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« Il faut se connaître soi-même - écrit Pascal - : quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela au moins sert à régler sa vie, et il n'y a rien de plus juste ». Cet héritage classique s'unit, dans les Pensées, à une conscience aiguë des infinis qui nous engloutissent : c'est l'inquiétude de notre siècle, à laquelle Pascal répond promptement : « Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt et l'avantage que l'univers a sur lui. L'univers n'en sait rien ». Le « pari » pascalien n'est pas un calcul entre les options du possible : c'est un devoir être qui engage nos forces et notre vie. Ce besoin radical de chercher une plénitude : « Apprenez que l'homme passe infiniment l'homme » apparaît, avec une clarté cohérente, dans l'édition des Pensées établie par Jacques Chevalier (1882-1962), constamment réimprimée de 1925 à 1991, précédée de la Préface de Jean Guitton qui accompagnait l'édition de 1962.
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Rome
Jean-Noël Robert
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903378
Rome. On croit savoir beaucoup de la civilisation romaine. C'est sans doute vrai. On pense la connaître parce qu'elle est la source vive de la nôtre. Là réside l'erreur. Il faudrait pouvoir restituer, sur les hommes et sur les choses, le regard des Romains. L'objectif de ce guide est d'initier cette démarche.
Jean-Noël Robert, latiniste et historien de Rome, a publié aux éditions Les Belles Lettres une quinzaine d'ouvrages sur l'histoire des mentalités dans l'Antiquité romaine, parmi lesquels Les Plaisirs à Rome (1986, nlle édition 2005), Rome la gloire et la liberté (2008), Les Romains et la mode (2011) ou L'Empire des loisirs (Signet, 2011). Il dirige en outre la collection « Realia » et celle des « Guides Belles lettres des civilisations » dans laquelle il a signé deux volumes, Rome et Les Étrusques. -
Ségurant, le chevalier au dragon
Emanuele Arioli
- Les Belles Lettres éditions
- 6 Octobre 2023
- 9782251919232
Surpassant tous les chevaliers de son temps en force et en bravoure, Ségurant remporte haut la main chaque tournoi de chevalerie auquel il participe, jusqu'à ce qu'il soit ensorcelé par les fées Morgane et Sibylle qui le lancent à la poursuite d'un dragon cracheur de feu. Les aventures extraordinaires de ce chevalier de la Table Ronde étaient oubliées depuis des siècles. Elles ont été retrouvées par un jeune médiéviste, Emanuele Arioli, qui a parcouru les bibliothèques de toute l'Europe en quête des manuscrits de ce roman arthurien. Au terme de plus de dix années de recherches, Emanuele Arioli donne ici le texte de ce roman disparu, illustré par les enluminures des manuscrits originaux, pour que chacun puisse, pour la première fois, le lire.
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Une histoire naturelle des sons : notes sur l'audible
Caspar Henderson
- Les Belles Lettres éditions
- 4 Octobre 2024
- 9782251920368
Tendez bien l'oreille. Les sons façonnent notre monde de manière invisible, mais toujours significative. Du Big Bang au silence absolu, de l'écholocalisation des chauves-souris à la Symphonie n° 11 de Chostakovitch, en passant par les grésillements d'un disque vinyle, les crépitements d'une aurore boréale ou encore la longue résonance d'un bonsho japonais, les quarante-huit chapitres d'Une histoire naturelle des sons nous font prêter l'oreille au monde fascinant des sonorités qui nous entourent. Avec sa prodigieuse érudition scientifique et son sens unique du merveilleux, Caspar Henderson nous ouvre la voie des espaces sonores méconnus ou inaccessibles, plus généralement de l'aventure des sons, qu'ils appartiennent à des temps très anciens, ou qu'ils demeurent l'objet de spéculations scientifiques - quand ils ne relèvent pas carrément de la science-fiction. Des sons de l'espace aux sons de la Terre et de la vie, à commencer par ceux de l'humanité, ce livre magistral vous fera voyager jusqu'aux limites extrêmes de l'audible et vous ouvrira grand les oreilles pour mieux écouter le monde méconnu et merveilleux des terres enchantées de bruits.
