Ce volume expose différents aspects de l'évolution historique et culturelle de la Hongrie au cours d'un siècle marqué non seulement par deux guerres mondiales mais aussi par l'instauration de systèmes de domination sans précédent. Il fournit également une mise au point économique et géographique.
La chute du socialisme dans les pays d'Europe centrale et orientale (PECO) s'est suivie d'une profonde réorganisation industrielle. Quels impacts les logiques de marché qui se sont imposées ont-elles eu sur la géographie industrielle de la région ? Trois sous-bassins industriels (balkanique, central et balte)? qui apparaissent comme des prolongements du bassin européen (méridional, central et scandinave) plus vastes ont émergé.
"Le rouble à Moscou, le dollar autour de l'aéroport et le troc dans le reste du pays" : voici les aléas monétaires de l'implantation du marché dans les années 1990 en Russie. L'ouvrage démonte les ressorts du troc dans les économies contemporaines. A l'encontre des économistes et de la vision négative d'un troc contraire au marché, Caroline Dufy affirme qu'il peut être une modalité des échanges dans les économies capitalistes, sans être nécessairement relégué au secteur informel.
Cet ouvrage analyse les relations entre la Russie et l'espace post-soviétique à travers quatre aspects majeurs : les fondements géo-historiques de la puissance russe, les structures d'intégration régionales (Communauté eurasiatique, Union russo-biélorusse, GUAM...), la géopolitique des hydrocarbures (l'enjeu des routes d'exportation), la géopolitique de la langue russe. Il évalue les atouts et les faiblesses de la puissance russe dans un espace post-soviétique en pleine recomposition.
Jeune journaliste communiste hongrois, Janos Kornai rompt avec le marxisme en 1956. Il devient un spécialiste de l'analyse des systèmes socialistes et acquiert une renommée mondiale. Il est l'un des économistes les plus respectés de notre époque. Cette autobiographie irrégulière est un récit passionnant sur une vie hors du commun, mêlant questions historiques, sociologiques, politiques, psychologiques : une des contributions majeures d'un des grands intellectuels de la pensée créatrice issue de l'Europe centrale.
L'histoire de la protection soviétique dans la période de l'entre-deux-guerres est ici reconstituée dans ses aspects législatifs, institutionnels et sociaux, en mêlant macrohistoire et microhistoire. Cela révèle l'impact du système de protection sociale sur la vie quotidienne et l'évolution surprenante d'un système qui ne prévoyait pas de traitement égalitaire entre travailleurs : ceux qui contribuaient davantage à l'industrialisation du pays étaient privilégiés, au détriment des catégories sociales plus fragiles et moins qualifiées.
Pour la première fois, des pays considérés comme ayant une répartition relativement égalitaire à l'image de de la Russie et de plusieurs pays de l'ex-Union Soviétique sont passés à l'autre extrême. Mais cette montée des inégalités a été d'ampleur variable selon les pays. Cet ouvrage explore les raisons des deux tendances observées lors de la transformation post-socialiste : un accroissement général des inégalités de revenus et une forte diversité des dynamiques régionales et nationales.
Soulignant les risques d'instabilité en Europe centrale et orientale, l'Allemagne refuse que les limites orientales de l'Union européenne et de l'OTAN coincident durablement avec ses propres frontières. Formulée par les dirigeants allemands dès 1989-90, cette vision géopolitique a valu à la Pologne et à la République tchèque un soutien allemand constant et déterminant dans leur stratégie d'intégration au sein des structures politiques, économiques et militaires occidentales. La gestion des frontières orientales de l'Europe s'annonce comme un défi majeur pour l'Union Européenne élargie.
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Au lendemain des changements politiques de 1989, les sociétés rurales d'Europe centrale traversent un nouveau temps fort d'une histoire agraire particulièrement heurtée. La décollectivisation a été engagée sans que la question du changement de modèle agricole ait fait l'objet d'une réflexion de la part des acteurs concernés. La mémoire de la collectivisation subie par la paysannerie il y a quarante ans constitue l'arrière-plan des privatisations en agriculture, leur déterminant politique majeur. Selon des voies inverses, moins coercitives, mais tout aussi implacables que lors de la collectivisation, c'est une nouvelle révolution sociale qui se joue dans les campagnes centre-européennes. La restauration d'une couche de propriétaires de la terre et des moyens de production induit une profonde transformation des rapports sociaux dans les campagnes d'Europe centrale. De nouveaux liens entre terre, capital et travail succèdent aux rapports de production collectivistes au sein des exploitations privatisées, et vont conditionner l'émergence de nouvelles formes sociales de production compatibles avec l'économie de marché. L'analyse comparée des changements intervenus en Hongrie, en Pologne et en République tchèque, appuyée sur des enquêtes de terrain, montre que si la transition post-collectiviste est engagée, son issue paraît encore indéterminée.
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La réforme de l'entreprise soviétique est au coeur des changements structurels de l'économie russe. La restructuration du secteur énergétique a pour objectif de faire émerger l'entreprise pétrolière, gazière, charbonnière et électrique. Les enjeux de cette réforme sont d'abord internes. Face aux baisses de production que connaît le secteur, il s'agit de retrouver les conditions d'un approvisionnement stable en énergie. Mais ils ont aussi une portée sur les équilibres des marchés internationaux (notamment en matière de production gazière et pétrolière).
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L'évolution de l'économie vietnamienne depuis 1989 peut s'analyser autour de trois concepts : transition, stratégie asiatique de croissance, ouverture internationale. Le Vietnam parviendra-t-il à dépasser les rigidités de son système ? Le changement du régime politique communiste tel qu'il fonctionne concrètement apparaît de plus en plus comme le préalable à toute progression économique.
Cet ouvrage appelle à dépasser l'opposition entre le " tout social " et le " tout politique ", en plaidant pour une histoire sociale repensée, qui place l'Etat au centre de ses préoccupations. Pour cela, il faut cesser de plaquer sur l'URSS des notions qui n'ont de pertinence que dans les pays occidentaux, comme le concept de classe. Le monde du travail était caractérisé par de forts clivages : trois grands ensembles y coexistaient : les salariés libres, les paysans déportés et les détenus des camps.
Dans les années 1990, la Russie a connu des désordres monétaires et financiers inédits : émergence du troc et des impayés, pyramide financière, paniques et spoliations des déposants, faillites bancaires, dévaluation. La première partie du bilan de cette décennie est consacrée à l'effacement spectaculaire du rouble et tente d'expliquer les phénomènes de troc et d'impayés. La seconde se concentre sur l'étude du système financier russe. La troisième partie aborde la macroéconomie et décrit les impasses de la politique financière des années 1990.