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Les Belles Lettres éditions
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Joseph Fouché : portrait d'un homme politique
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Bibliothèque allemande
- 8 Octobre 2021
- 9782251916972
Le Fouché (1929) de Stefan Zweig occupe une place à part dans la série des Vies. L'ouvrage a pour cadre la France de la Révolution et de l'Empire. L'existence de celui qui fut associé à la Terreur, au règne napoléonien et à la Restauration comme « massacreur » et policier impitoyable n'est comparable à aucune autre. À bonne distance de la perspective universitaire illustrée par Louis Madelin (1901), Zweig s'est attaché à retracer la genèse psychologique d'une personnalité dont la cuirasse construite dans les épreuves et les humiliations fait obstacle à tout sentiment de sympathie de la part du lecteur. Chronologique, le récit est découpé en une suite de neuf chapitres. Son trait spécifique est une exceptionnelle intensité dramatique. Les face-à-face de Fouché avec Robespierre jusqu'à Thermidor puis avec un Napoléon dérivant vers la tyrannie avant d'être entraîné dans une chute inexorable, théâtralisent les moments clés d'une histoire aux retournements inattendus. Ces instants où opportunisme, conquête et volonté de conservation amorales du pouvoir se mêlent inexorablement, sont, aux yeux de Zweig, l'image désespérante du temps présent.
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Le monde de demain
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 17 Novembre 2023
- 9782251919423
Les essais ici réunis, et pour la plupart inédits en français, datent des années 1920, jusqu'au départ pour l'exil, en 1934. C'est une période où Zweig connaît la célébrité à travers une production abondante, parcourt l'Europe en répondant à de multiples invitations, mais aussi une période de profonde désillusion. L'écrivain se sent étranger au monde qui l'entoure, avec l'effacement de l'utopie européenne, la défiance face à l'idée d'un progrès de l'Histoire, l'effacement de l'individu sous le poids du collectif. Un premier volet rassemble les critiques d'une modernité placée sous le signe d'une « uniformisation » généralisée. Avec, en contrepoint, un espoir offert par la littérature et la fréquentation des grandes oeuvres (Tolstoï, Proust, Romain Rolland, Rilke, Hesse, Thomas Mann...). Un recours - « le livre comme accès au monde » -, auquel fait écho la relation complexe de Zweig à la judéité, illustrée par un dernier volet, « la contribution du peuple juif à la civilisation », regroupant des textes « tardifs », après que l'écrivain a rejoint l'Amérique. Le présent volume, dans sa composition, épouse au plus près « l'optimisme du désespoir » propre à Stefan Zweig. Une confiance ultime proclamée en « l'invincibilité de l'esprit » dont Zweig veut se convaincre mais qui ne le retiendra cependant pas, en 1942, lorsque le hiatus avec la réalité lui deviendra trop insupportable, « de préférer mettre fin à une vie pour laquelle le travail intellectuel a toujours représenté la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême sur cette terre ».
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Le monde d'hier : souvenirs d'un Européen
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 8 Septembre 2017
- 9782251904368
« En ma qualité d'Autrichien, de Juif, d'écrivain, d'humaniste et de pacifiste, je me suis toujours trouvé présent là où les secousses sismiques se produisent avec le plus de violences (...) Né en 1881 dans un grand et puissant empire (...), il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon OEuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison (...). Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne.»
Lorsque, en 1941, réfugié au Brésil, Stefan Zweig rédige Le monde d'hier, il a déjà décidé de mettre fin à ses jours. « Parlez, ô vous, mes souvenirs et rendez au moins un reflet de ma vie avant qu'elle ne sombre dans les ténèbres.»
Chroniqueur de l'«Âge d'or» de l'Europe, il évoque avec bonheur sa vie de bourgeois privilégié, celle de ceux qui furent ses amis: Arthur Schnitzler, Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke, Romain Rolland, Paul Valéry... Mais, analyste de l'échec d'une civilisation, il s'accuse d'avoir, peu soucieux des réalités sociales et économiques, assisté, aveugle, à la montée des périls.
Le monde d'hier: le chef-d'oeuvre de Stefan Zweig et l'un des plus grands livres-témoignages de notre époque.
