Filtrer
Éditeurs
Langues
Accessibilité
Arts et spectacles
-
Camille Claudel est une « icône » qui fascine toujours. Voici enfin la grande biographie non romancée de l'artiste à l'existence singulière, pleine de paradoxes et de contradictions, dont on croyait tout connaître.
Mais si la relation avec son frère adoré Paul a été abondamment commentée, que sait-on de Louise, la jeune soeur détestée ? De sa mère, Louise Athanaïse, avec laquelle elle a une relation compliquée ? De son père, Louis Prosper, trop peu présent ?
Loin des poncifs, Claude Pérez s'en tient au plus près de ce qu'a été sa vie. Mobilisant, avec la rigueur de l'historien, la totalité des archives existantes, il cerne au plus près les singularités de Camille Claudel : ses amours avec Rodin, bien sûr, mais aussi ses liens avec d'autres artistes, son antisémitisme, les circonstances polémiques de son internement. Il interroge enfin l'ensemble de son héritage artistique. Car si elle a été sculptrice, elle a aussi été
peintre et dessinatrice de grand talent. Et nous livre les réflexions inédites et pertinentes de Camille Claudel elle-même sur son oeuvre.
Un portrait fascinant, lucide et sans concession.
Professeur émérite à l'université d'Aix-Marseille, Claude Pérez a notamment publié Paul Claudel : « Je suis le contradictoire » aux Éditions du Cerf.
Grand Prix catholique de littérature en 2022, l'ouvrage fait désormais figure de biographie de référence. -
Beethoven, toujours : trente-deux sonates pour quel infini ?
Michaël Levinas, Danielle Cohen-Levinas
- Éditions du Cerf
- Culture
- 15 Avril 2021
- 9782204141017
Peut-on imaginer un dialogue entre un musicien contemporain et Beethoven ? La scène se passe dans l'atelier de Michaël Levinas, là où le pianiste travaille et explore depuis plusieurs décennies l'oeuvre de cet immense compositeur. Son incessante interprétation des Trente-deux Sonates, qu'il a jouées plusieurs fois en concert et auxquelles il a consacré une partie de son enseignement au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, est ancrée dans une tradition dont il remonte le temps et dans un avenir qui est encore à écrire. Ces entretiens sont l'occasion pour le lecteur, musicien ou mélomane, de suivre en temps réel le mouvement d'une lecture/relecture infinie.
Michaël Levinas est un pianiste-concertiste et compositeur français internationalement reconnu. Il est Professeur émérite au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et membre de l'Institut de France, l'Académie des Beaux-Arts. En France, il est le premier pianiste-interprète de sa génération après Yves Nat à avoir enregistré l'intégrale des Trente-deux Sonates de Beethoven entre 1988 et 1991. Danielle Cohen-Levinas est philosophe et musicologue, Professeure à la faculté des Lettres de l'université Paris-Sorbonne. -
Devenir borgne ! Difficile de ne pas vivre ce handicap comme un drame. Sans la vision binoculaire et stéréoscopique, le réel semble n'avoir plus d'épaisseur. L'auteur rapporte ce qu'il a éprouvé au cours de sa prise en charge ophtalmologique et interroge en même temps les peintres malvoyants et les philosophes : qu'est-ce que voir ? Le handicap visuel permettrait-il de dépasser l'ordinaire de la vision ? Pour répondre à ces questions, Monet, Degas, Victor Brauner sont interpellés dans leurs oeuvres ou encore Bruegel et Rembrandt, en même temps que sont convoqués Platon, Descartes, Alain, Merleau-Ponty ou encore James Joyce et William Blake, sans oublier les Évangiles. Les bien-voyants ne se rendent pas compte qu'ils sont condamnés à vivre la tyrannie du réel. Et si les yeux empêchaient de voir en vrai ? Le genre humain n'a peut-être pas vocation à voir mais à entrevoir. Dans ces conditions, ne devrait-on pas considérer la malvoyance comme un atout ? Ne serait-il pas temps de voir autrement qu'avec les yeux ? Peut-être, alors, sentira-t-on la présence de l'Être émerger de la pénombre. Ce livre inspiré invite à une joyeuse méditation.
Thierry Soulard est actuellement magistrat honoraire. Il est l'auteur de recueils de nouvelles, Le juge et le papillon, Les saisons d'Éros, de romans et d'un récit, Qui es-tu, Yann Andréa ? -
Le charme et la sublimation ; essai sur le désir et la renonciation dans l'oeuvre d'Eric Rohmer
Patrice Guillamaud
- Éditions du Cerf
- Idées
- 2 Juin 2017
- 9782204122481
L'oeuvre d'Éric Rohmer est une réflexion sur l'art et le cinéma. C'est aussi et surtout une authentique philosophie de la vie.
