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Prix
Eclats d'encre
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Comédie en 21 saynètes. En fil conducteur la quête de Juliette à la recherche de son Roméo, entrecoupée de scènes cocasses de la vie quotidienne.
Distribution : 3 hommes/2 femmes (modulable).
« [...] Quelquefois, cela ressemble à des histoires d'âmes. Par là, j'entends des histoires d'amour (ces trucs qui caressent quand on les vit, et qui piquent quand elles ne sont plus que des souvenirs), mais aussi des états d'âmes ("Mais non, je fais pas la gueule, je réfléchis"). D'autres fois, cela met en scène un gant de boxe et vous dans le rôle du punching-ball ("Pas ce soir, chéri, j'ai la migraine"). Et puis il y a des jours qui vous font tomber sous les balles ("Engagez-vous, qu'ils disaient"). Certaines journées paraissent injustes ("Merde, je me suis pétée un ongle"), d'autres sont exaltantes ("Je mets une écharpe avec mon tailleur Chanel ?").[...] » -
Pour toujours... Recueil d'amour, de cris, de révolte, de légèreté, comme autant d'éclats de vie.
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« Une
patience de velours
qui fasse trembler l'air
jusqu'à taire l'offense » -
« Signes de rien
- germes de silence.
Que l'heure cède
avant de rejoindre l'été. » -
Au fil de nouvelles sensuelles et ambiguës, Jean-François Sené nous entraîne dans un voyage littéraire entre quête d'identité et émois.
« Puis ils apparurent tous les deux, se faisant face, orants perdus dans l'adoration l'un de l'autre, elle sa chevelure défaite tombant sur ses épaules, lui un sourire, plaie pourpre, sur les lèvres. Lui... » -
« Dans sa première publication en 1993, Albane Gellé écrivait qu'un homme lui avait "arraché la langue". Depuis, elle cherche, poète, à se donner une langue neuve, sa langue.
"Je me tais", répète-t-elle (dix fois dans "L'Air libre"), en précisant, à chaque fois, pourquoi : parce que quand j'étais petite, un homme à côté de moi parlait parlait il me donnait envie de vomir ; parce que tout près ça parle bien je ne vois pas ce que je pourrais ajouter ; parce que quelqu'un parle fort il n'y a plus de place ; par hasard ; par habitude ; et croyez-moi c'est mieux comme ça ; parce que je suis fatiguée; par provocation (pas souvent) ; comme ça pour rien ; et alors. Jusqu'à la dernière page, porte qui claque sur un "Je ne me tais pas". Prise de parole (poème) intransitive.
On quitte ce livre un peu comme on sort de "Parle avec elle", le dernier film d'Almodovar : avec une sorte d'anxiété éblouie, de contrariété désirante qui ramène à la surface. Mène à l'air libre, quasi malgré soi.»
« pouvoir être tout à tout souriante en larmes débordée bouleversée en miettes amoureuse casse-cou silencieuse terrifiée fatiguée en colère » -
Un éclatement travaillé porté par un lyrisme original, une violence à peine contenue aux percées d'érotisme.
« et faire l'amour
avec des riens des larmes de lumière » -
La fuite d'un adolescent au coeur d'une nature hostile. Un texte fort servi par une plume alerte et corrosive.
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Le rituel de la dispersion des organes vitaux
Marc Jaffeux
- Eclats d'encre
- 1 Février 2001
- 9782365640558
Suivi de la pièce "Le Nom Butterfly" (en référence à l'héroïne de Puccini) et du livret "Les Fossiles de Liliatrice" (récit).
Distribution "Le Rituel" : 4 femmes.
Distribution "Nom Butterfly" : 3 femmes.
« Une pièce de "théâtre musical", dont les seuls instruments sont les corps de quatre comédiennes et quelques accessoires tirés de l'ordinaire. C'est ainsi l'histoire d'un deuil impossible : quatre femmes marchent à la recherche du lieu où disperser les organes d'un mort - cannes, chants, vitre, billes d'acier et plaque de fer représentent alors sur scène les organes et leur dispersion. Or l'une des femmes, Cendre, la seule qui porte un nom, ne peut accomplir le rituel, ou l'accomplira trop bien... »
Marc Jaffeux -
Sensualité et érotisme discret pour ce recueil initiatique.