Ami de Freud, d'Arthur Schnitzler et Richard Strauss Stefan Zweig (Vienne 1881- Petropolis 1942) fit partie de la fine fleur de l'intelligentsia juive de la capitale autrichienne avant de quitter son pays natal en 1934 sous la pression fasciste. Réfugié à Londres il y poursuit une OEuvre de biographe (Fouché, Marie Antoinette, Marie Stuart) et surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près d'un siècle plus tard (Amok, La pitié dangereuse, La confusion des sentiments). C'est au Brésil qu'il se suicide en 1942, au lendemain du jour où il avai expédié le manuscrit du Monde d'hier à son éditeur. -
Sigmund Freud
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Bibliothèque allemande
- 16 Septembre 2022
- 9782251918181
Stefan Zweig, génie de la nouvelle psychologique (Amok, 1922 ; Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme, 1925 ; Le Joueur d'échecs, 1942, etc...) est entré tôt en dialogue avec le fondateur de la psychanalyse. Dans l'essai qu'il lui consacre en 1931, il trace de lui un portrait particulièrement vivant. Nourri des multiples entretiens qu'eurent les deux hommes, ce texte s'enracine dans la « conception intuitive » qu'avait Zweig de cette nouvelle discipline.
L'auteur du Monde d'hier ne fut pas un freudien « de stricte observance ». À l'instar de Freud lui-même, il craignait l'utilisation de la méthode par des « mains maladroites ». Mais surtout l'hommage sincère qu'il rend à une figure à ses yeux incomparable allait de pair avec une prise de distance sur des points importants. Les impulsions reçues comme les convergences mises au jour se doublent ainsi du souci de sauvegarder l'autonomie de sa vision et celle de la création littéraire.
À bonne distance des thuriféraires et des renégats, Zweig nous a laissé une présentation exceptionnelle de l'homme Freud, des grands motifs, révolutionnaires, qui structurent ses écrits, de l'évolution de son oeuvre, de Vienne à l'exil londonien. -
Marie-Antoinette : portrait d'une personne ordinaire
Stefan Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Bibliothèque allemande
- 15 Septembre 2023
- 9782251919089
Dans son récit haletant, Zweig accompagne l'archiduchesse d'Autriche de Schnbrunn jusqu'à la montée à l'échafaud en passant par une existence faite d'inconscience et de frivolité. L'auteur entrelace le destin individuel d'une reine et le cours de l'histoire au moment où la Révolution française rend caducs les principes sur lesquels reposait l'Ancien Régime et où fait irruption l'idée de souveraineté populaire. Avec la reine, c'est une époque synonyme d'incrédulité, de charlatanisme, de corruption et d'injustice qui meurt, sanctionnant la rupture entre deux modes de gouvernement des hommes. Observateur lucide et souvent cruel des êtres qui s'agitent sur la scène de l'histoire, Zweig, passé maître dans l'art des portraits et des tableaux contrastés, privilégie les lieux qui sont autant d'étapes dans la marche en avant d'un temps qui s'accélère, comme mu par d'irrésistibles forces élémentaires. Si l'on excepte le fidèle Fersen et les amies proches, il n'est que la haute figure de Marie-Thérèse, maternelle, perspicace donneuse de conseils, mais Cassandre impuissante, à bénéficier d'une aura positive, écho d'un monde définitivement perdu. « Caractère ordinaire », Marie-Antoinette fait preuve face aux humiliations que lui impose la Terreur d'une dignité exemplaire, celle, paradoxale, d'« une vaincue de l'histoire ».
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L'amour inquiet : correspondance (1912-1942)
Stefan Zweig, Friderike Zweig
- Les Belles Lettres éditions
- Domaine étranger
- 7 Octobre 2022
- 9782251918198
Au début de l'année 1920, Friderike von Winternitz, une jeune et talentueuse romancière, devient l'épouse de Stefan Zweig, qu'elle connaît depuis 1912. C'est en femme résolue, aimante et « forte », comme elle le dit dans une des lettres qui précèdent leur mariage, qu'elle décide de l'assister dans sa vocation littéraire, mettant de côté sa propre carrière.
Jusqu'au début de l'année 1934, le couple et leurs filles vivent à Salzbourg puis leurs chemins se séparent : Stefan part vivre à Londres, où il tombe amoureux de sa secrétaire Lotte Altmann, tandis que Friderike reste en Allemagne. Après l'Anschluss, en 1938, le romancier divorce de Friderike, et au début de la guerre, se marie avec Lotte. Il n'en poursuit pas moins, jusqu'à son suicide à Rio en 1942, sa correspondance avec Friderike, lui confiant ses derniers tourments.
Au fil de cette abondante correspondance, la passion se mue en estime affectueuse. On y suit l'écrivain, de l'univers en décomposition du Monde d'hier, lieu de ses succès de jeunesse (cette Mitteleuropa dont il gardera toujours la nostalgie), aux années d'errance à travers une Europe ravagée par la barbarie nazie. La dernière lettre de Zweig à Friderike est écrite quelques heures avant son suicide : « Je suis certain que tu verras des temps meilleurs et tu me donneras raison de n'avoir pas pu attendre plus longtemps avec ma bile noire. »