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Histoire
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La mer sans limites : Une histoire humaine des océans
David Abulafia
- Les Belles Lettres éditions
- 6 Septembre 2024
- 9782251920283
Notre planète est bleue. 70 % de sa surface est couverte d'eau. Mais aucun historien n'a eu, jusqu'à présent, l'audace de David Abulafia : observer les civilisations humaines, du néolithique à nos jours, en prenant le large. Dans cet ouvrage d'une ampleur sans précédent, fruit de toute une vie de travail, l'un des plus talentueux historiens de notre temps a osé dresser une histoire humaine des océans, notre dernière terra incognita. Ne laissant aucune source historique de côté, il accomplit l'exploit de combiner rigueur scientifique et récit haletant. Il donne, pour le plus grand plaisir de son lecteur, la saga captivante de la lutte des hommes, marchands, pirates, brigands, fanatiques religieux, savants et autres explorateurs avec les immensités marines, animés de visées tantôt nobles, tantôt exécrables, mais toujours pour commercer, apprendre et en fin de compte survivre.
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L'infini dans un roseau : l'invention des livres dans l'Antiquité
Irene Vallejo
- Les Belles Lettres éditions
- 10 Septembre 2021
- 9782251916903
Quand les livres ont-ils été inventés ? Comment ont-ils traversé les siècles pour se frayer une place dans nos librairies, nos bibliothèques, sur nos étagères ? Irene Vallejo nous convie à un long voyage, des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis. Grâce à son formidable talent de conteuse, Irene Vallejo nous fait découvrir cette route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à cet immense pouvoir des livres et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits. Conteurs, scribes, enlumineurs, traducteurs, vendeurs ambulants, moines, espions, rebelles, aventuriers, lecteurs ! Autant de personnes dont l'histoire a rarement gardé la trace mais qui sont les véritables sauveurs de livres, les vrais héros de cette aventure millénaire.
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La grande mer : une histoire de la Méditerranée et des méditerranéens
David Abulafia
- Les Belles Lettres éditions
- 19 Août 2022
- 9782251917856
Pendant quelque trois mille ans, le bassin méditerranéen a été un foyer de civilisation de premier ordre. Il a exercé une influence majeure sur les affaires du monde.
David Abulafia retrace ici l'histoire d'une mer à hauteur d'homme, de la guerre de Troie à la piraterie, des batailles navales entre Carthage et Rome à la diaspora juive des mondes hellénistiques, de la montée de l'Islam aux Grands Tours du XIXe siècle jusqu'au tourisme de masse du XXe siècle.
Plutôt que d'imposer une unité artificielle à l'activité foisonnante qui se déroule à la surface de la « Grande Mer », David Abulafia insiste sur sa diversité, qu'elle soit ethnique, linguistique, religieuse ou politique.
Au coeur de sa thèse se trouve l'idée que la prospérité de cités maritimes telles qu'Alexandrie, Trieste, Salonique, Venise et beaucoup d'autres, a reposé pour une large part sur leur capacité à accueillir peuples, religions et identités et à leur permettre de coexister : la Méditerranée a incarné pendant des millénaires ce lieu exceptionnel où religions, économies et systèmes politiques se sont rencontrés, affrontés, influencés et finalement assimilés.
David Abulafia combine la recherche historique la plus exigeante avec le style enlevé du conteur. Son histoire de très longue durée a été unanimement saluée comme une splendide réussite. -
Rome
Jean-Noël Robert
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903378
Rome. On croit savoir beaucoup de la civilisation romaine. C'est sans doute vrai. On pense la connaître parce qu'elle est la source vive de la nôtre. Là réside l'erreur. Il faudrait pouvoir restituer, sur les hommes et sur les choses, le regard des Romains. L'objectif de ce guide est d'initier cette démarche.
