Filtrer
Rayons
Langues
Accessibilité
pierre michon
-
Trois récits de vies parmi les huit vies minuscules qui constituent le célèbre recueil de Pierre Michon : la Vie d'André Dufourneau, la Vie du père Foucault et la Vie de Georges Bandy.
Trois récits de destins sans gloire et sans lumière, destins brisés par la luxure, la honte ou l'ambition. Ces Vies minuscules, ce sont celles d'un aïeul aventurier, d'un vieil homme illettré, d'un abbé trop sensuel ; des vies qui ont traversé celle du narrateur avec la fulgurance de la modestie et dessinent en filigrane son propre portrait. -
Vie de Joseph Roulin
Pierre Michon
- Editions Verdier
- Littérature française
- 8 Novembre 2012
- 9782864327011
"Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d'alors apparussent comme des apparitions" écrivait Van Gogh il y a justement un siècle. Ces portraits, on peut douter qu'ils apparaissent aujourd'hui : comble de la valeur marchande, ils sont aussi peu visibles que les effigies des billets de banque. C'est que Van Gogh, qui accessoirement était peintre aussi, est une affaire en or. Dans cette affaire, il est bien au-delà de son oeuvre maintenant, nulle part. J'ai voulu le voir en deçà de l'oeuvre ; par les yeux de quelqu'un qui ignore ce qu'est une oeuvre, si ce phénomène était encore possible à la fin du siècle dernier ; quelqu'un qui vivait dans un temps et dans un milieu où la mode n'était pas encore que tout le monde comprît la bonne peinture :ce facteur Roulin qui fut l'ami d'un Hollandais pauvre, peintre accessoirement, en Arles en 1888. Et bien sûr je n'y suis pas parvenu. Le mythe est beaucoup plus fort, il absorbe toute tentative de s'en distraire, l'attire dans son orbite et s'en nourrit, ajoutant quelques sous au capital de cette affaire en or, sempiternellement. Cet échec est peut-être réconfortant : il me permet de penser que le facteur Roulin se tient nécessairement devant qui l'évoque à la façon d'une apparition, comme le voulait celui qui le fit exister.
-
Les voilà, encore une fois : Billaud, Carnot, Prieur, Prieur, Couthon, Robespierre, Collot, Barère, Lindet, Saint-Just, Saint-André.
Nous connaissons tous le célèbre tableau des Onze où est représenté le Comité de salut public qui, en 1794, instaura le gouvernement révolutionnaire de l'an II et la politique dite de Terreur.
Mais qui fut le commanditaire de cette oeuvre ?
À quelles conditions et à quelles fins fut-elle peinte par François-Élie Corentin, le Tiepolo de la Terreur ?
Mêlant fiction et histoire, Michon fait apparaître avec la puissance d'évocation qu'on lui connaît, les personnages de cette "cène révolutionnaire", selon l'expression de Michelet qui, à son tour, devient ici l'un des protagonistes du drame. -
"L'accouplement est un cérémonial - s'il ne l'est pas c'est un travail de chien."
Au début des années soixante, un jeune homme est nommé instituteur dans un village du Périgord, le pays des grottes préhistoriques, entre Les Eyzies et Montignac. Dense, tendu, plein de fulgurances et d'emportements le roman fait de cette terre l'espace à vif d'une quête amoureuse. Yvonne, la belle buraliste, porte en elle la brûlure du désir, tout le mystère de la différence des sexes - l'origine du monde. -
Tablée est l'histoire de deux tableaux qui à l'origine ne formaient qu'une seule pièce peinte par Édouard Manet en 1878. Coupé en deux le tableau sans nom donna naissance à deux toiles retravaillées : l'une, Le coin de Caféconcert exposée actuellement à la National Gallery de Londres, l'autre, intitulée Au café, fait partie des collections du musée Oskart Reinhart à Winterthur (Suisse). Nul ne connaît la raison qui poussa Manet à procéder à cette « opération chirurgicale ». En 2005, le musée Oskart Reinhart décida de réunir pour la première fois depuis leur création ces deux tableaux ; il fut alors donné l'occasion à Pierre Michon de s'exprimer sur ces deux oeuvres. Ainsi rédigea-t-il Tablée, publié ici pour la première fois en France.