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Le génie et les ténèbres : Léonard de Vinci et Michel-Ange
Roberto Mercadini
- Les Belles Lettres éditions
- 3 Mars 2023
- 9782251918679
Léonard de Vinci et Michel-Ange sont nés pour être rivaux. Rien ne les a opposés davantage que leurs tempéraments. Au point qu'ils figurent deux pôles artistiques extrêmes, deux façons radicalement différentes de vivre, à cette époque fabuleuse de la Renaissance qui marqua l'histoire de la civilisation occidentale comme une charnière. Avec brio et rigueur, Le génie et les ténèbres nous plonge au coeur de leur rivalité légendaire en ces temps obscurs, exaltants et tragiques. Quand ils se rencontrent, à Florence, au tout début du XVIe siècle, Michel-Ange a vingt-six ans et Léonard quarante-neuf. Michel-Ange est capricieux, perfectionniste, aussi pieux qu'il est négligé dans ses manières, mais déterminé à se frayer un chemin à coups de burin. Léonard de Vinci est un hédoniste aux contours plus nuancés, aussi élégant qu'un dandy, mais qui ne respecte aucune échéance, s'intéresse autant aux sciences qu'aux arts, et devient même, parmi les multiples métiers qu'il exerce pour gagner sa vie, musicien de cour.
Avec son talent de conteur d'exception, Roberto Mercadini redonne vie aux hommes plus encore qu'aux artistes et ressuscite à merveille leur monde disparu : les troubles et les splendeurs de cités légendaires, quantité d'oeuvres sublimes, une foule de personnages historiques hauts en couleur, peintres, sculpteurs, architectes, papes, condottieres, comtesses guerrières et moines rebelles.
À la Renaissance, comme dans les vies de Léonard et de Michel-Ange, rien ne sépare la lumière des ombres : le génie solaire des gestes parfaits de l'artiste cohabite toujours avec les ténèbres de ses obsessions. Au fil de leur somptueux et inquiétant récit, ces vies extraordinaires dressent en creux le portrait d'une époque qui ne l'est pas moins. -
Endurance, l'incroyable voyage de Shackleton
Alfred Lansing
- Les Belles Lettres éditions
- 19 Janvier 2018
- 9782251907086
L'Odyssée de Shackleton et de ses compagnons est l'une des plus sensationnelles de l'histoire de la mer. La volonté et l'énergie déployées par cette poignée d'hommes dans leur lutte titanesque contre les forces déchaînées de la Nature ont fait reculer les limites connues de la résistance humaine. Le 18 janvier 1915, l'Endurance ayant à son bord une expédition se proposant de traverser à pied le continent antarctique est prise par la banquise sans avoir pu toucher terre. Le 27 octobre suivant, le trois-mâts, peu à peu écrasé par la pression des glaces, est évacué ; les 28 hommes de l'expédition se retrouvent sur un floe, à 2 000 km du plus proche avant-poste. Ils dérivent jusqu'en avril 1916 et peuvent alors mettre à l'eau les trois embarcations de l'Endurance et gagner l'Île de l'Éléphant. Shackleton et cinq de ses compagnons en repartent pour aller, à travers l'océan le plus tempétueux du globe, chercher du secours en Géorgie du Sud, à 800 milles de là. Cet incroyable exploit, dans une embarcation non pontée, est l'un des plus remarquables de l'histoire de la navigation. Parvenus sur la côte sud, Shackleton et deux de ses compagnons ont encore la force d'entreprendre la traversée à pied de la Géorgie du Sud, un effroyable chaos de montagnes et de glaciers, munis d'une simple corde et d'une herminette de charpentier, performance qui ne sera renouvelée que 40 ans plus tard par une expédition dotée de grands moyens. Les trois hommes atteignent le 20 mai 1916 le petit port baleinier de Stromness. Deux jours après les trois compagnons restés sur la côte sud sont sauvés, le 30 août ceux de l'Île de l'Éléphant le sont également. Certes, le but de l'expédition n'a pas été atteint. Mais ces 28 hommes ont fait infiniment plus.
Alfred Lansing (1921-1975) a disposé des journaux tenus par les membres de l'expédition et a rencontré plusieurs des survivants. Son récit de l'invraisemblable épopée est écrit avec un luxe de détails dont aucun n'est inventé. Il fait admirablement revivre la longue et permanente lutte des naufragés. Cent fois ceux-ci ont été sur le point de succomber et pourtant ils sont sortis vainqueurs du combat. Aucun récit d'aventure de mer n'est plus émouvant, plus exaltant, plus passionnant que celui-ci. Endurance est un sommet de la littérature maritime. -
Qui a peur de l'archéologie ? La France face à son passé
Jean-Paul Demoule, Alain Schnapp
- Les Belles Lettres éditions
- 13 Septembre 2024
- 9782251920351
Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n'y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l'ombre, des crédits, du public, voire un président qui s'emparerait du lieu pour en faire son « grand projet ». Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, xxxvi, 5). En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?