La vie y est définie comme étant à la fois désir et renoncement à la satisfaction du désir, mais en tant que ce même renoncement s'annonce sous le titre de l'accomplissement. Elle est donc définie comme étant par essence renonciation, c'est-à-dire l'expression par excellence du charme dans la sublimation des désirs.
La renonciation est, chez Rohmer, à la fois un contenu thématique, une forme cinématographique et surtout une structure dynamique. Celle-ci se déploie, dans la réalité concrète du film, dans les trois moments affectifs et renonciateurs de l'aspiration, de l'action et de l'accomplissement. L'auteur montre alors que la structure propre aux Contes moraux diffuse, de manière discrète et diverse, dans la totalité de l'oeuvre rohmérienne.
Patrice Guillamaud est philosophe et enseigne en classes préparatoires. Il est notamment l'auteur de L'Art et la renonciation, Le Cinéma et la renonciation, et Le Sens de l'islam. -
Voici une étude sur le silence dans la peinture, sur les liens entre le taire et le voir, sur la représentation du bruit, du tumulte, du fracas à travers les images médiévales. Comment un sens pourrait-il figurer un autre sens ? Comment l'oeil pourrait-il accorder une quelconque épaisseur à l'oreille ?C'est en repartant de l'ouverture du septième sceau dans l'Apocalypse et de sa mise en enluminures dans les manuscrits commentés de Beatus de Liébana, en passant par saint Augustin, que Vincent Debiais montre comment, tableau ou sculpture, l'art se nourrit du silence pour laisser place à l'interprétation qui n'est jamais qu'une rhétorique de la connaissance infinie de Dieu, de son absence présente.Un grand traité d'esthétique. Un guide d'apprentissage à la vue mutique parce que contemplative.Vincent Debiais est chargé de recherche au CNRS et membre du Centre de recherches historiques à l'École des hautes études en sciences sociales.
-
Le cinéma et la renonciation
Patrice Guillamaud
- Éditions du Cerf
- PHILOSOPHIE HORS COLLECTION
- 2 Octobre 2015
- 9782204106726
La vie et l'art ? Quel lien d'authenticité peut-on dresser de l'un à l'autre ? Où cesse la représentation et où commence l'incarnation ? Quand le vécu prend-il chair ? C'est à ces questions que répond le philosophe Patrice Guillamaud dans un traité d'esthétique fondamentale où le cinéma apparaît non pas comme la synthèse des arts, mais l'art en son essence. Ce postulat repose sur un double paradoxe. À la fois affect et relativisation, la vie intérieure est aspiration à l'absolu et renoncement à l'absolu, sortie de soi qui reste paradoxalement en dedans de soi. Ainsi, cette vie, cette extase interne est par essence renonciation. Or, l'art qui incarne par excellence la vie renonciatrice, c'est le cinéma. Dans la mesure où il se veut art de l'espace, mais englobé et dynamisé par le temps, le cinéma est la réalité charnelle de cette extase interne, en tant qu'essence de la renonciation. Passant de Renoir à Dreyer, de Mizoguchi à Godard, Patrice Guillamaud montre pourquoi et comment se tient là, universelle, la vérité des grandes oeuvres cinématographiques. Une relecture spéculative du 7e art qui passe également en revue les grandes interrogations métaphysiques.
Agrégé et docteur en philosophie, Patrice Guillamaud enseigne la philosophie en khâgne. Il est notamment l'auteur de L'Essence de la renonciation, et de La Gloire dans la défaite. Essai sur le sacrifice et la renonciation dans l'oeuvre de John Ford. -
Le peintre aux outrages ; Charles Filiger
Claire Daudin
- Éditions du Cerf
- Culture
- 13 Avril 2018
- 9782204127615
Si Paul Gauguin tient toujours le haut de l'affiche, Charles Filiger, son compagnon pendant son séjour en Bretagne, reste dans l'ombre. Peintre de la couleur, il choisit l'obscurité ; artiste mystique, il eut une existence plombée par la solitude, la maladie, la pauvreté et l'alcool. Pourtant, loin de refléter ses tourments, sa peinture est un combat emporté sur les démons qui l'assaillent. Alfred Jarry comme André Breton ont été fascinés par la pureté de ses toiles. Paysages de la lande bretonne, Christs aux bras grands ouverts, enfants du pays qui servent de modèles à ses anges constellent une oeuvre pleine de mystère et de grâce. Claire Daudin ressuscite la figure de ce « peintre aux outrages », dans un roman où le mot prend le relais de l'image pour exprimer la misère d'un homme sauvé par son art.