« Je n'ai pas besoin d'inventer le nom du personnage central, c'est la Table, la table de marbre qui porte les bières, le café, l'absinthe au fond et sa carafe, le petit vase à allumettes du premier plan. Qu'est-ce qu'une table ? C'est un opérateur spatial et un médiateur social merveilleux, une césure entre les corps, qui espace les corps les uns des autres et les distribue, qui fait des corps des antagonistes pacifiés. La table semble prendre de la place aux hommes ; mais non, en réalité elle en donne. »
-
« Parmi les entretiens que j'ai donnés depuis 1984, j'en ai réuni trente. On y trouvera le jeu de masques que ce genre exige, des contrevérités peut-être, de l'incongru, des traits de mauvaise foi, mais sûrement aussi quelques vérités, pas toutes involontaires. Et puis, relisant ces propos, je me dis qu'à défaut de la vérité introuvable, on y trouve enlacés les souvenirs et les lectures qui m'ont constitué : le panthéon aztèque et la chasse à Dieu dans Moby Dick, le petit roman de trente pages de Lautréamont et le rasoir d'un théologien anglais, une écoute enfantine de Salammbô qui est ma scène primitive, des lieux et des noms. Melville et Faulkner, Beckett, y voyagent parmi des toponymes limousins. Mes morts bavards, Flaubert, Rimbaud et Villon, Giono et Borgès, Hugo, y fréquentent des prolétaires morts sans discours. J'ajoute que, si j'ai peu touché aux entretiens que j'avais donnés par écrit, j'ai retouché librement ceux qui, enregistrés, avaient été récrits par mes interlocuteurs. Que ceux-ci ne me tiennent pas rigueur de cette réappropriation. »Pierre Michon. « Un auteur exceptionnel qui a signé quelques uns des plus beaux livres publiés de mémoire de langue française... Son recueil d'entretiens n'est-il pas le meilleur roman parlé de la rentrée ? » Didier Jacob, Le Nouvel Observateur. « Ses nombreux zélateurs admireront ses pas de deux ressuscités, et les autres découvriront un étonnant équilibriste. Un écrivain capital. » Marianne Payot, L'Express. « Plus qu'une théorie de la littérature, c'est une existence dans l'écriture que raconte Michon... Vont-ils vraiment former, ces entretiens, au sens classique du terme, des Propos sur la littérature ? Pas d'erreur possible : ce livre en est vraiment un et répond à sa manière, avec l'index levé d'un magister rigolard , à son sous-titre... Une constante intelligence de l'art d'écrire, de sa signification, de ses exigences, de sa nécessité... Admirable également chez lui, l'art de lire, qui n'est pas celui du professeur. » Patrick Kéchichian, Le Monde. « Trente entretiens dont aucun ne ressemble à l'autre, Michon répond à toutes les questions, satisfait les curiosités des universitaires comme des courriéristes, et disant tous, ces entretiens, la même chose, présentant le même individu littéraire : un enragé d'écriture en attente d'une apparition toujours durement gagnée. » Maurice Nadeau, La Quinzaine littéraire. « Passionnant. » François Dufay, Le Point. « La littérature comme prière, l'ellispe qu'il confie être l'un de ses modes de pensée préférés, l'amour de la langue venue du fond des âges, Pierre Michon les évoque sans cacher qu'il brûle d'amour pour eux, qu'il va à l'écriture avec une joie sans mélange. Comme on aime cetet audace, cette orce et ce sourire d'enfant ! »Page des libraires.
-
Les Cahiers de lecture de L'Action nationale. Vol. 8 No. 2, Printemps 2014
Michel Rioux, Malcolm Reid, Jacques Michon, Francois Ouellet, Pascal Chevrette, Marcelo Otero, Jean-Pierre Kesteman, Rob
- Ligue d'action nationale
- Les Cahiers de lecture de L'Action natio
- 31 Mars 2014
- 9782890700130
En tout, le numéro de printemps des Cahiers de lecture propose trente recensions d'essais québécois parus récemment. Rédigées par des spécialistes, ces comptes-rendus critiques se divisent en trois thèmes, dont le premier s'intitule « L'expérience de la Conquête » et qui analyse entre autres les 2 tomes de Vivre la Conquête écrit par Gaston Deschênes et Denis Vaugeois. On trouvera aussi dans ce numéro la recension d'essais consacrés au pouvoir des images (Les images que nous sommes de Serge Bouchard) ainsi qu'à des ouvrages s'intéressant aux enjeux féministes actuels (Les filles en série de Martine Delvaux).
-
Études françaises. Volume 19, numéro 1, printemps 1983
Pierre Nepveu, Benoît Melancon, Jacques Michon, Jonathan M. Weiss, Lise Rochette, Jacques Dubois, Victor-L Beaulieu
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 13 Août 2020
- 9782760642812
Une vingtaine de romans, plusieurs essais, des pièces de théâtre, deux séries télévisées, des centaines d'articles. Mais qu'en est-il au juste du texte de VLB, de ses articulations, des représentations et des thèmes qui s'y brassent ?
Il convenait, dans un premier temps, de revenir sur Beaulieu en tant que « personnage et institution », pour préciser la nature des réductions dont il a été l'objet. Offrant une vue d'ensemble de l'oeuvre et y repérant des lignes de force, suivent des articles sur la réalité romanesque d'Abel Beauchemin, sur le rapport de VLB à la poésie et sur la dimension américaine de Beaulieu. Ensuite, deux analyses plus circonscrites, l'une sur Don Quichotte de la démanche, l'autre sur Sagamo Job J, qui posent notamment la question de la place du corps et de la femme dans les romans de VLB. Un inédit de Beaulieu vient clore ce tour d'horizon qui se veut avant tout une manifestation tangible du « retour au texte » qui a inspiré ce numéro.