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sébastien albertelli
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La lutte clandestine en France ; une histoire de la Résistance, 1940-1944
Julien Blanc, Laurent Douzou
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 4 Avril 2019
- 9782021401257
Trois historiens, spécialistes de la Résistance, ont décidé de conjuguer leurs expertises, de croiser leurs regards, de se soumettre à une critique réciproque et exigeante. S'appuyant sur une abondante littérature, les auteurs se sont attachés à dérouler un récit qui prend parfois à rebours, comme dans le cas de la mémoire de la Résistance, les thèses communément admises.
Chacun des dix-sept chapitres du livre s'ouvre sur un document visuel – photo d'identité, reproduction d'une feuille clandestine, cliché d'une scène publique ou privée – qui illustre une facette de cette histoire, saturée de représentations mais si pauvre en illustrations. Ces documents variés font ainsi office de portes d'entrée vers un monde par nature difficile à saisir, celui de la lutte clandestine.
Tout en suivant la trame chronologique de la période, depuis les premières manifestations du refus en 1940 jusqu'aux libérations du territoire à l'été et à l'automne 1944, c'est bien une approche anthropologique du phénomène qui a été privilégiée. Elle conduit à mettre l'accent sur la densité extrême du temps résistant, à scruter ses pratiques et ses sociabilités, à interroger aussi les liens qui se tissent peu à peu avec la société. Elle cherche à comprendre ce que vivre en Résistance pouvait concrètement signifier. Soumis à un danger permanent, sans modèle préalable auquel se référer, l'univers clandestin de la Résistance, enfoui et invisible, n'aura en réalité jamais cessé d'inventer sa propre action. Il a généré des expériences d'une extrême variété tout en exposant l'ensemble de ses protagonistes, où qu'ils aient oeuvré, à des risques identiques et mortels.
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Le colonel Passy : le maître espion du général de Gaulle
Sébastien Albertelli
- Tallandier
- 7 Septembre 2023
- 9791021057609
L'histoire du colonel Passy (1911-1998) est d'abord celle d'une extraordinaire destinée. Le capitaine de 29 ans qui rallie la France libre dès 1940 fait partie de la poignée de volontaires sans lesquels le général de Gaulle n'aurait pu espérer réussir son pari fou : asseoir la France à la table des vainqueurs en 1945.
Sans aucune expérience, le colonel Passy crée le BCRA - les services secrets de la France libre - qui assure la liaison avec la Résistance, organise des réseaux de renseignement et met sur pied une armée secrète. En 1945-1946, il bâtit le SDECE, qui deviendra l'actuelle DGSE en 1982. Sûr de lui, admiré, craint ou détesté, nimbé d'une réputation sulfureuse, il entretient des relations complexes avec nombre d'acteurs de premier plan, à commencer par le général de Gaulle.
Son brillant parcours prend brutalement fin en 1946. Il est alors mis aux arrêts de forteresse sur décision du gouvernement, accusé d'avoir dissimulé des fonds importants à son successeur et de s'être personnellement enrichi. Malgré ses demandes, il ne sera jamais jugé. Cette « affaire Passy » brise sa carrière. Est-il la victime d'une cabale politique ou s'en tire-t-il à bon compte ? Pour la première fois, un historien rouvre le dossier en s'appuyant sur des archives longtemps restées inaccessibles. -
Les agents secrets du Général (1940-1945) : les Compagnons de la Libération dans la lutte clandestine
Lionel Dardenne, Vladimir Trouplin, Collectif
- Hermann
- 29 Juin 2022
- 9791037037701
Créé dès juillet 1940, à la demande du général de Gaulle, par le capitaine André Dewavrin (futur colonel Passy), le Service de renseignement a été l'un des piliers de la France libre et, à travers ses agents, le véritable lien entre les deux résistances, extérieure et intérieure.
Devenu en 1942 le Bureau central de renseignement et d'action (BCRA), cet organisme, au-delà de sa fonction première de renseignement, conçoit et met en place des opérations militaires visant à affaiblir l'ennemi tout en préparant la Résistance française aux combats de la Libération.
