Les transformations que connaît la famille aujourd'hui ne sont pas de simples adaptations aux valeurs contemporaines. Elles atteignent toutes les caractéristiques structurelles du type de famille spécifiquement moderne et, par là, signalent une dérive postmoderne de société auquel il est inséparablement lié. La fin de la famille moderne n'est ni un réquisitoire, ni un cri de ralliement. Il constitue un effort pour appréhender la portée civilisationnelle des changements contemporains de la famille. Il est difficile d'anticiper ce qu'il adviendra de celle-ci au XXIe siècle. Mais sa postérité se joue beaucoup dans la lucidité à l'oeuvre dans la compréhension de la véritable mutation qui l'affecte. S'il constitue un exercice classique de sociologie de la famille, par sa facture et son inspiration, l'ouvrage de Daniel Dagenais n'est pas un livre de spécialiste : il se nourrit d'abord au savoir des autres disciplines des sciences humaines (histoire, anthropologie, psychanalyse et démographie) ; ensuite, il s'adresse à toute personne qu'intéresse une réflexion en profondeur sur les changements que connaît la famille aujourd'hui.
L'activité de résolution des problèmes est centrale dans l'étude des processus intellectuels et est fondamentale pour l'enseignement de plusieurs disciplines scolaires, au premier rang desquelles se trouvent les mathématiques. Or, il ne peut y avoir activité de recherche et compréhension véritable des mathématiques, que si les élèves parviennent à se représenter les problèmes qui leur sont proposés. Les données actuelles de la psychologie cognitive, en nous permettant de mieux comprendre comment la représentation d'un problème donné se met en place, ouvrent des perspectives nouvelles. Ce livre s'adresse à ceux dont le métier est (ou sera) d'enseigner les mathématiques, ainsi qu'aux étudiants (psychologie, sciences de l'éducation) désireux de connaître les applications possibles de la psychologie cognitive dans l'enseignement.
Au moment où s'accélère la constitution d'une économie mondiale, les mondes de sélection et de formation des élite françaises se trouvent fortement interrogés. Certains acteurs du champ des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs visent en effet ouvertement, depuis la fin années quatre-vingt, à invalider le modèle pédagogique national, considéré comme trop empreint d'un esprit d'État, trop fermé sur l'Hexagone et trop éloigné des besoins des entreprises, pour promouvoir un autre monde de formation plus directement inspiré des méthodes à l'oeuvre dans certaines business schools nord-américaines. La question centrale du livre est de savoir si la mondialisation de l'économie, concomitante avec l'émergence d'une sorte d'universel de la compétence professionnelle pour le personnel d'encadrement des entreprises, autorise des formes nationales de formation des hommes ou si, au contraire, elle les condamne définitivement. À partir d'une série d'enquêtes menées dans les grandes écoles françaises depuis le début des années quatre-vingt-dix, l'auteur montrera que l'internationalisation, loin d'être un Deus ex machina, permet de nombreuses possibilités d'ajustements internes souvent très étroitement liées aux intérêts divers des écoles. Dans cet ouvrage à portée générale, Gilles Lazuech propose également un modèle théorique destiné plus particulièrement à ceux qui travaillent, en sciences sociales, sur les processus d'internationalisation et de mondialisation.
Des calvaires aux enclos, des vitraux aux magnifiques retables, la production artistique bretonne n'a pas laissé indifférents érudits et chercheurs. Il restait pourtant à découvrir un patrimoine exceptionnel, resté en marge de cet intérêt : les décors des charpentes et, en particulier, les sablières sculptées qui courent le long des murs.
Cette production, d'une qualité unique en France, nous vient de l'âge d'or breton. Conçues entre le XVe et le XVIIe siècle, plus de six cents charpentes décorées sont encore visibles aujourd'hui. Sophie Duhem nous fait voir les sablières de Bretagne et étudie leur abondant répertoire, où se mêlent thèmes médiévaux et figures de la Renaissance : buveurs au tonneau, musiciens, mascarons et putti, sirènes et dragons menaçants. Toute une imagerie insolite, pour la première fois répertoriée.
Au-delà même de l'approche artistique, le livre de Sophie Duhem nous fait percevoir toute une culture paroissiale. Il nous donne l'occasion d'approcher le milieu des artisans du bois : leurs méthodes de travail, leurs centres d'intérêt, leurs choix iconographiques. Il nous fait sentir les préoccupations des commanditaires, soucieux de transmettre un enseignement par le truchement d'images.
« Les sablières sculptées des églises de Bretagne » : tout un monde à découvrir.
