Manitoba Les Belles Lettres
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La France, État-nation, est hantée par la peur que la reconnaissance de la diversité ne remette en cause son unité nationale. Les particularités individuelles peuvent s'exprimer librement dans la sphère privée, mais paraissent ne pas avoir leur place dans l'espace public comme l'ont révélé les affaires du burkini, de la burqa ou le refus de reconnaître à la langue corse un statut officiel. Pourtant les différences linguistiques, culturelles et religieuses ne sont pas nécessairement un facteur de fragilisation. Dans certains pays, au premier rang desquels le Canada, elles sont même promues au rang de symbole national. Leur préservation est devenue le ciment de la cohésion du pays. « Unis par la diversité », ils affichent avec fierté leurs différences comme un étendard et un témoignage de leur capacité à vivre ensemble dans un respect mutuel.
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Petite philosophie de la transformation digitale ; ou comment (re)découvrir l'art du zigzag
Luc de Brabandere
- Manitoba Les Belles Lettres
- 7 Mars 2019
- 9782376150664
Dans son roman Le Guépard, Lampedusa raconte l'histoire d'un aristocrate sicilien du XIXe siècle qui assiste inquiet aux révolutions en marche. Lors d'une discussion avec son neveu, il lui dit « Si tu veux que les choses restent comme avant, alors il va falloir tout changer ». Avec la transformation digitale, nous sommes dans une situation comparable. Si nous voulons qu'un dirigeant puisse continuer à entreprendre, si nous voulons qu'un médecin continue à pouvoir soigner, si nous voulons qu'un professeur continue son métier d'enseignant, si nous voulons que les magistrats continuent à garantir un État de droit, eh bien alors il va falloir tout changer ! L'enjeu ne consiste pas à « numériser » ces métiers essentiels, mais plutôt à les réinventer dans un monde devenu numérique. La transformation digitale est un impératif, et cette Petite philosophie propose aux responsables une méthode pour la piloter et se réinventer dans ce nouveau monde.
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Notre travail sera-t-il plus intelligent? ce qui change avec le numérique
Bernard Abate
- Manitoba Les Belles Lettres
- Manitoba / Entreprises et société
- 6 Novembre 2020
- 9782376150800
Ce livre est une brève histoire du travail. Du néolithique à l'algorithme, Bernard Abate y analyse les révolutions qui ont transformé le quotidien de l'humanité. Il interroge particulièrement l'impact du numérique sur le travail humain. Enseignement contre-intuitif : ces nouvelles technologies ne se substituent pas à l'intelligence humaine. Elles pourraient au contraire remettre l'humain au centre du jeu. La technique avait progressivement séparé le travailleur de l'intelligence de son travail. La révolution numérique, elle, est ambivalente. En un sens, elle concentre toujours plus de connaissances et de pouvoir d'organisation du travail entre les mains de ces nouveaux maîtres que sont les systèmes d'intelligence artificielle et les plates-formes numériques. À l'inverse, en rendant plus accessible à tous le capital technique, elle permet à chacun de se réapproprier l'intelligence de la production et elle facilite la coopération entre individus autonomes et interconnectés. Assiste-t-on à une lutte à l'issue de laquelle le modèle décentralisé et collaboratif l'emportera sur le précédent, centralisé et hiérarchique ? À une coexistence durable ? À une fusion vers quelque chose de différent ? Et, déjà, un nouvel enjeu majeur apparaît : cette nouvelle façon de travailler va-t-elle permettre à l'homme de se réconcilier avec la nature ? En éclairant le présent du numérique par l'histoire du travail et de la technique, ce livre propose des réponses aux questions actuelles.
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Si l'imagination au pouvoir était un slogan, cet ouvrage montre qu'il peut être une réalité. Près d'une quarantaine de personnalités exceptionnelles ont accepté de partager leur relation avec l'imagination dans leurs domaines respectifs. Qu'ils soient astronaute, philosophe, cyborg, militant écologiste, mathématicien, anthropologue, acteur, astrophysicien, ou encore chanteur, tous se retrouvent autour de la puissance de l'imagination, elle qui leur a permis d'accomplir des choses hors norme.
