michelin, officier de carrière, dépeint cet univers de l'intérieur et nous mène sur un fil vers une vérité impossible.
Un roman sans concessions sur ce que la guerre fait aux hommes et aux femmes, à ceux qui partent, à ceux qui ne reviendront pas et à ceux qui restent.
Rattraper le temps perdu
Lise et Cerise n'ont en commun que la rime. Tout oppose la mère et la fille. D'ailleurs c'est simple, Lise voulait un garçon. À la mort d'Axel, mari et père adoré, les deux femmes se retrouvent en tête à tête, et se repoussent comme des aimants réfractaires. Mais une inconnue s'invite dans l'équation. Elle efface tout, même les ressentiments, et apporte d'inespérées retrouvailles. Car il n'est jamais trop tard pour s'aimer... Dans la famille Venoge, on se déchire avec panache. Pourtant, la tendresse est bien là, en embuscade, et lorsqu'elle s'engouffre enfin dans la brèche, elle transforme les années perdues en heures gagnées. Lorraine Fouchet nous l'affirme,
le bonheur est réservé à tout le monde.
Noirceur des tourments sous la pureté de l'enfance
Paris, porte de la Chapelle. À quelques heures d'intervalle, deux hommes sont retrouvés défigurés, scarifiés, empreintes effacées. L'affaire s'annonce compliquée pour le commandant de la Crim', Marie Tebert. Et elle vire au cauchemar lorsque la légiste succombe à une fièvre hémorragique après l'autopsie. Que cache le rituel autour de ces crimes ? Quel lien unissait les victimes aux profils si différents ? Au fil de l'enquête, Marie et son équipe remontent la piste d'un scandale entre la Creuse et la Réunion. Un drame qui dépasse de loin tout ce qu'elle pouvait imaginer.
Avec
Les Enfants du secret, Marina Carrère d'Encausse signe un polar implacable où les traumatismes de l'enfance enclenchent des bombes à retardement.
Invalide. C'est le mot qu'il a choisi pour qualifier son corps qui se dérobe. Une foutue maladie grignote ses muscles, mais certainement pas son esprit incisif et son humour corrosif, qu'il a érigés en rempart contre la pitié, le mépris et l'embarras. Puis un jour, on lui propose un essai clinique prometteur. La guérison devient un horizon. Se dépouiller des souffrances, envoyer valser son fauteuil et se tenir à hauteur d'homme. Dire merde à ceux qui le condamnent d'un regard. Tout est à réinventer. Et qu'importe le prix à payer, il ne reculera plus.
Désespérément drôle, sans concession,
Marche ou rêve est le roman décomplexé d'un combat contre les négations forcées du corps. Ferdinand Laignier-Colonna frappe fort et démontre par le verbe une pugnacité sidérante.
Sentinelle de la pluie est un roman d'une rare intensité dramatique où Tatiana de Rosnay déploie une tension psychologique magnifiée par un cadre apocalyptique renversant. Elle fait surgir de l'ordinaire bouleversé, l'insubmersible pouvoir de l'amour et de la rédemption.
La famille Malegarde est réunie à Paris pour fêter les 70 ans de Paul, le père, arboriste de renommée internationale. Sa femme Lauren prépare l'événement depuis deux ans, alors qu'importe les pluies diluviennes qui s'abattent sur la Ville Lumière et contrarient les retrouvailles. Mais Linden, le fils cadet, photographe charismatique, pressent que la redoutable crue de la Seine n'est pas la plus grande menace qui pèse sur l'unité de sa famille. Les secrets enfouis déferlent sous le ciel transpercé par les flots...