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Sciences humaines & sociales
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Le genou de Jacques ; singularités et théorie de moi dans l'oeuvre de Diderot
Franck Salaün
- Hermann
- 18 Mai 2010
- 9782705678029
Diderot, qui n'a cessé de s'interroger sur la nature des événements et sur les limites du langage, a fini par produire une philosophie des singularités dans laquelle la question du moi occupe une place importante. Cette aventure intellectuelle et artistique constitue l'objet du présent essai. Trois questions l'organisent : Comment dire les singularités ? Qu'est-ce que le moi selon Diderot ? Quel rôle jouent les fictions et la création littéraire dans cette exploration du monde humain ? On découvre ainsi un penseur attentif à la variété des expériences et soucieux de ne pas trahir le réel. Paradoxalement, cette exigence le conduit, après d'autres, à inventer des fictions d'un type particulier, comme Jacques le fataliste, Le Neveu de Rameau ou Le Rêve de D'Alembert.
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Que signifie être semblable à soi-même ? Que vaut cettte théorie séculaire qui fonde l'évidence du moi sur l'existence d'une âme définie comme immatérielle ? Les réflexions de Hume font ressortir les labyrinthes intellectuels et linguistiques des pensées de l'identité. L'analyse d'un problème philosophique majeur ou la naissance de l'individu moderne.
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La revanche de Beaumarchais : Trois études sur la trilogie
Franck Salaün
- Hermann
- 23 Novembre 2015
- 9791037035189
On l'oublie trop souvent, l'ambition de Beaumarchais en écrivant pour le théâtre n'était pas d'être le continuateur de Molière, mais bien d'être l'auteur grâce auquel le genre sérieux allait s'imposer. Après l'échec de ses premiers drames, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, il s'est illustré dans le genre comique en ressuscitant Rabelais et la franche gaieté, cette gaieté que les règles et la sacro-sainte décence avaient, selon lui, fait disparaître. Il s'est piqué au jeu, au point de subvertir le genre. Dans Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro on le sent qui jubile. Aux représentants de l'orthodoxie théâtrale et du bon goût il adresse même cet avertissement : « n'espérez pas asservir dans ses jeux mon esprit à la règle : il est incorrigible. » Faire rire d'accord, mais sans se soumettre aux règles, et pour mieux faire pleurer ensuite avec La Mère coupable, son ultime pièce, dans laquelle il reprend, en régime sérieux, tous ses thèmes de prédilection. La trilogie espagnole a ainsi pris forme sous le signe de la revanche positive.