Le goût d'imaginer sa vie est l'oeuvre collective de femmes et d'hommes d'horizons divers qui construisent la société du futur, à la force de leur imagination. Une telle concentration de personnalités mondialement reconnues dans leur domaine est une première dans un ouvrage collectif.
Qu'ils soient français, chinois, anglais, suisses, canadiens, américains, irlandais, belges, danois, algériens ou singapouriens, ces 40 penseurs nous confient ici leur vision de l'imagination par leur parcours et leur expérience. Ils ne nous offrent pas un chemin tracé, ils nous montrent l'existence des chemins.
Plus de quarante contributions dont : Jean-Loup Chrétien, Jacques Genin, Idriss Aberkane, Laurent Alexandre, Henri Atlan, Marie-Paule Cani, Yves Coppens, Jean-Louis Étienne, Jean Jouzel, Étienne Klein, Michael Lonsdale, Pierre Marcolini, Dominique Méda, Fabrice Midal, Pascal Picq, Pierre Rabhi, Hubert Reeves, Patrick Roger, Joël de Rosnay, François Taddei, Jacques Testart, Hervé This, Cédric Villani, Didier Wampas... -
Chine 2020 : l'illusion d'une prospérité sans fin
Jean-Pierre Fiquet
- Manitoba Les Belles Lettres
- 2 Mai 2019
- 9782376150688
La globalisation est-elle une catastrophe ? est-elle une chance ? Il n'y a pas de réponses à ces questions. Il existe, en revanche, une certitude : la globalisation est devenue inéluctable, depuis l'effondrement du prix des transports terrestres, maritimes et aériens. En une trentaine d'années, l'Asie a changé de visage et il en sera sans doute de même pour l'Afrique au cours des décennies à venir. La seule question devient donc celle-ci : comment gérer cette inéluctable globalisation ? L'Occident avait mis plus de trois cents ans à mettre au point un modèle qu'il croyait sans rival jusqu'au moment où la Chine a mis au point son nouveau système de gouvernement en moins de trente ans. Les deux systèmes peuvent-ils coexister ? L'un d'entre eux sera-t-il appelé à exercer sa suprématie ? Comment gérerons-nous le choc géographique ? Notre époque n'aura-t-elle été qu'une parenthèse enchantée ? Le but de cet ouvrage est de donner quelques idées sur la manière dont fonctionne le modèle chinois et de comprendre les difficultés de son interaction dans un monde qui n'a pas été créé à son image. Et il apportera à ses lecteurs les clefs indispensables pour comprendre, au-delà des clichés, les négociations entre la Chine et les USA.
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Il y a de la provocation bien sûr dans le titre de ce livre, comme Érasme en avait usé dans son Éloge de la Folie. Il s'agit de s'insurger contre cette doxa contemporaine qui voudrait que l'égalité soit la mesure de toute chose. Pire, seul prévaudrait désormais l'égalitarisme au point de ne plus vouloir considérer les personnes dans leur identité et leurs différences, mais dans leur conformité à un modèle commun, toutes semblables sans distinction de valeur. L'égalité est devenue l'obsession maladive de notre monde tandis que la jalousie ordinaire le taraude pour faire de l'inégalité son bouc émissaire préféré. L'égalité est la même promesse confiée à chacun de pouvoir trouver sa voie librement. Et cette liberté permet ainsi à chacun de bâtir son identité singulière et inégale. Mieux vaut une certaine inégalité qui ré-enchante l'humanité plutôt que la grisaille morne et volontiers violente de l'égalité imposée. Le combat éternel des hommes est de trouver un juste milieu, comme le remarquait déjà Montesquieu en soulignant que « le principe de la démocratie se corrompt, non seulement lorsqu'on perd l'esprit d'égalité, mais encore quand on prend l'esprit d'égalité extrême ».