Jean-Noël Robert, latiniste et historien de Rome, a publié aux éditions Les Belles Lettres une quinzaine d'ouvrages sur l'histoire des mentalités dans l'Antiquité romaine, parmi lesquels Les Plaisirs à Rome (1986, nlle édition 2005), Rome la gloire et la liberté (2008), Les Romains et la mode (2011) ou L'Empire des loisirs (Signet, 2011). Il dirige en outre la collection « Realia » et celle des « Guides Belles lettres des civilisations » dans laquelle il a signé deux volumes, Rome et Les Étrusques. -
Une histoire naturelle des sons : notes sur l'audible
Caspar Henderson
- Les Belles Lettres éditions
- 4 Octobre 2024
- 9782251920368
Tendez bien l'oreille. Les sons façonnent notre monde de manière invisible, mais toujours significative. Du Big Bang au silence absolu, de l'écholocalisation des chauves-souris à la Symphonie n° 11 de Chostakovitch, en passant par les grésillements d'un disque vinyle, les crépitements d'une aurore boréale ou encore la longue résonance d'un bonsho japonais, les quarante-huit chapitres d'Une histoire naturelle des sons nous font prêter l'oreille au monde fascinant des sonorités qui nous entourent. Avec sa prodigieuse érudition scientifique et son sens unique du merveilleux, Caspar Henderson nous ouvre la voie des espaces sonores méconnus ou inaccessibles, plus généralement de l'aventure des sons, qu'ils appartiennent à des temps très anciens, ou qu'ils demeurent l'objet de spéculations scientifiques - quand ils ne relèvent pas carrément de la science-fiction. Des sons de l'espace aux sons de la Terre et de la vie, à commencer par ceux de l'humanité, ce livre magistral vous fera voyager jusqu'aux limites extrêmes de l'audible et vous ouvrira grand les oreilles pour mieux écouter le monde méconnu et merveilleux des terres enchantées de bruits.
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Appels aux Allemands
Thomas Mann
- Les Belles Lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 6 Septembre 2024
- 9782251920214
Thomas Mann, prix Nobel de littérature 1929, opposant de la première heure au nazisme, s'adresse depuis l'Amérique à ses compatriotes dans 56 messages radiophoniques où il les avertit de la réalité de la guerre en cours et des sombres lendemains qui les attendent s'ils continuent à la soutenir. Polémiste génial, le talent de l'écrivain allemand est éclatant tout au long de ces « Appels aux Allemands », diffusés d'octobre 1940 au 10 mai 1945. Les chroniques de l'auteur de Mort à Venise et de La Montagne magique qui a quitté l'Allemagne dès 1933 et perdu sa nationalité trois ans plus tard, tiennent du journal de guerre. Dans des formules cinglantes - « le contenu essentiel de la révolution nazie est la bestialité » - il en scande les horreurs et appelle ses compatriotes à réagir contre le régime, « système abominable, fondé sur le mensonge, la rapine et l'assassinat. Hitler ? « Un misérable charlatan de l'histoire », Goebbels, « gueule vomissant le mensonge », Heydrich « ce valet assassin » « qu'en Allemagne même, on l'appelait le bourreau. » Espérant la révolte - qui ne viendra pas -, il prévient ses compatriotes : « si vous marchez avec Hitler, contre vents et marées, jusqu'à la fin, vous ferez grandir une vengeance qui fait frémir d'horreur tous ceux qui aiment l'Allemagne. »
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Vivre en bourgeoise au Moyen Âge : Les leçons du Mesnagier de Paris (1393)
Karin Ueltschi
- Les Belles Lettres éditions
- 18 Octobre 2024
- 9782251920443
Comment vivaient les bourgeoises autour de l'an 1400 ? Un manuel d'instruction ménagère, Le Mesnagier de Paris, véritable bible domestique, nous transmet de précieuses informations sur cette période d'essor urbain : un Bourgeois vieillissant enseigne à sa jeune femme de quinze ans les devoirs de la parfaite épouse. Outre les conseils de pratique religieuse attendus, on y trouve des développements sur la gestion de la maison et des domestiques, le jardinage, les chevaux et un traité d'autourserie, ainsi qu'une foule de recettes de cuisine et autres savoureuses astuces comme chasser les puces des fourrures, faire passer du boeuf pour de la venaison d'ours, ou changer du vin blanc en vin rouge. L'apprentissage des bienséances sociales est au coeur de l'enseignement : elles semblent même l'emporter sur les impératifs spirituels, infléchissement remarquable dans un univers qui se laïcise, où culture populaire et savoir-faire technique se frottent aux traditions savantes et aux lettrés, et où les vertus humaines doivent trouver à s'épanouir au plus épais du quotidien, la bonne réputation faisant figure de bien absolu. L'harmonie du couple est au coeur de l'affaire ; si l'exigence de l'obéissance inconditionnelle de l'épouse à son mari est rappelée avec insistance, bien des nuances se glissent dans cette leçon subtile empreinte de prévenance. Ainsi, en creux du vieux parchemin ne se dessine pas seulement le contour de la parfaite Bourgeoise, mais également l'aimable portrait d'un mari délicat, d'un prudhomme qui nous a laissé l'exquis tableau d'une jeune femme du temps jadis.
