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Fayard
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Les Princesses de Clèves : Être soeurs dans les guerres de religion
Claude Grimmer
- Fayard
- Biographies Historiques
- 9 Avril 2025
- 9782213723907
Elles sont trois, trois soeurs de la haute noblesse. Leur destin bascule à la mort de leur frère en 1564. Henriette l'aînée, duchesse de Nevers, influence son mari Ludovic de Gonzague pour obtenir les faveurs de la Royauté. Catherine la cadette, mariée à un prince protestant Antoine de Croÿ, devient, une fois veuve, la duchesse de Guise et épouse la cause de la Ligue. La dernière, Marie, grandit sous l'influence de la protestante Jeanne d'Albret avant de devenir l'épouse de Condé et le grand amour d'Henri III.
Claude Grimmer Fontange nous plonge dans l'intimité des princesses. À travers des archives inédites, l'auteure explore leurs relations complexes, entre religion et politique, fidélité et trahison, amour et rivalité. Comment maintenir les liens familiaux lorsque la France se déchire dans les guerres de Religion ?
Découvrez le destin exceptionnel de ces trois soeurs, témoins et actrices de leur temps.
Claude Grimmer Fontange est maîtresse de conférences honoraire en histoire moderne à l'université Clermont-Auvergne. Chercheuse associée au Centre Roland Mousnier (Sorbonne-Université) et spécialiste de l'histoire de la famille, elle a publié de nombreux ouvrages dont La Femme et le bâtard (Presses de la Renaissance, 1983) et Le Duc de Nevers (Fayard, 2021). -
Médecin, pasteur, théologien, philosophe ou encore musicien : nombreux sont les qualificatifs qui définissent Albert Schweitzer (1875-1965). Alsacien nourri des cultures allemande et française, écrivain prolifique, adversaire du nationalisme puis des armes nucléaires et précurseur de l'aide humanitaire, il fut sa vie durant fidèle à sa foi protestante et à son idéal humaniste.
Avant même le prix Nobel de la paix qu'il obtint en 1953, il s'est rendu célèbre par son éthique du respect de la vie et l'hôpital qu'il fonda à Lambaréné, au milieu de la forêt équatoriale, qui fit de lui une figure emblématique.
De Kaysersberg et Gunsbach au Gabon en passant par Strasbourg, Paris ou Berlin, Matthieu Arnold se fonde sur des sources inédites pour nous guider sur les traces d'un Albert Schweitzer aux multiples facettes.
Matthieu Arnold, professeur d'histoire à la Faculté de théologie protestante de l'Université de Strasbourg, est correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Spécialiste de la Réforme et du protestantisme au xxe siècle, il est l'auteur, chez Fayard, d'une biographie de Luther (2017).
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Tocqueville : l'homme qui comprit la démocratie
Olivier Zunz
- Fayard
- Biographies Historiques
- 20 Avril 2022
- 9782213699844
Alexis de Tocqueville fut à plus d'un titre un homme de son temps. Grand penseur, ennemi de tous les despotismes, il refusa de se contenter de la théorie, prenant une part active aux événements politiques troublés de son époque.
Dans cette biographie appelée à faire date, Olivier Zunz révèle comment ce jeune aristocrate français conçut, le premier, une théorie générale de la démocratie moderne. Son voyage aux États-Unis en 1831-1832, à l'âge de vingt-cinq ans, fut pour lui une révélation, la découverte d'une société où l'égalité est source de liberté. Le succès de son livre majeur De la démocratie en Amérique consolida son engagement. Député, ministre de la IIe République, il se mit au service de grandes causes : l'abolition de l'esclavage, la réhabilitation des criminels ou la liberté de l'enseignement avec l'espoir de réconcilier État et Église. Mais son nationalisme l'aveugla, jusqu'à soutenir la férocité du projet colonial en Algérie.
Refusant de soutenir le Second Empire, Tocqueville consacra ses dernières années à repenser l'histoire d'une Révolution française « entreprise pour la liberté » mais « aboutissant au despotisme », tragiquement. Une leçon pour comprendre le monde contemporain. -
Jean Jaurès
Vincent Duclert, Gilles Candar
- Fayard
- Biographies Historiques
- 5 Février 2014
- 9782213683775
Figure majeure de l'histoire française et européenne, personnage central de la République et du socialisme, premier mort de la Grande Guerre par son assassinat le 31 juillet 1914, héros du Panthéon depuis 1924, Jean Jaurès (1859-1914) ne bénéficie pourtant pas d'une biographie à la hauteur de sa place dans l'histoire contemporaine. C'est chose faite aujourd'hui avec l'ouvrage des historiens Gilles Candar et Vincent Duclert, qui orchestre les sources les plus vastes tout en restituant les acquis les plus récents de la recherche.