Ancienne élève de l'École normale supérieure, Claire Daudin poursuit une oeuvre littéraire poétique et inspirée, en marge de ses travaux sur Péguy et Bernanos. -
Les femmes de la Bible dans l'art
Laurence Paix-Rusterholtz, Christiane Lavaquerie-Klein
- Éditions du Cerf
- Culture
- 21 Mars 2019
- 9782204120678
Agar, Suzanne, Judith, Dalila, Élisabeth, la femme adultère, Marie Madeleine... Elles sont seize femmes de l'Ancien et du Nouveau Testament qui se racontent dans les chefs-d'oeuvre de l'histoire de l'art, de Fra Angelico à Lorenzo Lotto, en passant par Annibal Carrache, Nicolas Poussin ou encore Paul Gauguin et Maurice Denis.
Christiane Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz analysent non seulement les tableaux de seize peintres mais également les points de vue d'autres artistes en mettant en avant les spécificités stylistiques ou narratives de ces pièces essentielles de l'art pictural. Ces comparaisons transversales permettent de voir qu'il n'existe pas une manière unique de représenter ces femmes, mais bien une riche palette d'expressions autour d'une même figure. Que les artistes répondent aux canons de l'Église, qu'ils prennent des libertés assumées ou qu'ils mêlent à la création leurs propres aspirations spirituelles, ils écrivent, à leur façon, une histoire de la condition féminine.
Un essai illustré pour rendre hommage à ces femmes de Dieu, mises en lumière par des artistes inspirés.
Christiane Lavaquerie-Klein est chargée d'enseignement en communication culturelle et en muséologie dans le supérieur. Laurence Paix-Rusterholtz est historienne de l'art et médiatrice culturelle. Ensemble, elles sont auteures de nombreux livres sur l'art, l'histoire et les grandes civilisations, dont Les Erreurs dans la peinture, L'Art en questions ou encore Elles au 20e siècle. -
Léonard de Vinci ; l'invention de l'opéra
Olivier Lexa
- Éditions du Cerf
- Culture
- 10 Octobre 2019
- 9782204134552
Architectures, machineries, musiques, odes, lumières, voix et corps en mouvement : pour Léonard de Vinci, la scène aura été le premier lieu de ses inventions et de leur incarnation. Plus encore que pour ses oeuvres picturales, le Quattrocento l'aura célébré pour ses spectacles lyriques sans précédent. Plus d'un siècle avant Peri, Caccini et Monteverdi, ils auront marqué l'avènement des premiers opéras. Ce sont cette invention et cette révolution que révèle ici Olivier Lexa. Quatre années de recherche lui ont été nécessaires pour réunir livrets, notes et croquis, indications de mises en scène de Léonard de Vinci ainsi que les témoignages de ses contemporains. Ces documents inédits, racontés et commentés avec intelligence et sensibilité, nous confrontent à une évidence : l'opéra permet à l'artiste de réaliser ce que la peinture et le dessin lui interdisent. En un temps de renouveau de la théâtralité et du champ des passions, son génie est de rassembler en une totalité visuelle les diverses innovations artistiques et philosophiques de la Renaissance. Alliance remarquable entre découverte scientifique et divulgation culturelle, cet essai inaugural dévoile un pan méconnu mais essentiel de la vie et de la vision du plus universel des esprits humains. À ce point extrême où, avec lui, tout se fait dramaturgie.
Metteur en scène et historien de l'opéra, Olivier Lexa travaille pour les plus grands théâtres. Il a dirigé le Palazzetto Bru Zane et le Venetian Centre for Baroque Music. Il est notamment le biographe du compositeur Francesco Cavalli. -
églises en ruine ; des invasions barbares à l'incendie de Notre-Dame
Mathieu Lours
- Éditions du Cerf
- Culture
- 11 Juin 2020
- 9782204136648
L'image de l'église en ruine accompagne l'histoire des civilisations et des espaces marqués par le christianisme. Elle inscrit dans la mémoire la trace des persécutions, des catastrophes, des abandons, depuis vingt siècles. Elle se révèle une part essentielle d'une aventure qui prend les dimensions du monde.Des déserts des monastères d'Orient aux champs de bataille d'Occident, en passant par le Sahel, le Paraguay ou le Japon, elle montre comment le patrimoine chrétien a parfois rencontré des oppositions ou des indifférences. Mathieu Lours dévoile la manière dont ces églises sont devenues des images culturelles incontournables. Il en dresse ici la fresque, confrontant les mots des littérateurs aux images des peintres, des photographes et des cinéastes.De ce monument d'émotions, il ressort que la ruine est au croisement du vestige et de la relique. Mais ce testament patrimonial est aussi ferment de renaissance spirituelle.Une leçon éblouissante pour penser la reconstruction de Notre-Dame de Paris.Un ouvrage magistral pour méditer combien il n'est de tradition que créatrice.Historien de l'architecture, Mathieu Lours a consacré de nombreux ouvrages à l'histoire des cathédrales, notamment L'autre temps des cathédrales et Cathédrales d'Europe.