« Et ta flèche écarquillant ma cervelle je te crie ô prends ma main dont vers toi frère ainsi qu'un miroir je tends le silence ô prends mon corps épuisé qui te répond ma joie » -
La rencontre de deux solitudes.
Leur face à face au travers de dialogues, poèmes, textes de chanson.
Texte de l'adaptation théâtrale :
"Ce Court instant de bonheur".
« Quelquefois, quand les nuits s'interminent, je m'insomnise puis-qu'il ne reste guère de choix. Quand ces nuits lunent à ma fenêtre, ne soleillant que les ténèbres de ces cahiers où je littérature, je n'espoir qu'au sommeil rêvé. Et quand le temps s'éternise, quand la tristesse voudrait me suicider, j'humour jusqu'au désespoir encore plus fort et, la plume en érection, j'improsive. » -
De l'éblouissement face aux oeuvres d'art à l'éveil des paysages intérieurs.
« Je danse à la mort, brulée de froid.
L'hiver m'a dénudée.
Je suis l'ultime éclair des frimas. » -
Recueil marqué par la perte, le silence, la mémoire fragmentée.
« Je perds la boussole de l'Ouest
car l'aiguille du coeur s'affole
la mésange est sans repère
et sans tête » -
Passage à Etmo
Aymeric Patricot
- FeniXX réédition numérique (Éclats d'encre)
- 7 Mai 2016
- 9782402115292
Au coeur d'un mas provençal, de lointains cousins - pour le moins singuliers - se retrouvent. Derrière l'apparente légèreté de cette tribu improvisée, bien des émois se préparent...
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J'ai tenté de centrer chacun de ces textes brefs autour d'un événement suffisamment précis (une rencontre amoureuse à Lisbonne, un courant d'air ressenti sur l'épaule gauche, une nuit passée au Jardin des Tuileries, un aigle s'envolant dans une forêt de Charente-Maritime, le déchirement d'un couple dans un théâtre) pour m'autoriser à brouiller les pistes quant aux questions de temps, de lieux, et surtout quant au statut exact du narrateur : parfois mes personnages prennent le dessus me semble-t-il, ce qu'il est convenu d'appeler une "nouvelle" glisse vers le théâtre, la caméra objective se fait subjective, les frontières entre le dedans et le dehors, entre le marionnettiste et ses marionnettes deviennent fluctuantes, mouvantes : des brèches ont voulu être ouvertes dans ce mur de la narration.
Mais au-delà du style, chacun de ces événements aura été vécu par les protagonistes (et donc par l'auteur) comme autant de brèches. Brèches, c'est-à-dire à la fois cassures et ouvertures. Un aujourd'hui dérangé, fissuré, fécondé, parfois mis à mal peut-être, pour qu'un demain existe. »
Laurent Contamin -
Verbe creusé en quête de sens et au détour d'un vers ou d'un silence, l'Absolu.
"Il est de ces minimalistes qui contiennent dans leurs quelques mots tant de sens que le lecteur en a pour longtemps à creuser les joies procurées."
Revue Inédits -
Danse de la vie brisée par la perte, en écho la grâce d'une musique.
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« Gestes Courts rend compte d'un bouleversement dans la perception : ce n'est plus le sujet, l'individu, qui, par son regard (sa pensée, son geste...), fait advenir les choses, ce sont les choses (poteau, mur, odeur...) qui se nomment et qui, de cette façon, font apparaître le sujet, le « tu » des textes. Il y a un renversement.
Il ne s'agit cependant pas de se laisser porter, de laisser-faire, il ne s'agit pas non plus ici d'une mollesse contemplative - bien au contraire : car aussi peu que soit vouloir, il est "seul bâti/entre le feu".