Se dessine un portrait passionnant de ce brillant normalien, philosophe, professeur, plus jeune député de France, grand orateur et journaliste pénétrant, patriote internationaliste, fondateur du socialisme démocratique, aux avant-postes de la République. Son attention constante à la question sociale l'amène à s'engager dans de très nombreuses luttes ouvrières, paysannes, syndicales, intellectuelles. Ses écrits innombrables témoignent de ce choix de la justice et de la cause de l'humanité.
Ce livre défend une interprétation de l'homme et de son action dans l'étude du combat politique, intellectuel et moral qui entraîna Jaurès tout au long de son existence, et même par-delà sa mort puisque sa mémoire continue d'agir puissamment sur les représentations contemporaines. Jaurès est un symbole pour les sociétés, un emblème à gauche, parfois disputé à droite, une icône aussi pour des générations de militants, un objet d'étude enfin, sans cesse renouvelé.Professeur de chaire supérieure au lycée Montesquieu (Le Mans), président de la Société d'études jaurésiennes, Gilles Candar anime chez Fayard la parution des OEuvres de Jean Jaurès. Chercheur et enseignant à l'École des hautes études en sciences sociales, inspecteur général de l'Éducation nationale, Vincent Duclert a publié une biographie remarqué d'Alfred Dreyfus (Fayard, 2006). -
Le livre de Marco Polo est le fruit de deux aventures. Celle de l'intrépide Vénitien qui pénétra jusqu'au plus profond de l'Asie, passe vingt ans au service de l'empereur mongol, le maître absolu de ces pays étrangers et fascinants, et effectua au retour un long périple, plus aventureux encore, par les Indes, ces royaumes peuplés de monstres, terres de rêves et de merveilles.
Il est aussi le résultat d'une aventure littéraire qui n'est pas moins déconcertante que la vie de Marco Polo. En fait, Le Livre des Merveilles n'est pas vraiment le récit de ses voyages. On oublie trop souvent qu'il fut écrit par un Italien de Pise, homme de plume, familier des rois d'Angleterre et des Angevins de Naples, en français, langue de ces cours princières et de leurs cénacles d'auteurs. Comme le titre original l'indique, c'est un Devisement, c'est-à-dire une oeuvre qui s'inscrit dans la tradition des trouvères et des encyclopédistes, qui cherche à instruire autant qu'à plaire. OEuvre composite et de collaboration, née d'une rencontre de hasard, il reflète cette civilisation de cour trop méconnue des années 1220, ses curiosités, sa soif d'apprendre, son inébranlable fidélité aux textes et, surtout, l'éclat de ce premier humanisme français, capable de s'imposer alors dans tout l'Occident.
Professeur d'histoire médiévale à Paris IV, Jacques Heers est l'auteur de plusieurs livres sur l'économie et la société au Moyen Age (dont Esclaves et domestiques au Moyen Age dans le monde méditerranéen, et Fête des fous et carnavals, Fayard). Il est aussi l'auteur de biographies, Christophe Colomb et Machiavel. -
Parfait modèle du self-made man, le seizième président des États-Unis incarne le rêve américain, de son enfance malheureuse dans les prairies du Middle West à la Maison Blanche.
L'expérience de la pauvreté, aggravée par des tragédies familiales, n'a cessé de hanter la mémoire d'Abraham Lincoln. Mais elle lui a aussi légué une force de caractère à la mesure de son ambition, une nature généreuse et une vision universaliste de l'humanité. Lors de sa présidence, marquée par le fléau de la guerre civile, il a su s'élever à la hauteur de sa tâche pour concrétiser son rêve d'une Amérique unie, pacifiée, consciente de sa destinée et enfin débarrassée du fardeau de l'esclavage. En scellant à jamais l'unité des États fédérés, il a surtout préservé les fondements d'une nation appelée à jouer un rôle capital dans l'Histoire.
Assassiné au faîte de sa gloire, Lincoln a présidé à une seconde naissance des États-Unis. D'où la place de choix qu'il occuppe, aujourd'hui encore, dans le panthéon des héros américains.
Docteur en histoire, Farid Ameur est spécialiste des États-Unis. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le XIXe siècle américain, dont La Guerre de Sécession (2004), Sitting Bull, héros de la résistance indienne (2010), Gettysburg (2014) et Le Ku Klux Klan (Pluriel, 2016) -
Vidocq : Entre rébellion et nouvel ordre
Jean-Pierre Jessenne
- Fayard
- Biographies Historiques
- 2 Octobre 2024
- 9782213728124
François Vidocq (1775-1857) s'est construite sur cette image à double face. Une réputation qui doit beaucoup aux aventures que l'homme, tour à tour roi des voleurs ou roi des policiers, raconte dans ses Mémoires.Sa destinée, toutefois, est bien plus incroyable. De guerres en révolutions, confronté aux transformations politiques et sociales d'une France en mouvement, Vidocq joue des rôles si variés qu'il devient un témoin exceptionnel de son époque. Il oscille ainsi entre rébellion et défense de l'ordre bourgeois - un ordre que ce fils de boulanger, habitué des milieux populaires et marginaux, voudrait plus juste.Dans une biographie haute en couleurs convoquant sources diverses et travaux d'historiens, Jean-Pierre Jessenne nous invite à découvrir les facettes méconnues de Vidocq par-delà les légendes et les affabulations.Jean-Pierre Jessenne a été professeur d'histoire dans les universités de Rouen et Lille. Longtemps membre du comité de rédaction de la Revue d'histoire moderne et contemporaine, ses livres, directions d'ouvrages et contributions portent sur l'histoire de la France du Nord., la Révolution française et les pouvoirs dans les sociétés rurales européennes.