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Maïmonide : la foi dans la raison
Alberto Manguel
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 13 Septembre 2024
- 9782251920252
Maïmonide a marqué de sa présence emblématique les trois cultures, arabes, juives et chrétiennes, qui ont cohabité en al-Andalus il y a près d'un millénaire. Tout au long d'une vie d'exil forcé, il a étendu l'influence de son intellect dans les domaines du droit, de la philosophie et de la médecine. Son recours à la pensée aristotélicienne pour structurer de nouveaux systèmes d'exploration intellectuelle a changé la manière dont la philosophie judéo-chrétienne était considérée. Thomas d'Aquin, Albertus Magnus, Vincent de Beauvais, Duns Scot, Pic de la Mirandole, tous ont reconnu Maïmonide comme l'un de leurs maîtres essentiels. La foi profonde de Maïmonide dans la capacité de l'esprit humain à saisir ce qui semble insaisissable, et sa tentative d'enrichir le langage de la théologie avec ceux de la science, du droit et de la logique, peuvent peut-être nous aider à restaurer aujourd'hui le prestige perdu de l'acte intellectuel.
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Qu'est-ce que l'histoire culturelle ?
Peter Burke
- Les Belles Lettres éditions
- 16 Septembre 2022
- 9782251918259
« C'est tout l'art de Peter Burke que d'avoir su, très tôt, décrire les ancrages les plus anciens de l'histoire culturelle autant que ses frontières labiles et ses lentes métamorphoses au fil des décennies. Dans un récit entraînant et magistral, l'ouvrage relie ainsi la naissance de l'histoire culturelle à la grande tradition germanophone qui court de Jacob Burckhardt à Aby Warburg en passant par Johan Huizinga, retrace ensuite les débats suscités par la notion de culture dans les milieux marxistes orthodoxes et hétérodoxes (notamment via Eric J. Hobsbawm et Edward P. Thomson en Angleterre), explore la controverse européenne autour de la notion de "culture populaire", détaille les tensions générées partout avec les différentes formes d'histoire sociale et économique, révèle les connexions inédites créées avec la microstoria et l'Alltagsgeschichte, souligne la façon dont l'histoire culturelle s'est nourrie de certains grands théoriciens (Bahktine, Foucault, Elias, Bourdieu, Goffman, de Certeau, etc.), rappelle aussi la manière dont elle fut fécondée par l'anthropologie culturelle américaine longtemps mal connue en France (Clifford Geertz et Marshall Sahlins) et dont elle fut portée enfin par l'avènement du constructivisme en philosophie.
Une fois refermé le livre, une fois ces constellations intellectuelles mieux repérées, l'histoire culturelle nous paraît soudain plus vaste et plus riche encore que nous ne l'avions imaginé au départ. » Hervé Mazurel -
Qui a peur de l'archéologie ? La France face à son passé
Jean-Paul Demoule, Alain Schnapp
- Les Belles Lettres éditions
- 13 Septembre 2024
- 9782251920351
Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n'y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l'ombre, des crédits, du public, voire un président qui s'emparerait du lieu pour en faire son « grand projet ». Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, xxxvi, 5). En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?
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Joseph Fouché : portrait d'un homme politique
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Bibliothèque allemande
- 8 Octobre 2021
- 9782251916972
Le Fouché (1929) de Stefan Zweig occupe une place à part dans la série des Vies. L'ouvrage a pour cadre la France de la Révolution et de l'Empire. L'existence de celui qui fut associé à la Terreur, au règne napoléonien et à la Restauration comme « massacreur » et policier impitoyable n'est comparable à aucune autre. À bonne distance de la perspective universitaire illustrée par Louis Madelin (1901), Zweig s'est attaché à retracer la genèse psychologique d'une personnalité dont la cuirasse construite dans les épreuves et les humiliations fait obstacle à tout sentiment de sympathie de la part du lecteur. Chronologique, le récit est découpé en une suite de neuf chapitres. Son trait spécifique est une exceptionnelle intensité dramatique. Les face-à-face de Fouché avec Robespierre jusqu'à Thermidor puis avec un Napoléon dérivant vers la tyrannie avant d'être entraîné dans une chute inexorable, théâtralisent les moments clés d'une histoire aux retournements inattendus. Ces instants où opportunisme, conquête et volonté de conservation amorales du pouvoir se mêlent inexorablement, sont, aux yeux de Zweig, l'image désespérante du temps présent.