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Gestes critiques
Georges Didi-Huberman
- Klincksieck
- Critique de la politique
- 4 Octobre 2024
- 9782252047897
La critique constitue sans doute l'activité primordiale de toute pensée émancipatrice. Or elle se doit d'être - philosophiquement - aussi délicate que radicale. Elle fera tout autre chose, par exemple, que seulement récriminer, dire du mal, chercher noise, vouer aux gémonies, exiger le dernier mot. Ainsi nul ne saurait lui prescrire une forme unique. Comment pourrait-elle devenir conforme à un modèle unique, elle dont la tâche est justement de déconstruire tous les conformismes ? La critique sera donc plurielle, faite de différents gestes possibles. Il y a le geste socratique, que Platon nommait une « technique critique » ou discriminante. Il y a le geste de la lecture philologique, celle qui aura permis à Lorenzo Valla ou à Spinoza de mettre en question, de façon aussi incisive que minutieuse, l'autorité religieuse attachée à certains dogmes. Il y a l'invention de la critique sensuelle par Diderot et, naturellement, ce geste des Lumières effectué par Kant qui, cependant, distinguait bien la critique de tout sys-tème. Il y a, chez les Romantiques allemands, cette façon de critiquer en poètes et, chez Marx, le grand combat critique destiné à transformer le monde. Il y a chez Walter Benjamin un geste critique destiné à nous faire saisir tout à la fois le « courage du poète » et, sur le plan politique, une certaine « organisation du pessimisme ». Il y a le geste d'inservitude se-lon Michel Foucault : le geste à faire pour n'être pas gouverné. En reprenant il y a cinquante ans la formule de Marx - « critique de la politique » -, Miguel Abensour n'a-t-il pas créé une collection exemplaire de ces gestes critiques ? Or son pluralisme n'a rien d'éclectique : c'est bien plutôt un éventail ouvert sur l'extraordinaire fécondité de l'activité critique dans la longue durée de l'histoire. Toute une bibliothèque de la liberté, en somme. Une ouverture aux mille façons possibles de mettre en pièces les conformismes de la pensée, politique notamment. Ayant introduit en France les textes majeurs de la Théorie critique, cette col-lection a également réuni, sous sa fameuse couverture rouge, des lignes de pensées qui vont d'Étienne de La Boétie à Ernst Bloch, de Karl Marx et Pierre Leroux aux surréalistes, de Hegel à Simmel, Benjamin, Arendt ou Kracauer... Elle n'a pas craint non plus de toujours donner la parole à de patients et radicaux chercheurs contemporains. Il fallait s'interroger, ce que tente ce livre, sur la cohérence et l'exigence propres à Miguel Abensour, tant dans sa poli-tique éditoriale que dans son oeuvre personnelle, car les deux sont indissolublement liées. On découvre alors que ce défenseur des « guetteurs de rêves », qui a repensé la notion d'utopie - donc d'espérance politique -, n'a cheminé en tous sens que pour éprouver la fécondité de ce qu'on devra, en fin de compte, nommer une constellation de l'imagination critique.
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Le cabinet des Antiques : Les origines de la démocratie contemporaine
Michel de Jaeghere
- Les Belles Lettres éditions
- 27 Octobre 2021
- 9782251917122
« Telle est la sombre grandeur proposée désormais à l'historien contemporain : consacrer ses efforts à discréditer les auteurs anciens en montrant à quel point ils avaient été tributaires de leurs aveuglements ; souligner les lacunes, la myopie, l'extravagance de leurs jugements ; débusquer préjugés de classe et stéréotypes de genre ; dresser l'inventaire, la généalogie de leurs successives réinterprétations par chaque génération. Tenir en revanche leurs oeuvres pour un réservoir d'exemples, de modèles, de situations utiles pour guider notre réflexion, comme le recommandait Plutarque, les considérer même comme des chefs-d'oeuvre d'une "inaltérable actualité", parce qu'ils "savent dire ce que l'homme a d'humain" serait rester à la surface des choses, "dans l'éther de la culture classique". Se flatter de poursuivre avec ces vieux morts un dialogue que nos différences et notre éloignement relèguent au rang de vain songe relèverait de la naïveté, de l'amateurisme et de l'outrecuidance. J'ai écrit ce livre parce que je pense tout le contraire. » Répudiant tout anachronisme simplificateur, mais refusant aussi de considérer le legs de l'Antiquité comme une beauté morte, inféconde, Michel De Jaeghere mobilise sa formation d'historien des idées, sa longue fréquentation des auteurs antiques, et sa familiarité avec la politique contemporaine pour affronter une redoutable question : les Anciens sont-ils, en politique, encore de bon conseil ?