-
L'oeuvre d'art contre la société du mépris ; réinventer la vie intérieure
Emmanuel Godo
- Éditions du Cerf
- Sagesses chrétiennes
- 21 Mai 2015
- 9782204117296
L'esprit contemporain nous vole nos intériorités. Il entend façonner nos goûts et nos imaginaires. Orienter nos expériences. Nous détourner de nous-mêmes dans un divertissement généralisé, une mise en réseau et un art consommé de l'inquiétude qui est une autre manière de nous emporter dans son flux. C'est un homme mutilé, abruti, amoindri spirituellement que produit ce monde dominé par la technique qui ose appeler progrès lesrégressions qu'il programme. L'art - entendu non comme savoir ou culture mais comme passion de la liberté et exploration de nos sources enfouies - est l'un des derniers moyens qui nous restent pour nous savoir humains. Tout art digne de ce nom est insurrection, quête d'absolu, tentative désespérée pour dire l'amour incommensurable qui nous taraude. Emmanuel Godo, ici, nous provoque et nous convoque. Et si nous faisions l'épreuve de notre humanité - pour en avoir la preuve - en nous confrontant à des oeuvres d'art ? Mais pas à des simulacres sans épaisseur ou à des joujoux insipides, non ! Car ce n'est pas en millions de dollars que s'évalue une oeuvre mais à sa capacité à faire se lever en nous nos forces en sommeil. Un plaidoyer magistral pour l'art contemporain, le vrai.Professeur de littérature et de théâtre en classes préparatoires, Emmanuel Godo enseigne depuis 27 ans. Il poursuit une recherche sur le sens spirituel de la création artistique qui nourrit aussi bien sapratique pédagogique que son écriture.
-
André Malraux ; les écrits sur l'art
Jean-pierre Zarader
- Éditions du Cerf
- Passages
- 6 Juin 2013
- 9782204118057
Si les « Écrits sur l'art » sont un discours de la maîtrise, soulignant l'accès de l'art à son autonomie et l'annexion par le Musée Imaginaire des oeuvres les plus réfractaires, ils sont aussi une pensée de la métamorphose qui, dans son inachèvement même, est du côté de l'immaîtrisable. Cette pensée de l'empreinte, dont la dimension philosophique est manifeste, véritable déconstruction d'une esthétique de la totalité, entre en résonance avec la pensée contemporaine. Elle conduit à poser la question : qu'en est-il aujourd'hui, alors que le dernier volume des « OEuvres complètes » vient de paraître, de la survie des « Écrits sur l'art » ? Cette survie, Malraux l'a pensée, comme Benjamin et Derrida, en termes de dialogue. On verra ici, les personnes mises à part, combien le texte des « Écrits sur l'art » peut dialoguer avec certains grands textes de la philosophie contemporaine. Qu'il s'agisse de Walter Benjamin, de Maurice Blanchot, de Jacques Derrida ou de Jean-Luc Nancy.--Although Écrits sur l'art is essentially about control, insisting on art's accession to autonomy and the annexation by the Musée Imaginaire of the most impenetrable works, it also represents thinking of the metamorphosis which, in its very incompletion, has something of the uncontrollable. The thinking of marks and traces, with its clear philosophical dimension - a veritable deconstruction of an aesthetic of totality - echoes contemporary thought. It raises a question: today, when the last volume of the "Complete Works" has just been published, how have the Écrits sur l'art survived? Malraux conceived that survival, like Benjamin and Derrida, in terms of dialogue. Here, apart from the people, we see to what extent the text of Écrits sur l'art enters into dialogue with some great works of contemporary philosophy, such as Walter Benjamin, Maurice Blanchot, Jacques Derrida and Jean-Luc Nancy.