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J'entends raconter, dans ce livre, la première partie de l'histoire romaine : celle de son ascension à la puissance. Elle contient une suite extraordinaire de triomphes et de désastres, de faits de bravoure au combat et de bêtise dans la paix, d'intrigues sordides et d'idéalisme glorieux. Et j'entends privilégier ici les transports de la guerre et de la politique. ISAAC ASIMOV
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Rome et les Barbares
Peter Heather
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 6 Septembre 2024
- 9782251920221
De l'Écosse jusqu'à la Mésopotamie, de l'embouchure du Rhin jusqu'aux contreforts de l'Atlas, Rome a dominé durant près de cinq siècles un immense territoire. Le démembrement rapide de sa partie occidentale a d'autant plus frappé les esprits que l'Empire a remporté jusqu'au bout des succès décisifs, notamment contre Attila en 451. Pour faire comprendre ce paradoxe, Peter Heather rouvre le dossier en déplaçant le point de vue. Brassant une superbe documentation avec un art consommé du récit, il s'intéresse autant à la vie culturelle, économique et politique de l'Empire qu'à celle des « barbares ». Ceux-ci, en effet, ne viennent pas de nulle part. Qu'il s'agisse des peuples germaniques ou, plus encore, des Huns, Peter Heather fait revivre de l'intérieur la logique des adversaires de Rome. Une logique qui, tout autant que celle des héritiers d'Auguste, façonnera le Moyen Âge européen. On découvre ici l'histoire de la fin de l'Empire d'Occident autant que celle des débuts de l'Europe, comme celle des personnages hauts en couleur qui l'émaillent : diplomates de Rome et de Byzance toujours sur les routes, généraux, chefs barbares, impératrices ambitieuses, poètes, philosophes, théologiens... Considérée comme un classique, cette décapante « histoire nouvelle » a marqué un tournant dans les analyses de la chute de l'Empire romain.
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Au lit au Moyen âge : comment et avec qui
Chiara Frugoni
- Les Belles Lettres éditions
- 12 Janvier 2024
- 9782251919522
Au Moyen Âge, le lit est un extraordinaire lieu de vie. On le trouve non seulement dans la traditionnelle chambre à coucher de tout un chacun, mais aussi dans quantité de lieux différents, prêt à accueillir des hommes et des femmes désireux de s'y reposer et de donner libre cours à leurs pensées et à leurs émotions. Symbole de reconnaissance sociale, refuge contre le froid et les vicissitudes de la nuit, le lit médiéval est la pièce maîtresse où l'on reçoit et s'entretient avec ses hôtes, où l'on prend ses repas, joue aux échecs ou tient des rendez-vous galants. Au lit, au Moyen Âge, comment et avec qui. C'est cette histoire captivante, agrémentée d'illustrations somptueuses, que nous raconte la grande médiéviste Chiara Frugoni.
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Le cabinet des Antiques : Les origines de la démocratie contemporaine
Michel de Jaeghere
- Les Belles Lettres éditions
- 27 Octobre 2021
- 9782251917122
« Telle est la sombre grandeur proposée désormais à l'historien contemporain : consacrer ses efforts à discréditer les auteurs anciens en montrant à quel point ils avaient été tributaires de leurs aveuglements ; souligner les lacunes, la myopie, l'extravagance de leurs jugements ; débusquer préjugés de classe et stéréotypes de genre ; dresser l'inventaire, la généalogie de leurs successives réinterprétations par chaque génération. Tenir en revanche leurs oeuvres pour un réservoir d'exemples, de modèles, de situations utiles pour guider notre réflexion, comme le recommandait Plutarque, les considérer même comme des chefs-d'oeuvre d'une "inaltérable actualité", parce qu'ils "savent dire ce que l'homme a d'humain" serait rester à la surface des choses, "dans l'éther de la culture classique". Se flatter de poursuivre avec ces vieux morts un dialogue que nos différences et notre éloignement relèguent au rang de vain songe relèverait de la naïveté, de l'amateurisme et de l'outrecuidance. J'ai écrit ce livre parce que je pense tout le contraire. » Répudiant tout anachronisme simplificateur, mais refusant aussi de considérer le legs de l'Antiquité comme une beauté morte, inféconde, Michel De Jaeghere mobilise sa formation d'historien des idées, sa longue fréquentation des auteurs antiques, et sa familiarité avec la politique contemporaine pour affronter une redoutable question : les Anciens sont-ils, en politique, encore de bon conseil ?