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Jésus est le personnage le plus connu de l'histoire universelle. Près d'un tiers de l'humanité, à des degrés divers, se réclame de lui, de son enseignement spirituel ou de son message éthique. La fascination du public - croyant ou incroyant - à son égard est telle que, chaque année, de nombreux livres lui sont consacrés. Mais, à côté de textes de catéchèse ou de théologie, ce sont souvent d'austères études s'adressant à des spécialistes. En quelques décennies, les progrès de la recherche ont été considérables, aussi bien en histoire, en archéologie qu'en exégèse biblique (manuscrits de la mer Morte, fouilles archéologiques en Israël, reliques de la Passion, etc.). On connaît infiniment mieux aujourd'hui l'enracinement historique et religieux de Jésus et son environnement palestinien. L'originalité du présent ouvrage, destiné à un large public, est d'intégrer ces données dispersées dans un récit biographique, clair, alerte et fluide, s'efforçant de reconstituer le plus exactement possible la vie et le caractère du « Jésus de l'Histoire ». Que sait-on de lui ? Comment était-il perçu par ses contemporains ? Un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pour quelle raison a-t-il été exécuté ? Quelle responsabilité les occupants romains et les autorités officielles du Temple de Jérusalem ont-ils eue dans sa mort tragique ? Il s'agit donc ici de donner le point de vue de l'historien, rationnel, mais non rationaliste, qui, tout en s'appuyant sur des recherches scientifiques rigoureuses, reste ouvert sur le mystère de la foi chrétienne.
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Alexandra Kollontaï : la Walkyrie de la Révolution
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- Biographies Historiques
- 10 Novembre 2021
- 9782213722924
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin !
Aristocrate russe, elle rejette très tôt son milieu, son pays et choisit la révolution et le monde. Révolution de 1905, exil, prison, agitation clandestine, et, en 1917, elle est avec Lénine dans la révolution. Elle fait partie de son premier gouvernement, ministre - commissaire du peuple - alors qu'en Europe les femmes n'accéderont, et rarement, à la fonction de ministre qu'après la Seconde Guerre mondiale. Puis, cinq ans plus tard, première femme ambassadeur que l'histoire ait connue.
Mais Alexandra Kollontaï, qui parle plusieurs langues, remarquable oratrice, sera aussi un tribun célèbre, s'adressant avec facilité aux ouvriers américains, aux socialistes allemands, aux marins révoltés de Kronstadt ou aux femmes musulmanes de l'Asie centrale, partout électrisant les auditoires fascinés.
Kollontaï est aussi une féministe passionnée, théoricienne de l'amour libre, combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Et encore une amoureuse dont les amours tumultueuses choquent Lénine, ce qui ne l'empêche pas d'être une mère attentive à son fils.
Autre Kollontaï, l'écrivain dont les écrits politiques, les romans, le journal tenu tout au long d'une vie constituent une oeuvre remarquable dont la qualité littéraire est unanimement reconnue.
Cette existence multiforme, si dense n'a pas empêché Alexandra Kollontaï de s'imposer à l'attention de ses contemporains par sa beauté inaltérable et une élégance constante, saluée toujours par la presse qui la présenta comme un modèle, préfigurant ainsi les « icones » médiatiques du XXe siècle.
Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline. Alors que Staline déshonora et extermina toute la vieille garde bolchevique, Kollontaï échappa au sort tragique de tous ses camarades de combat et vécut, indemne et active, à quelques mois près, aussi longtemps que Staline.
Pour retracer ce destin incroyable et comprendre cette personnalité hors du commun et le demi-siècle qu'elle aura marqué, l'auteur a rassemblé une documentation considérable - archives, écrits de Kollontaï, mémoires de bolcheviks présents à l'époque - et des études historiques qui y sont consacrées.