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Le bonheur et autres broutilles... chroniques du journal La Montagne
Patrick Tudoret
- Manitoba Les Belles Lettres
- 12 Janvier 2017
- 9782376150039
« L'invasion du légume a un goût douteux, celui que nous croyions oublié de la raison normative, de la modélisation et de l'ordre sain. La régression narcissique dans laquelle se complaît l'époque a sans doute à voir avec ce trouble jeu. Le légume, nous le repoussions naguère au bord de notre assiette avec une moue d'enfant rebelle. Il garnit, aujourd'hui, les podiums médiatiques, les murs lézardés de nos cités, les vastes plateaux du divertissement de masse, les mornes allées de nos jardins à la française... A-t-on noté comme, depuis la plus haute Antiquité, la connerie est éprise de symétrie ? »
« Faust pas mort, Apocalypse suit. »
« Enfin, bref, comme nous l'a enseigné Pierre Desproges, les détestations les plus arbitraires sont toujours les meilleures, et comme le prophétisait déjà Nabokov, autre humoriste à ses heures : "Le bruit terrassera le monde", avant d'ajouter, lucide : "Courage, fuyons !" »
« Entre nous : si l'on vous donnait le choix, vous préféreriez avoir un futur ou un avenir ? Vous contenter de récolter les fruits blets d'une invincible fatalité ou vous bâtir un avenir comme on édifie une cathédrale ou une vie ? On sait déjà que la nostalgie n'est plus ce qu'elle était. Désormais, on saura que le futur n'a aucun avenir. » -
Ce qui nous rassemble ; comment peut-on encore être français ?
Thierry Keller, Arnaud Zegierman
- Manitoba Les Belles Lettres
- 8 Juin 2017
- 9782376150527
Avec l'élection présidentielle de 2017, la France a vécu un énième psychodrame dont elle a le secret.France des riches contre France des pauvres, France des villes contre France des champs, France de l'Ouest contre France de l'Est... Alors que tout semble indiquer que notre pays est multi-fracturé, que signifie aujourd'hui « être français » ? Nous leur avons posé la question : à bien des égards, les réponses de nos compatriotes vont à l'encontre des idées reçues. Et si, au-delà des clivages indépassables, il demeurait un socle commun puissant ? Et si les Français, traumatisés par la panne des imaginaires du futur, malmenés par la mondialisation et les évolutions technologiques, suspicieux envers leurs élites et leur démocratie, étaient en fait un peuple bien plus soudé que prévu autour de quelques valeurs qu'il suffirait de réactiver ?
Pas si simple, bien sûr.
Mais faisable, pour peu qu'on arrête d'écouter les éternelles complaintes des pessimistes. Et qu'on les écoute eux, ces Français, qui aiment jouer à se faire peur, mais possèdent un instinct de survie insoupçonné. Attachés à leur modèle social, hédonistes, ils sont à la fois fébriles et prêts pour traverser le XXIe siècle, ensemble. C'est, à notre grande surprise, ce que nous avons découvert au terme de cette enquête inédite sur l'avenir de notre identité. -
Les nouveaux éclaireurs de la Chine ; hybridité culturelle et globalisation
Edith Coron, Anne Garrigue
- Manitoba Les Belles Lettres
- 1 Mars 2016
- 9782251901213
Dans un paradoxe saisissant, par son développement économique et sa globalisation, la Chine crée des millions de personnes à l'identité complexe, des hybrides culturels, charnières entre la Chine et le monde. Mais ni la société, ni le gouvernement chinois ne sont véritablement à l'aise avec cette hybridité culturelle. Le reste du monde bute sur des réticences similaires qui pèsent à la fois sur la place de la Chine dans la globalisation et sur le rôle des hybrides culturels. Ce double paradoxe entrave la façon dont la Chine assume progressivement son rôle dominant sur la scène internationale.
Ces personnes, à la fois produits et pilotes de la globalisation, remettent en cause la vision polarisée du monde qui souvent prévaut. En plongeant dans leurs vies, on découvre au fil de leurs récits comment ces éclaireurs se transforment et transforment le monde dans lequel ils vivent. Alors que l'ombre de la Chine s'étend sur la planète, les hybrides culturels donnent forme à notre futur et méritent d'être mis en lumière. -
Une vie au quai ; de la Guerre froide au chaos du XXIe siècle
Richard Duqué
- Manitoba Les Belles Lettres
- 11 Janvier 2018
- 9782376150602
Une vie au Quai propose un voyage dans la diplomatie française où se mêlent événements historiques, anecdotes et épisodes romanesques. Tantôt avec humour, tantôt avec gravité, l'auteur raconte, dans un récit très vivant, quarante ans de carrière diplomatique, de la guerre froide aux chambardements du monde actuel. Il apporte son témoignage sur l'affrontement Est-Ouest, les aléas de la construction européenne, les crises au Moyen-Orient et leurs répercussions en France, le conflit en Bosnie, la guerre en Afghanistan, le rôle de la France dans l'OTAN.