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« Une excellente manière de te défendre d'eux, c'est d'éviter de leur ressembler. » VI, 6
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Une Conque à l'oreille : Ode aux trésors minuscules
Claire Malary, Nicolas Deleau
- Klincksieck
- De natura rerum
- 6 Septembre 2024
- 9782252047835
« Tu aimes le voyage, lecteur. Puissent ces petites chroniques t'y inviter ; les objets qui en nourrissent les histoires jalonnent les chemins de traverse. Et puisses-tu, en refermant ce livre, te laisser vivre toute une journée, en regardant par ta fenêtre le monde qui va, ou cette lèpre sur tel muret délité, qui ressemble a une tête d'oiseau ; noter qu'a l'heure ou le soleil se lève flotte dans l'air une odeur de poisson ; observer comment tournent les a-plats d'ombre portés sur les murs de l'immeuble, en face, par les saillies des terrasses et des balcons. Quelque chose, alors, aura été gagne. »
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Nous n'arrivons même plus à nous mettre d'accord sur les faits. Il y aurait des faits « CNews » ou « Fox News », et des faits « médias mainstream » ou « politiquement corrects ». L'échange public des opinions est miné par cette conviction : À chacun ses faits. Vraiment ? Le travail de recueil de « faits », par une subjectivité soucieuse de les transmettre à d'autres subjectivités, ne renverrait à aucune histoire riche de sens ? Sait-on seulement tout ce qu'a apporté, sur ce sujet, la naissance du journalisme moderne dans la deuxième moitié du XIXe siècle ? La notion de « fait » est cruciale pour notre vie collective. Y renoncer, à l'heure où menace, déjà, le « deep fake » rendu possible par l'intelligence artificielle, c'est accélérer la virtualisation du monde. Celle-ci est en cours. Il ne faut pas s'y résoudre.
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Après la sidération du premier confinement, Paule Marie Duquesnoy entame son journal dans un coin de campagne corrézienne, celui qui l'a vue naître et ses aïeux aussi. Un an durant, non loin de son jardin où elle nomme avec soin pensées et rhododendrons, la sauvagerie stagnante du marais du Brezou lui sert d'exutoire. Magie ou maléfice de ses eaux troubles, il dilue les dates, confond l'actualité et les souvenirs. En promenade avec Paule Marie Duquesnoy, on ne se soucie que des saisons. On pouponne du regard de jeunes hérons, on contemple les lames vertes des iris, on s'étourdit du ballet des araignées d'eau, on fléchit dans la brise comme fanent les berces.
À travers une langue d'une poésie diffuse, les journées suspendent un fil humide entre la femme et l'enfant, entre les gracieuses libellules et les anneaux de Saturne, entre la Corrèze et la Corée. À chaque contemplation de la nature son échelle, profondément humaine : minuscule ou astronomique, vibrante ou statique. -
Mémoires poétiques d'explorateurs
Elodie Broussard, Amandine Comté
- Les Belles Lettres éditions
- 4 Octobre 2024
- 9782251920382
Convoquer un souvenir poétique, c'est l'exercice auquel se sont livrés vingt-cinq explorateurs français. Ils dévoilent dans ce recueil le récit de leur rencontre avec la grâce, sous toutes ses formes, du fond des océans à l'espace, en passant par les régions polaires et les plus hauts sommets terrestres. Par l'enfance et les rencontres bouleversantes aussi. Leur émotion est encore vive à l'évocation de ces moments intimes, parfois enfouis par pudeur dans la mémoire d'une vie remplie d'aventures. Marin, plongeur, scientifique, réalisatrice, géographe, alpiniste, spéléologue, astronaute, aventurière, inventeur, photographe animalier... ils font ici un pas de côté, à distance de leurs exploits, pour léguer un héritage immatériel précieux : ces instants suspendus qui ont touché leur âme.