Une chose a changé cependant : la place du "tu" n'est plus centrale. "Tu" est en marge - dans le regard d'un rongeur : "non pas toi mais [...] le rongeur qui te voit", dans l'indifférence d'un insecte.
Ce "tu" doit être diminué encore. "Tu" doit aller vers les "mots de moins", les gestes les plus courts. C'est un long travail que celui de se défaire - mais alors paraît (il faut l'espérer), sous ces "mots de moins", "l'éclat de lame" du réel. »
Benoît Reiss -
Poésie érotique.
« On ne peut écrire la mort ni la jouissance. La mort parce qu'on n'est pas là pour en parler, par définition. La jouissance parce qu'elle reste inconsciente, on n'en connait que les effets bouleversants. Pari d'écriture impossible, et donc tentant...
Par jouissance, je n'entends pas le plaisir sexuel (encore moins l'orgasme de la pornographie), mais la satisfaction totale qui renvoie à un désir primordial sinon exaucé, du moins approché. Un désir que les psychanalystes qualifient d'incestueux.
"Pas de mot pour" est un moment de cette recherche qui s'est conclue par la publication d'"Inzeste" aux éditions Gros Textes - les paradoxes de l'édition ayant voulu qu'il paraisse avant Pas de mot pour.
"Pas de mot pour" tente de retrouver dans les mots (et donc de répéter à chaque lecture !) cette ouverture vers la jouissance que provoque la rencontre amoureuse.
Aujourd'hui que ce cycle d'écriture a trouvé son aboutissement, je cherche à explorer l'extase poétique, qui me semble au fondement de notre élan vital. Toujours la jouissance, donc ! »
Mathias Lair -
J'attends cet instant qui s'enroule éblouissant
Valérie Huet
- Eclats d'encre
- 1 Mars 2012
- 9782365641050
Histoire d'un ravissement amoureux, en 93 poésies photographiques et quelques chuchotements.
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« On en finit pas
De regarder tomber la pluie
On délègue pour un temps
Le chagrin aux fenêtres
On voit bien
Qu'un ciel trop bas
Se déleste de sa clarté
Et on assiste
Impuissant
Au démantèlement du jour. » -
Suivi de la pièce "Le Souvenir sans objet" (théâtre), et du livret "Castel-Atroce" (récit).
Distribution "Entendez-vous" : 13 hommes et 13 femmes (modulable)
Distribution "Le souvenir" : 1 homme, 2 femmes et une voix off.
« "Entendez-vous les images fondre", une pièce de théâtre, se place sous le signe du cancer : cancer d'un organe, dont la vie s'émancipe du corps auquel il appartient ; cancer d'un texte, dont la croissance développe dans le théâtre un autre théâtre, incontrôlé. Treize comédiens se partagent un récit, qui évoque, à travers l'épopée de la ville Orange, comme la construction puis la désagrégation d'un organisme complexe... »
Marc Jaffeux -
Un récit d'enfance, tout en émotion et en tendresse, avec une langue originale.
Prose poétique.
« C'est une pluie d'étoiles qui vous tombe dessus ! Une petite merveille... »
Michèle Bur, France 3 Alsace.
« La petite, elle, cherche des idées, des leurres généreux, rieurs et baratineurs, des inventeurs de boniments, des stimulateurs de coquetterie, des boucleurs de cheveux. Elle refait le monde, plante des vignes et des pommiers d'amour. Elle jette du pain aux pigeons et aux mouettes. Assise sur le banc, se soliloque une histoire de vilain canard. » -
Comédie. Un musicien, un écrivain et un informaticien pour une collocation explosive.
Distribution : 3 hommes.
« François - Alain, autant 80 000 personnes dans un stade qui hurlent ``I can't get no, satisfaction !'', j'y crois, autant 80 000 personnes qui hurlent ``Qu'importe les sollicitations, je suis adepte de la procrastination !'', ça tient du fantasme ! D'autant plus qu'il n'y en a pas un qui va comprendre ce que ça veut dire !
Alain - Forcément, si tu t'adresses à des débiles ! »