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Lorsque, le 24 août 1572, Charlotte Arbaleste se réveille vers 5 h 00 du matin et regarde à sa fenêtre, que voit-elle ? Les rues avoisinantes sont remplies de gens qui vont et viennent. Le massacre de la Saint-Barthélemy a en effet commencé depuis deux ou trois heures avec l'assassinat de l'Amiral de Coligny et la tuerie des capitaines huguenots présents dans la capitale. Sans doute s'étend-il déjà à la population protestante de la ville. Les Parisiens sont sortis de chez eux pour se faire les spectateurs-acteurs d'une immense tragédie, dont Denis Crouzet réévalue le nombre des victimes : au moins 4 000, peut-être plus. Il démontre que cette tragédie n'a été possible que parce que le « peuple » a pris part, tant activement que passivement, à une grande euphorie collective aspirant à réitérer le massacre biblique des adorateurs du Veau d'or. C'est toute une ville qui a tué ou laissé tuer les « hérétiques » dans le cours d'un atroce crime de masse que l'on peut rapprocher des grands pogroms de l'histoire passée. Comprendre comment le pouvoir royal, à contre-sens du rêve de paix civile qui l'animait, a pu être pris au piège d'un imaginaire eschatologique commandant à chaque « bon catholique » de prendre part à un grand massacre qui exprimait une intense foi en Dieu, tel est le projet de ce livre qui s'apparente à une enquête policière oeuvrant dans l'obscurité des jours et des nuits d'épouvante.
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L'armee d'Hitler : la Wehrmacht, les nazis et la guerre
Omer Bartov
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 5 Avril 2024
- 9782251919683
L'armée du IIIe Reich se contenta-t-elle d'exécuter, avec une remarquable compétence, des ordres reçus ou fut-elle très politisée ? Échappa-t-elle à l'emprise du régime ou s'en fit-elle la propagandiste zélée ? Bref, la Wehrmacht fut-elle l'armée d'Hitler ? En étudiant la guerre sur le front principal de l'Est, Omer Bartov, professeur d'histoire contemporaine à Brown University (USA), apporte des réponses précises à ces questions. Son livre contribue de manière importante à la compréhension du nazisme. Confrontée à des conditions de guerre épouvantables, l'armée allemande a connu la déroute dès la fin 1941. Elle a alors été contrainte d'enrôler sans cesse de nouvelles recrues ; elle est devenue une armée de masse. La nation entière fut mobilisée. Au moins un membre de chaque famille connut le front de l'Est. Une nouvelle image de l'héroïsme s'imposa, dans laquelle la puissance matérielle était remplacée par une conception brutale, fanatique du combat. Les pires actes de barbarie furent autorisés par le pouvoir militaire, et les officiers et les troupes se rallièrent à la vision nazie de la guerre, faisant de l'Allemagne le rempart contre le bolchevisme. La Wehrmacht, armée de conscrits, devint alors l'armée d'Hitler. L'idéologie avait conquis la nation.