Le 11 septembre 2001 est pour Richard Duqué une date pivot, qui inaugure le chaos du XXIe siècle. Consul général à New York, il assiste en direct à l'attaque terroriste contre les tours du World Trade Center. Il doit à un incroyable concours de circonstances de n'avoir pas perdu la vie ce jour-là.
Une vie au Quai trace les portraits des dirigeants politiques avec lesquels l'auteur a travaillé ou qu'il a eu l'occasion de côtoyer : les présidents de la République, premiers ministres et ministres des affaires étrangères qui ont conduit la diplomatie française durant les quatre dernières décennies.
Le lecteur découvre aussi l'envers du décor diplomatique : le fonctionnement du Quai d'Orsay et des cabinets ministériels, les responsabilités d'un ambassadeur, le rôle de son épouse, les hasards des nominations, l'importance des médias et de la communication, les risques de la gestion des crises. Pour Richard Duqué, qui a dirigé l'Inspection générale des affaires étrangères, les coulisses de la diplomatie n'ont pas de secrets. -
"Les managers normaux ne sont pas toujours reconnus.
Raillés comme le sont la plupart des figures d'autorité, ils passent souvent pour responsables de toutes les difficultés du travail. L'objet de ce livre est de faire droit à la reconnaissance à laquelle peuvent normalement aspirer les managers en partant évidemment du principe que cette profession, plutôt cette mission, n'est pas actuellement honorée. Premièrement, les organisations modernes attribuent leur efficacité aux structures, systèmes d'information, règles et procédures plutôt qu'aux managers réduits au rôle ingrat de gardiens des règles. Deuxièmement, la tradition complaisante de critique du manager, et de toutes les figures d'autorité, tend à dépersonnaliser la fonction comme s'il n'existait pas une personne derrière le rôle ou l'uniforme. Troisièmement, la société dans son ensemble fait de ces managers les boucs émissaires faciles de tous les maux, en faisant d'eux les premiers responsables de la souffrance, du stress ou de la non prise en compte de signes avant-coureurs du suicide. Quatrièmement, les managers eux-mêmes en viennent à mépriser leur propre rôle ou du moins à le fuir comme en témoigne la difficulté croissante pour certaines entreprises à pourvoir des postes de manager dont la paie et le statut ne suffisent plus à attirer des candidats. Les managers souffrent donc d'un manque de reconnaissance tant de l'importance de leur rôle que de leur action. Il est temps que justice leur soit rendue." -
Trop tard pour la France ? osons remettre l'État à sa place
Cécile Philippe
- Manitoba Les Belles Lettres
- 5 Mars 2015
- 9782251900537
"La question de la place de l'État dans notre société est évidemment économique mais elle est aussi sociale et culturelle. Car si les Français sont déprimés et grincheux, c'est sûrement parce que, depuis des décennies, leur sphère d'autonomie s'est réduite à peau de chagrin.
Au cours des quarante dernières années, nous avons accepté que l'État prenne de plus en plus de décisions et dépense toujours plus à notre place. Depuis les années 1980, le poids des dépenses publiques est devenu supérieur à la moitié de la richesse produite en France. Les Français sont confrontés à un fardeau fiscal et social de plus en plus lourd et à un endettement public sans précédent.
Ces choix que les Français ne peuvent plus faire, ce sont les pouvoirs publics qui les font à leur place. C'est vrai en matière de santé, de retraite, de travail, de technologies, d'éducation, d'immobilier et dans bien d'autres domaines-clés. Nous avons été dépossédés de notre responsabilité et de notre pouvoir à gérer nos vies. Cela n'est pas sans incidences. Notre société s'est grippée et crispée et les Français sont de plus en plus inquiets vis-à-vis de l'avenir.
La crise que nous traversons aujourd'hui n'est donc pas seulement financière ou économique. Elle a des conséquences humaines et morales bien réelles. Mais cette crise offre une formidable opportunité de repenser le rôle de l'État dans nos vies. Les pouvoirs publics doivent en faire moins pour nous laisser en faire plus.