L'ouvrage de Sophie Duhem est tiré de sa thèse de Doctorat d'histoire, soutenue en 1997 à l'Université Rennes 2. Elle a reçu le prix Jeune Chercheur, décerné par le Conseil régional de Bretagne.
Le désengagement de l'État durant ces dernières décennies s'est notamment traduit par une territorialisation croissante des politiques éducatives et par le passage progressif du témoin scolaire à la « société civile » et au Marché. Il a aussi et surtout conduit à ce que l'École et la Famille, comme instances de production et de reproduction des inégalités sociales, soient bien davantage connectées aujourd'hui qu'elles ne l'étaient hier. D'où la nécessité d'analyser ce surcroît de connexions au plus près du jeu des acteurs individuels et collectifs, en particulier à un niveau peu étudié mais décisif de l'enseignement : l'école primaire. C'est là en effet que s'effectue pour une large part le tri des « particules élèves » en fonction de leur rapidité d'acquisition des savoirs, et avant que ce tri ne se poursuive et soit confirmé au collège. C'est là aussi qu'on peut le mieux et le plus visiblement observer la mise en place et le développement de certaines chaînes mimétiques de placements scolaires. C'est l'analyse des mécanismes sous-jacents à la transformation de l'École laïque et publique en une École libérale qu'on trouvera donc dans l'ouvrage d'Yves Careil. Ce fonctionnement « libéral » donne l'avantage aux mieux placés et aux mieux informés, cependant que sont par avance disqualifiés ceux dont les conditions d'existence ne leur permettent pas de jouer à plein le rôle de « parents professionnels ». Dans un contexte de libéralisme économique déchaîné et de démantèlement des différentes composantes du Service public, une offre d'éducation concurrentielle s'introduit ainsi au sein même des établissements publics, sous couvert d'une dénégation collective dont l'auteur prend le risque, théorique et politique, de rompre le cercle enchanté. Il s'agit donc de constats effectués au plus près d'un terrain où les changements ont une portée bien différente de ce qui se donne à voir, et où les acteurs se trouvent, en pratique, placés devant de redoutables contradictions. L'analyse de cette situation conduit à un double plaidoyer : pour un profond renouvellement du regard porté sur l'« échec scolaire », et pour l'instauration d'un véritable débat, où l'avenir du système éducatif ne soit pas enfermé dans une problématisation libérale et (ou) néophilantropique.
Les transformations que connaît la famille aujourd'hui ne sont pas de simples adaptations aux valeurs contemporaines. Elles atteignent toutes les caractéristiques structurelles du type de famille spécifiquement moderne et, par là, signalent une dérive postmoderne de société auquel il est inséparablement lié. La fin de la famille moderne n'est ni un réquisitoire, ni un cri de ralliement. Il constitue un effort pour appréhender la portée civilisationnelle des changements contemporains de la famille. Il est difficile d'anticiper ce qu'il adviendra de celle-ci au XXIe siècle. Mais sa postérité se joue beaucoup dans la lucidité à l'oeuvre dans la compréhension de la véritable mutation qui l'affecte. S'il constitue un exercice classique de sociologie de la famille, par sa facture et son inspiration, l'ouvrage de Daniel Dagenais n'est pas un livre de spécialiste : il se nourrit d'abord au savoir des autres disciplines des sciences humaines (histoire, anthropologie, psychanalyse et démographie) ; ensuite, il s'adresse à toute personne qu'intéresse une réflexion en profondeur sur les changements que connaît la famille aujourd'hui.
Dans une région pauvre et sauvage, "qui expirait à demi noyée dans l'océan", où l'espace - certes - ne manquait pas, les Cisterciens édifièrent leurs monastères au milieu de solitudes boisées et marécageuses, en veillant cependant à ne pas trop s'écarter des antiques voies romaines.
Quatorze abbayes virent ainsi le jour, entre 1130 et 1273, sur le sol breton. Dans un premier temps, ils s'efforcèrent de respecter les statuts de leur ordre, en assurant leur subsistance par le faire-valoir direct et par le système des granges. Mais, après 1180, on les voit peu à peu s'installer dans une position seigneuriale, consolidant leur patrimoine foncier, et accumulant les rentes, selon un modèle qui n'a plus rien d'évangélique...
Sans doute, pour reprendre l'expression de Georges Duby, les Cisterciens bretons restèrent-ils dans "l'isolement où ils vivaient, fidèles à leur idéal". Mais, pour ceux qui les voyaient utiliser des pratiques usuraires, "ils cessèrent d'incarner la perfection spirituelle". En Bretagne comme ailleurs, le respect "se porta vers d'autres, qui allaient pieds nus dans les faubourgs des villes, vêtus d'un sac et qui ne possédaient rien" : les mendiants.