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Asie centrale 300-850 : des routes et des royaumes
Etienne de La Vaissière
- Les Belles Lettres éditions
- 2 Février 2024
- 9782251919591
L'Asie centrale forme le coeur des échanges eurasiatiques médiévaux, ce que l'on appelle, pas totalement à tort, la « route de la soie ». Caravanes et conquérants, moines et artistes, tous passent par Samarcande, Dunhuang ou Bactres, pour aller de la Chine à Byzance ou de l'Iran et l'Inde à la steppe. C'est l'époque de la première globalisation, mille ans avant l'expansion européenne. Mais cette histoire est en lambeaux, et, à l'apogée de ces contacts, de la chevauchée des Huns au quatrième siècle de n.è. à la fin de l'empire tibétain et à l'islamisation au neuvième siècle, jamais aucun ouvrage, dans quelque langue que ce soit, n'avait tenté d'en suivre tous les fils et de patiemment en retisser les motifs. Migrations nomades et art bouddhique, grand commerce et organisation de l'État, colonisation chinoise et conquête arabe, histoire du climat, irrigation et démographie, naissance du persan et globalisation archaïque, et bien d'autres thèmes encore : cette synthèse offre de multiples axes de lecture qu'elle croise et noue en un tissu complexe mais clair. Jouant de très nombreuses cartes et illustrations, elle reconstitue une immense pièce manquante au centre du puzzle de l'histoire médiévale de l'Ancien Monde. Elle est le produit de vingt ans de recherche, et utilise les travaux les plus récents, études érudites sur les textes arabes, chinois, iraniens ou turcs, nouvelles découvertes de manuscrits ou encore résultats des multiples fouilles archéologiques qui se sont développées depuis la fin de l'URSS et l'ouverture économique de la Chine. Toutes les disciplines et les instruments de l'historien sont convoqués pour rendre intelligible et lisible ce monde, tandis qu'à la fin, dans les coulisses, un autre niveau d'analyse est proposé pour ceux qui voudraient, à l'instar des grands marchands et des moines pèlerins, aller plus loin.
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Illustre reporter, Ernie Pyle devient correspondant militaire quand la Seconde Guerre mondiale éclate et part aux côtés de l'armée américaine (Compagnie du 18e Régiment d'infanterie). La suivant dans ses conquêtes comme dans ses défaites, il couvre d'abord les événements en Afrique du Nord et va jusqu'au coeur de l'Italie à la bataille de Monte Cassino, il va ensuite en Angleterre, puis débarque en France (bataille de Normandie, libération de Paris), il partira ensuite pour le front du Pacifique, où il meurt des tirs de balles japonaises sur l'île d'Okinawa le 18 avril 1945.
Écrit sur le vif des combats, ce livre est un document sans équivalent. Centrant l'attention sur les hommes derrière les soldats, les reportages de Pyle sont devenus immensément populaires, ils étaient suivis dans quelque 300 journaux. À sa parution en 1944, l'ouvrage qui les réunissait a été tiré à des centaines de milliers d'exemplaires puis il a fait l'objet d'une adaptation sous forme de bande dessinée et a été porté à l'écran par William Wellman dès 1945 avec notamment Burt Lancaster et Burgess Meredith. -
La tragédie de Cronstadt : 1921
Paul Avrich
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 1 Mars 2024
- 9782251919614
« Tout le pouvoir aux soviets ! » Le slogan dont les bolcheviks avaient fait usage en 1917, voici que les matelots de Cronstadt - leurs anciens frères d'armes - le retournent contre le gouvernement soviétique en 1921. C'est sur les ruines de Cronstadt, dernier sursaut d'un socialisme libertaire et décentralisé, que s'édifie le socialisme autoritaire et bureaucratique d'URSS. La révolte de Cronstadt est réprimée dans le sang à la veille du cinquantième anniversaire de la Commune de Paris. Le régime de Staline pointe à l'horizon.
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Rome et le monde romain comme on ne vous les a pas racontés, et comme les manuels ne peuvent pas les raconter. Depuis Romulus jusqu'à la chute de l'empire, ce livre secoue nos certitudes et tend parfois un miroir à nos préoccupations contemporaines, parlant de fake news et de politique-spectacle, d'accès à la citoyenneté entre asile généralisé et fermeture, d'images paradoxales de l'Urbs, de génocides étalés avec complaisance à côté de quelques discours humanitaires, d'une hostilité prétendue au progrès scientifique, de représentations du limes construites en fait au XIXe siècle, d'une extraordinaire et bien réelle capacité à gérer de terribles défaites (parlera-t-on de résilience ?), de l'escamotage des langues de l'empire autres que le latin et le grec, du moins jusqu'aux prêcheurs chrétiens, de l'importance des prodiges et de la multiplicité des cultes locaux, ou encore des « invasions barbares » et du foisonnement des hypothèses sur la chute de l'empire... L'érudition et la familiarité s'associent en un récit passionnant et décapant.