L'enjeu est de nous laisser construire nos vies plutôt que de subir des choix imposés. Oser remettre l'État à sa place, c'est redonner à chacun un espace de libertés et d'espoir. " -
Pour que votre retraite soit un succès !
Jean-emmanuel Combes
- Manitoba Les Belles Lettres
- 5 Mars 2015
- 9782251900599
"Comment faire de l'entrée en retraite une nouvelle et belle étape de notre existence? Comment se préparer à renaître quand on n'est plus personne le jour de sa retraite? Comment faire de son entourage l'allié de la réussite? Comment se donner les moyens de ses ambitions?
Les cent derniers jours de notre vie active sont essentiels pour mettre toutes les chances de notre côté!
Cet ouvrage nous aide à recenser, en quelques pages, certaines étapes préparatoires d'une retraite bien construite, auxquelles on ne pense pas toujours. Loin de constituer un rappel des droits et devoirs du retraité, si bien fait dans de nombreuses publications, ce livre très pratique aborde de front de vraies questions que nous nous posons parfois trop tard, pour nous aider à y apporter nos propres réponses, celles qui nous aideront à bâtir le temps retrouvé et une retraite réussie!" -
Lee Kuan Yew, Singapour et le renouveau de la Chine
Lama Murat
- Manitoba Les Belles Lettres
- 19 Mai 2016
- 9782251901510
« Deng Xiaoping a répété que la Chine devait apprendre de Singapour. Nous l'avons fait, nous le faisons aujourd'hui et nous le ferons demain. »
Par cette déclaration, l'actuel président de la Chine Xi Jinping montre que connaître Singapour, c'est comprendre l'empire du Milieu. L'efficacité exceptionnelle de cette île-État, pays sous-développé il y a 40 ans, désormais placé au premier rang dans tous les domaines - niveau de vie, plein-emploi, performance du système éducatif, etc. - est principalement l'oeuvre du père-fondateur de la nation singapourienne : Lee Kuan Yew.
À la fois homme d'action et penseur, Lee Kuan Yew a bâti ce succès en mettant en oeuvre des principes simples :
o la méritocratie, avec le recrutement des meilleurs ;
o la discipline sociale et une lutte impitoyable contre la corruption ;
o une laïcité souple, avec une gestion spécifique de la communauté musulmane pour éviter les influences extérieures du fondamentalisme.
Lee Kuan Yew est à l'origine de la modernisation du modèle millénaire chinois : il a été le premier à considérer le confucianisme comme un atout plutôt que comme un frein au développement. Et la méritocratie au service de l'excellence étatique s'inscrit dans la tradition mandarinale de l'Empire du Milieu.
Ce livre est à la fois une biographie et un essai. De chaque étape de la vie du dirigeant se dégage un thème dominant : ses origines chinoises et la dynamique de l'immigré, son entrée en politique et son combat pour un « socialisme qui marche », l'intégration à la Malaisie et la lutte contre le communautarisme, le développement économique et l'impératif de la discipline, la défense de sa culture d'origine et la refondation du confucianisme. -
La mort de l'état providence ; vive les assurances sociales !
Arnaud Robinet, Jacques Bichot
- Manitoba Les Belles Lettres
- 12 Février 2015
- 9782251900551
"Lourdement déficitaire, obèse, inutilement compliqué, traditionaliste, ingérable, l'État providence est à bout de souffle. La pénible agonie de ce géant qui redistribue le tiers du PIB entraîne la stagnation et le chômage ; elle empêche tout retour à l'équilibre des finances publiques. L'acharnement thérapeutique ne fait qu'amplifier le sinistre : la destruction créatrice doit faire son oeuvre. Il nous faut innover hardiment, remplacer l'État providence par de vraies assurances sociales, efficaces, compatibles avec l'économie d'échange : quand un secteur aussi important est fermé à la modernisation, les conséquences sont terribles ! Il nous faut en particulier rompre avec le mensonge qui fait des cotisations vieillesse la cause juridique de nos droits à pension, car payer la retraite de nos aînés ne prépare en rien la nôtre : celle-ci dépend des enfants que nous mettons au monde et que nous éduquons. Le jour où l'enseignement et les prestations familiales ne seront plus financés par des impôts et cotisations qui ne rapportent rien à ceux qui les paient, mais par une prime d'assurance retraite, nous cesserons de crouler sous les prélèvements obligatoires sans contrepartie. Quand l'échange social - un échange non marchand, fortement solidaire - aura remplacé la redistribution sociale, une des conditions les plus importantes pour le retour de la croissance et du plein emploi sera enfin réalisée. "
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La France est prête ; nous avons déjà changé
Robin Rivaton
- Manitoba Les Belles Lettres
- 5 Mars 2015
- 9782251900544
"Les théories déclinistes prospèrent aujourd'hui avec la même exagération que déployaient les chantres de la France « locomotive de l'Europe » des années 2000. La critique excessive du pays est devenue un filon vendeur.