L'activité de résolution des problèmes est centrale dans l'étude des processus intellectuels et est fondamentale pour l'enseignement de plusieurs disciplines scolaires, au premier rang desquelles se trouvent les mathématiques. Or, il ne peut y avoir activité de recherche et compréhension véritable des mathématiques, que si les élèves parviennent à se représenter les problèmes qui leur sont proposés. Les données actuelles de la psychologie cognitive, en nous permettant de mieux comprendre comment la représentation d'un problème donné se met en place, ouvrent des perspectives nouvelles. Ce livre s'adresse à ceux dont le métier est (ou sera) d'enseigner les mathématiques, ainsi qu'aux étudiants (psychologie, sciences de l'éducation) désireux de connaître les applications possibles de la psychologie cognitive dans l'enseignement.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le roman L'Exclue est une oeuvre de jeunesse du sicilien Luigi Pirandello. Pourtant on peut repérer dans son texte une sensibilité particulière à la question des signes : leur mode d'organisation ainsi que leur relation au réel ne figurent pas comme l'évidence « naturelle » d'un rapport univoque entre ce qui est et ce qui est perçu, entre ce qui est su et ce qui est dit. Gérard Vittori tente dans son essai de faire apparaître la tension entre le discours collectif et la vérité de l'Un-contre-tous ; il trace pas à pas le cheminement d'une pensée qui va de la distorsion du Sens au processus victimaire tel que le décrit l'anthropologie de René Girard. Il ouvre ainsi une problématique de la modernité qui pourra être, dans de futures lignes de recherche, étendue à l'ensemble de l'oeuvre de Pirandello.
Ce centre de recherches étudie la presse dans ses structures matérielles, sa typologie, son discours spécifique ainsi que les mécanismes de la communication.
Au demeurant, l'enfance de Gisèle ne fut pas malheureuse. Chez elle, un confort matériel plus grand que dans la plupart des familles paysannes du Léon. Un père entreprenant, une mère experte en choses domestiques, amie du beau, du propre, de l'ordre, ennemie de la discorde. À vingt ans, Gisèle promène une jeunesse élégante, est dotée d'une aisance verbale si rare à la campagne, qu'elle en intimide ses prétendants, manifeste une réelle vigueur physique, qu'elle met au service de l'exploitation parentale.
Que s'est-il passé ? Dix ans plus tard, mariée, mère de quatre enfants, et un cinquième à venir, Gisèle est entrée en souffrance, et cherche dans l'alcool un soutien, un accompagnement. Une longue marche dans la nuit, ponctuée de cent quinze comas éthyliques, autant d'hospitalisations, et de nombreuses tentatives de suicide. Gisèle crie son mal sans se faire entendre, sans comprendre, sans trouver l'issue.
Dans ce tunnel, qui dure vingt années, Gisèle se prête - en vain - à toutes les formes curatives hospitalières. En 1978, une rencontre avec une jeune analyste marque un tournant décisif. Commence alors la longue et douloureuse exploration de soi, de l'aube de la vie, des jours fondateurs. Dix années d'analyse et la santé recouvrée. Un parcours étonnant, inattendu, chaotique et vrai.
La question linguistique : un sujet sensible en Bretagne. Le livre de Fañch Broudic, tout d'abord, établit les faits. La statistique officielle, pourtant, n'a jamais pensé à dénombrer ceux qui parlent une autre langue que le français. Mais, en compulsant toutes les archives et les sources disponibles, en effectuant des sondages et des enquêtes, l'auteur peut fournir des indications - précises et le plus souvent inédites - sur le niveau de pratique du breton depuis 200 ans.
Mais ce livre ne se limite pas à un constat. Il pose des questions : la Basse- Bretagne n'est-elle pas en train de vivre un processus de substitution ou de changement de langue ? Il propose aussi des explications. Si la pratique du breton a diminué de 80%, depuis la dernière guerre, est-ce uniquement la faute de l'école ? Quel a été le rôle exact des pouvoirs publics, celui du clergé ? Faut-il admettre que l'évolution négative du nombre des bretonnants est, aussi, la conséquence de la révolution économique intervenue en Bretagne depuis un demi-siècle ?