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Dien Bien Phu : Un coin d'enfer
Bernard Fall
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 15 Mars 2024
- 9782251919676
Le samedi 8 mai 1954, l'avion de commandement capte le tout dernier message expédié par les Français de Dien Bien Phu : « Sortie manquée stop ne puis plus communiquer avec vous stop et fin. » La sortie d'« Isabelle » vient d'échouer et c'est bien la fin. La fin de la guerre d'Indochine et de la puissance coloniale française. Pour la première fois dans l'histoire, une guérilla a défait l'un des grands sur un champ de bataille. La perte de Dien Bien Phu en 1954, dont le siège aura duré 167 jours, aura des conséquences comparables à celles qui suivirent Waterloo, la Marne et Stalingrad. Comment en est-on arrivé à cette situation désespérée à la veille de la conférence de Genève ? Minutieusement, Bernard Fall, après avoir recueilli les témoignages des survivants des deux camps, interrogé les acteurs essentiels de ce drame comme Hô Chi Minh et Giap à Hanoï, et obtenu du ministre français des armées l'autorisation de consulter des documents de première importance encore tenus secrets, reconstitue la bataille. Il décrit l'assaut puis l'asphyxie de Dien Bien Phu par une guerre de tranchée qui rappelle Verdun, et nous conduit dans l'enfer du camp retranché où les blessés sont terrés avec la vermine dans d'obscurs boyaux. Il montre comment les 13 000 hommes de la garnison française, composée à 70 % de légionnaires, de Nord-Africains et de Vietnamiens, s'opposèrent aux 50 000 combattants Vietminh et aux 55 000 requis sans armes - hommes, femmes, vieillards. Bernard Fall, dans ce magistral panorama que lui seul pouvait écrire avec une aussi grande compétence, dévoile la vérité sur les aspects cachés de cette tragédie : quels furent réellement les rôles et les rapports des généraux Navarre, Cogny et de Castries ? Pourquoi les États-Unis ne sont pas intervenus ? A-t-on envisagé un bombardement atomique ? Et, surtout, l'histoire du Vietnam aurait-elle pris sa tournure actuelle si l'on avait évité une défaite décisive en 1954 ?
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Arménie, un génocide sans fin et le monde qui s'éteint
Vincent Duclert
- Les Belles Lettres éditions
- 6 Octobre 2023
- 9782251919300
Qui se souviendra des Arméniens ? Aux confins du Caucase, 120 000 Arméniens sont affamés dans leur enclave indépendante du Haut-Karabagh qu'aucun pays ne reconnaît sinon la République d'Arménie, abandonnée de presque toute la communauté internationale et elle-même menacée. Le génocide des Arméniens est sur le point de connaître sa dernière phase et les génocidaires de gagner leur guerre d'extermination - une guerre de plus de cent ans - anéantissant tout ce que le monde a pu préserver de lois d'humanité et de conscience publique. Est-ce ce monde des génocides sans fin que nous voulons ?
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Staline et Hitler : un couple maléfique
Thierry Wolton
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 12 Janvier 2024
- 9782251919515
Le pacte germano-soviétique, signé à Moscou le 23 août 1939, a stupéfait le monde avant de le précipiter dans le Second conflit mondial du XXe siècle. Contre-nature d'apparence, cette alliance entre deux régimes totalitaires a été scellée en opposition à leur ennemi commun, les démocraties occidentales, et pour servir des intérêts complémentaires : partage de l'Europe centrale (Pologne, pays Baltes entre autres), fournitures de matières premières russes (pétrole, caoutchouc, notamment) pour soutenir l'effort de guerre allemand. Hitler et Staline ont fait fructifier leur entente au-delà d'une complicité de circonstance car ils étaient faits pour s'entendre. L'affrontement sanglant qui a opposé ensuite l'Allemagne nazie et l'Union soviétique, à partir de juin 1941, a fini par faire oublier la gémellité des systèmes rouge et brun à l'origine d'une guerre qui a meurtri la planète. Revenir de nos jours sur les convergences idéologiques, les connivences politiques, les affinités psychologiques entre le communisme et le nazisme est une démarche essentielle alors que le pouvoir russe actuel instrumentalise ce passé pour justifier sa volonté de conquête au prétexte de poursuivre le combat mené contre le fascisme d'antan, tout en escamotant cette page honteuse de l'histoire.