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La rose secrete ; les histoires de Hanrahan le Roux
William Butler Yeats
- Klincksieck
- De natura rerum
- 5 Avril 2024
- 9782252047514
Cité parmi les plus grands poètes du xxe siècle, William Butler Yeats s'est frayé un chemin envoûtant dans le folklore irlandais, pavé de contes intemporels qui mêlent la prose à la poésie. Dans ces contrées où les roses cultivent leur secret, on croise des pendus qui chantent face à des moines vengeurs, des amoureux maudits et des hommes-oiseaux, des chevaliers oubliés et des magiciens aux mains de bruyères. On croise aussi Hanrahan le Roux, « maître d'école en plein air », poète à la langue vive condamné à vagabonder, intranquille et à demi-fou, après avoir déçu les avances d'Echtge des montagnes, une divinité endormie veillée par les grandes Sidhes. Les Sidhes, sentinelles surnaturelles et ambivalentes, sont issues des légendes gaéliques médiévales. Elles veillent dans la pénombre des forêts, des montagnes et des lacs. Elles ont choisi Yeats comme messager. Là réside sans doute la magie de ces récits qui, dans leur évocation d'une nature pleine de métamorphoses et de mystères, font briller à nouveau les lueurs animistes de nos origines.
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Bibliothèque idéale des philosophes français : de Guillaume Budé à Antoine de Saint-Exupéry
Jean-Louis Poirier
- Les Belles Lettres éditions
- 22 Novembre 2023
- 9782251919201
À côté des plus grands philosophes, bien connus, mais dont on lira des pages inattendues, sauvées de l'oubli ou du contre-sens, ce sont d'innombrables pépites, enfouies, écartées, condamnées, la foule des obscurs ou des oubliés, qui surgissent dans ces pages. Reviennent ainsi à la lumière des oeuvres étonnantes, mais laissées de côté par la police de la pensée ou les aléas de la transmission : si l'on sait que Montaigne a dénoncé les crimes commis au Nouveau Monde, se souvient-on des analyses glaçantes de Gabriel Naudé au sujet de la Saint-Barthélemy ? connaît-on exactement ce que la Révolution française doit à tant de philosophes ? se souvient-on d'Adrien Duport, a-t-on lu de près l'Abbé Grégoire ? sait-on bien que les philosophes français - et parmi eux, combien de femmes, géniales ? - sont pour quelque chose dans l'abolition de l'esclavage, de la peine de mort, les droits des femmes, l'émancipation des juifs ? et la liste n'est pas close. Ce sont ces possibles lacunes de notre mémoire que ces extraits voudraient réparer.
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« Est-ce que, moi, la petite fille de l'epicerie de la rue
du Clos-des-Parts a Yvetot, immergee enfant et adolescente dans une langue parlee populaire, un monde populaire,je vais ecrire, prendre mes modeles, dans la langue litteraire acquise, apprise, la langue que j'enseigne puisque je suis devenue professeur de lettres ? Est-ce que, sans me poser de questions, je vais ecrire dans la langue litteraire
ou je suis entree par effraction, la langue de l'ennemi comme disait Jean Genet, entendez l'ennemi de ma classe sociale ? Comment puis-je ecrire, moi, en quelque sorte immigree de l'interieur ? Depuis le debut, j'ai ete prise dans une tension, un dechirement meme, entre la langue litteraire, celle que j'ai etudiee, aimee, et la langue d'origine, la langue de la maison, de mes parents, la langue
des domines, celle dont j'aurai honte plus tard, mais
qui restera toujours en moi-meme. Tout au fond,
la question est : comment, en ecrivant, ne pas trahir
le monde dont je suis issue ? »
Annie Ernaux
Pour cette nouvelle edition augmentee de Retour a Yvetot, Annie Ernaux a souhaite ecrire une preface et completer le cahier hors- texte avec plusieurs documents inedits de sa vie a Yvetot : redaction ecrite en classe de sixieme, livret scolaire, photos de jeunesse, lettres a son amie Marie-Claude, extraits de son Journal lors de l'ecriture et de l'envoi de son premier roman aux editions du Seuil, en 1963. -
De la lecture et de la critique ; les fruits étranges et brillants de l'art
Virginia Woolf
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 3 Mars 2023
- 9782251918709
Jane Austen, Charlotte et Emily Brontë, Katherine Mansfield et Dorothy Richardson osèrent tour à tour entrer en un jardin interdit, afin de cueillir à l'arbre de la connaissance les fruits étranges et brillants de l'art.