Historienne de la Russie, auteur de L'Empire éclaté, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux Editions Fayard Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Les Romanov, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991, Le Général de Gaulle et la Russie, La Russie et la France. -
Prince des ténèbres ? A maints égards, Richard Nixon est entré dans l'Histoire comme une figure maléfique. Seul président américain à avoir jamais été contraint à la démission, son nom reste attaché au scandale du Watergate. Mais sur toute son oeuvre flotte comme un parfum de soufre. Sa fulgurante ascension politique s'est faite aux pires heures de l'anticommunisme de Guerre froide et du maccarthysme. Sa présidence s'est déroulée aux pires heures de la guerre du Vietnam, alors que l'Amérique déchirée était au creux de la vague. Sa politique étrangère, jugée sanglante, a été conspuée. Et il est vrai que Nixon et son âme damnée, Henry Kissinger, ne sont pas pour rien dans la fin tragique de Salvador Allende. Entre autres... Pourtant, Nixon voulait être un homme de paix et son bilan en politique étrangère est aussi marqué par des succès extraordinaires : l'entrée du monde dans la Détente ; le spectaculaire rapprochement avec la République populaire de Chine de Mao Zedong ; la fin de la guerre du Vietnam ; la conclusion des accords de désarmement avec l'Union soviétique ; la diplomatie des sommets ; l'amorce du processus de paix au Proche-Orient... En politique intérieure, là encore Nixon est « plus que le Watergate » et son oeuvre a été réévaluée. Il incarne un type de républicain aux politiques plutôt centristes, voire progressistes, dans le domaine social. Un positionnement politique qui a aujourd'hui pratiquement disparu, en raison des dérives droitières successives du Parti républicain depuis cette époque. A la lumière d'archives et de sources nouvelles, cette monumentale biographie de Nixon retrace l'histoire des Etats-Unis au XXe siècle et certaines des étapes les plus importantes de l'histoire des relations internationales, celles qui ont forgé notre monde actuel.
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Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu
Stéphanie Chardeau-Botteri
- Fayard
- Biographies Historiques
- 10 Mai 2023
- 9782213728070
« Gustave Caillebotte (1848-1894) était un peintre. Mais pas seulement.
C'était surtout un passionné. Artiste novateur reconnu par ses pairs, premier collectionneur des impressionnistes, grand navigateur, philatéliste renommé, botaniste innovant, il mena de front plusieurs passions jusqu'à les maîtriser pour exceller.
Plus d'un siècle après, qui peut encore le raconter ?
L'artiste n'eut pas d'enfant mais plusieurs frères, dont Martial qui lui donna deux descendants. Jean fut abattu à bord de son avion de guerre en 1917, laissant seule Geneviève, unique descendante, dont je suis l'arrière-petite-fille. Durant quatorze passionnantes années, cette aïeule me conta, en menus détails, l'histoire du mouvement impressionniste, de son oncle et de ses amis, Renoir, Monet, Degas ou Pissarro. Elle possédait nombre de lettres, photographies, objets qui suscitaient mon émerveillement. »
Nourrie de ces précieuses archives familiales, Stéphanie Chardeau-Botteri renoue les fils d'une vie au service de l'amitié et de l'art.
Stéphanie Chardeau-Botteri est experte en oeuvres du xixe siècle et membre de la Chambre nationale des experts spécialisés. Elle a participé à l'organisation de nombreuses expositions consacrées à son aïeul. -
L'auteur de Philippe le Bel s'attache aujourd'hui à ce long siècle qui suivit la mort des derniers Capétiens. Mais fallait-il écrire l'histoire d'une guerre? Jean Favier montre que ce conflit n'est pas seulement phénomène en soi, il exprime les mouvements profonds qui animent la société médiévale: par-delà les batailles _ où il arrive que le sort d'un royaume se joue en quelques quarts d'heure _, la guerre devient facteur déterminant des infléchissements de l'histoire dès lors que le noble et le clerc, le bourgeois et le paysan pensent et se comportent en fonction de cette guerre. Qu'elle soit réelle ou supposée, proche ou lointaine, voilà qui change peu cet horizon mental qu'est la guerre pour cinq générations qui ont su qu'elle faisait partie de leur vie.
La guerre de Cent Ans a été le lot commun des individus comme des groupes humains, celui des féodaux encore pris dans leurs fidélités contractuelles, celui des officiers royaux découvrant le service de l'Etat à mesure qu'ils le conçoivent, celui de maîtres de l'Université que leurs engagements intellectuels mènent à des conflits qui n'étaient point les leurs.
En un étonnant contrepoint où passent les visages renouvelés d'un Charles le Mauvais, d'un Bertrand du Guesclin, d'un Pierre Cauchon et de bien d'autres, Jean Favier fait jouer les thèmes divers qui s'appellent le nationalisme naissant, la réforme de l'Etat et l'unité de l'Eglise, le prix du blé et le salaire du maçon, l'influence parisienne et la force provinciale, le métier des armes et la volonté de paix.