Très souvent, la faute du « déclin » reposerait sur la société française dans son ensemble, comme si nous avions tous été frappés d'une sorte de déterminisme culturel, maladie incurable et collective, qui ferait de nous des résistants de pacotille à la mondialisation, résignés à chuter inéluctablement.
C'est cette prétendue maladie que veut dénoncer Robin Rivaton.
En une décennie, la France a vécu une véritable révolution culturelle passée inaperçue. Les Français ont profondément changé leur regard sur l'argent, l'entreprise, la création de richesses, l'innovation et se sont ouverts au monde. Loin d'être des pessimistes exacerbés, les Français veulent ardemment réaccorder leur pays avec le présent.
Ces changements culturels sont en parfaite adéquation avec les macro-tendances des prochaines décennies et offrent à la France toutes les chances d'un rebond digne de la Belle Époque... à condition que les responsables politiques découvrent enfin la vraie nature de leurs concitoyens. " -
Gouverner avec le monde : Réflexions antiques sur la mondialisation
Jean-françois Pradeau
- Manitoba Les Belles Lettres
- 7 Août 2015
- 9782251900780
Les philosophes anciens ont écrit sur le rapport de la cité et du monde et c'est à eux que l'on doit les premières thèses « cosmopolitiques ». L'objet de l'essai de Jean-François Pradeau est d'exposer ces thèses, en les rendant accessibles à des lecteurs qui ne les connaissent pas. Ainsi l'essai présente-t-il ce que des auteurs comme Diogène le cynique, Platon, les stoïciens ou encore le Père de l'Eglise Saint Augustin ont pu dire de la citoyenneté mondiale et du rêve d'une cité mondiale unique qui réunirait enfin tous les peuples. Les questions qu'agite cette histoire ancienne du cosmopolitisme sont pour beaucoup celles de notre époque, qui a fait l'éloge pendant quelques décennies d'une forme d'émancipation cosmopolitique, qui a inventé une Europe supranationale, mais qui paraît aujourd'hui figée autour de ses frontières. Les grecs anciens qui ont inventé la formule « citoyen du monde » ont quelque chose à nous dire de la mondialisation. Ils nous rappellent avec une certaine simplicité que la vie humaine, qui est une vie politique, c'est-à-dire une vie qui n'est possible que dans les limites instituées d'une communauté civique, ne peut atteindre la tranquillité ou le bonheur sans apprécier à sa juste mesure la place qui lui convient dans le monde. Il est néfaste et finalement impossible de vivre sans se faire une certaine idée de ce monde et de son ordre, sans se représenter, ne serait-ce que de manière vraisemblable, ce qu'est l'univers et la place qui nous revient en son sein.
Professeur de philosophie antique à l'université de Lyon III - Jean Moulin, Jean-François Pradeau est avant tout un spécialiste de l'oeuvre de Platon et de la tradition platonicienne sur lesquelles il a publié de très nombreux ouvrages. Dernièrement il a dirigé l'édition complète des sophistes (2009). Aux Belles Lettres, on lui doit la revue Études platoniciennes ainsi que de nombreux volumes dans la collection « Classiques en poche ». -
Le labyrinthe ; compliquer pour régner
Jacques Bichot
- Manitoba Les Belles Lettres
- 23 Avril 2015
- 9782251900704
Le projet actuel d'un « choc de simplification » témoigne d'une prise de conscience des effets délétères de la complexité inutile engendrée par les pouvoirs publics. Le Président G. Pompidou, avait été encore plus incisif : « cessez d'emmerder les Français », aurait-il dit à ses ministres trop enclins à multiplier lois et décrets.