Un ouvrage qui passionnera tous ceux qui s'interrogent sur le devenir de la langue bretonne. Se situant au carrefour de l'histoire et de la sociolinguistique, il analyse en détail le principal changement culturel toujours en cours en Basse-Bretagne.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
À l'heure où les départements se préoccupent d'élaborer des stratégies de communication, à l'heure où ils s'efforcent de présenter d'eux-mêmes un visage attractif, il n'est certes pas inutile de s'interroger sur les modalités de constitution des images départementales. Préoccupations qui d'ailleurs ne sont pas nouvelles : depuis l'origine, en effet, l'espace départemental a été l'objet de descriptions abondantes et variées. Monographies, enquêtes, statistiques, cartes et atlas, guides et fascicules divers... tous ont concouru à une élaboration qui fut lente et complexe. Comment ces documents ont-ils été produits ? Comment ont-ils été, d'époque en époque, réinterprétés ? Bref, comment est-on passé de ces sources plus ou moins anciennes aux images d'aujourd'hui ? Quelles furent les origines, quelle fut l'évolution, quels sont les enjeux actuels des images départementales ? Telles sont les questions que Le Fait départemental a voulu se poser. Les Actes du colloque de Narbonne tentent d'y apporter un début de réponse.
Des travaux consacrés aux applications de l'informatique à l'histoire. La recherche documentaire et l'analyse textuelle ont déjà été profondément modifiées. De nouvelles applications se profilent pour les chercheurs en histoire avec le multimédia, la multiplication des bases de données et leur possible consultation par les réseaux internationaux.
Le désengagement de l'État durant ces dernières décennies s'est notamment traduit par une territorialisation croissante des politiques éducatives et par le passage progressif du témoin scolaire à la « société civile » et au Marché. Il a aussi et surtout conduit à ce que l'École et la Famille, comme instances de production et de reproduction des inégalités sociales, soient bien davantage connectées aujourd'hui qu'elles ne l'étaient hier. D'où la nécessité d'analyser ce surcroît de connexions au plus près du jeu des acteurs individuels et collectifs, en particulier à un niveau peu étudié mais décisif de l'enseignement : l'école primaire. C'est là en effet que s'effectue pour une large part le tri des « particules élèves » en fonction de leur rapidité d'acquisition des savoirs, et avant que ce tri ne se poursuive et soit confirmé au collège. C'est là aussi qu'on peut le mieux et le plus visiblement observer la mise en place et le développement de certaines chaînes mimétiques de placements scolaires. C'est l'analyse des mécanismes sous-jacents à la transformation de l'École laïque et publique en une École libérale qu'on trouvera donc dans l'ouvrage d'Yves Careil. Ce fonctionnement « libéral » donne l'avantage aux mieux placés et aux mieux informés, cependant que sont par avance disqualifiés ceux dont les conditions d'existence ne leur permettent pas de jouer à plein le rôle de « parents professionnels ». Dans un contexte de libéralisme économique déchaîné et de démantèlement des différentes composantes du Service public, une offre d'éducation concurrentielle s'introduit ainsi au sein même des établissements publics, sous couvert d'une dénégation collective dont l'auteur prend le risque, théorique et politique, de rompre le cercle enchanté. Il s'agit donc de constats effectués au plus près d'un terrain où les changements ont une portée bien différente de ce qui se donne à voir, et où les acteurs se trouvent, en pratique, placés devant de redoutables contradictions. L'analyse de cette situation conduit à un double plaidoyer : pour un profond renouvellement du regard porté sur l'« échec scolaire », et pour l'instauration d'un véritable débat, où l'avenir du système éducatif ne soit pas enfermé dans une problématisation libérale et (ou) néophilantropique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Au moment où s'accélère la constitution d'une économie mondiale, les mondes de sélection et de formation des élite françaises se trouvent fortement interrogés. Certains acteurs du champ des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs visent en effet ouvertement, depuis la fin années quatre-vingt, à invalider le modèle pédagogique national, considéré comme trop empreint d'un esprit d'État, trop fermé sur l'Hexagone et trop éloigné des besoins des entreprises, pour promouvoir un autre monde de formation plus directement inspiré des méthodes à l'oeuvre dans certaines business schools nord-américaines. La question centrale du livre est de savoir si la mondialisation de l'économie, concomitante avec l'émergence d'une sorte d'universel de la compétence professionnelle pour le personnel d'encadrement des entreprises, autorise des formes nationales de formation des hommes ou si, au contraire, elle les condamne définitivement. À partir d'une série d'enquêtes menées dans les grandes écoles françaises depuis le début des années quatre-vingt-dix, l'auteur montrera que l'internationalisation, loin d'être un Deus ex machina, permet de nombreuses possibilités d'ajustements internes souvent très étroitement liées aux intérêts divers des écoles. Dans cet ouvrage à portée générale, Gilles Lazuech propose également un modèle théorique destiné plus particulièrement à ceux qui travaillent, en sciences sociales, sur les processus d'internationalisation et de mondialisation.