Jean Favier est né en 1932. Membre de l'Institut, directeur général des Archives de France, il est aussi professeur à l'université de Paris-Sorbonne et directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Il s'est fait connaître par de nombreux travaux sur les finances médiévales et sur les structures économiques et sociales de Paris à la fin du Moyen Age. Ses livres Philippe le Bel, François Villon, De l'or et des épices ont tous connu un grand succès. Il dirige l'Histoire de France (Fayard) dont il a lui-même écrit le tome II, Le Temps des principautés. -
Robert le Pieux : L'enracinement dynastique
Yves Sassier
- Fayard
- Biographies Historiques
- 7 Février 2024
- 9782213728032
À bien des égards, le règne du successeur de Hugues Capet a fait l'objet de récits où s'entremêlent histoire et légende. Robert le Pieux (972-1031) fut considéré par son contemporain et « hagiographe » Helgaud comme le premier roi thaumaturge, détenteur d'un pouvoir miraculeux permettant de guérir ses sujets. Certains auteurs des xixe et xxe siècles l'ont quant à eux décrit comme un homme dirigé par ses passions amoureuses, qui l'auraient conduit à des comportements aux retombées préjudiciables à sa renommée.
Le roi de l'an mil fut en tout cas un dirigeant aux choix politiques parfois audacieux dans le contexte difficile d'une France « sans État », depuis plus d'un siècle disloquée entre zones de puissance ou d'influence concurrentes.
En plongeant au coeur des sources, narratives autant que diplomatiques, Yves Sassier s'efforce de restituer au plus près toute la complexité d'un règne qui permit de consolider la toute jeune dynastie capétienne, promise à un grand avenir.
Docteur en droit et spécialiste de l'histoire politique et institutionnelle des xe-xiie siècles, professeur émérite à l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV), Yves Sassier a été professeur à la Faculté de droit de Lille, puis à celle de Rouen. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont, chez Fayard, Hugues Capet (1987) ou Louis VII (1991). -
Histoire de l'Egypte ancienne
Nicolas Grimal
- Fayard
- Biographies Historiques
- 25 Novembre 1988
- 9782213640013
Les incessantes révisions qu'opère l'égyptologie _ une discipline somme toute récente _ sont parfois longues à sortir du milieu des spécialistes. Ainsi, pour la plupart, avons-nous, de la civilisation du Nil, une vision quelque peu traditionnelle et conventionnelle, le plus souvent tributaire de découvertes et de travaux remontant aux années 50 et 60, alors que des avancées décisives ont eu lieu depuis.
De ces acquis anciens et nouveaux un égyptologue propose ici une synthèse à la fois vivante et savante portant sur l'ensemble de l'histoire de la terre des Pharaons (depuis la préhistoire jusqu'à la conquête d'Alexandre). Etayée sur la chronologie la plus sûre à ce jour et nourrie des informations livrées par un matériel archéologique de plus en plus abondant, elle fait une large part _ et c'est là l'une de ses principales nouveautés _, à l'économie, à la linguistique, à l'anthropologie, etc. _ à côté d'approches plus classiques comme le récit des événements et l'évocation des figures marquantes.
Abondamment illustré et enrichi de nombreux textes égyptiens, cet ouvrage ambitionne de donner à l'honnête homme de notre temps, au voyageur, à l'étudiant une connaissance approfondie de la plus ancienne et assurément de la plus prestigieuse des civilisations du Bassin méditerranéen.
Né en 1948, directeur de l'IFAO du Caire, professeur à l'université de Paris-Sorbonne, Nicolas Grimal a jusqu'à présent publié essentiellement des articles et des ouvrages universitaires. Il est notamment l'auteur d'une thèse d'Etat sur Les Termes de la propagande royale du Nouvel Empire à la conquête d'Alexandre (1986). -
Après tant de livres et d'études consacrés à Cicéron, est-il possible de dire sur lui quelque chose de nouveau? C'est ce qu'a tenté l'auteur, relevant le défi porté autrefois par un illustre philologue allemand, prétendant qu'il était impossible d'écrire un Cicéron. P. Grimal, bien qu'il ait enseigné la littérature latine en Sorbonne pendant de nombreuses années, et répudiant toute prudence, a voulu écrire sur l'illustre Romain un ouvrage qui puisse être lu. Il a relevé ce défi à l'impossible et gagné son pari. Voici un Cicéron qui essaie non pas de porter un jugement de l'extérieur, et, à travers l'épaisseur des siècles, sur l'homme, ou le consul, ou l'orateur, mais qui s'attache à comprendre le personnage lui-même dans sa complexité, ce qu'il a été simultanément.
C'est le moment où Rome devient sensible à la philosophie, et en élabore une qui lui est propre. Le moment où naît l'Empire sur les ruines de la vieille cité-Etat, où la culture, l'éloquence, la préoccupation de la beauté vont devenir le ciment de l'Empire. Cette création, spirituelle autant que politique, a eu pour artisan celui que certains de ses contemporains appelaient avec dédain " l'homme d'Arpinum ". Déchiré, en contradiction parfois avec lui-même, il avait ses racines dans le plus lointain passé, mais ce qu'il apporta au monde devait vivre jusqu'à nous.