Pourtant la complication ne cesse de croître : pour une réglementation supprimée ou allégée, deux sont créées ou renforcées ; le pouvoir semble inévitablement sécréter de la complication. Pourquoi cela ? Est-ce une fatalité ? Labyrinthe apporte des réponses à ces questions qui ont pour enjeu notre qualité de vie, notre compétitivité et notre liberté.
La lecture de Labyrinthe permet de prendre connaissance d'une quantité de dérives politiques ou commerciales qui génèrent de véritables casse-têtes. Elle permet surtout de comprendre pourquoi ces dérives se produisent, et comment il serait possible de les éviter, d'entreprendre plutôt de grandes réformes simplificatrices. Labyrinthe apporte un regard neuf sur le fonctionnement de nos pouvoirs publics et le comportement d'entreprises ou de particuliers qui nous compliquent la vie. Dans le mythe grec, Thésée est sorti vainqueur du labyrinthe, symbole de la dictature appuyée sur la complication, et a doté Athènes de la première législation démocratique. À nous autres descendants de l'humanisme hellène, il n'est pas interdit de suivre la voie qu'il a tracée. -
L'esprit de la diplomatie ; du particulier à l'universel
Jean-françois de Raymond
- Manitoba Les Belles Lettres
- 20 Novembre 2015
- 9782251901077
"La diplomatie, cette institution dont la pratique met en oeuvre la politique d'affaires étrangères, est l'une des plus anciennes marques de civilisation. Pourtant elle ne s'est pas encore rendue inutile, et ses processus, ses détours et ses résultats conduisent à s'interroger sur sa nature et sur son sens. Il s'agit de retrouver ses fondements et ses objectifs au-delà des mythes et des mystifications, des préjugés et des opinions, de découvrir ses fonctions dans les relations bilatérales et les enceintes multilatérales : l'information discrète, la négociation permanente, la dynamique de la représentation, la logique de la réciprocité et l'exigence de la reconnaissance.
Cette réflexion originale sur l'esprit de la diplomatie est documentée par des exemples historiques et contemporains, et illustrée par des figures de personnalités célèbres ou méconnues. En s'appuyant sur la tradition de la pensée classique, elle analyse des processus de la pratique diplomatique dont elle identifie le sens et les conditions, et elle constitue une contribution à la philosophie de la diplomatie qui intéressera aussi bien les historiens que les philosophes, en même temps que les praticiens, diplomates et chefs d'entreprises.
Les questions actuelles relatives à l'information (ouverte, discrète ou secrète), les négociations économiques, écologiques (le climat en 2015), scientifiques, culturelles, ainsi que la pratique quotidienne de la diplomatie, trouvent ici des éclairages sur leur signification et leur portée." -
Le continent des imprévus ; journal de bord des temps chaotiques
Patrick Lagadec
- Manitoba Les Belles Lettres
- 20 Novembre 2015
- 9782251901053
Depuis le tournant du siècle, citoyens et responsables sont confrontés à la multiplication des défis majeurs sur toutes les lignes de front : des dislocations géopolitiques ont bouleversé nos cartes de référence, un état de dérèglement économique et de mutation culturelle s'est durablement installé, des épidémies au potentiel gravissime ont déferlé à l'échelle intercontinentale, le désordre climatique commence à présenter la note...
Le risque est de voir l'émotion anxiogène bloquer toute réflexion, conduire au découragement et à l'abandon, exacerber la nostalgie d'un ordre ancien qui n'est plus.
L'auteur du présent ouvrage ne fuit pas la réalité de ces formidables mégachocs et il sait que l'on ne résout pas des problèmes inédits avec d'anciens remèdes. En un mot, une prise de distance sereine, rationnelle mais nourrie d'expérience personnelle et cosmopolite, est nécessaire.
C'est ce que propose ce journal de bord qui, au fil des pages, appelle à ce que l'auteur nomme un dépassement : un dépassement de nos craintes pour forger, en profondeur, de nouvelles visions, aptitudes et grammaires d'action. -
Napoléon-Hannibal... ce qu'ils auraient fait du digital ; les grands hommes face aux grands changements
Laurent Moisson
- Manitoba Les Belles Lettres
- 1 Mars 2016
- 9782251901220
Big Data, showrooming, uberisation... L'humanité connaît, de nos jours, une de ses périodes les plus intenses en matière de créativité lexicale.