Le BCRA est l'organisation qui a compté dans ses rangs durant la guerre le plus grand nombre de compagnons de la Libération (plus de 170). Il est aussi l'ancêtre de l'actuelle Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dont les personnels militaires, depuis 2018, portent la fourragère vert et noir de l'ordre de la Libération.
Qui étaient ces agents secrets de la France libre ? De quelle façon étaient-ils recrutés et entraînés ? Quelles étaient leurs missions ? Quel était le quotidien dans la clandestinité de ces hommes et de ces femmes, tous volontaires, entourés de tous les dangers et dont presque trente-cinq pour cent n'ont pas survécu à la guerre ?
Le catalogue de l'exposition "Les agents secrets du Général", réalisée en partenariat entre l'ordre de la Libération et la DGSE, s'efforce de répondre à ces questions, et de mettre en lumière ces hommes et ces femmes de l'ombre au destin hors du commun, à travers une iconographie, des objets et des documents exceptionnels. -
L'histoire de la première unité militaire féminine de l'armée française.Première unité militaire féminine dans l'histoire de l'armée française, le Corps féminin, créé à Londres en 1940 et rebaptisé l'année suivante Corps des Volontaires françaises (CVF), fut à maints égards exceptionnel. Pour la première fois, en effet, des femmes firent l'expérience de la vie en caserne et de la soumission à une hiérarchie militaire féminine. Au total, plus de six cents choisirent cette voie entre 1940 et 1944 pour rallier les Forces françaises libres et le général de Gaulle.
Comment parvinrent-elles à gagner Londres où était basée cette unité ? Quelles sont les raisons qui les ont poussées à s'engager dans l'armée ? Quels rôles leur ont été confiés ? En quoi leur engagement se distinguait-il de celui des hommes ? Comment ont-elles vécu leur exil et la méfiance des Britanniques et/ou des gaullistes à leur arrivée ? Ont-elles eu, à Londres, des aventures sentimentales ? Comment certaines parvinrent-elles à être envoyées en mission clandestine en France ? Combien parmi toutes ces Volontaires ont payé de leur vie cet engagement ? Et qu'est devenu le CVF à la fin de la guerre ?
Autant de questions, parmi beaucoup d'autres, auxquelles répond Sébastien Albertelli, qui a rencontré certaines de ces femmes. Fort de sa connaissance intime de ce conflit, il fait sortir leur histoire du cercle familial, s'appuyant sur des trajectoires individuelles, emblématiques et documentées pour retracer une histoire collective et injustement méconnue. -
Histoire du sabotage ; de la CGT à la résistance
Sébastien Albertelli
- Perrin
- 4 Mai 2016
- 9782262067823
Pour la première fois, et alors que la question redevient d'actualité, une histoire complète du sabotage et des saboteurs.Résistants dynamitant des ponts, agents britanniques détruisant des usines... le sabotage s'est imposé comme l'une des armes du combat contemporain, auquel la Résistance a conféré ses lettres de noblesse pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mais le phénomène n'est pas né avec l'armée des ombres. Les contours de cette arme nouvelle se dessinent à la fin du XIXe siècle, à la croisée de deux mondes que tout oppose : les syndicalistes de la jeune CGT, qui imposent l'idée et le mot ; les militaires, qui développent le concept, mais rechignent à adopter le terme, précisément parce qu'il vient des Rouges.
Les adeptes du sabotage en sont convaincus : les sociétés industrielles sont fragiles ; machines et réseaux - de transmissions ou de communication -, à la base de leur puissance, peuvent être paralysés par des destructions ponctuelles aux effets considérables. Alors que s'estompe la différence entre le temps de paix et le temps de guerre, les espoirs et les craintes que suscite le sabotage se diffusent, qu'ils empruntent les traits de l'anarchiste, du communiste ou de l'Allemand.
Au-delà des espoirs et des peurs, la pratique du sabotage se développe elle aussi. Modeste encore au cours de la Grande Guerre, elle s'affirme lors de la Seconde Guerre mondiale. Tous les acteurs l'incluent dans leur stratégie, des Allemands aux Soviétiques, des Britanniques aux Américains, des résistants aux services secrets.
Pour la première fois, cet ouvrage lève le voile sur un enjeu majeur des temps contemporains.