Leurs oeuvres offrent, telle la grenade, sous une écorce parfois âpre, une chair douce et succulente emprisonnant en grains transparents la quintessence même de la vie ensoleillée, la substance sublimée de l'expérience.
Les essais réunis en ce recueil attestent qu'outre une grande romancière, Virginia Woolf fut aussi la plus brillante des pamphlétaires et la lectrice idéale de toutes celles qui cherchèrent un autre phrasé plus androgyne que féminin. -
Illustre reporter, Ernie Pyle devient correspondant militaire quand la Seconde Guerre mondiale éclate et part aux côtés de l'armée américaine (Compagnie du 18e Régiment d'infanterie). La suivant dans ses conquêtes comme dans ses défaites, il couvre d'abord les événements en Afrique du Nord et va jusqu'au coeur de l'Italie à la bataille de Monte Cassino, il va ensuite en Angleterre, puis débarque en France (bataille de Normandie, libération de Paris), il partira ensuite pour le front du Pacifique, où il meurt des tirs de balles japonaises sur l'île d'Okinawa le 18 avril 1945.
Écrit sur le vif des combats, ce livre est un document sans équivalent. Centrant l'attention sur les hommes derrière les soldats, les reportages de Pyle sont devenus immensément populaires, ils étaient suivis dans quelque 300 journaux. À sa parution en 1944, l'ouvrage qui les réunissait a été tiré à des centaines de milliers d'exemplaires puis il a fait l'objet d'une adaptation sous forme de bande dessinée et a été porté à l'écran par William Wellman dès 1945 avec notamment Burt Lancaster et Burgess Meredith. -
Lorsque, le 24 août 1572, Charlotte Arbaleste se réveille vers 5 h 00 du matin et regarde à sa fenêtre, que voit-elle ? Les rues avoisinantes sont remplies de gens qui vont et viennent. Le massacre de la Saint-Barthélemy a en effet commencé depuis deux ou trois heures avec l'assassinat de l'Amiral de Coligny et la tuerie des capitaines huguenots présents dans la capitale. Sans doute s'étend-il déjà à la population protestante de la ville. Les Parisiens sont sortis de chez eux pour se faire les spectateurs-acteurs d'une immense tragédie, dont Denis Crouzet réévalue le nombre des victimes : au moins 4 000, peut-être plus. Il démontre que cette tragédie n'a été possible que parce que le « peuple » a pris part, tant activement que passivement, à une grande euphorie collective aspirant à réitérer le massacre biblique des adorateurs du Veau d'or. C'est toute une ville qui a tué ou laissé tuer les « hérétiques » dans le cours d'un atroce crime de masse que l'on peut rapprocher des grands pogroms de l'histoire passée. Comprendre comment le pouvoir royal, à contre-sens du rêve de paix civile qui l'animait, a pu être pris au piège d'un imaginaire eschatologique commandant à chaque « bon catholique » de prendre part à un grand massacre qui exprimait une intense foi en Dieu, tel est le projet de ce livre qui s'apparente à une enquête policière oeuvrant dans l'obscurité des jours et des nuits d'épouvante.