Le Cicéron, extraordinairement vivant et attachant, que nous offre P. Grimal, est un témoignage sur une époque, mais avant tout sur un homme que des générations ont caricaturé et défiguré de mille manières. -
Anne de Bretagne ; duchesse et reine de France
Claire L'Hoër
- Fayard
- Biographies Historiques
- 15 Janvier 2020
- 9782213707990
« Sa finesse d'esprit est remarquable pour son âge et une fois qu'elle a décidé de faire quelque chose, elle s'efforce d'y parvenir par n'importe quel moyen et à n'importe quel prix. »
Érasme Brasca, ambassadeur de Venise
Si elle est devenue une reine aux contours parfois insaisissables, c'est parce qu'Anne de Bretagne a servi trop de maîtres après sa mort. On la voudrait fidèle à la France parce qu'elle fut reine, fidèle à la Bretagne parce qu'elle est née bretonne, fidèle à son père parce qu'elle lui promit de ne jamais assujettir son duché, fidèle à son peuple qui comptait sur elle, fidèle à son époux - mais lequel ? Charles VIII ou Louis XII -, fidèle à ses fils morts trop jeunes, fidèle à ses filles, comme elle éloignées du trône. Sa vie intense et fascinante, ses voyages et ses pèlerinages symboliques, contribuèrent à élaborer ce personnage mythique.
Il est temps de retracer le portrait intime de cette femme de tête entourée d'hommes de pouvoir. Car, reine et duchesse, Anne de Bretagne fut aussi et d'abord une femme de son temps. -
Charles IV ; un empereur en Europe
Pierre Monnet
- Fayard
- Biographies Historiques
- 19 Août 2020
- 9782213699523
Charles IV (1316-1378) fut le roi et l'empereur d'une chrétienté en crise au xive siècle, déchirée par la peste, la guerre de Cent Ans et les débuts du schisme pontifical. Issu de la dynastie des Luxembourg, il est né à Prague, a été élevé à Paris, fit ses premières armes en Italie, devint roi des Romains, roi de Bohême, roi des Lombards, roi d'Arles et ceignit enfin la couronne impériale à Rome. Il parlait, lisait, écrivait le tchèque, le français, l'allemand, le latin, l'italien. Collectionneur passionné de reliques et d'oeuvres d'art, notamment de ses propres portraits, il est l'auteur, fait rarissime, d'une autobiographie qui raconte son enfance, ses rêves, ses doutes à la première personne. Il est aussi le père de la Bulle d'Or de 1356, une Constitution qui ordonne l'élection et les institutions du Saint Empire jusqu'en 1806, établit un équilibre fédéral et territorial à l'allemande, d'une certaine manière toujours actuel.
Constructeur de châteaux, marié quatre fois, grand lettré, inlassable voyageur, Charles IV fut un roi et empereur à la fois médiéval et moderne, au carrefour des langues et des cultures européennes.
Directeur d'étude à l'EHESS, Adjunct Professor de l'université Goethe de Francfort/Main, Pierre Monnet dirige l'Institut franco-allemand de sciences historiques et sociales de Francfort/Main. Spécialiste de l'histoire politique et sociale de la fin du Moyen Âge, il est l'auteur de nombreux ouvrages et a notamment édité avec Jean-Claude Schmitt la Vita de Charles IV (Belles Lettres, 2010). -
Stefan Zweig, l'impossible renoncement
Mathilde Aycard, Pierre Vallaud
- Fayard
- Biographies Historiques
- 31 Août 2022
- 9782213714752
Né dans un empire moribond, au sein d'une famille bourgeoise juive et cultivée, Stefan Zweig est l'auteur de langue allemande le plus publié et le plus lu dans l'entre-deux-guerres. Frappé de plein fouet par la Première Guerre mondiale, il devient peu à peu pacifiste, attitude dont il ne se départira plus sa vie durant. Menacé par l'arrivée des nazis au pouvoir à Berlin, il quitte l'Autriche en 1934, tant la tension y est insupportable, dans l'attente de l'annexion, et connaît l'exil au Royaume-Uni, aux États-Unis puis au Brésil.
En dépit des conditions dans lesquelles il vit grâce à sa notoriété et sa fortune, coupé de sa bibliothèque et de sa patrie, Zweig étouffe. D'autant plus que le nouvel ordre mondial exige de lui qu'il renonce à ce qu'il est : écrivain, de langue allemande et juif. On lui dénie le droit d'écrire, le droit d'être allemand quand le fait d'être juif représente un véritable arrêt de mort. Incapable de ce triple renoncement, véritable négation de son être, il choisit le suicide.