Tous les mois, toutes les semaines pour ceux qui y prêtent attention, des termes étranges apparaissent pour illustrer les ruptures apportées par la révolution digitale. Et, il faut bien l'admettre, on a beau apprendre consciencieusement ces nouveaux barbarismes, potasser les exemples à suivre, guetter la sortie des nouvelles technologies et observer les changements à l'oeuvre sous nos yeux, globalement, on n'y comprend plus rien...
Alors, plutôt que de réchauffer, comme tous les autres, les bonnes pratiques issues des champions américains - celles-là mêmes qu'on nous propose d'adopter et qui, une fois copiées seront déjà dépassées par une autre -, plutôt que de crier au génie ou hurler de terreur à chaque fois qu'Apple, Google ou Amazon sort un nouveau service, Laurent Moisson a choisi d'analyser les changements de notre temps sous l'angle saugrenu de l'Histoire.
Point trop de cas pratiques et d'exemples qui se périment, cet ouvrage est là pour rappeler comment, jadis, de grands hommes ou de grandes civilisations ont réagi fasse aux ruptures de leur temps. Car, au bout du compte, l'équilibre économique de nos nations sera-t-il autant bouleversé à l'issue de l'ère numérique qu'après la découverte de l'Amérique, l'invention du métier à tisser, du moteur à explosion, du chemin de fer ou de l'électricité ?
Ces nouveaux conquérants implacables que sont les géants du Web ou du digital (Google, Facebook, Apple, Samsung...) sont-ils plus terribles que les hordes venues des steppes déferlant sur les vieux royaumes sédentaires engourdis par des règles rigides et séculaires ?
Peut-être, peut-être pas. En tout cas, les leçons fournies par nos anciens sont souvent bien plus éclairantes que le flot continu d'anglicismes qui nous submerge jour après jour. L'auteur vous invite à les méditer pour comprendre, et agir. -
Au-delà de l'aspect monétaire de l'économie (croissance, taux d'intérêts...), une invitation à reconsidérer la dimension culturelle des systèmes. Selon l'auteur, le développement économique repose essentiellement sur des comportements culturels. La figure de l'entrepreneur doit donc être encouragée afin de lui laisser sa chance d'imaginer et mettre en oeuvre les solutions du dynamisme économique.
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L'intelligence de l'entreprise ; 40 ans de reflexion patronale en France
Félix Torres
- Manitoba Les Belles Lettres
- 2 Mai 2016
- 9782251901343
« Les patrons réfléchissent- ils? » « Y a t- il une pensée collective de l'entreprise française - et si oui, laquelle ? »
Si l'économie et l'organisation des sociétés françaises, le monde patronal et son représentant privilégié, le MEDEF, sont des sujets bien connus, celui de la pensée entrepreneuriale et des grands thèmes qui la structurent dans la durée l'est beaucoup moins.
Le principal lieu de réflexion collectif de l'entreprise française est sans nul doute l'Institut de l'entreprise, créé en 1975 dans le sillage de renouveau de l'entreprise française provoqué notamment par Mai 1968, rejoint à partir des années 2000 par plusieurs clubs de réflexion et autres think tanks . Cercles de réflexion, boite à idées, lieux de sociabilité tout court, ils structurent tout autant une philosophie de l'entreprise qu'un champ de réflexion et d'action collectif, ils forgent une intelligence de l'entreprise au sens fort du terme. Dont les thèmes clés restent étonnamment stables au fil des ans : faire dialoguer entreprise et société ; réfléchir à un meilleur rôle de l'homme dans l'entreprise ; appuyer la mondialisation nécessaire des sociétés françaises ; améliorer l'efficacité de l'État providence dans une perspective résolument libérale. Celle d'un libéralisme tempéré à la française, à mi-chemin entre les capitalismes Anglo-Saxon et allemand, conjuguant solidarité et réforme du rôle de notre État. -
Vraies passions vrais talents ; et si les passionnés étaient les salariés modèles de demain ?
Clément Finet
- Manitoba Les Belles Lettres
- 2 Mai 2016
- 9782251901350
Et si les passionnés étaient les salariés modèles de demain ?