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Asie centrale 300-850 : des routes et des royaumes
Etienne de La Vaissière
- Les Belles Lettres éditions
- 2 Février 2024
- 9782251919591
L'Asie centrale forme le coeur des échanges eurasiatiques médiévaux, ce que l'on appelle, pas totalement à tort, la « route de la soie ». Caravanes et conquérants, moines et artistes, tous passent par Samarcande, Dunhuang ou Bactres, pour aller de la Chine à Byzance ou de l'Iran et l'Inde à la steppe. C'est l'époque de la première globalisation, mille ans avant l'expansion européenne. Mais cette histoire est en lambeaux, et, à l'apogée de ces contacts, de la chevauchée des Huns au quatrième siècle de n.è. à la fin de l'empire tibétain et à l'islamisation au neuvième siècle, jamais aucun ouvrage, dans quelque langue que ce soit, n'avait tenté d'en suivre tous les fils et de patiemment en retisser les motifs. Migrations nomades et art bouddhique, grand commerce et organisation de l'État, colonisation chinoise et conquête arabe, histoire du climat, irrigation et démographie, naissance du persan et globalisation archaïque, et bien d'autres thèmes encore : cette synthèse offre de multiples axes de lecture qu'elle croise et noue en un tissu complexe mais clair. Jouant de très nombreuses cartes et illustrations, elle reconstitue une immense pièce manquante au centre du puzzle de l'histoire médiévale de l'Ancien Monde. Elle est le produit de vingt ans de recherche, et utilise les travaux les plus récents, études érudites sur les textes arabes, chinois, iraniens ou turcs, nouvelles découvertes de manuscrits ou encore résultats des multiples fouilles archéologiques qui se sont développées depuis la fin de l'URSS et l'ouverture économique de la Chine. Toutes les disciplines et les instruments de l'historien sont convoqués pour rendre intelligible et lisible ce monde, tandis qu'à la fin, dans les coulisses, un autre niveau d'analyse est proposé pour ceux qui voudraient, à l'instar des grands marchands et des moines pèlerins, aller plus loin.
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Pouvoir : les génies invisibles de la cité
Guglielmo Ferrero
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 10 Mai 2024
- 9782251919874
Qu'est-ce que le pouvoir ? Quels principes le fondent, l'organisent et le perpétuent ? Pourquoi les sociétés, en dépit des mouvements qui périodiquement les secouent - révoltes, révolutions -, retrouvent-elles toujours ordre et harmonie ? Quels liens mystérieux tiennent soudés les groupes humains ?
Avec Pouvoir. Les Génies invisibles de la Cité, Guglielmo Ferrero a donné au XXe siècle son classique de la philosophie politique. -
Le Japon d'Edo
Francois Mace, Mieko Macé
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903583
Geisha et samurai: une image traditionnelle du Japon d'Edo. Mais au-delà des stéréotypes, il convient de découvrir les transformations qui caractérisent la société nippone entre le XVIIe et le XIXe siècle: la naissance d'une vie urbaine, l'ouverture sur le monde, les innovations dans les sciences, les techniques et les arts... L'histoire d'un bouillonnement culturel sans précédent, ou comment une période dite féodale s'avéra le creuset du Japon moderne.
Chercheur au Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie Orientale, habilitée à diriger des recherches en études extrême-orientales et en histoire des sciences et épistémologie, Mieko Macé est spécialiste de l'histoire de la médecine et de la pensée médicale au Japon. Elle est co-auteur du Japon d'Edo (Les Belles Lettres, 2006) et de Repenser l'ordre, repenser l'héritage. Paysage intellectuel du Japon du xviie au xixe siècles (Droz, 2002), directrice du « Dossier épistémologie » du numéro 4 de la revue Daruma (Picquier, 1998) et auteur de nombreuses publications scientifiques sur la pensée médicale au Japon et en Chine. -
Les fleurs parlent. Leur langage original permet de dire, sans un mot, l'amour, l'amitié mais aussi le désespoir, le regret, et bien d'autres sentiments. Cet ingénieux mode d'expression fut véritablement codifié au XVIIe siècle en Perse, où l'arrangement symbolique d'un bouquet (sélam), discours de parfums et de couleurs mêlés, formait une sorte de message secret. Diffusé en Europe par la vague romantique, ce langage fleuri devient un genre littéraire prisé : plusieurs dictionnaires et guides de conversation florale paraissent alors.
Le plus célèbre est Le Langage des fleurs.
Charlotte de La Tour nous guide au fil des mois et des saisons à la découverte des fleurs.
Elle nous dévoile les secrets de leurs significations en une passionnante narration, où légendes et textes anciens les mettent en scène. Chaque fleur est méticuleusement décrite : des couleurs complexes de sa robe à son parfum, en passant par les caractéristiques de son mode de vie.
Richement illustré, ce classique de l'expression florale est l'ouvrage le plus poétique qui soit pour savoir précisément quelles fleurs offrir ou décrypter le message caché derrière un bouquet.
Publié en 1819 par Aimé Martin sous le pseudonyme de Charlotte de La Tour, Le Langage des fleurs sera réédité jusqu'en 1827, puis, à nouveau en 1844, toujours sous le même pseudonyme mais cette fois par Louise Cortambert, femme du célèbre géographe. Durable best-seller, il fera l'objet de plus de vingt-six éditions.