Mathilde Aycard et Pierre Vallaud sont spécialistes des guerres du premier xxe siècle ainsi que des totalitarismes. Ils ont notamment publié La Seconde Guerre mondiale (Acropole, 2002), 14-18 : La Première Guerre mondiale (Fayard, 2004), Dictionnaire encyclopédique du IIIe Reich (Perrin, 2008), Russie. Révolutions et stalinisme, 1905-1953 (L'Archipel, 2012) ou encore Salò, l'agonie du fascisme (Fayard, 2018). -
Germaine de Staël est aujourd'hui une illustre inconnue. Pourtant elle a côtoyé toute l'Europe des Lumières, exaspérée Napoléon par sa lucidité politique, connu la gloire littéraire de Vienne à Rome et Londres, fait chavirer les coeurs, de Benjamin Constant au prince de Prusse ou aux hussards de 30 ans. Cette vie à bride abattue, Michel Winock lui rend justice dans un récit troussé comme un film. Celui-ci commence sur les genoux du grand Necker, son père, banquier puis ministre de la dernière chance de Louis XVI, et dans le salon de sa mère où tout ce qui passe pour avoir de l'esprit à Paris, donc dans le monde, vient. Sur fond de Révolution, d'exils à répétition en Suisse, à Weimar ou à Vienne, d'espions du Directoire, de Bonaparte et de Louis XVIII, Michel Winock montre à la fois comment on devient une tête politique, une femme du monde, une amoureuse insatiable (d'abord d'elle-même et de l'image paternelle) et, ce qui n'est pas rien, un grand écrivain. Madame de Staël est au carrefour des idées modernes et leur porte-voix : ennemie des despotes, avocate des libertés - à commencer par celle des femmes -, Germaine de Staël devient, grace à Michel Winock, l'archétype de la femme romantique.
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Le Grand Condé : un exil pour l'honneur
Xavier Le Person
- Fayard
- Biographies Historiques
- 6 Septembre 2023
- 9782213723938
Louis II de Bourbon, passé à la postérité sous le nom de Grand Condé, fut un homme de guerre dont la réputation et le prestige dépassèrent les frontières. Cousin de Louis XIV et prince du sang, il prit les armes contre l'autorité royale pendant la Fronde et passa au service de Philippe IV d'Espagne. Pour cela, il fut déclaré criminel de lèse-majesté par contumace en 1654, déchu de ses titres et privé de ses biens. Après plusieurs années d'exil, il négocia son rétablissement dont les modalités furent précisées dans le traité des Pyrénées. Le jeune Roi Soleil lui pardonna en 1660.
À l'origine de cette rupture politique et de cette trahison familiale, il y avait eu une brouille profonde avec Mazarin qui entraîna de lourdes conséquences politiques pour le royaume de France. En racontant de façon inédite la rivalité entre un grand gentilhomme soucieux de son rang et un cardinal-ministre ambitieux prêt à tout pour assurer sa prépondérance politique et sa gloire, Xavier Le Person renouvelle notre connaissance de la période de la Fronde.
Xavier Le Person enseigne l'histoire moderne à Sorbonne Université. Membre du Centre Roland Mousnier, spécialiste de l'histoire politique et diplomatique des xvie et xviie siècles, il est l'auteur de « Practiques » et « practiqueurs ». La vie politique à la fin du règne de Henri III (Droz, 2002) et de plusieurs éditions critiques de manuscrits.
Crédit de l'illustration : Portrait de Louis de Bourbon, quatrième prince de Condé, surnommé le Grand Condé, par David II Teniers, dit le Jeune, 1653. © RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly)/Michel Urtado. -
Robespierre, c'est la Révolution, son souffle épique, et son soufre aussi. L'homme est chargé de tous les maux et couvert de tous les éloges avant même son élection au Comité de salut public, en juillet 1793. Aujourd'hui, beaucoup lui associent la Terreur et les massacres de Vendée ; d'autres soulignent son combat pour le suffrage universel, sa dénonciation de la peine de mort et de l'esclavage, sa défense d'un pays menacé, son rêve d'une république qui offre à tous une égale dignité. Comment dépasser ce paradoxe ?
Hervé Leuwers s'est lancé sur les traces de l'enfant d'Arras devenu mythe, en véritable historien, bousculant les présupposés, analysant des sources jusqu'à aujourd'hui inédites, creusant les archives pour faire jaillir le portrait d'un juriste et homme de lettres, d'un orateur hors pair, d'un politique intransigeant et désintéressé. Un homme d'état, certes, comme la France en a peu connu dans son histoire, mais aussi une personnalité complexe, dérangeante, et pourtant souvent généreuse. Cette biographie de référence invite à redécouvrir un homme d'exception qui fascine dans le monde entier. Professeur à l'université Lille 3, Hervé Leuwers est spécialiste de la Révolution française et de la société judiciaire des xviie et xviiie siècles. Il a notamment publié Un juriste en politique : Merlin de Douai (APU, 1996), L'Invention du barreau français (Éd. de l'EHESS, 2006, prix Limantour) et La Révolution française et l'Empire (PUF, 2011). -
Napoléon, les grands moments d'un destin
Jean Tulard
- Fayard
- Biographies Historiques
- 15 Novembre 2006
- 9782213640792
À première vue, on pourrait douter qu'il soit seulement possible de dire quelque chose de neuf sur Napoléon : n'avance-t-on pas qu'il s'est publié à son sujet plus de livres qu'il ne s'est écoulé de jours depuis sa mort ? Quant à Jean Tulard, lui qui règne sur les études napoléoniennes depuis quarante ans, qui sait tout d'elles, qui a écrit et dirigé plusieurs dizaines d'ouvrages fondamentaux, il s'est longtemps attaché à comprendre le « mythe du sauveur » (Fayard, 1977), à cerner l'oeuvre politique et administrative, à décrire la société française, à esquisser les traits de quelques-uns des participants de l'épopée. Manquait à son oeuvre le grand livre qui nous montrerait comment cet incontestable surdoué que fut Napoléon a conduit (ou non) son destin personnel.
C'est maintenant chose faite. Le tour de force est à la hauteur et de l'auteur et du sujet : s'écartant des voies classiques d'un récit pointilliste, l'historien a choisi d'évoquer le fabuleux destin de Napoléon en s'arrêtant sur chacun des moments où l'Histoire a hésité. Parmi les épisodes de toute sorte qui ont tissé cette vie incroyable, certains étaient bien connus mais pâtissaient d'un éclairage insuffisant, d'autres étaient omis ou traités cavalièrement. Rarement, en tout cas, on les avait rassemblés et liés les uns aux autres avec une telle agilité, jamais l'exclamation du principal intéressé à Sainte-Hélène (« quel roman que ma vie ! ») n'a été aussi vraie que dans les 50 chapitres de Jean Tulard.
Combien de fois le talent, l'imagination, l'audace, le courage, la ruse, la baraka, la fidélité ne l'ont-il pas servi, combien d'autres fois la présomption, le cynisme, la mesquinerie, la malchance, la trahison ne l'ont-il pas mené près de sa perte - avant de l'emporter ? Les triomphes et les échecs, mais aussi la légende prennent chez le jeune opportuniste politique, chez le général, chez le consul et chez l'empereur, chez le proscrit de Sainte-Hélène un relief extraordinaire. À la mesure du génie et de la volonté de puissance d'un personnage comme l'humanité n'en avait jamais connu. -
La marquise de Verneuil, maîtresse d'Henri IV
Flavie Leroux
- Fayard
- Biographies Historiques
- 4 Octobre 2023
- 9782213722603
Henriette de Balsac d'Entragues, marquise de Verneuil (1579-1633), fut l'une des femmes les plus célèbres de son temps. La postérité a pourtant effacé de l'histoire celle qui succéda à la belle Gabrielle d'Estrées aux côtés d'Henri IV.
Maîtresse royale, criminelle de lèse-majesté, femme d'affaires : le parcours de cette figure d'exception, qui d'inconnue parvint en quelques mois à polariser l'attention de tous à la cour de France et au-delà, bouscule les conventions. La faveur du roi lui permit d'obtenir fortune, influence et pouvoir, mais provoqua aussi discrédit, déception, voire trahison. Car vint bientôt le temps des complots, durant lequel elle fut accusée, confrontée à la justice royale autant qu'à la vindicte de ses contemporains. Ce n'est qu'après la mort du monarque qu'elle se révéla sous un nouveau jour, à la manière d'une veuve, durant vingt-trois années passées entre ses enfants, ses domaines et ses oeuvres charitables.
Flavie Leroux restitue pour la première fois la trajectoire de cette figure centrale du règne d'Henri IV, longtemps méprisée, souvent ignorée, encore détestée, pourtant remarquable.
Chargée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles, Flavie Leroux est spécialiste d'histoire de la cour et des femmes en France à l'époque moderne, en particulier des maîtresses royales, auxquelles elle a consacré sa thèse et deux ouvrages, Les maîtresses du roi, de Henri IV à Louis XIV (Champ Vallon, 2020) et L'autre famille royale (Passés composés, 2022). -
Originaire d'une famille de modestes marins et lui-même marin, Garibaldi a choisi tout jeune de consacrer sa vie à la cause de la liberté. En Amérique latine d'abord où il a combattu pendant près de quinze ans au service des démocrates du Rio Grande do Sul et de l'Uruguay, puis en Italie où ce guérillero désintéressé a achevé de bâtir sa légende. Personnage aux multiples visages, immortalisé par la chemise rouge qui fait de lui une cible vivante et que portent également ses compagnons d'armes, Garibaldi restera jusqu'à sa mort, et longtemps après encore le « héros des Deux-Mondes », l'homme qui le plus a oeuvré pour l'émancipation et pour l'unité de l'Italie, avant de militer pour la paix entre les peuples et pour plus de justice sociale. Fidèle à ses engagements et désireux d'acquitter la « dette » qu'il dit avoir contracté envers la France, à demi-infirme et souffrant de douloureux rhumatismes articulaires, il débarque à Marseille avec quelques centaines de « chemises rouges » pour apporter « ce qu'il reste de lui » au gouvernement de la République et remporter, à Dijon, l'un des rares combats victorieux livrée aux Prussiens par l'armée de la Défense nationale. C'est ce personnage de légende, sans doute celui dont la notoriété dépasse celle de tous les « grands hommes » du XIXe siècle, dont Pierre Milza retrace dans ce livre le destin héroïque.